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Blog VOM : Géopolitique - Mondialisation - Société- Religions - Spiritualité - Actualité...
12 juin 2015

Articles (3)

Des Tibétains opposés au Dalaï-lama

Les adeptes tibétains du culte de Dorjé Shougden dénoncent une véritable persécution religieuse. Menaces, ostracisme, violences, ils sont victimes de l’intolérance des lamaïstes " orthodoxes " depuis que le Dalaï-lama a interdit leur culte. 

Les raisons qui ont poussé le dalaï-lama à interdire le culte de Shougden demeurent floues. Durant des siècles, les hiérarques guélougpa vouaient une grande vénération à cette déité protectrice. L’actuel dalaï-lama et ses maîtres ont pratiqué cette vieille liturgie. Puis, à la grande surprise des Tibétains, le 14ème dalaï-lama ordonna la proscription du culte. Il ne s’agit pas d’une vague mise à l’index, c’est une véritable persécution religieuse qui frappe les derniers fidèles de la croyance devenue " hérétique " du jour au lendemain. 

Il est impossible de trouver les causes réelles de cet étonnant revirement. Des spiritualistes assez intuitifs peuvent se douter de la vérité. Certains limiers de l’occulte subodorent le rôle de la hiérarchie contre-initiatique qui utilise le néo bouddhisme comme fer de lance du spiritualisme contemporain. L’élimination du culte de Shougden permet-il d’annihiler les derniers garde-fous de la stricte observance du lamaïsme ?

Wednesday, February 13, 2008


Le Dalaï-lama préfère les dollars des USA au marxisme
La lecture du livre d’Elisabeth Martens, " Histoire du Bouddhisme tibétain ", permet de soulager les étagères de nombreux ouvrages de propagande tibétaine. Durant des décennies, l’Occident s’apitoyait sur le sort d’un peuple de prétendus anachorètes et de saints lamas détenteurs de l’antique sagesse qui permet de vivre dans le bonheur, la justice et la compassion. Le fils du philosophe Jean-François Revel, Matthieu Ricard, moine notoire du bouddhisme tibétain, n’hésitait pas à comparer les lamas tibétains à Saint François, le pauvre d’Assise. Quelle scandaleuse duperie !

" Accumulant biens en espèces et en genre humain, écrit Elisabeth Martens, les lamas ont pillé le Tibet pendant un millénaire. Il ne restait rien au 95% de la population composée des serfs, domestiques, moines de basse catégorie, paysans semi-nomades, vagabonds et femmes. La pression des monastères et des seigneurs était énorme sur une population exsangue, affamée, mutilée et endettée parfois sur plusieurs générations à venir. " Le peuple tibétain était taxé sur presque tout. " Quand les gens ne pouvaient pas payer, les monastères leur prêtaient de l’argent à un taux d’intérêt de 20 à 50% ", précise Edward Conze.

Au milieu du 20ème siècle, jusqu’à l’arrivée des communistes à Lhassa, le peuple tibétain était impitoyablement exploité par une caste de prélats lamaïstes avides et cruels.

" Tout bien réfléchi, et le 14ème Dalaï-lama l’a bien compris, les réformes proposées par Mao sur base du système marxiste entraient de plein pied dans l’éthique bouddhiste. Plus tard, en 1996, le Dalaï-lama l’a lui-même confirmé : " De toutes les théories économiques modernes, le système économique marxiste est fondé sur des principes moraux, tandis que le capitalisme n’est fondé que sur le gain et la rentabilité. Le marxisme est basé sur la distribution de la richesse à une base égale et sur l’utilisation équitable des moyens de production. Il est concerné par le destin des travailleurs, qui sont la majorité, aussi bien que par le destin de ceux qui sont défavorisés et dans le besoin. De plus, le marxisme se soucie des victimes exploitées par une minorité. Pour ces raisons, le système m’interpelle et il me semble juste… Je me considère moi-même comme semi-bouddhiste, semi-marxiste ". En effet, un bouddhiste " droit dans ses bottes " ne saurait échapper à l’analyse marxiste, de même d’ailleurs qu’un chrétien intègre. Le 14ème, qui avait une bonne connaissance du marxisme, est impardonnable d’avoir vendu son âme et son peuple aux USA qui, dans la logique de marché et de rentabilité, ne défendent que le gain de quelques privilégiés. Semi-bouddhiste, semi-marxiste… ne serait-il pas plus correct de dire que, dans la ligne tracée par son prédécesseur, il a choisi la voie du " ni chou ni chèvre " ? Est-ce à ce genre de compromis que mène la Voie du Milieu ? Le Bouddha sent un froid glacial lui monter le long des omoplates ; de honte et de misère, il s’en retourne tristement à son Nirvana.

D’après ce tableau, on pourrait croire que tout allait dans le sens d’un changement social acceptable et accepté unanimement par les autorités et la population tibétaines. Pourtant le cœur de Sa Sainteté restait partagé entre réformes et conservatisme. Si le Dalaï-lama signa l’accord qui le liait à la République Populaire de Chine, c’est parce qu’il n’avait pas d’autre choix : les Japonais avaient été mis hors jeu, et les anglais avaient perdu leurs colonies asiatiques. Il restait les Américains qui voyaient dans le Dalaï-lama un allié potentiel pour asseoir la Guerre Froide en Extrême-Orient, mais leurs propositions n’étaient pas suffisamment concrètes pour le 14ème Dalaï-lama. Mis sous pression par les hauts dignitaires du Bouddhisme tibétain qui voyaient leurs terres, leurs biens, leurs privilèges et leur autorité menacés par la jeune République chinoise, le 14ème se sentait dans " l’obligation morale " de trouver la meilleure solution pour protéger les privilégiés du Tibet. Sympathiser momentanément avec la République Populaire de Chine était un moyen astucieux de pousser les Etats-Unis à trouver rapidement comment satisfaire les exigences du gratin tibétain. "



VACUITE
Ainsiai-je entendu: Une fois, le Bhâgavat séjournait à la résidencemonastique fondée par Migara-Mata, dans le vihâra de l'Est, près de laville de Savatthi. Un après-midi, s'étant levé de sa méditationsolitaire, l'Ayasmanta Ananda s'approcha du Bhâgavat . S'étantapproché, il rendit hommage au Bhâgavat et s'assit à l'écart sur uncôté.
S'étantassis à l'écart sur un côté, l'Ayasmanta Ananda dit au Bhâgavat : Unefois, ô Bhâgavat , vous étiez dans le bourg des Sakyas appelé Nagarakaau pays des Sakyas. En ce temps-là, j'ai entendu, étant en face de lui,le Bhâgavat qui disait: "Moi, ô Ananda, en demeurant dans la vacuité,maintenant j'y demeure davantage." Je pense, ô Bhâgavat , que j'aientendu ainsi correctement, que j'ai compris ainsi correctement.
LeBhâgavat dit: Certainement, ô Ananda, ce que vous avez entendu ainsiest correct; ce que vous avez compris ainsi est correct. Maintenant,tout comme avant, en demeurant dans la vacuité, j'y demeure davantage.
Toutcomme cette résidence monastique fondée par Migara-Mata est vided'éléphants, de vaches, de chevaux, de juments, est vide d'or etd'argent, est vide d'assemblées d'hommes et de femmes. Seulement elleest non vide du caractère unique fondé sur l'ordre des bikkhus.
Demême, ô Ananda, un disciple, sans se concentrer sur la perceptionconcernant le village, sans se concentrer sur la perception concernantles êtres humains, se concentre sur le caractère unique fondé sur laperception concernant la forêt. Sa pensée plonge dans la perceptionconcernant la forêt. Sa pensée s'y plaît, sa pensée s'y établit, sapensée s'y libère.
Alors,il sait: "Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent à cause dela perception concernant le village. Ici, il n'existe pas de soucis quise produisent à cause de la perception concernant les êtres humains.Ici, il y a seulement des soucis qui se produisent à cause du caractèreunique de la pensée fondée sur la perception concernant la forêt."
Alorsil sait: "Cette aperception est vide de la perception concernant levillage. Cette aperception est vide de la perception concernant lesêtres humains. Elle est non vide seulement du caractère unique fondésur la perception concernant la forêt." De cette façon, s'il n'y a pasune chose, il constate bien cette absence. S'il y a un résidu, à proposde ce résidu, il comprend: "Quand ceci est, cela est." Ainsi, ô Ananda,pour ce disciple, c'est aussi l'arrivée dans une vacuité qui est vraie,non fausse et pure.
Etencore, ô Ananda, un disciple, sans se concentrer sur la perceptionconcernant les êtres humains, sans se concentrer sur la perceptionconcernant la forêt, se concentre sur le caractère unique fondé sur laperception concernant la terre.
Toutcomme, ô Ananda, une peau de boeuf, bien étendue par cent chevilles,dont la graisse a disparu, de même, ô Ananda, un disciple, sans seconcentrer sur les choses terrestres comme les hautes terres et lesmarécages, les rivières, les arbres portant des branches et des épines,etc., les montagnes et les vallées, etc., se concentre sur le caractèreunique fondé sur la perception concernant la terre. Sa pensée plongedans la perception concernant la terre. Sa pensée s'y plaît. Sa pensées'y établit. Sa pensée s'y libère.
Alorsil sait: "Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent à cause dela perception concernant les êtres humains. Ici, il n'existe pas desoucis qui se produisent à cause de la perception concernant la forêt.Ici, il y a seulement des soucis qui se produisent à cause du caractèreunique de la pensée fondée sur la perception concernant la terre."
Alors,il sait: "Cette aperception est vide de la perception concernant lesêtres humains. Cette aperception est vide de la perception concernantla forêt. Elle est non vide seulement du caractère unique fondé sur laperception concernant la terre."
Decette façon, s'il n'y a pas une chose, il constate bien cette absence.S'il y a un résidu, à propos de ce résidu, il comprend: "Quand ceciest, cela est." Ainsi, ô Ananda, pour ce disciple, c'est aussil'arrivée dans une vacuité qui est vraie, non fausse et pure.
Etencore, ô Ananda, un disciple, sans se concentrer sur la perceptionconcernant la forêt, sans se concentrer sur la perception concernant laterre, se concentre sur le caractère unique fondé sur la perceptionconcernant la " sphère de l'espace infini". Sa pensée plonge dans laperception concernant la "sphère de l'espace infini". Sa pensée s'yplaît. Sa pensée s'y établit. Sa pensée s'y libère.
Alorsil sait: Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent à cause de laperception concernant la forêt. Ici, il n'existe pas de soucis qui seproduisent à cause de la perception concernant la terre. Ici, il y aseulement des soucis qui se produisent à cause du caractère unique dela pensée fondée sur la perception concernant la sphère de l'espaceinfini."
Alors,il sait: Cette aperception est vide de la perception concernant laforêt. Cette aperception est vide de la perception concernant la terre.Cette aperception est non vide seulement du caractère unique fondé surla perception concernant la "sphère de l'espace infini".
Decette façon, s'il n'y a pas une chose, il constate bien cette absence.S'il y a un résidu, à propos de ce résidu, il comprend: "Quand ceciest, cela est." Ainsi, ô Ananda, pour ce disciple, c'est aussil'arrivée dans une vacuité qui est vraie, non fausse et pure.
Etencore, ô Ananda, un disciple, sans se concentrer sur la perceptionconcernant la terre, sans se concentrer sur la perception concernant la" sphère de l'espace infini ", se concentre sur le caractère uniquefondé sur la perception concernant la " sphère de la conscienceinfinie". Sa pensée plonge dans la perception concernant la " sphère dela conscience infinie". Sa pensée s'y plaît. Sa pensée s'y établit. Sapensée s'y libère.
Alorsil sait: Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent à cause de laperception concernant la terre. Ici, il n'existe pas de soucis qui seproduisent à cause de la perception concernant la "sphère de l'espaceinfini". Ici, il y a seulement des soucis qui se produisent à cause ducaractère unique de la pensée fondée sur la perception concernant la"sphère de la conscience infinie".
Alorsil sait: Cette aperception est vide de la perception concernant laterre. Cette aperception est vide de la perception concernant la"sphère de l'espace infini". Cette aperception est non vide seulementdu caractère unique fondé sur la perception concernant la "sphère de laconscience infinie".
Decette façon, s'il n'y a pas une chose, il constate bien cette absence.S'il y a un résidu, à propos de ce résidu, il comprend: "Quand ceciest, cela est." Ainsi, ô Ananda, pour ce disciple, c'est aussil'arrivée dans une vacuité qui est vraie, non fausse et pure.
Etencore, ô Ananda, un disciple, sans se concentrer sur la perceptionconcernant la "sphère de l'espace infini", sans se concentrer sur laperception concernant la "sphère de la conscience infinie", seconcentre sur le caractère unique fondé sur la perception concernant la" sphère du néant". Sa pensée plonge dans la perception concernant la "sphère du néant". Sa pensée s'y plaît. Sa pensée s'y établit. Sa pensées'y libère.
Alorsil sait: Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent à cause de laperception concernant la "sphère de l'espace infini". Ici, il n'existepas de soucis qui se produisent à cause de la perception concernant la"sphère de la conscience infinie". Ici, il y a seulement des soucis quise produisent à cause du caractère unique de la pensée fondée sur laperception concernant la "sphère du néant".
Alorsil sait: "Cette aperception est vide de la perception concernant la"sphère de l'espace infini". Cette aperception est vide de laperception concernant la "sphère de la conscience infinie". Cetteaperception est non vide seulement du caractère unique fondé sur laperception concernant la "sphere du neant".
Decette façon, s'il n'y a pas une chose, il constate bien cette absence.S'il y a un résidu, à propos de ce résidu, il comprend: "Quand ceciest, cela est." Ainsi, ô Ananda, pour ce disciple, c'est aussil'arrivée dans une vacuité qui est vraie, non fausse et pure.
Etencore, ô Ananda, un disciple, sans se concentrer sur la perceptionconcernant la " sphère de la conscience infinie", sans se concentrersur la perception concernant la " sphère du néant", se concentre sur lecaractère unique fondé sur la perception concernant la "sphère sansperception ni non-perception". Sa pensée plonge dans la perceptionconcernant la "sphère ni de la perception ni de la non-perception". Sapensée s'y plaît. Sa pensée s'y établit. Sa pensée s'y libère.
Alorsil sait : Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent à cause dela perception concernant la "sphère de la conscience infinie". Ici, iln'existe pas de soucis qui se produisent à cause de la perceptionconcernant la "sphère du néant". Ici, il y a seulement des soucis quise produisent à cause du caractère unique de la pensée fondée sur laperception concernant la "sphère sans perception ni non-perception".
Alorsil sait : "Cette aperception est vide de la perception concernant la"sphère de la conscience infinie". Cette aperception est vide de laperception concernant la "sphère du néant". Cette aperception est nonvide seulement du caractère unique fondé sur la perception concernantla "sphère sans perception ni non-perception".
Decette façon, s'il n'y a pas une chose, il constate bien cette absence.S'il y en a un résidu, à propos de ce résidu, il comprend: "Quand ceciest, cela est." Ainsi, ô Ananda, pour ce disciple, c'est aussil'arrivée dans une vacuité qui est vraie, non fausse et pure.
Etencore, ô Ananda, un disciple, sans se concentrer sur la perceptionconcernant la "sphère du néant", sans se concentrer sur la perceptionconcernant la "sphère sans perception ni non-perception ", se concentresur le caractère unique fondé sur la "concentration mentale qui estsans indice". Sa pensée plonge dans la " concentration mentale qui estsans indice". Sa pensée s'y plaît. Sa pensée s'y établit. Sa pensée s'ylibère.
Alorsil sait: "Cette concentration mentale qui est sans indice est un étatconditionné. Elle est un état produit par la pensée. Si une chose estconditionnée, si elle est une production de la pensée, elle estsûrement impermanente; elle est sujette à la dissolution."
Quandil sait cela et quand il voit cela, la pensée se libère de la souilluredu désir sensuel; la pensée se libère de la souillure du désird'existence; la pensée se libère de la souillure de l'ignorance. Quandil est libéré vient la connaissance: "Voici la libération."
Alorsil sait: "Toute naissance nouvelle est anéantie, la Conduite pure estvécue, ce qui devait être accompli est accompli, plus rien ne demeure àaccomplir."
Ilcomprend: "Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent à cause dela souillure du désir sensuel. Ici, il n'existe pas de soucis qui seproduisent à cause de la souillure du désir de l'existence et dudevenir. Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent à cause de lasouillure de l'ignorance. Ici, il y a seulement des soucis qui seproduisent à cause des six sphères sensorielles conditionnées par cettevie, conditionnées par ce corps."
Alorsil sait: Cette aperception est vide de la souillure dit "désirsensuel". Cette aperception est vide de la souillure dite "désird'existence et du devenir". Cette aperception est vide de la souilluredite " ignorance". Ici, ce qui est non vide, ce sont les six sphèressensorielles conditionnées par cette vie, conditionnées par ce corps.
Ainsi,s'il n'y a pas une chose, il constate bien cette absence. S'il y a unrésidu, à propos de ce résidu, il comprend: "Quand ceci est, cela est."De cette façon, ô Ananda, pour ce disciple, c'est l'arrivée dans lavacuité suprême, incomparable, vraie, non fausse et pure.
S'ily a eu, ô Ananda, des sadhus et des ascètes dans le passé le pluslointain qui sont entrés et ont demeuré dans la vacuité complètementpure, incomparable et suprême, tous ces sadhus et Vacuité entrèrent etdemeurèrent précisément dans cette vacuité qui est complètement pure,incomparable et suprême.
S'ily a, ô Ananda, des sadhus et des Vacuité dans le futur le plus éloignéqui entreront et demeureront dans la vacuité complètement pure,incomparable et suprême, tous ces sadhus et ces Vacuité entreront etdemeureront précisément dans cette vacuité qui est complètement pure,incomparable et suprême.
S'ily a, ô Ananda, des sadhus et des Vacuité dans le présent qui entrent etdemeurent dans la vacuité complètement pure, incomparable et suprême,tous ces sadhus et ces Vacuité entrent et demeurent précisément danscette vacuité qui est complètement pure, incomparable et suprême.
C'estpourquoi, ô Ananda, vous devez vous entraîner en disant: "Entrant danscette vacuité qui est complètement pure, incomparable et suprême, j'ydemeure."
Ainsi parla le Bhâgavat . L'Ayasmanta Ananda, heureux, se réjouit des paroles du Bhâgavat .
Ainsiai-je entendu: Une fois, le Bhâgavat séjournait à la résidencemonastique fondée par Migara-Mata, dans le vihâra de l'Est, près de laville de Savatthi. Un après-midi, s'étant levé de sa méditationsolitaire, l'Ayasmanta Ananda s'approcha du Bhâgavat . S'étantapproché, il rendit hommage au Bhâgavat et s'assit à l'écart sur uncôté.
S'étantassis à l'écart sur un côté, l'Ayasmanta Ananda dit au Bhâgavat : Unefois, ô Bhâgavat , vous étiez dans le bourg des Sakyas appelé Nagarakaau pays des Sakyas. En ce temps-là, j'ai entendu, étant en face de lui,le Bhâgavat qui disait: "Moi, ô Ananda, en demeurant dans la vacuité,maintenant j'y demeure davantage." Je pense, ô Bhâgavat , que j'aientendu ainsi correctement, que j'ai compris ainsi correctement.
LeBhâgavat dit: Certainement, ô Ananda, ce que vous avez entendu ainsiest correct; ce que vous avez compris ainsi est correct. Maintenant,tout comme avant, en demeurant dans la vacuité, j'y demeure davantage.
Toutcomme cette résidence monastique fondée par Migara-Mata est vided'éléphants, de vaches, de chevaux, de juments, est vide d'or etd'argent, est vide d'assemblées d'hommes et de femmes. Seulement elleest non vide du caractère unique fondé sur l'ordre des bikkhus.
Demême, ô Ananda, un disciple, sans se concentrer sur la perceptionconcernant le village, sans se concentrer sur la perception concernantles êtres humains, se concentre sur le caractère unique fondé sur laperception concernant la forêt. Sa pensée plonge dans la perceptionconcernant la forêt. Sa pensée s'y plaît, sa pensée s'y établit, sapensée s'y libère.
Alors,il sait: "Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent à cause dela perception concernant le village. Ici, il n'existe pas de soucis quise produisent à cause de la perception concernant les êtres humains.Ici, il y a seulement des soucis qui se produisent à cause du caractèreunique de la pensée fondée sur la perception concernant la forêt."
Alorsil sait: "Cette aperception est vide de la perception concernant levillage. Cette aperception est vide de la perception concernant lesêtres humains. Elle est non vide seulement du caractère unique fondésur la perception concernant la forêt." De cette façon, s'il n'y a pasune chose, il constate bien cette absence. S'il y a un résidu, à proposde ce résidu, il comprend: "Quand ceci est, cela est." Ainsi, ô Ananda,pour ce disciple, c'est aussi l'arrivée dans une vacuité qui est vraie,non fausse et pure.
spanstyle="font-family: "Times New Roman"; font-weight: normal;">Etencore, ô Ananda, un disciple, sans se concentrer sur la perceptionconcernant les êtres humains, sans se concentrer sur la perceptionconcernant la forêt, se concentre sur le caractère unique fondé sur laperception concernant la terre.
Toutcomme, ô Ananda, une peau de boeuf, bien étendue par cent chevilles,dont la graisse a disparu, de même, ô Ananda, un disciple, sans seconcentrer sur les choses terrestres comme les hautes terres et lesmarécages, les rivières, les arbres portant des branches et des épines,etc., les montagnes et les vallées, etc., se concentre sur le caractèreunique fondé sur la perception concernant la terre. Sa pensée plongedans la perception concernant la terre. Sa pensée s'y plaît. Sa pensées'y établit. Sa pensée s'y libère.
Alorsil sait: "Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent à cause dela perception concernant les êtres humains. Ici, il n'existe pas desoucis qui se produisent à cause de la perception concernant la forêt.Ici, il y a seulement des soucis qui se produisent à cause du caractèreunique de la pensée fondée sur la perception concernant la terre."
Alors,il sait: "Cette aperception est vide de la perception concernant lesêtres humains. Cette aperception est vide de la perception concernantla forêt. Elle est non vide seulement du caractère unique fondé sur laperception concernant la terre."
Decette façon, s'il n'y a pas une chose, il constate bien cette absence.S'il y a un résidu, à propos de ce résidu, il comprend: "Quand ceciest, cela est." Ainsi, ô Ananda, pour ce disciple, c'est aussil'arrivée dans une vacuité qui est vraie, non fausse et pure.
Etencore, ô Ananda, un disciple, sans se concentrer sur la perceptionconcernant la forêt, sans se concentrer sur la perception concernant laterre, se concentre sur le caractère unique fondé sur la perceptionconcernant la " sphère de l'espace infini". Sa pensée plonge dans laperception concernant la "sphère de l'espace infini". Sa pensée s'yplaît. Sa pensée s'y établit. Sa pensée s'y libère.
Alorsil sait: Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent à cause de laperception concernant la forêt. Ici, il n'existe pas de soucis qui seproduisent à cause de la perception concernant la terre. Ici, il y aseulement des soucis qui se produisent à cause du caractère unique dela pensée fondée sur la perception concernant la sphère de l'espaceinfini."
Alors,il sait: Cette aperception est vide de la perception concernant laforêt. Cette aperception est vide de la perception concernant la terre.Cette aperception est non vide seulement du caractère unique fondé surla perception concernant la "sphère de l'espace infini".
Decette façon, s'il n'y a pas une chose, il constate bien cette absence.S'il y a un résidu, à propos de ce résidu, il comprend: "Quand ceciest, cela est." Ainsi, ô Ananda, pour ce disciple, c'est aussil'arrivée dans une vacuité qui est vraie, non fausse et pure.
Etencore, ô Ananda, un disciple, sans se concentrer sur la perceptionconcernant la terre, sans se concentrer sur la perception concernant la" sphère de l'espace infini ", se concentre sur le caractère uniquefondé sur la perception concernant la " sphère de la conscienceinfinie". Sa pensée plonge dans la perception concernant la " sphère dela conscience infinie". Sa pensée s'y plaît. Sa pensée s'y établit. Sapensée s'y libère.
Alorsil sait: Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent à cause de laperception concernant la terre. Ici, il n'existe pas de soucis qui seproduisent à cause de la perception concernant la "sphère de l'espaceinfini". Ici, il y a seulement des soucis qui se produisent à cause ducaractère unique de la pensée fondée sur la perception concernant la"sphère de la conscience infinie".
Alorsil sait: Cette aperception est vide de la perception concernant laterre. Cette aperception est vide de la perception concernant la"sphère de l'espace infini". Cette aperception est non vide seulementdu caractère unique fondé sur la perception concernant la "sphère de laconscience infinie".
Decette façon, s'il n'y a pas une chose, il constate bien cette absence.S'il y a un résidu, à propos de ce résidu, il comprend: "Quand ceciest, cela est." Ainsi, ô Ananda, pour ce disciple, c'est aussil'arrivée dans une vacuité qui est vraie, non fausse et pure.
Etencore, ô Ananda, un disciple, sans se concentrer sur la perceptionconcernant la "sphère de l'espace infini", sans se concentrer sur laperception concernant la "sphère de la conscience infinie", seconcentre sur le caractère unique fondé sur la perception concernant la" sphère du néant". Sa pensée plonge dans la perception concernant la "sphère du néant". Sa pensée s'y plaît. Sa pensée s'y établit. Sa pensées'y libère.
Alorsil sait: Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent à cause de laperception concernant la "sphère de l'espace infini". Ici, il n'existepas de soucis qui se produisent à cause de la perception concernant la"sphère de la conscience infinie". Ici, il y a seulement des soucis quise produisent à cause du caractère unique de la pensée fondée sur laperception concernant la "sphère du néant".
Alorsil sait: "Cette aperception est vide de la perception concernant la"sphère de l'espace infini". Cette aperception est vide de laperception concernant la "sphère de la conscience infinie". Cetteaperception est non vide seulement du caractère unique fondé sur laperception concernant la "sphere du neant".
Decette façon, s'il n'y a pas une chose, il constate bien cette absence.S'il y a un résidu, à propos de ce résidu, il comprend: "Quand ceciest, cela est." Ainsi, ô Ananda, pour ce disciple, c'est aussil'arrivée dans une vacuité qui est vraie, non fausse et pure.
Etencore, ô Ananda, un disciple, sans se concentrer sur la perceptionconcernant la " sphère de la conscience infinie", sans se concentrersur la perception concernant la " sphère du néant", se concentre sur lecaractère unique fondé sur la perception concernant la "sphère sansperception ni non-perception". Sa pensée plonge dans la perceptionconcernant la "sphère ni de la perception ni de la non-perception". Sapensée s'y plaît. Sa pensée s'y établit. Sa pensée s'y libère.
Alorsil sait : Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent à cause dela perception concernant la "sphère de la conscience infinie". Ici, iln'existe pas de soucis qui se produisent à cause de la perceptionconcernant la "sphère du néant". Ici, il y a seulement des soucis quise produisent à cause du caractère unique de la pensée fondée sur laperception concernant la "sphère sans perception ni non-perception".
Alorsil sait : "Cette aperception est vide de la perception concernant la"sphère de la conscience infinie". Cette aperception est vide de laperception concernant la "sphère du néant". Cette aperception est nonvide seulement du caractère unique fondé sur la perception concernantla "sphère sans perception ni non-perception".
Decette façon, s'il n'y a pas une chose, il constate bien cette absence.S'il y en a un résidu, à propos de ce résidu, il comprend: "Quand ceciest, cela est." Ainsi, ô Ananda, pour ce disciple, c'est aussil'arrivée dans une vacuité qui est vraie, non fausse et pure.
Etencore, ô Ananda, un disciple, sans se concentrer sur la perceptionconcernant la "sphère du néant", sans se concentrer sur la perceptionconcernant la "sphère sans perception ni non-perception ", se concentresur le caractère unique fondé sur la "concentration mentale qui estsans indice". Sa pensée plonge dans la " concentration mentale qui estsans indice". Sa pensée s'y plaît. Sa pensée s'y établit. Sa pensée s'ylibère.
Alorsil sait: "Cette concentration mentale qui est sans indice est un étatconditionné. Elle est un état produit par la pensée. Si une chose estconditionnée, si elle est une production de la pensée, elle estsûrement impermanente; elle est sujette à la dissolution."
Quandil sait cela et quand il voit cela, la pensée se libère de la souilluredu désir sensuel; la pensée se libère de la souillure du désird'existence; la pensée se libère de la souillure de l'ignorance. Quandil est libéré vient la connaissance: "Voici la libération."
Alorsil sait: "Toute naissance nouvelle est anéantie, la Conduite pure estvécue, ce qui devait être accompli est accompli, plus rien ne demeure àaccomplir."
Ilcomprend: "Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent à cause dela souillure du désir sensuel. Ici, il n'existe pas de soucis qui seproduisent à cause de la souillure du désir de l'existence et dudevenir. Ici, il n'existe pas de soucis qui se produisent à cause de lasouillure de l'ignorance. Ici, il y a seulement des soucis qui seproduisent à cause des six sphères sensorielles conditionnées par cettevie, conditionnées par ce corps."
<Alorsil sait: Cette aperception est vide de la souillure dit "désirsensuel". Cette aperception est vide de la souillure dite "désird'existence et du devenir". Cette aperception est vide de la souilluredite " ignorance". Ici, ce qui est non vide, ce sont les six sphèressensorielles conditionnées par cette vie, conditionnées par ce corps.
Ainsi,s'il n'y a pas une chose, il constate bien cette absence. S'il y a unrésidu, à propos de ce résidu, il comprend: "Quand ceci est, cela est."De cette façon, ô Ananda, pour ce disciple, c'est l'arrivée dans lavacuité suprême, incomparable, vraie, non fausse et pure.
S'ily a eu, ô Ananda, des sadhus et des ascètes dans le passé le pluslointain qui sont entrés et ont demeuré dans la vacuité complètementpure, incomparable et suprême, tous ces sadhus et Vacuité entrèrent etdemeurèrent précisément dans cette vacuité qui est complètement pure,incomparable et suprême.
S'ily a, ô Ananda, des sadhus et des Vacuité dans le futur le plus éloignéqui entreront et demeureront dans la vacuité complètement pure,incomparable et suprême, tous ces sadhus et ces Vacuité entreront etdemeureront précisément dans cette vacuité qui est complètement pure,incomparable et suprême.
S'ily a, ô Ananda, des sadhus et des Vacuité dans le présent qui entrent etdemeurent dans la vacuité complètement pure, incomparable et suprême,tous ces sadhus et ces Vacuité entrent et demeurent précisément danscette vacuité qui est complètement pure, incomparable et suprême.
C'estpourquoi, ô Ananda, vous devez vous entraîner en disant: "Entrant danscette vacuité qui est complètement pure, incomparable et suprême, j'ydemeure."
Ainsi parla le Bhâgavat . L'Ayasmanta Ananda, heureux, se réjouit des paroles du Bhâgavat .




http://karmapainfo.dhagpo-kagyu.org/fr/t18-controverse-2-gk-fr.htm
La Vérité sur la controverse des Karmapa
La presse indienne a longuement parlé de l’impact du Karmapa chinois, Orgyen Trinlé, sur les relations sino-indiennes. Malheureusement, faute de perspective historique appropriée, de nombreuses erreurs se sont glissées dans leurs articles. Pour réellement comprendre cette affaire, il faut connaître le contexte historique tibétain, où religion et politique ont toujours été intimement imbriquées. Il faut démêler ces deux fils si l’on veut séparer la vérité de la fiction, bien que la presse écrite et les journaux télévisés aient souvent omis d’inclure cette perspective.
On répète souvent que le Dalaï-Lama doit approuver la reconnaissance du Karmapa : ceci est faux. Récemment l’ancien secrétaire des affaires étrangères américain J. N. Dixit s’est innocemment fait l’écho de cette erreur dans un article publié dans ce journal (Hindustan Times, ndlr) le 19 janvier.
La vérité, cependant, est simple. Jusqu’à présent, par tradition et tout au long de l’histoire, le Dalaï-Lama n’a jamais été habilité à reconnaître le Karmapa. Cette idée fausse vient probablement du fait que l’on confond l’autorité politique du Dalaï-Lama avec son autorité spirituelle. Du point de vue historique, alors que le Dalaï-Lama est à la tête du gouvernement tibétain, son autorité spirituelle s’ est toujours limitée à sa propre lignée, la lignée Guélougpa.
Regardons les faits.
Le premier Gyalwa Karmapa, Dusoum Khyenpa, vécut au XIIe siècle, 300 ans avant les débuts même de la lignée guélougpa et bien avant la légitimation du premier Dalaï-Lama. Il est globalement reconnu par toutes les lignées, que la lignée du Karmapa était la première à instaurer la tradition des lamas réincarnés dans le bouddhisme tibétain. Il y eût cinq Karmapa avant même que le premier Dalaï-Lama n’apparaisse. On ne peut donc prétendre que les Dalaï-Lamas se soient toujours impliqués dans la réincarnation des Karmapa.
Il est vrai que les Dalaï-Lamas et l’école guélougpa ont dominé le gouvernement tibétain de 1638 à 1959, mais pendant cette période chaque école fonctionnait indépendamment et le gouvernement guélougpa ne s’impliquait pas dans leurs affaires spirituelles. Soit dit en passant, les lignées nyingmapa, kadampa, sakyapa et kagyupa ont chacune dirigé le gouvernement à une époque ou une autre avant l’ascendance des Dalaï-Lamas.
Deux événements historiques illustrent cela. L’empereur chinois Yang Lo, qui était disciple du 5e Karmapa, eût l’intention d’envahir le Tibet et d’assimiler les quatre écoles principales, y compris les guélougpa, sous l’autorité kagyupa. Cependant, le 5e Karmapa, Déchin Chékpa, l’en empêcha, soutenant que chaque école avait le droit spirituel d’exister séparément. Lors du règne du 5e Dalaï-Lama, son disciple, un seigneur mongol, eût la même idée, mais le Dalaï-Lama refusa. Pourtant, à partir de 1962 la tradition et l’histoire se renversèrent. À cette époque, le Dalaï-Lama actuel tenta de rassembler les quatre écoles sous son autorité. Bien que feu le 16e Karmapa reconnût l’autorité politique du Dalaï-Lama, il se battit contre la consolidation spirituelle, suivi des trois autres écoles.
Il y a deux semaines, le gouvernement en exil tibétain a publié une proclamation prétendant qu’il était habilité à reconnaître les incarnations des quatre lignées. Les media ont laissé passer cette déclaration, renforçant ainsi les idées reçues quant à l’importance de l’autorité spirituelle de la lignée guélougpa.
Concernant les nominations dans chaque école, présentées comme un ordre tibétain établi, et, tel que publié dans le " Sunday Times of India ", de New Dehli, paru le 16 janvier 2000, l’information donnée est erronée. La lignée sakyapa se transmet sur un mode hiérarchique, de façon ininterrompue depuis Chengish Khan jusqu’à nos jours, et les nyingmapas ont élu Penor Rinpoché en 1991.
En ce qui concerne la situation actuelle et le Karmapa de Tsurphou, Urgyen Trinley, il nous faut de nouveau nous pencher sur l’imbrication de la religion et la politique.
D’après la presse, les déclarations du Dalaï-Lama en faveur de ce garçon de 14 ans donnent à Urgyen Trinley le cachet de la légitimité. Malheureusement, ce choix est plutôt politique que spirituel. Taï Sitou Rinpoché, en collaboration avec le gouvernement chinois, a désigné Urgyen Trinley comme candidat à la succession et ce de façon illégitime. De plus, Sitou Rinpoché a installé ce garçon au monastère de Tsurphou, le siège traditionnel des Karmapa au Tibet, et a établi la date de son intronisation. Le gouvernement chinois ayant approuvé ces gestes, Sitou Rinpoché s’est ensuite assuré de l’approbation du Dalaï-Lama en faveur de son candidat. Ce faisant, il a contourné mon autorité spirituelle et les traditions de notre lignée.
Les actions de Taï Sitou ont livré notre lignée aux deux gouvernements, chinois et tibétain en exil. Il est regrettable que Situ Rinpoché ait irrévocablement endommagé notre lignée. Il a tiré les ficelles derrière toutes les actions du Karmapa de Tsurphou.
En 1993 le président chinois Jiang Lee invitait Urgyen Trinley à Pékin, sous prétexte que le garçon devait recevoir six ans de formation en idéologie communiste. Six ans plus tard, Trinley avait terminé sa formation et le Joint Action of Sikkim et des officiers chinois se sont secrètement rencontrés à Lhassa. Trois mois après cette réunion, Urgyen Trinley a quitté Lhassa pour l’Inde. Il a laissé un mot disant qu’il partait récupérer la coiffe.
Il est hautement improbable qu’un garçon de 14 ans ait pu faire ces 900 km à pied l’hiver. Alors que le gouvernement indien doit décider s’il lui accorde ou non l’asile politique, l’histoire de sa fuite se transforme constamment. D’abord, il aurait cheminé à pied, ensuite il aurait voyagé en jeep, etc.
En qualité de deuxième plus haut dignitaire de la lignée karma kagyu, il incombe traditionnellement aux Shamarpa d’identifier la réincarnation légitime des Karmapa. Après avoir employé toutes les méthodes orthodoxes de l’école karma kagyu, j’ai choisi Thayé Dordjé comme étant la véritable incarnation du Karmapa.
Je respecte Sa Sainteté le Dalaï-Lama en tant que gouvernant du Tibet, mais je n’ abandonnerai pas l’autorité spirituelle de la lignée Karma Kagyu à son gouvernement en exil. Par exemple, l’école nyingma a aussi eu à choisir entre deux candidats en 1992, année où Sitoupa reconnut Urgyen Trinley.
À cette époque, le Dalaï-Lama soutenait l’un des candidats comme étant l’incarnation de Dudjom Rinpoché, le hiérarque nyingma. Le lama nyingma Chadral Rinpoché préférait un autre candidat, et tous les disciples nyingma ont suivi le choix présenté par leur propre école, ignorant la nomination décidée par le Dalaï Lama. Il n’y a pas eu de répercussions néfastes, car il n’y avait pas de traître parmi eux.
Néanmoins, j’ai déjà proposé un compromis aux fidèles du Karmapa de Tsurphou, et ma proposition tient toujours.
En 1995, je me suis entretenu avec Droukchou Lachoungpa, ancien ministre de Sikkim et membre de la Joint Action Committee, et Palden Lachoungpa, responsable du Département Ecclésiastique du Sikkim. Ils m’ont convié pour essayer de trouver une solution au problème. Je leur ai dit, Tai Sitou est un lama bouddhiste, et moi aussi. Il nous faut harmoniser nos deux positions. Donc, il serait souhaitable que chacun respecte le candidat de l’autre, ce qui éviterait des schismes dans la lignée. Droukchou me demanda qui serait responsable du monastère de Roumtek. J’ai répondu que le gouvernement chinois ayant autorisé Urgyen Trinley à régenter Tsurphou, siège traditionnel des Karmapa au Tibet, il serait logique que mon candidat, le Karmapa de l’Inde, dirige le monastère de Roumtek en Inde.
Droukchou me demanda alors qui serait propriétaire du site. En tant que membre du Karmapa Charitable Trust, je répondis que le Trust n’avait aucune autorité légale pour déterminer qui était le véritable Karmapa. D’après la charte du Trust, il doit transférer ses biens au Karmapa lorsque celui-ci aura 21 ans. Le Trust devra donc donner ses biens aux deux Karmapa quand ils auront atteint leur 21 ans. C’est à ce moment-là que les Karmapa eux-mêmes décideront qu’est-ce qui appartient à qui. Evidemment, j’ai rajouté que le Karmapa de Tsurphou doit être un citoyen indien pour être propriétaire en Inde.
Ecrit par le 14ème Kunzig Shamar Rinpoche, Tchokyi Lodreu, 20 janvier 2000
Traduit de l’anglais en français par le Bureau de presse européen du Gyalwa Karmapa Trinley Thayé Dorjé.
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