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6 août 2015

L’Adieu aux armes coûte à Sarkozy plein de sarcasmes

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Et c'est ainsi, Monsieur le Président, que, ayant fait une grosse faute de communication, vous avez déchaîné quelques centaines d'internautes.

Le lecteur électeur peut parfois être cruel, parfois plein d’humour, ou les deux à la fois, surtout quand on lui donne matière à exprimer sa cruauté épistolaire. Tel fut le cas, cette semaine, pour Nicolas Sarkozy, qui a eu la malencontreuse idée de tweeter une photo où, en bras de chemise, façon Français moyen en vacances, il fait semblant de lire L’Adieu aux armes d’Ernest Hemingway.
Il n’en fallait pas moins pour déclencher, notamment sur le site du Huffington Post dont on suppute que les lecteurs ne sont pas forcément très à droite, et sur tous les réseaux sociaux, une réaction en chaîne du plus comique au plus politique. Des réactions « photoshoppées » détournant la couverture de ce malheureux Hemingway avec des couvertures de livre aussi différentes que LuiOui-Oui,L’HypocrisieQuatrevingt-treizeZadig de Voltaire, etc.

Réactions amusées ou très critiques dès lors que le Français moyen apprend que son ancien Président est toujours aussi bling-bling. Il a choisi de passer des vacances dans la campagne corse, en bordure de mer, dans le très prestigieux domaine « agro-touristique » de Murtoli, à Sartène, où la moindre ferme – aménagée luxe, bien sûr – se loue… 116.000 euros au mois d’août.

On pourrait paraphraser la célèbre tirade de Cyrano avec les commentaires des internautes.

Agressif : « Tu es inculte, Nico ; ta culture, ce sont les montres et les bagnoles. »
Amical : « Bravo, Monsieur le Président, de donner du grain à moudre à tous ces “connards”. »
Descriptif : « Belle pose, il tient même le livre à l’endroit, on sent le travail du photographe. »
Curieux : « Ah ! Hemingway fait aussi des livres à colorier ? »
Truculent : « La culture, c’est comme la confiture : moins on en a, plus on l’étale ! »
Prévenant : « Et un bon livre de cuisine, au vu de la batterie de casseroles qu’il se trimbale, ça pourrait lui être utile. »
Tendre : « À votre âge, vous ne l’avez pas encore lu ? »
Pédant : « Tiens, il sait lire, ça m’en bouche un coin. »
Cavalier : « Clown vous êtes, clown vous restez. »
Emphatique : « C’est 1793 que vous devriez dévorer cet été. »
Dramatique : « Pour qui sonne le glas, M. Sarkozy, ne serait-ce pas pour vous ? »
Admiratif : « Vous lisez Lui ? »
Lyrique : « Vous êtes superbe, M. le Président, plus on vous attaque, mieux vous êtes. »
Naïf : « Que ne vous lisiez les pages jaunes. » 
Respectueux : « Toujours au top dans tes bouffonneries tweetesques. »
Campagnard : « Vous devriez lire Survivre en prison. »
Militaire : « Les Mémoires d’un âne, c’est toujours dispo ? »
Pratique : « Demandez à Pierre Bellemare son livre Les Génies de l’arnaque. »

Et c’est ainsi, Monsieur le Président, que, ayant fait une grosse faute de communication, vous avez déchaîné quelques centaines d’internautes. Peu d’entre eux vous ont soutenu, beaucoup vous ont insulté de la manière la plus directe qui soit. Et une fois de plus, vos amis journalistes ne vous ont pas du tout suivi dans cet effort de communiquer. Peut-être auriez-vous dû demander au photographe de vous immortaliser en faisant comme tout vacancier lambda, avec une canne à pêche, sur un vélo ou tout simplement en train de vous balader au bras de Madame votre épouse dans cette campagne corse qui vous coûte si cher ? À ce propos, d’ailleurs, vous n’auriez pas dû faire disparaître votre Rolex, dont la marque sur le poignet reste trop visible…


Pourquoi les Français n’aiment pas Nicolas Sarkozy
Cabotinage, manque de tact, Ponce Pilate, incohérence : il conviendrait de corriger ces défauts… et bien d’autres.

Nicolas Sarkozy lit un livre d'Ernest Hemingway, les internautes se moquent

Nicolas Sarkozy a posté sur Twitter une photo de lui, lisant un ouvrage d’Ernest Hemingway avec ce commentaire : "Un bon livre pour l’été, l’idéal pour se reposer et se ressourcer". Depuis, les internautes ont largement détourné la publication.

Nicolas Sarkozy en meeting à Puteaux le 10 juin 2015
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Nicolas Sarkozy en meeting à Puteaux le 10 juin 2015

Nicolas Sarkozy a posté un nouveau message sur Twitter. Le chef du parti Les Républicains passera quelques jours en Corse durant lesquels il devrait finir la lecture du livre d'Ernest Hemingway L'adieu aux armes. Il a recommandé cette lecture à ses 823.000 followers.

Cette publication a suscité sur la toile un bon nombre de réactions. Si bien que la photo postée a été reprise et largement détournée, faisant lire des livres insolites à l'ancien président de la République. 

L’adieu aux armes se voit ainsi remplacé par Tom-Tom et Nana, Oui-Oui, La politique pour les Nuls. Certains internautes se sont amusés à remplacer l'oeuvre d'Ernest Hemingway par celle d'un autre grand auteur, Victor Hugo. En effet, le livre 1793 fait parti des détournements en référence à une erreur commise sur Twitter, en mai dernier. Nicolas Sarkozy avait posté un message où il faisait référence au livre 1793, de l'écrivain français. Sauf que le titre exact est Quatrevingt-treize.

LA RÉDACTION VOUS RECOMMANDE

Si j’osais donner quelques conseils à Nicolas Sarkozy, voici ce que je lui dirais.

La majorité des Français souhaite que 2017 ne soit pas la répétition de 2012. À gauche, les sympathisants socialistes qui pensent par eux-mêmes ne se réjouissent pas de la perspective de voir l’actuel président de la République devenir une nouvelle fois leur porte-drapeau. Ils ont vite compris qu’il n’en avait pas l’étoffe. Mais vous êtes aussi l’objet d’un rejet important. C’est que, si votre propre bilan peut être jugé contestable, votre comportement en maintes occasions vous est reproché. Votre récent voyage en Tunisie, le 21 juillet dernier, en est encore l’illustration.

Vous vous croyez un habile orateur, alors que vous excellez surtout dans le cabotinage. Dans vos discours aux militants, vous vous plaisez à faire rire la salle comme un humoriste, gardant le silence après un bon mot dans l’attente des applaudissements. Au point que Jamel Debbouze vous a qualifié de « stand-upper », déclarant sur RTL : « Je le signe quand il veut au Jamel Comedy Club. »Sachez que si les Français ont fâcheusement tendance à considérer que les politiciens sont « tous pourris », ils n’apprécient guère non plus les bateleurs.

Vos propos à la sortie du musée du Bardo, où un attentat djihadiste a fait 22 morts en mars, ne se prêtaient pas à ce genre d’exhibition, mais vous n’avez pu vous empêcher d’ironiser sur la situation géographique de la Tunisie entre l’Algérie et la Libye : « Ce n’est pas nouveau. Vous n’avez pas choisi votre emplacement ! », avez-vous dit avec un sourire de connivence. On ne sait si votre humour fut du goût des Tunisiens, mais les Algériens ont paru blessés, entendant que vous les désigniez comme de mauvais voisins. D’autant que vous avez ajouté : « L’Algérie, qu’en sera-t-il dans l’avenir, de son développement, de sa situation ? », comme si l’Algérie avait une étape de retard sur la Tunisie, n’ayant pas connu son printemps arabe. D’une façon générale, vos propos devant les Tunisiens avaient quelque chose de paternaliste, voire de condescendant, émaillés de l’anaphore « Ça a un sens ici ! » : n’étaient-ils pas aptes à comprendre spontanément ?

Vous avez également fait mention de la « malheureuse Libye, qui a souffert pendant des décennies d’un des dictateurs les plus cruels qu’on ait jamais connus, M. Kadhafi », regrettant qu’après l’intervention occidentale, « on [l’ait] laissé tomber ». Certains ne risquent-ils pas de vous traiter de Ponce Pilate devant cette inclination à vous laver les mains de vos responsabilités ? À supposer, en effet, que l’intervention dont vous avez pris l’initiative en 2011 n’ait été justifiée que par des motifs humanitaires et que les États-Unis ne vous y aient pas poussé, pourquoi ne pas avoir prévu l’après-guerre, avoir laissé les djihadistes s’emparer d’une grande partie du pays ? La Libye a, certes, souffert pendant des décennies d’un dictateur : alors, pourquoi recevoir, en 2007, ce dictateur en grande pompe à l’Élysée ? Par intérêt économique ? Dans l’espoir, comme on l’a dit à l’époque, de contrats substantiels ? Pour vendre des Airbus ou des hélicoptères de combat ? Le partenaire de 2007 devient donc l’homme à abattre de 2011 ? Les Français n’aiment pas l’incohérence, ni être pris pour des imbéciles.

Cabotinage, manque de tact, Ponce Pilate, incohérence : il conviendrait de corriger ces défauts… et bien d’autres. Devant l’obstination que vous mettez à les entretenir, souffrez que beaucoup pensent que vous n’en prenez pas le chemin.

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