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23 juin 2015

Au nom de la Grèce le contribuable européen n’en finit pas d’engraisser les banques

veau d or

by Emilie Defresne

Les dirigeants européens l'oeil brillant, annoncent avec délectation que pour mercredi soir, les conditions seront établies pour un accord avec la Grèce, celle-ci devant rester dans l'Union européenne sinon des cataclysmes en chaîne déferleraient, nous annoncent ces prophètes auto-proclamés, sur les pauvres européens piégés dans cette Union. 

Personne n'est en mesure cependant de préciser la nature de ces cataclysmes, puisque tous annoncent qu'ils sont imprévisibles. C'est une question de foi, et donc de religion, la religion du veau d'or.

Quelques vérités étouffées qu'il est bon de rappeler

Une rapide rétrospective sur l'admission de la Grèce dans la zone euro, permettra de comprendre pourquoi la "danseuse" de l'Union Européenne, (et tout particulièrement de la France), est en train de plomber l'économie des Européens avec une monnaie unique qui leur a été imposée.

C'est en 2001 que Jacques Chirac et Lionel Jospin— réunis dans la ville portugaise de Santa Maria da Feira donnent leur feu vert à l'entrée de la Grèce dans la zone Euro, avec leurs félicitations pour les politiques «saines» menées en Grèce.

Une décision qui a été publiquement dénoncée par Nicolas Sarkozy qui, en marge du sommet de Bruxelles du 23 octobre 2011 a déploré avoir à «gérer les conséquences de ceux qui ont fait entrer dans la zone euro» des pays qui«ne répondaient à aucun des critères». Avant de récidiver le 27 à la télévision:

«Ni Mme Merkel ni moi n'étions en fonction lorsqu'on a décidé de faire rentrer la Grèce dans l'euro. […] Ce fut une erreur. Parce que la Grèce est rentrée avec des chiffres qui étaient faux, et elle n'était pas prête." (...) C'est une décision qui a étéprise en 2001 et dont nous avons payé les conséquences ces derniers mois.»

A qui profite le crime ?
Si la Grèce est rentrée de force avec des chiffres faux donnés avec la complicité des banques, c'est donc que cette fraude a été très juteuse pour certains, à qui aujourd'hui personne ne réclame de comptes. Bien au contraire leurs forfaitures sont cachées d'un voile pudique. Et l'addition a été été, est, et sera, réglée par le contribuable européen. Voilà ce que les tyrans de l'eurozone, sous leurs airs compassés, taisent consciencieusement. Et cela tombe bien puisque les Français blasés, laissent leur laissent la bride sur le cou.
C'est l'argent public qui engraisse les banques et leurs intermédiaires
 
La dette grecque est passée par un tour de passe-passe dont seuls les tyranneaux qui nous gouvernent ont le secret, des banques privées au domaine public. Sous le prétexte que les banques privées qui avaient octroyé si généreusement des prêts à la Grèce, ont renoncé à 30% du montant (offert à la Grèce), les contribuables ont pris sur leur dos 100% du montant des dettes publiques grecques. 
Mais cela ne suffisait pas encore au veau d'or que constitue l'Euro. Pour sauver l'Euro sacralisé par nos tyranneaux, encore faut-il garder, quel qu'en soit le prix, la Grèce dans l'eurozone. Car dans tous les cas, la Grèce est en faillite. Tout le monde le sait. Mais, juridiquement la Grèce peut faire défaut sans sortir de l’euro et ainsi profiter du parapluie de la monnaie unique sans pour autant honorer ses dettes. Du moins tant que l'Européen de base accepte par ignorance de rester taillable et corvéable à merci.
 
La dette grecque transférée sur les citoyens
 
Aujourd'hui la BCE (Banque Commune Européenne) a annoncé qu'elle augmentait encore son soutien financier aux banques grecques. 30 millards avaient été annoncés au début des discussions entre les dirigeants européens et la ceux de la Grèce, un bond supplémentaire est donc annoncé en plus des précédents remboursements, jusqu'où les enchères grimperont-elles ?Alexis Tsipras étant un camarade de gauche, les dirigeants de l'Union ont pour lui les yeux de Chimène et maintiendront quoi qu'il en coûte aux malheureux contribuables,  la Grèce dans l'Union. Pour sauver le système financier qui était menacé d'implosion en 2012:

Les Etats se sont alors substitués aux sociétés privées. La dette grecque est restée extrêmement lourde, puisqu'elle pèse toujours 175% du PNB du pays, soit 320 milliards d'euros, mais ces milliards sont détenus à 70% par des organismes publics :

  • d'abord, le FESF, Fonds européen de stabilité financière, un organisme européen qui dépend de la BCE et qui a prêté 142 milliards;
  • puis les pays européens, qui ont accordé des crédits en direct, à hauteur de 53 milliards;
  • et enfin le FMI qui a prêté 32 milliards.

Parmi les fonds privés prêtés à la Grèce, soit 54 milliards d'euros, on trouve encore des banques ou des investisseurs financiers qui ont pensé que le jeu en valait la chandelle, entre les intérêts qu'ils ont reçus, ou les garanties qu'ils ont obtenues, et le prix auxquels ils pu racheter les obligations. 

Autrement dit, les banques européennes ne risquent plus de faire faillite, et au contraire, leurs positions sortent renforcées. Ce qui n'est pas le cas des finances publiques des Etats qui ont épongé et qui épongent encore la dette grecques.

600 euros par Français avant augmentation du prêt:

Le renvoi au calendes grecques du remboursement de la dette grecque a  un effet important pour les citoyens européens, car les prêts font monter leur propre dette d'autant. En partant des 320 milliards de départ de la dette grecque, L'Allemagne a prêté environ 60 milliards, et la France, 40 milliards, "selon les chiffres communiqué sur Europe 1 par Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE. Cela représente donc 600 euros par Français." (Source)

Cette première dette publique, pour le cas où elle finirait par être remboursée, ne le sera qu'en 2041,

et son taux d'intérêt a été fixé avec une prime de 3 à 4% par rapport aux taux Euribor à 3 mois, soit environ 3,5 à 4,5% en ce moment. Les Européens remboursent une partie de ces primes à la Grèce, qui bénéficierait ainsi d'un taux réel de 2,6% sur sa dette publique, selon l'institut Breughel. La dette privée, elle, rapporte en ce moment plus de 10% d'intérêt à ses préteurs. Un taux bien lourd à porter pour le pays. (Source: L'Obs)

SOURCE : http://www.medias-presse.info/au-nom-de-la-grece-le-contribuable-europeen-nen-finit-pas-dengraisser-les-banques/33799

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