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Blog VOM : Géopolitique - Mondialisation - Société- Religions - Spiritualité - Actualité...
12 juin 2015

Etude détaillée (1)

Etude détaillée - Nicolas Marchand/Historique

 
http://linceuldeturin.free.fr/historiq.htm
Données historiques
Historique de 1357 à nos jours
Actuellement, les historiens s’accordent sur la date de 1357 comme étant celle de la première apparition avérée du Linceul, dans la collégiale de Lirey, près de Troyes. Depuis, il n’y a aucune interruption dans l’histoire du Suaire : on sait exactement tout sur les lieux de ses séjours et leurs durées.
·         de 1357 à 1418, il est à Lirey, en Champagne.
·         de 1418 à 1452, il est à Saint Hippolyte-sur-Doubs.
·         en 1452, il devient propriété de la Maison de Savoie. Le Duc de Savoie fait édifier la Sainte-Chapelle à Chambéry pour le recevoir.
·         de 1454 à 1578, il est exposé dans de nombreuses villes ; successivement : Saint Hippolyte-sur-Doubs, Liège, Germolles, Vercelli, Chambéry, Bourg-en-Bresse, Chambéry, Turin, Milan, Vercelli, Chambéry.
·         depuis 1578, il est propriété du Vatican. Il est conservé à Turin en Italie, à l’abris de la foule.
 
 
Incendies successifs
Des marques , comparables à des brûlures, sont déjà visibles à l’arrivée du Linceul à Chambéry. Elles sont certainement dues à un incendie dont la date, antérieure à 1452, est inconnue.
Durant son séjour à Chambéry, les ostensions se succèdent et le Linceul subit de nombreuses détériorations. En 1532, un incendie éclate dans le Sainte Chapelle, une goutte d’argent fondu provenant du reliquaire brûle un coin du drap plié et cause huit trouées symétriques. L’eau utilisée pour éteindre l’incendie laisse des larges auréoles symétriques sur toute l’étendue du linceul. La réparation est confiée aux Clarisses de Chambéry : elles ajoutent seize pièces de tissu blanc ainsi que la pièce d’étoffe de l’envers pour renforcer la relique. Les triangles de tissus ainsi que l’étoffe rouge de l’envers ont été retirées lors de la dernière restauration du Linceul, en 2002.
 
1. trace de pliure
2. Brulure, premier incendie
3. Brulure, deuxième incendie
4. Auréoles laissées par l'eau utilisée pour combattre l'incendie de Chambéry
 
Historique avant 1357
Les partisans de l’hypothèse d’une formation divine de l’image, ou simplement de l’appartenance du Linceul  au Christ, scientifiques ou historiens, proposent dans leurs recherches des éclairages à prendre en compte quant à l’existence du Saint Suaire avant l’année 1357.
 
1. Les Evangiles
On retrouve chez les quatre Evangiles des références au « linceul dans lequel Jésus fut enseveli », cependant les termes utilisés diffèrent selon les Evangiles :
Mathieu, Marc, Luc utilisent le substantif grec sindôn qui signifie directement linceul. On retrouve également chez Luc (Lc 24,12) le terme de othonia qui au pluriel peut être traduit par “les linges”.
Matthieu (Mt 27, 59-60)  « Joseph [d’Arimathie] prit donc le corps, le roula dans un linceul propre. »
Marc (Mc 14, 51-52) « Un jeune homme le suivait, n’ayant pour tout vêtement qu’un drap, et on le saisit ; mais lui, lâchant le drap, s’enfuit tout nu. »
Luc (Lc 23, 53) « Il [Joseph d’Arimathie] le descendit, le roula dans un linceul… »
L’Evangile de Jean est sans doute le plus détaillé concernant la Passion du Christ. Pour son ensevelissement, le corps de Jésus est  dénudé par les soldats puis « enroulé dans un linceul ». Selon la tradition juive, comme le précise Jean, le corps du Christ est embaumé dans un “linge”. Il utilise dans un sens analogue les termes de othonia (Jn 19, 40 ; 20, 5-7) etsindôn.
Malgré ces témoignages, rien ne nous permet d’affirmer que ledit sindon n’est autre que le Linceul de Turin -les détails étant peu nombreux- surtout s’il on prend en compte la datation au C-14. Toutefois, il parait irréfutable que le Christ fut enveloppé d’un linceul, comme ce fut le cas de nombreux juifs de l’époque. En effet, les archéologues ont montré que les ensevelissements de corps nus enveloppés dans un linceul étaient une coutume courante aux premiers siècles dans les milieux juifs ; les corps étaient préalablement lavés et embaumés (Leclercq, 1914). Dans les Evangiles, on retrouve le récit de l’embaumement par Nicodème mais il n’est pas question de lavage du corps.
Jean (Jn 20, 39-41) « Nicodème […] vint aussi, apportant un mélange de myrrhe et d’aloès […]. Ils prirent le corps de Jésus, le lièrent de linges, avec les aromates, selon le mode de sépulture en usage chez les Juifs. »
Des traces de myrrhe et d’aloès ont été retrouvées sur le Linceul de Turin et certains pensent qu’une toilette rapide du corps a été effectuée.
 
3. L'étude du Codex Pray
Cet ouvrage inestimable, qui contient les premiers textes écrits en hongrois, est très exactement daté -1192 à 1195- par analyse musicologique de son Exultet et par les faits historiques qu’il relate. Il contient notamment une illustration troublante, composée de quatre dessins particulièrement détaillés.
L’un des dessins représente l'embaumenent et la mise dans le linceul. On voit distinctement le Christ allongé sur un linceul qui présente des caractéristiques communes avec le Saint Suaire :
·     il fait environ deux fois la taille d’un homme
·   le corps du Christ présente un détail anatomique impressionnant, il sera étudié ultérieurement, nous allons seulement le citer : l’homme allongé sur un linceul présente deux mains reposant sur le pubis, pouce replié. On remarque que tous les personnages présents, dont l’embaumeur Nicodème, présentent cette particularité qui est retrouvée sur l’Homme du Suaire. Cette dernière remarque montre que l’auteur des dessins ne saisit pas le mécanisme pathologique à l’origine de rétractation du pouce.
·    il présente des chevrons comparables à ceux du Saint Suaire
·  on observe des marques en L, comme celles occasionnées par le premier incendie de date inconnue.
Ce témoignage troublant par sa précision est actuellement la source historique majeure allant dans le sens de l’existence du Linceul avant 1357.



Etude détaillée - Nicolas Marchand/L'image

 
http://linceuldeturin.free.fr/physiq.htm
Etude des propriétés physiques de l'image 
Dès la fin du XIXème siècle, le Saint Suaire fait l’objet d’études scientifiques visant à comprendre le mode de formation d’une telle image. La sindonologie est un domaine de la science qui a pour objet l’étude du Linceul de Turin. Elle regroupe 25 disciplines scientifiques parmi lesquelles biologistes, physiciens, médecins...
 
L'image possède les propriétés d'un négatif photographique
Le 28 mai 1898, l’avocat Secundo Pia, par ailleurs photographe amateur, réussit à obtenir l’autorisation de photographier le Linceul de Turin. Il prit deux clichés avec des temps de pose de 14 et 20 minutes. Lors de la révélation du négatif, l’image corporelle habituelle, de couleur sépia et peu visible, devint l’image nette d’un mort. Le Suaire, dont l’interprétation graphique est malaisée, se comporte en fait comme un négatif photographique. Par conséquent, si, sur le négatif de la photographie du Suaire, la silhouette humaine prend toute sa vigueur, il n’en va pas de même pour les taches et les traces de brûlures qui, elles, deviennent négatives et donc plus difficiles à discerner.
 
Il faudra attendre 1931 pour que le Vatican permette au photographe Giuseppé Enrié de prendre de nouveaux clichés, ceux que l’on connaît actuellement.
 
Tridimensionnalité de l'image
Au début du XXème siècle, Gabriel Quidor, sculpteur français, eut l’intuition que les parties les plus sombres de l’image ne correspondaient pas à des ombres telles qu’on s’attendrait à les trouver par exposition à une source lumineuse. Il a émis l’idée que l’intensité lumineuse de chaque point du Suaire pouvait être reliée à la distance séparant  le corps du Suaire qui le recouvrait. En procédant à l’analyse de l’intensité de chaque point de la face du Suaire, avec les moyens rudimentaires de cette époque, il a calculé cette distance puis, en reportant, pour chaque point, cette distance par rapport à un plan fixe, il a obtenu en 1923 une représentation en 3 dimensions - une sorte de bas-relief - de la face de l’homme du Suaire.
En 1976, deux ingénieurs de la NASA rendent célèbre l’ordinateur VP 8 en réussissant à obtenir une représentation, dans les trois plans de l’espace, du corps qui avait laissé son empreinte sur le Linceul. C’est à partir de cette reconstitution informatique que la représentation en trois dimensions du corps du Linceul a été réalisée par les cadets de l’Ecole de l’Air américaine.
Il existe une relation entre intensité des couleurs de l'image et distance du corps par rapport au Linceul. C'est pourquoi on parle d'information tridimensionnelle contenue dans l'image.
Une image non achéropoïète
Les caractéristiques de l’image, citées ci-avant, laissent aujourd’hui encore les scientifiques perplexes sur son mode de formation. Au XXème siècle, les scientifiques appliquent à plusieurs régions du visage le procédé mathématique dit “transformée de Fourier” visant à déceler une direction privilégiée dans l’image, provoquée par exemple par l’utilisation d’un pinceau. Les résultats sont négatifs : l’image est dite isotrope. Les seules directions privilégiées obtenues correspondant aux chevrons du tissu. Ce résultat va dans le même sens que l’analyse de l’image qui révèle l’absence de pigment ; du moins la quasi absence car en 1978  une équipe scientifique dirigée par un criminologue a mis en évidence la présence à l’état de traces de pigments oxyde de fer -rouge- et sulfure de mercure -vermillon- ainsi que de protéines issues d’un liant médiéval. Toutefois la présence infinitésimale de pigments de couleurs peut fort bien s’expliquer par le fait que de nombreux artistes au Moyen-Âge ont tenté de reproduire le Linceul. Ils mettaient en contact leur réalisation avec le Linceul pour lui donner une valeur “magique”.
L’image entière possède les mêmes caractéristiques physiques :
·   elle est plane, c’est une projection optique non déformée
·   elle se présente comme un négatif photographique, elle résulterait ainsi d’un rayonnement parallèle 
·   elle possède une information tridimensionnelle
·  elle ne peut pas avoir été réalisée à l’aide d’un pinceau ou autre outil.
De plus, d’autres analyses ont montré que l’image est indélébile. Elle correspond à un roussissement des fibres sur une épaisseur de 4 microns ; l’image est donc superficielle alors que les tâches rosées, elles, ont pénétré les fibres de lin.
Aujourd’hui, les spécialistes s’accordent sur le fait que l’image n’est pas réalisée de main d’homme ou non acheropoïète.
 
Hypothèses tentant d'expliquer le mode de formation de l'image
Dès 1902, Paul Vignon propose une explication sur l'apparition de l'empreinte : c'est l'hypothèse de la vaporographie. Les vapeurs émanant du corps auraient fait brunir l'aloès répandu sur le corps du mort lors de son embaumement. Actuellement, les scientifiques penchent plutôt vers l’hypothèse d’un rayonnement intense ou d’une source de chaleur ayant provoqué le roussissement des fibres. Eric De Bazelaire, par exemple, propose une formation de l’image à partir d’un flash de rayonnement Infra Rouge. Mais des suppositions proposées par les scientifiques, aucune ne  parait probante et surtout aucune ne permet de restituer une image identique.
 



Etude détaillée - Nicolas Marchand/Analyse chimique

 
Palynologie
Dans les années 70, Max Frei réalise deux études palynologiques successives (Frei, 1978). A partir de prélèvements sur le Suaire à l’aide de ruban adhésif, il conclut dans un premier temps que le Linceul a très probablement séjourné au Proche Orient. Cependant, des réserves sont aujourd’hui émises quant à la validité d’une telle étude. En effet, les ostensions répétées ont certainement pollué le Linceul. Il est à ce sujet étonnant de remarquer que seulement 17 des 58 pollens répertoriés par Max Frei sont originaires de France et d’Italie.
 
Analyses chimiques effectuées sur les taches rosées
Elles sont visibles au recto du linceul, mais par le phénomène de capillarité, la substance semble s’être introduite à travers les fibres de lin ; voilà pourquoi certaines d’entre elles apparaissent également au verso. L’analyse chimique des taches rosées effectuée par deux biologistes du STURP a mis en évidence :
  •  une concentration élevée en fer,
  • la présence d’hémoglobine,
  • la présence de porphyrine, constituant de l’hémoglobine à l’origine d’une fluorescence rouge sous UV,
  • l’existence, à la périphérie des taches, d’albumine, d’immunoglobulines et de bilirubine.
Il est donc certain que ces taches roses sont constituées  par du sang.  Des analyses plus poussées ont même révélé l’appartenance au groupe sanguin AB+.
A la périphérie, on observe des auréoles correspondant aux traces laissées par le sérum sanguin.
 
Modalités d'impression des empreintes sur le tissu
Le mécanisme de la formation des images rosées sur le Suaire est très complexe, mal compris et encore objet de discussions. On peut toutefois penser que le principe décrit par Pierre Barbet est valable, même s’il ne peut répondre de la formation de toutes les traces de sang. Selon lui, les caillots sanguins récemment formés sur la peau avaient suffisamment d’humidité pour donner un décalque de leur forme sur le tissu et les caillots plus anciens ont été réhumidifiés par l’atmosphère humide à l’intérieur du linceul : en effet, le corps met plusieurs heures à se refroidir et continue à dégager un peu de vapeur d’eau, celle-ci étant suffisante pour imprégner le caillot au point qu’il laisse sa marque sur le tissu. Barbet précise enfin que l’on ne distingue pas sur le linceul de coulées de sang à proprement parler : il n’y a que « les caillots décalqués qui évoquent dans le passé ce sang qui a coulé sur la peau ».  Cependant, aucune réponse n’est à ce jour trouvée concernant l’altération, voire l’arrachage des décalques lors du retrait du corps du linceul. Ce problème nommé “Impression-Retrait-Sans-Contact” ou IRSC soulève pour les uns le mystère de la résurrection du Christ, pour les autres ce n’est qu’un argument supplémentaire pour nier l’authenticité du Linceul. Cependant, toutes les études réalisées sur les “taches rosées” semblent indiquer que le linceul a contenu un corps. Cette réalité est aujourd’hui admise par la communauté scientifique


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