A l'occasion du retour du mafieux, nous vous proposons de relire son histoire...
sommaire :
_les rapports entre la mafia corse, la France et la CIA
_les rapports entre la mafia corse, Nicolas Sarkozy et la CIA
_prise d'otage à Neuilly-sur-seine (human bomb) en 1993 et rapport avec Nicolas Sarkozy
_l'affaire Ivan Colonna et l'implication de Nicolas Sarkozy
_l'affaire clearstream et l'implication de Nicolas Sarkozy
_l'affaire Lagardère et l'implication de Nicolas Sarkozy
_l'attentat du World Trade Center et l'implication de Pierre-Olivier Sarkozy, frère de Nicolas Sarkozy
_tentative d'assassinat sur Jacques Chirac organisé par la CIA
_comment Nicolas Sarkozy s'est fait élire par les machines à voter
Nicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d’après sa personnalité. Mais lorsque son action surprend jusqu’à ses propres électeurs, il est légitime de se pencher en détail sur sa biographie et de s’interroger sur les alliances qui l’ont conduit au pouvoir...
Les Français, lassés des trop longues présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac, ont élu Nicolas Sarkozy en comptant sur son énergie pour revitaliser leur pays. Ils espéraient une rupture avec des années d’immobilisme et des idéologies surannées. Ils ont eu une rupture avec les principes qui fondent la nation française. Ils ont été stupéfaits par cet « hyper-président », se saisissant chaque jour d’un nouveau dossier, aspirant à lui la droite et la gauche, bousculant tous les repères jusqu’à créer une complète confusion.
Comme des enfants qui viennent de faire une grosse bêtise, les Français sont trop occupés à se trouver des excuses pour admettre l’ampleur des dégâts et leur naïveté. Ils refusent d’autant plus de voir qui est vraiment Nicolas Sarkozy, qu’ils auraient dû s’en rendre compte depuis longtemps.
C’est que l’homme est habile. Comme un illusionniste, il a détourné leur attention en offrant sa vie privée en spectacle et en posant dans les magazines people, jusqu’à leur faire oublier son parcours politique.
Que l’on comprenne bien le sens de cet article : il ne s’agit pas de reprocher à M. Sarkozy ses liens familiaux, amicaux et professionnels, mais de lui reprocher d’avoir caché ses attaches aux Français qui ont cru, à tort, élire un homme libre.
Pour comprendre comment un homme en qui tous s’accordent aujourd’hui à voir l’agent des États-Unis et d’Israël a pu devenir le chef du parti gaulliste, puis le président de la République française, il nous faut revenir en arrière. Très en arrière. Il nous faut emprunter une longue digression au cours de laquelle nous présenterons les protagonistes qui trouvent aujourd’hui leur revanche.
Généalogie familiale et historique
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les services secrets états-uniens s’appuient sur le parrain italo-US Lucky Luciano pour contrôler la sécurité des ports américains et pour préparer le débarquement allié en Sicile. Les contacts de Luciano avec les services US passent notamment par Frank Wisner Sr. puis, lorsque le « parrain » est libéré et s’exile en Italie, par son « ambassadeur » corse, Étienne Léandri.
Lucky Luciano fut certainement le criminel dont l'influence historique fut la plus grande. Le magazine Times l'a classé parmi les principaux bâtisseurs d'empire du XXe siècle: un empire du crime. Deuxième « Capo di tutti Capi » (chef de tous les chefs) après l'assassinat de Salvatore Maranzano, Luciano a été le véritable créateur du trafic international d'héroïne. Il fut toute sa vie le grand ami et frère d’armes du célèbre Al Capone.
En 1958, les États-Unis, inquiets d’une possible victoire du FLN en Algérie qui ouvrirait l’Afrique du Nord à l’influence soviétique, décident de susciter un coup d’État militaire en France. L’opération est organisée conjointement par la Direction de la planification de la CIA —théoriquement dirigée par Frank Wisner Sr.— et par l’OTAN. Mais c’est son successeur, Allan Dulles, qui supervise le coup. Depuis Alger, des généraux français créent un Comité de salut public qui exerce une pression sur le pouvoir civil parisien et le contraint à voter les pleins pouvoirs au général De Gaulle sans avoir besoin de recourir à la force.
Or, Charles De Gaulle n’est pas le pion que les Anglo-Saxons croient pouvoir manipuler. Dans un premier temps, il tente de sortir de la contradiction coloniale en accordant une large autonomie aux territoires d’outre-mer au sein d’une Union française. Mais il est déjà trop tard pour sauver l’Empire français car les peuples colonisés ne croient plus aux promesses de la métropole et exigent leur indépendance. Après avoir conduit victorieusement de féroces campagnes de répression contre les indépendantistes, De Gaulle se rend à l’évidence. Faisant preuve d’une rare sagesse politique, il décide d’accorder à chaque colonie son indépendance.
Cette volte-face est vécue comme une trahison par la plupart de ceux qui l’ont porté au pouvoir. La CIA et l’OTAN soutiennent alors toutes sortes de complots pour l’éliminer, dont un putsch manqué et une quarantaine de tentatives d’assassinat. Toutefois, certains de ses partisans approuvent son évolution politique. Autour de Charles Pasqua, ils créent le SAC, une milice pour le protéger.
Pasqua est à la fois un truand corse et un ancien résistant. Il a épousé la fille d’un bootlegger canadien qui fit fortune durant la prohibition. Il dirige la société Ricard qui, après avoir commercialisé de l’absinthe, un alcool prohibé, se respectabilise en vendant de l’anisette. Cependant, la société continue à servir de couverture pour toutes sortes de trafics en relation avec la famille italo-new-yorkaise des Genovese, celle de Lucky Luciano. Il n’est donc pas étonnant que Pasqua fasse appel à Étienne Léandri (« l’ambassadeur » de Luciano) pour recruter des gros bras et constituer la milice gaulliste. Un troisième homme joue un grand rôle dans la formation du SAC, l’ancien garde du corps de De Gaulle, Achille Peretti —un Corse lui aussi—.
Ainsi défendu, De Gaulle dessine avec panache une politique d’indépendance nationale. Tout en affirmant son appartenance au camp atlantique, il remet en cause le leadership anglo-saxon. Il s’oppose à l’entrée du Royaume-Uni dans le Marché commun européen (1961 et 1967) ; Il refuse le déploiement des casques de l’ONU au Congo (1961) ; il encourage les États latino-américains à s’affranchir de l’impérialisme US (discours de Mexico, 1964) ; Il expulse l’OTAN de France et se retire du Commandement intégré de l’Alliance atlantique (1966) ; Il dénonce la Guerre du Viêt-nam (discours de Phnon Penh, 1966) ; Il condamne l’expansionnisme israélien lors de la Guerre des Six jours (1967) ; Il soutient l’indépendance du Québec (discours de Montréal 1967) ; etc.
Simultanément, De Gaulle consolide la puissance de la France en la dotant d’un complexe militaro-industriel incluant la force de dissuasion nucléaire, et en garantissant son approvisionnement énergétique. Il éloigne utilement les encombrants Corses de son entourage en leur confiant des missions à l’étranger. Ainsi Étienne Léandri devient-il le trader du groupe Elf (aujourd’hui Total), tandis que Charles Pasqua devient l’homme de confiance des chefs d’États d’Afrique francophone.
Conscient qu’il ne peut défier les Anglo-Saxons sur tous les terrains à la fois, De Gaulle s’allie à la famille Rothschild. Il choisit comme Premier ministre le fondé de pouvoir de la Banque, Georges Pompidou. Les deux hommes forment un tandem efficace. L’audace politique du premier ne perd jamais de vue le réalisme économique du second.
Lorsque De Gaulle démissionne, en 1969, Georges Pompidou lui succède brièvement à la présidence avant d’être emporté par un cancer. Les gaullistes historiques n’admettent pas son leadership et s’inquiètent de son tropisme anglophile. Ils hurlent à la trahison lorsque Pompidou, secondé par le secrétaire général de l’Élysée Edouard Balladur, fait entrer « la perfide Albion » dans le Marché commun européen.
Naissance et premiers pas en politique de Nicolas Sarkozy
Ce décor étant planté, revenons-en à notre personnage principal, Nicolas Sarkozy. Né en 1955, il est le fils d’un noble catholique hongrois, Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa, réfugié en France après avoir fuit l’Armée rouge, et d’Andrée Mallah, une roturière juive originaire de Thessalonique. Après avoir eu trois enfants (Guillaume, Nicolas et François), le couple divorce. Pal Sarkosy de Nagy-Bocsa se remarie avec une aristocrate, Christine de Ganay, dont il aura deux enfants (Pierre-Olivier et Caroline). Nicolas ne sera pas élevé par ses seuls parents, mais balloté dans cette famille recomposée.
Sa mère est devenue la secrétaire d’Achille Peretti. Après avoir co-fondé le SAC, le garde du corps de De Gaulle avait poursuivi une brillante carrière politique. Il avait été élu député et maire de Neuilly-sur-Seine, la plus riche banlieue résidentielle de la capitale, puis président de l’Assemblée nationale.
Malheureusement, en 1972, Achille Peretti est gravement mis en cause. Aux États-Unis, le magazine Time révèle l’existence d’une organisation criminelle secrète « l’Union corse » qui contrôlerait une grande partie du trafic de stupéfiants entre l’Europe et l’Amérique, la fameuse « French connexion » qu’Hollywood devait porter à l’écran. S’appuyant sur des auditions parlementaires et sur ses propres investigations, le Times cite le nom d’un chef mafieux, Jean Venturi, arrêté quelques années plus tôt au Canada, et qui n’est autre que le délégué commercial de Charles Pasqua pour la société d’alcool Ricard. On évoque le nom de plusieurs familles qui dirigeraient « l’Union corse », dont les Peretti. Achille nie, mais doit renoncer à la présidence de l’Assemblée nationale et échappe même à un « suicide ».
En 1977, Pal Sarkozy se sépare de sa seconde épouse, Christine de Ganay, laquelle se lie alors avec le n°2 de l’administration centrale du département d’État des États-Unis. Elle l’épouse et s’installe avec lui en Amérique. Le monde étant petit, c’est bien connu, son mari n’est autre que Frank Wisner Jr., fils du précédent. Les fonctions de Junior à la CIA ne sont pas connues, mais il clair qu’il y joue un rôle important. Nicolas, qui reste proche de sa belle-mère, de son demi-frère et de sa demi-sœur, commence à se tourner vers les États-Unis où il « bénéficie » des programmes de formation du département d’État.
À la même période, Nicolas Sarkozy adhère au parti gaulliste. Il y fréquente d’autant plus rapidement Charles Pasqua que celui-ci n’est pas seulement un leader national, mais aussi le responsable de la section départementale des Hauts-de-Seine.
En 1982, Nicolas Sarkozy, ayant terminé ses études de droit et s’étant inscrit au barreau, épouse la nièce d’Achille Peretti. Son témoin de mariage est Charles Pasqua. En tant qu’avocat, MeSarkozy défend les intérêts des amis corses de ses mentors. Il acquiert une propriété sur l’île de beauté, à Vico, et pense sérieusement à corsiser son nom en remplaçant le « y » par un « i » : Sarkozi. Car il vénère Achille Peretti comme un dieu. La conquête du pouvoir exige des sacrifices, à tel point que l’année suivante, il est élu maire de Neuilly-sur-Seine en remplacement de son idole, mentor et bel-oncle, Achille Peretti, terrassé par une crise cardiaque qui tombe étrangement à pic, aucune autopsie ne sera faite.
Nicolas Sarkozy commence sa carrière politique...
Cependant, Nicolas ne tarde pas à trahir sa femme et, dès 1984, il poursuit une liaison cachée avec Cécilia, l’épouse du plus célèbre animateur de télévision français de l’époque, Jacques Martin, dont il a fait la connaissance en célébrant leur mariage en qualité de maire de Neuilly. Cette double vie dure cinq ans, avant que les amants ne quittent leurs conjoints respectifs pour construire un nouveau foyer.
Nicolas est le témoin de mariage, en 1992, de la fille de Jacques Chirac, Claude, avec un éditorialiste du Figaro. Il ne peut s’empêcher de séduire Claude et de mener une brève relation avec elle, tandis qu’il vit officiellement avec Cécilia. Le mari trompé se suicide en absorbant des drogues…L’affaire est bouclée précipitamment comme un constat d’évidence sans chercher peut-être, on ne sait pas, une autre piste… La rupture est brutale et sans retour entre un Jacques Chirac lucide et Nicolas Sarkozy.
En 1993, la gauche perd les élections législatives. Le président François Mitterrand refuse de démissionner et entre en cohabitation avec un Premier ministre de droite. Jacques Chirac, qui ambitionne la présidence et pense alors former avec Edouard Balladur un tandem comparable à celui de De Gaulle et Pompidou, refuse d’être à nouveau Premier ministre et laisse la place à son « ami de trente ans », Edouard Balladur. Malgré son passé sulfureux, Charles Pasqua devient ministre de l’Intérieur. S’il conserve la haute main sur la marijuana marocaine, il profite de sa situation pour légaliser ses autres activités en prenant le contrôle DES CASINOS, jeux et courses en Afrique francophone. Il tisse aussi des liens en Arabie saoudite et en Israël et devient officier d’honneur du Mossad. Nicolas Sarkozy, quant à lui, est maire de Neuilly-sur-Seine, ministre du Budget et porte-parole du gouvernement.
La prise d'otages de la maternelle de Neuilly a lieu le jeudi 13 mai 1993. Érick Schmitt, un entrepreneur chômeur dépressif, retient en otage une classe de maternelle, armé d'un pistolet d'alarme et ceinturé d'explosifs, durant deux jours. Le preneur d'otages, qui se fait appeler « HB » pour « Human Bomb », est tué lors de l'assaut du RAID. Il n'y a aucune victime parmi les otages.
De nombreux médias couvrent l'évènement. Des journalistes campent devant l'école. La prise d'otages devient un évènement national. Nicolas Sarkozy, à l'époque maire de Neuilly-sur-Seine - ainsi que ministre du Budget et porte-parole du gouvernement - intervient dans les négociations pour que Schmitt relâche des enfants ; on voit Sarkozy à la télévision sortir de l'école un enfant dans les bras…
Après deux jours de tension sans dormir, dans un état d'esprit suicidaire, Érick Schmitt montre des signes de fatigue. Le RAID décide alors de passer à l'action lorsqu'il s'endormira. Le matin du 15 mai, le preneur d'otages s'assoupit. Évelyne Lambert (alors médecin-capitaine des pompiers de Paris) vérifie qu'il est endormi, en le secouant et en faisant bouger bruyamment des meubles par les enfants. Celui-ci reste inerte. Elle fait alors le signal convenu. Aux environ de 7h25, huit policiers du RAID pénètrent dans la salle de classe pour extraire les six derniers enfants. Durant l'intervention, Schmitt est tué de trois balles dans la tête tirées à un mètre par le policier Daniel Boulanger… Les circonstances de cette mort créent une polémique.
D'après le journal L'Humanité, Érick Schmitt était un entrepreneur du Languedoc-Roussillon, passionné de pêche, né en 1950, et ayant travaillé à Paris dans les années 1970. Il arrive à Cers près de Béziers avec sa famille en 1963 après avoir quitté l'Algérie. Puis il part travailler à Paris, au début des années 1970, où il est employé par une société d’informatique (SSII) en région parisienne. Suite à son expérience parisienne il crée une société informatique à Béziers qui sera mise en faillite quatre années plus tard. Érick Schmitt reste alors inscrit comme chômeur à l’ANPE de Béziers durant une année.
Ce qu’on sait moins c’est que c’est Charles Pasqua en personne, alors minsitre de l’intérieur du gouvernement Edouard Balladur, qui a ordonné l’éxécution sommaire du preneur d’otages…D’ailleurs, quelques mois plus tard, Alain Vogelweith et Béatrice Patrie, deux cadres du syndicat de la magistrature, publient La Mort hors la loi d’Érick Schmitt. Selon cet ouvrage, lors du tir le preneur d'otages s'était endormi, le détonateur hors de portée. Les deux auteurs ont été poursuivis pour diffamation par Charles Pasqua.
Ce qu’on sait moins encore c’est que certaines personnes ( peut-être des hommes d’Etat français, dont certains membres de la CIA pour ne pas les nommer…) aurait promis la somme de 10 millions de francs à Erick Schmitt, alors dans le besoin, pour accomplir cette prise d’otages artificielle, en lui promettant de ne pas croupir en prison au-delà de 5 années. L’argent valait bien quelques années de prison. Cet homme n’aurait pas du accepter sans garantie un tel pacte avec des loups, car il était en effet bien plus économique de le tuer d’une part, et d’autre part cela était bien plus prudent ainsi car un mort ne parle jamais.
Cet épisode a conféré une popularité et une autorité sans bornes à Nicolas Sarkozy, ce qui pour un homme de droite dans une France sous Mitterrand, était un pied de nez remarquable et provocateur fait à la gauche, sans compter qu’au passage il remercie dans cette opération son ami de toujours et fidèle « porte-flingue » Hortefeux Brice (HB), pour lui signifier qu’un jour ils monteront "ensemble" au pouvoir…
La mégalomanie et le narcissisme délirant sont les qualités premières d’un dictateur. Sarkozy réussit auprès de l’opinion publique à se faire passer pour un sauveur, un homme politique intègre et courageux… Réputation très utile pour faciliter à l’avenir des élections à remporter…
À Washington, Frank Wisner Jr. a pris la succession de Paul Wolfowitz comme responsable de la planification politique au département de la Défense. Personne ne remarque les liens qui l’unissent au porte-parole du gouvernement français Nicolas Sarkozy.
C’est alors que reprend au sein du parti gaulliste la tension que l’on avait connu trente ans plus tôt entre les gaullistes historiques et la droite financière, incarnée par Balladur. La nouveauté, c’est que Charles Pasqua et avec lui le jeune Nicolas Sarkozy trahissent Jacques Chirac pour se rapprocher du courant Rothschild. Tout dérape. Le conflit atteindra son apogée en 1995 lorsque Édouard Balladur se présentera contre son ex-ami Jacques Chirac à l’élection présidentielle, et sera battu. Surtout, suivant les instructions de Londres et de Washington, le gouvernement Balladur ouvre les négociations d’adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN des États d’Europe centrale et orientale, affranchis de la tutelle soviétique.
Rien ne va plus dans le parti gaulliste où les amis d’hier sont près de s’entre-tuer. Pour financer sa campagne électorale, Edouard Balladur tente de faire main basse sur la caisse noire du parti gaulliste, cachée dans la double comptabilité du pétrolier Elf. À peine le vieux Étienne Léandri mort, les juges perquisitionnent la société et ses dirigeants sont incarcérés… Mais hélas Balladur, Pasqua et Sarkozy ne parviendront jamais à récupérer le magot. Pour ne pas pleurer l’assassinat d’Etienne Léandri, rappelons juste que ce dernier était un ancien de la Gestapo et qu’il avait prospéré durant toute la seconde guerre mondiale dans le trafic d’héroïne…
Exilé mais non vaincu
Tout au long de son premier mandat, Jacques Chirac tient Nicolas Sarkozy et sa clique à distance. L’homme se fait discret durant cette longue traversée du désert. Discrètement, il continue à nouer des relations dans les cercles financiers, tout autant qu’autour du Hongrois se multiplie discrètement les suicides, une épidémie parisienne terrible qu’on a trop souvent tort de négliger.
En 1996, Nicolas Sarkozy ayant enfin réussi à clore une procédure de divorce ( ouf ! tout le monde reste miraculeusement en vie !) qui n’en finissait pas se marie avec Cécilia. Ils ont pour témoins les deux milliardaires Martin BOUYGUES et Bernard Arnaud (l’homme le plus riche du pays).
Les derniers préparatifs
Bien avant la crise irakienne, Frank Wisner Jr. et ses collègues de la CIA planifient la destruction du courant gaulliste et la montée en puissance de Nicolas Sarkozy. Ils agissent en trois temps : d’abord l’élimination de la direction du parti gaulliste et la prise de contrôle de cet appareil, puis l’élimination du principal rival de droite et l’investiture du parti gaulliste à l’élection présidentielle, enfin l’élimination de tout challenger sérieux à gauche de manière à être certain d’emporter l’élection présidentielle.
Pendant des années, les médias sont tenus en haleine par les révélations posthumes d’un PROMOTEUR IMMOBILIER. Avant de décéder d’une grave maladie, il a enregistré pour une raison jamais élucidée une confession en vidéo. Pour une raison encore plus obscure, la « cassette » échoue dans les mains d’un hiérarque du Parti socialiste, Dominique Strauss-Khan, ami et allié de Sarkozy, autant pro-israélien et pro-américain sinon plus que ce dernier, qui la fait parvenir indirectement à la presse.
Si les aveux du promoteur ne débouchent sur aucune sanction judiciaire, ils ouvrent une boîte de Pandore. La principale victime des affaires successives sera le Premier ministre Alain Juppé. Pour protéger Chirac, il assume seul toutes les infractions pénales. La mise à l’écart de Juppé laisse la voie libre à Nicolas Sarkozy pour prendre la direction du parti gaulliste.
Sarkozy, grâce à son nouveau levier d’influence, exploite alors sa position pour contraindre Jacques Chirac à le reprendre au gouvernement, malgré leur haine réciproque. Il sera en définitive, ministre de l’Intérieur. Erreur ! À ce poste, il contrôle les préfets et le renseignement intérieur qu’il utilise pour noyauter les grandes administrations françaises, corrompre à coups de pot-de-vin et placer des agents fidèles.
Il s’occupe aussi des affaires corses. Le préfet Claude Érignac a été assassiné bien qu’il n’ait pas été revendiqué, le meurtre a immédiatement été interprété comme un défi lancé par les indépendantistes à la République. Après une longue traque, la police parvient à arrêter un suspect en fuite, Yvan Colonna, fils d’un député socialiste. Faisant fi de la présomption d’innocence, Nicolas Sarkozy annonce cette interpellation en accusant, sans aucune preuve, le suspect d’être l’assassin. C’est que la nouvelle est trop belle à deux jours du référendum que le ministre de l’Intérieur organise en Corse pour modifier le statut de l’île... Quoi qu’il en soit, les électeurs rejettent le projet Sarkozy qui, selon certains, favorise les intérêts mafieux. Non mais franchement, les gens sont paranos...
Bien qu’Yvan Colonna ait ultérieurement été reconnu coupable, il a toujours clamé son innocence et aucune preuve matérielle n’a été trouvée contre lui. Étrangement, l’homme s’est muré dans le silence, préférant être condamné que de révéler ce qu’il sait.
Nous révélons ici que le préfet Érignac n’a pas été tué par des nationalistes, mais abattu par un tueur à gage, immédiatement exfiltré vers l’Angola où il a été engagé à la sécurité du groupe Elf. Le mobile du crime était précisément lié aux fonctions antérieures d’Érignac, responsable des réseaux africains de Charles Pasqua au ministère de la Coopération. Quand à Yvan Colonna, c’est un ami personnel de Nicolas Sarkozy depuis des décennies et leurs enfants se sont fréquentés.
Une nouvelle affaire éclate : de faux listings circulent qui accusent mensongèrement plusieurs personnalités de cacher des comptes bancaires au Luxembourg, chez Clearstream. Parmi les personnalités diffamées : Nicolas Sarkozy. Il porte plainte et sous-entend que son rival de droite à l’élection présidentielle, le Premier ministre Dominique de Villepin, a organisé cette machination. Il ne cache pas son intention de le faire jeter en prison.
En réalité, les faux listings ont été mis en circulation par des membres de la Fondation franco-américaine, dont John Negroponte était président et dont Frank Wisner Jr. est administrateur. Ce que les juges ignorent et que nous révélons ici, c’est que les listings ont été fabriqués à Londres par une officine commune de la CIA et du MI6, Hakluyt & Co, dont Frank Wisner Jr. est également administrateur...
Villepin se défend de ce dont on l’accuse, mais il est mis en examen, assigné à résidence et, de facto, écarté provisoirement de la vie politique. La voie est libre à droite pour Nicolas Sarkozy ( c'est toujours mieux qu'un meurtre à coups de hache...).
Reste à neutraliser les candidatures d’opposition. Les cotisations d’adhésion au parti socialiste sont réduites à un niveau symbolique pour attirer de nouveaux militants. Soudainement des milliers de jeunes prennent leur carte. Parmi eux, au moins dix mille nouveaux adhérents sont en réalité des militants du Parti trotskiste « lambertiste » (du nom de son fondateur Pierre Lambert). Cette petite formation d’extrême gauche s’est historiquement mise au service de la CIA contre les communistes staliniens durant la Guerre froide (Elle est l’équivalent du SD/USA de Max Shatchman, qui a formé les néoconservateurs aux USA). Ce n’est pas la première fois que les « lambertistes » infiltrent le Parti socialiste. Ils y ont notamment placé deux célèbres agents de la CIA : Lionel Jospin (qui est devenu Premier ministre) et Jean-Christophe Cambadélis, le principal conseiller de Dominique Strauss-Kahn, tous membres d'ailleurs comme Nicolas Sarkozy du cercle de réflexion Le Siècle...
Des primaires sont organisées au sein du Parti socialiste pour désigner son candidat à l’élection présidentielle. Deux personnalités sont en concurrence : Laurent Fabius et Ségolène Royal. Seul le premier représente un danger pour Sarkozy. Dominique Strauss-Kahn entre dans la course avec pour mission d’éliminer Fabius au dernier moment. Ce qu’il sera en mesure de faire grâce aux votes des militants « lambertistes » infiltrés, qui portent leur suffrages non pas sur son nom, mais sur celui de Royal.
L’opération est possible parce que Strauss-Kahn est depuis longtemps sur le payroll des États-Unis. Les Français ignorent qu’il donne des cours à Stanford, où il a été embauché par le prévot de l’université, Condoleezza Rice...
Dès sa prise de fonction, Nicolas Sarkozy et Condoleezza Rice remercieront Strauss-Kahn en le faisant élire à la direction du Fonds monétaire international…
La montée sur le trône
Le soir du second tour de l’élection présidentielle, lorsque les instituts de sondages annoncent sa victoire probable, Nicolas Sarkozy prononce un bref discours à la nation depuis son QG de campagne. Puis, contrairement à tous les usages, il ne va pas faire la fête avec les militants de son parti, mais il se rend au Fouquet’s. La célèbre brasserie des Champs-Élysées, qui était jadis le rendez-vous de « l’Union corse » est aujourd’hui la propriété du casinotier Dominique Desseigne. Il a été mis à disposition du président élu pour y recevoir ses amis et les principaux donateurs de sa campagne. Une centaine d’invités s’y bousculent, les hommes les plus riches de France y côtoient les patrons DE CASINOS.
Puis le président élu s’offre quelques jours de repos bien mérités. Conduit en Falcon-900 privé à Malte, il s’y repose sur le Paloma, le yacht de 65 mètres de son ami Vincent Bolloré, un milliardaire formé à la Banque Rothschild.
Enfin, Nicolas Sarkozy est investi président de la République française. Le premier décret qu’il signe n’est pas pour proclamer une amnistie, mais pour autoriser les casinos de ses amis Desseigne et Partouche à multiplier LES MACHINES À SOUS.
Il forme son équipe de travail et son gouvernement. Sans surprise, on y retrouve un bien trouble propriétaire DE CASINOS (le ministre de la Jeunesse et des Sports) et le lobbyiste des casinos de l’ami Desseigne (qui devient porte-parole du parti « gaulliste »).
Nicolas Sarkozy s’appuie avant tout sur quatre hommes :
_Claude Guéant, secrétaire général du palais de l’Élysée. C’est l’ancien bras droit de Charles Pasqua.
_François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Élysée. C’est un associé-gérant de la Banque Rothschild.
_Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique. Fils de l’ancien directeur de l’Agence juive. Ambassadeur de France à l’ONU, il fut relevé de ses fonctions par Chirac qui le jugeait trop proche de George Bush.
_Alain Bauer, l’homme de l’ombre. Son nom n’apparaît pas dans les ANNUAIRES. Il est chargé des services de renseignement. Ancien Grand-Maître du Grand Orient de France (la principale obédience maçonnique française) et ancien n°2 de la National Security Agency états-unienne en Europe.
Frank Wisner Jr., qui a été nommé entre temps envoyé spécial du président Bush pour l’indépendance du Kosovo, insiste pour que Bernard Kouchner soit nommé ministre des Affaires étrangères avec une double mission prioritaire : l’indépendance du Kosovo et la liquidation de la politique arabe de la France.
Kouchner a débuté sa carrière en participant à la création d’une ONG humanitaire. Grâce aux financements de la National Endowment for Democracy( organisation financée elle-même par la CIA), il a participé aux opérations de Zbigniew Brzezinski en Afghanistan, aux côtés d’Oussama Ben Laden et des frères Karzaï contre les Soviétiques. On le retrouve dans les années 90 auprès d’Alija Izetbegoviç en Bosnie-Herzégovine. De 1999 à 2001, il a été Haut représentant de l’ONU au Kosovo.
Sous le contrôle de Wali, le frère cadet du président Hamid Karzaï, l’Afghanistan est devenu le premier producteur mondial de pavot. Le suc est transformé sur place en héroïne et transporté par l’US Air Force à Camp Bondsteed (Kosovo)... Là, la drogue est prise en charge par les hommes d’Haçim Thaçi qui l’écoulent principalement en Europe. Les bénéfices sont utilisés pour financer les opérations illégales de la CIA...On peut comprendre aujourd’hui pourquoi l’ONU s’est dressé contre la Serbie qui ne voulait pas de drogue ni d'ingérence américaine en Europe, car maintenant cela a décuplé la consommation de drogue en Europe et renforcer les mafias islamistes et le portefeuille de la CIA au détriment des intérêts européens…
Karzaï et Thaçi sont des amis personnels de longue date de Bernard Kouchner, qui officiellement « ignore » leurs activités criminelles malgré les rapports internationaux qui y ont été consacrés.
Pour compléter son gouvernement, Nicolas Sarkozy nomme Christine Lagarde, ministre de l’Économie et des Finances. Elle a fait toute sa carrière aux États-Unis où elle a dirigé le prestigieux cabinet de juristes Baker & McKenzie. Au sein du Center for International & Strategic Studies de Dick Cheney, elle a co-présidé avec Zbigniew Brzezinski un groupe de travail qui a supervisé les privatisations en Pologne. Elle a organisé un intense lobbying pour le compte de Lockheed Martin contre les avions français Dassault.
Nouvelle escapade durant l’été. Nicolas, Cécilia, leur maîtresse commune et leurs enfants se font offrir des vacances états-uniennes à Wolfenboroo, non loin de la propriété du président Bush. La facture, cette fois, est payée par Robert F. Agostinelli, un banquier d’affaires italo-new-yorkais, sioniste et néo-conservateur ardent qui s’exprime dans Commentary, la revue de l’American Jewish Committee.
Le 27 février 2003, Jean-Luc Lagardère, proche de Jacques Chirac, 75 ans, patron du groupe Lagardère présent dans plus de 40 pays, ayant un quasi monopole en France sur les médias (radio, diffusion audiovisuelle, presse écrite), est opéré de la hanche à la clinique du Sport à Paris. Huit jours après, il dîne avec sa femme Bethy et des amis, le couturier Emanuel Ungaro et Marie-Laure de Villepin, l'épouse de Dominique de Villepin, à l'époque ministre des Affaires étrangères… Le lendemain, il est retrouvé dans le coma par sa femme, sur le sol de sa chambre à coucher. Après quelques jours en réanimation, il meurt à l'hôpital Lariboisière à Paris. Le diagnostic annoncé par le chef de service, le Pr. Didier Payen, est une encéphalomyélite aiguë auto-immune…
Pour Jean-Louis Gergorin et Michel Bassi, il s'agit d'un assassinat. Selon le journaliste Denis Robert, cette maladie fulgurante lui a été inoculé au moyen d'un aérosol, arme très souvent utilisé par les services secrets français.
Son fils Arnaud Lagardère, ami intime de Nicolas Sarkozy, lui succède…
La réussite de Nicolas ( déjà 7 cadavres !) rejaillit sur son demi-frère Pierre-Olivier. Sous le nom américanisé « d’Oliver », il est nommé par Frank Carlucci (qui fut le n°2 de la CIA après avoir été recruté par Frank Wisner Sr., dont le fils Frank Wisner Jr., je le rappelle ici, est le mari de Christine de Ganay, la seconde femme de Pal Sarkozy, père de Nicolas Sarkozy,…) directeur d’un nouveau fonds de placement du Carlyle Group (la société commune de GESTION DE PORTEFEUILLE des Bush et des Ben Laden,…).
On comprend ici les liens de Nicolas Sarkozy avec le président Bush et l’Etat d’Israël, ainsi que l’escroquerie de l’attentat du World Trade Center, Oussama Ben Laden, agent de la CIA, et sa famille étant des proches de Bush et de la famille Sarkozy… Chirac, lucide encore une fois, a refusé l’entrée de la France dans la guerre contre l’Irak car il n’était pas dupe de la supercherie, prévenu à l’époque par les services secrets français et par le FSB, service secret de Russie, ainsi que par le général russe Leonid Ivashov qui était le chef d’état-major des armées russes au moment des attentats du 11 septembre 2001. Les américains ont orchestré cet attentat pour le pétrole en Irak sous couvert de « guerre contre le terrorisme », alors que le dictateur Saddam Hussein lui-même persécutait les islamistes et n’avait donc aucun rapport avec les fous de Dieu.
En décembre 2002, le secrétaire US à la Défense Donald Rumsfeld a signé la directive 3600.1 VISANT à discréditer ou à éliminer des personnalités françaises qui s’opposaient à la Guerre globale au terrorisme. Cette liste comprenait en premier chef Jacques Chirac, de grands industriels ainsi que des écrivains et autres journalistes. On était trois mois avant l’invasion de l’Irak. C’était l’époque de l’hystérie anti-française à Washington. Les services secrets français ont été informés que des assassinats avaient été sous-traités par le Pentagone au Mossad et ont mis en garde Jacques Chirac, afin d’éviter, je cite, « un assassinat Kennedy version française »...C'est Maxime Brunerie, militant d'extrême-droite néo-nazi qui s'en chargera en tentant d'assassiner le 14 juillet 2002, durant le défilé sur les Champs-Elysées, le Président de la République française Jacques Chirac. D'une santé mentale fragile, il est sélectionné par la CIA sur une liste de personnes d'extrême-droite française, car il est le candidat idéale. Des agents de la CIA utiliseront sur lui une méthode d'hypnose couplé à des substances psychotropes, cette technique d'assassinat fut développer durant la guerre froide par les russes, et copié par la suite par les américains sous le nom de projet MK-ultra. D'ailleurs bien plus tard Maxime Brunerie ne comprendra toujours pas ce qu'il lui est arrivé. Il sera libéré le lundi 3 août 2009, du centre de détention du Val-de-Reuil (Eure), à l’issue de sept ans de réclusion. Il donnera ensuite une interview à Europe 1 en septembre 2009, déclarant avoir « complètement pété les plombs » … Les Etats-Unis voulait mettre un terme à l'influence jugée négative de la France dans le monde, suite à sa position sur la guerre en Irak, car cela remettait en cause indirectement la crédibilité des attentats du World Trade Center.
L’État a alors réagi. Le président Chirac a joint par téléphone le Premier ministre israélien et l’a prévenu que toute action entreprise non seulement sur le territoire français, mais n’importe où dans l’Union européenne, serait considérée comme un acte hostile envers la France. Pendant ce temps, les époux Kouchner-Ockrent licencient à RFI et France24 tous ceux qui résistent à l’influence US. Après Richard Labévière, un rédacteur en chef réputé qui avait le défaut de donner la parole aux anti-atlantistes, et le dernier en date fut Grégoire Deniau pour avoir organisé un débat sur le 11-Septembre.
Le maxi traité européen présenté par Nicolas Sarkozy VISAIT en premier lieu à poursuivre la transformation de l’Union européenne en une zone de libre échange toujours plus vaste, tout en la diluant politiquement. Puis, à rendre ses institutions compatibles avec celles de l’Accord de libre-échange nord-américain, [l’ALENA], en vue d’une fusion ultérieure au sein d’un vaste marché transatlantique, politiquement dominé par Washington.
Même si ce projet est pour le moment interrompu, des institutions transatlantiques fonctionnent déjà, hors traité. Ainsi en est-il des centaines d’enlèvements perpétrés par la CIA dans l’Union européenne au cours des dernières années avec l’assentiment du Conseil européen et parfois la complicité active des gouvernements européens. Washington ordonne, les gouvernements européens obéissent au mépris de leurs lois nationales. La France de Chirac a résisté à cet asservissement, aucun cas d’assassinats ou d’enlèvements n’est connu durant ses mandats. Il n’en est pas de même avec la France de Sarkozy : ces actes se sont multipliés, par exemple nous pouvons citer l’enlèvement en plein Paris de Mohammed As-Siddik en mars dernier, sans aucune réaction du gouvernement français. De même, l’Assemblée transatlantique, qui n’a aucune base juridique, a commencé ses travaux. À titre expérimental des députés délégués par le Parlement européen ont siégé l’an dernier avec des membres du Congrès états-unien dans un simulacre d’assemblée.
Depuis le rapport Wolfowitz de 1991, les États-Unis considèrent comme une priorité d’empêcher l’Union européenne d’entrer en compétition avec eux. Plus l’Europe s’écroulera comme l’Afrique, plus cela fera d’argent pour les américains, mais aussi pour les russes ou les chinois. Ils veulent la tailler pour en faire d’abord et avant tout un nain politique et militaire afin que personne en Europe ne puisse s’opposer à leurs décisions comme Jacques Chirac ou avant lui le général De Gaulle…
Rappelons ici qu’ « Oliver » Sarkozy est devenu le 5e noueur de deals dans le monde et gère les principaux avoirs des fonds souverains du Koweit et de Singapour.
A l’époque, la côte de popularité du président est en chute libre dans les sondages. L’un de ses conseillers en communication, Jacques Séguéla, préconise de détourner l’attention du public avec de nouvelles « people stories ». L’annonce du divorce avec Cécilia est publiée par Libération, le journal de son ami Edouard de Rothschild dont l’actionnaire majoritaire n’est autre que le « philosophe » milliardaire Bernard-Henri Levy, pour couvrir les slogans des manifestants un jour de grève générale, le même Bernard-Henri Levy qui a déclaré dans son livre « Ce grand cadavre à la renverse » que « l’anti-américanisme est une métaphore pour l’antisémitisme… »
Plus fort encore, le communiquant organise une RENCONTRE avec l’artiste et ex-mannequin, Carla Bruni. Quelques jours plus tard, sa liaison avec le président est officialisée et le battage médiatique couvre à nouveau les critiques politiques. Quelques semaines encore et c’est le troisième mariage de Nicolas. Cette fois, il choisit comme témoins Mathilde Agostinelli (l’épouse de Robert) et Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet d’Edouard Balladur devenu associé-gérant chez Rothschild.
Revenons à présent sur les conditions de son élection qui étonnamment n’ont créent aucune polémique en France. Pour comprendre notre inquiétude face à ce silence, il faut remonter un an avant les élections françaises. En septembre 2006, le département informatique de la prestigieuse université de Princeton a, par exemple, rendu publique une étude sur la sécurité des machines à voter.
D’après le professeur Felten, membre du laboratoire, les défis techniques nécessaires pour rendre fiable le vote électronique sont « très difficiles voire impossibles à relever ». L’étude stipule : « À la lumière des procédures réelles d’élection, l’analyse de la machine montre qu’elle est vulnérable à de très graves attaques. Par exemple, une personne qui obtient un accès physique ne serait-ce que pendant une minute à la machine ou à sa carte mémoire, peut y installer un programme pirate ; un tel programme peut VOLER des voix de manière indétectable, modifier les enregistrements, journaux et compteurs de sorte qu’ils soient en accord avec les faux résultats qu’il vient de créer. Une telle personne mal intentionnée peut également créer un programme qui se répand silencieusement et automatiquement durant le cours normal des activités électorales – un virus de vote. Nous avons procédé à des démonstrations de ces attaques dans notre laboratoire. »
Le logiciel pirate peut être installé aussi bien par un employé du fabricant, du vendeur ou loueur, que par le transporteur ou toute personne ayant accès au lieu de stockage des machines ou à ces même machines le jour du vote.
Une étrange société du nom de VoteHere joua d’ailleurs un rôle prépondérant dans l’installation systématique des ordinateurs de vote aux États-Unis. Malgré sa taille réduite, elle dépensa plus d’argent que les trois fabricants d’ordinateurs de vote réunis, ES&S, Diebold et Sequoia, pour promouvoir le vote électronique. Le fait que Robert Gates, ancien agent de la CIA, remplaçant de Donald Rumsfeld au poste de secrétaire à la Defense, ait été l’un des directeurs de VoteHere accroît la suspicion légitime contre les ordinateurs de vote.
Mais ce qui accroit d’autant plus la suspicion, c’est que Walden O'Dell, directeur général de Diebold, soutenait Bush, COLLECTANT DES FONDS pour sa campagne électoral pour financer ce dernier. Les présidents du conseil d’adminitration de ES&S et Sequoia étaient également pro-bush…
En France, le ministère de l’Intérieur – alors dirigé par Nicolas Sarkozy – a autorisé l’utilisation des ordinateurs de vote par l’arrêté du 17 novembre 2003. Les modèles agréés sont le modèle « ESF1 » de la société Nedap-France élection, le modèle « iVotronic » de la société ES&S Datamatique et le modèle « Point & Vote » de la société Indra Sistemas SA. Ils ont été utilisés à partir de 2004. Lors des élections européennes, une quarantaine de villes les ont utilisées dont Marseille, Nice, Dijon, Rennes et Grenoble. Lors de l’élection présidentielle de 2007, 82 villes, dont la grande majorité était des fiefs de la gauche, ont eu recours aux ordinateurs de vote, ce qui représente 1,7 millions d’électeurs...Nous avons donc littéralement un dictateur au pouvoir qui n’a pas remporté les élections présidentielles… Aucun journaliste en France n’en a fait mention, hormis deux journalistes intègres et indépendants qui se sont mystérieusement suicidés à trois heures d’intervalle…Nous sommes devenus un pays qui n’ose pas dire son nom : une dictature…
Quand les Français auront-ils des yeux pour voir à qui ils ont affaire ?
Wikistrike appelle donc les citoyens à faire tourner cet article...Ainsi qu'à une mobilisation pour réclamer la construction d'une statue de Nicolas Sarkozy, haute de 666 mètres, à la place de la tour Eiffel, avec à ses pieds l'inscription "Père du peuple".
La démocratie étant une illusion, il serait plus honnête d’exterminer tout le monde, et Wikistrike demande à Mr Sarkozy de remplacer les humains par des cyborgs. Le cyborg est plus productif, il travaille 24h sur 24, il obéit au doigt et à l’œil, il répète sans arrêt qu’il aime Sarkozy son dieu (on peut lui programmer d’autres choses plus élogieuses ne vous inquiétez pas), il ne mange pas, il ne chie pas, ne demande aucun salaire et se recharge automatiquement avec une bonne batterie solaire dans le cul. Le cyborg est un pauvre poli, courtois, heureux, il travaille plus pour travailler plus et il est heureux le con !
Je vous dis ça Mr Sarkozy car ce serait plus économique au final que des machines à voter, on s’emmerde moins, en plus j’ai déjà investi et je fais construire des cyborgs en Chine. Je vous ferai un prix. J’ai déjà fait ma fortune en produisant des mines anti-personnel et en investissant dans des prothèses… Je connais le métier !
Merci et à bientôt !
Joseph Kirchner pour Wikistrike
_ Les requins. Un réseau au cœur des affaires, par Julien Caumer, Flammarion, 1999.
« Le responsable US du renseignement, Irving Brown en personne, a revendiqué avoir lui-même recruté et formé MM. Jospin et Cambadélis pour lutter contre les staliniens alors qu’ils militaient chez les lambertistes pour, cf. Éminences grises, Roger Faligot et Rémi Kauffer, Fayard, 1992 ; « The Origin of CIA Financing of AFL Programs » in Covert Action Quaterly, n° 76, 1999. Il importe d’éviter une interprétation anachronique : leur engagement au service des USA est celui d’atlantistes durant la Guerre froide. Au-delà, il les conduira, par exemple, en 1999, à jouer un rôle central dans l’engagement de Paris au sein de l’OTAN pour bombarder Belgrade, pourtant allié traditionnel de la France. De même, il importe d’éviter les fausses équivalences : la collaboration de Nicolas Sarkozy avec les USA s’est développée sur une base idéologique, relationnelle et carriériste ».
_services secrets français
_FSB (services secrets russe)
REPORTAGE CENSURÉ sur SARKOZY !! A VOIR ABSOLUEMENT
Pièces à conviction : les révélations posthumes de Kadhafi vs Sarkozy
« Campagne intime » avec Sarkozy : le directeur des programmes de D8 doit démissionner
LE PLUS. « Campagne intime », diffusé mardi 5 novembre sur D8, a réuni près de 1,5 millions de téléspectateurs. Ce documentaire de Farida Khelfa proposait de suivre Nicolas Sarkozy lors de campagne présidentielle de 2012. Choqué, Jean-Pierre Michel, sénateur (PS) de la Haute Saône, a réclamé sur Twitter la démission du directeur des programmes de D8. Pour lui, la vie privée d’un président n’a pas sa place à la télévision.
Nicolas Sarkozy dans « Campagne intime », diffusé sur D8 le 5 novembre 2013 (Capture D8)
J’ai regardé « Campagne intime » de Farida Khelfa, diffusé mardi 5 novembre sur D8. J’ai trouvé ce documentaire inintéressant, mal réalisé et sans aucun intérêt. Pour moi, c’était ni fait ni à faire.
Le directeur de la chaîne n’aurait pas dû cautionner une telle diffusion, surtout en prime time. La chaîne D8 a fait une grosse erreur. C’est pourquoi j’ai demandé la démission du directeur programme sur Twitter et je maintiens mes déclarations.
Sans rythme, mal cadré, un documentaire qui n’apporte rien
Ce qui m’a gêné dans « Campagne intime », c’est tout d’abord la forme du documentaire. Tous les journaux, les médias en général et la chaîne D8 en premier lieu ont fait une publicité incroyable autour de ce programme. Cela devait être une « plongée hors du commun dans une campagne présidentielle« , mais on est mort asphyxié au bout de seulement trois minutes.
Car « Campagne intime » est mal fait, sans rythme – un comble lorsqu’il s’agit de couvrir une campagne présidentielle – et de surcroît mal cadré.
J’ai été également révolté par le fond du documentaire. Mes yeux sont sortis de leurs orbites, lorsque j’ai compris que nous n’aurions droit qu’à la vie privée de Nicolas Sarkozy. Voir l’ancien président de la République faire des guili-guili à sa fille Giulia ou entendre Carla Bruni-Sarkozy entonner un chant révolutionnaire italien n’apporte rien aux spectateurs.
Excédé par ce que je voyais, j’ai donc posté un message sur Twitter. Non en tant que sénateur, mais en tant que téléspectateur.
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Dans le film « L’Aventure c’est l’aventure » de Claude Lelouch, je me souviens de Charles Denner criant à une foule en délire ces quelques mots : »La politique, c’est du show-business ! »
Ces mots ont aujourd’hui pris tout leur sens.
« Campagne intime » est un simple roman-photo digne des magazines people comme « Closer ». Je ne vois pas ce que peut apporter ce genre de documentaire. Un homme politique n’est en aucun cas un citoyen ordinaire.
Nous n’avons pas besoin de tout savoir. Apprendre qu’un président de la République a une vie calme, oui, mais le voir avec son enfant à peine flouté, c’est dépasser les limites de la vie privée.
Qu’est-ce qu’on y apprend ? Que Carla Bruni sait chanter « Bella Ciao » et que Nicolas Sarkozy aborde une chaîne autour du cou. Soit absolument rien.
Il est évident qu’avec ce documentaire, D8 a cherché à proposer quelque chose de nouveau, mais après visionnage, je pense que la chaîne a tout intérêt à se contenter des pitreries de Cyril Hanouna et de sa bande.
Un documentaire qui rabaisse la fonction du président
Mes critiques ne sont pas à l’encontre de Nicolas Sarkozy qui, je pense, n’améliore pas son image avec ce type de documentaire. Je n’ai pas d’affinités particulières avec lui, mais si ce documentaire avait été sur François Hollande, il m’aurait également choqué.
Ce qui m’excède, c’est que « Campagne intime » rabaisse la fonction de président de la République. D’ailleurs j’ose imaginer la même chose avec De Gaulle, Pompidou, Mitterrand, et je me gausse en pensant à la tête du Général devant un tel programme. Je suis convaincu que les derniers gaullistes sont écœurés. On réduit l’homme politique a un individu lambda, on le met à nu totalement.
Montrer le chef d’État d’une grande puissance comme la France dans de telles situations est tout simplement indécent.
Malheureusement, ce documentaire a été diffusé et tout porte à croire qu’il y en aura d’autres. Les chaînes ont le droit de diffuser ce que bon leur semble et c’est tout à fait normal. Mais, moi, en tant que téléspectateur, je peux aussi dire tout le mal que j’en pense.
A voir sur le web: Campagne intime, Nicolas Sarkozy complètement gaga de sa fille
Pièces à conviction » : quand Kadhafi affirmait financer la campagne de Sarkozy
Comment le dictateur libyen est-il passé du statut de terroriste infréquentable à celui d’interlocuteur de premier choix ? « Pièces à conviction » revient sur les relations troubles de la France avec le « Guide ».
(Ligne de Mire Production/Pieces à Conviction)Mis à jour le 28/01/2014 | 15:41 , publié le 28/01/2014 | 10:14
« Que Sarkozy rende l’argent qu’il a accepté de la Libye » : c’est une petite bombe que Saïf Al-Islam, le fils de Mouammar Kadhafi, lance le 16 mars 2011, alors que la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis s’apprêtent à déclencher les premiers raids aériens contre le « Guide » libyen.
Le journaliste Pascal Henry a enquêté sur les liens politiques et financiers entre la France et la Libye depuis 2003 jusqu’au déclenchement de la guerre, le 19 mars 2011. Il révèle comment Mouammar Kadhafi est passé du statut de terroriste infréquentable à celui d’interlocuteur de premier choix, avant de tomber à nouveau en disgrâce.
Quatre jours avant les premières frappes occidentales sur la Libye, la journaliste Delphine Minoui a rencontré Mouammar Kadhafi à Tripoli. Lors de cet entretien, le 15 mars 2011, Kadhafi lui affirme avoir participé au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Et Kadhafi explique qu’en « tant que Libyen, si le président [Sarkozy] gagne les élections grâce à nos fonds, c’est vraiment un gain pour nous. » Une entrevue traduite par l’interprète officiel du leader libyen, Moftah Missouri, qui explique que Kadhafi aurait versé une vingtaine de millions de dollars pour financer la campagne de Nicolas Sarkozy.
Delphine Minoui raconte cette entrevue à Pascal Henry dans l’émission « Pièces à conviction », diffusée mercredi 29 janvier à 23h15 sur France 3.
L’émission « Pièces à conviction » diffuse mercredi 29 janvier un document dans lequel le dictateur libyen dit avoir participé au financement de la campagne de en 2007. Des accusations que Nicolas Sarkozy a toujours démenties.
Mouammar Kadhafi à l’Elysée aux côtés de Nicolas Sarkozy, le 10 décembre 2007. (FRANCK FIFE / AFP)Par Francetv infoMis à jour le 28/01/2014 | 13:16 , publié le 28/01/2014 | 10:24
C’est l’une des affaires qui empoisonne l’éventuel retour de Nicolas Sarkozy : le financement supposé de sa campagne de 2007 par Mouammar Kadhafi, le dictateur libyen.
Des accusations jugées à de multiples reprises « grotesques » par l’ancien président, mais qui ressurgissent : lors d’un entretien en mars 2011, Mouammar Kadhafi a confié à une journaliste avoir participé au financement de la campagne du président français, revèle l’émission « Pièces à conviction », diffusée mercredi 29 janvier, à 23h15, sur France 3.
Francetv info fait le point sur les grandes étapes de cette affaire.
1 Les accusations du fils de Kadhafi
Les premières accusations sont portées par Saïf Al-Islam, le fils de l’ancien dictateur libyen. Dans une interview accordée à la chaîne Euronews en mars 2011, avant la chute de son père, il demande à Nicolas Sarkozy de « rendre l’argent » que la Libye lui aurait versé pour sa campagne électorale.
« C’est nous qui avons financé sa campagne et nous en avons la preuve. Nous sommes prêts à tout révéler », affirme-t-il, quelques jours avant le lancement par la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis de raids aériens contre le régime de son père. »Nous avons les détails. »
2 Une note controversée publiée par Mediapart
Un an plus tard, Mediapart publie une note officielle libyenne datée du 10 décembre 2006, dans laquelle il est indiqué que le régime Kadhafi aurait débloqué une somme de 50 millions d’euros pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
Le document, rédigé en arabe et traduit par Mediapart, est signé par Moussa Koussa, l’ancien chef des services de renseignements extérieurs de la Libye. Il est qualifié d’« infamie » par Nicolas Sarkozy qui porte plainte pour faux et publications de fausses nouvelles contre le site d’information. Après un an et demi d’instruction, les magistrats chargés du dossier semblent soupçonner une falsification, révèle Vanity Fair en décembre 2013.
(Francetv info)
3 Les « preuves » de Ziad Takieddine
Le nom du sulfureux homme d’affaires est déjà au cœur de l’affaire Karachi. Ziad Takieddine s’invite dans le dossier fin 2012 et affirme détenir des preuves du financement par la Libye de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy. Des accusations réitérées à plusieurs reprises mais l’homme n’avance cependant aucun élément concret.
Dans cette affaire, les témoignages sont contradictoires.L’Expressrelate par exemple le cas de Bachir Saleh : le proche de Kadhafi a démenti avoir connaissance d’un appui financier au candidat Nicolas Sarkozy. Mais d’autres protagonistes confirment, comme l’ex-premier ministre libyen Baghdadi Ali Al-Mahmoudi, rappelle Le Monde : l’homme avance, via son avocat, un financement à hauteur d’environ 50 millions d’euros.
4 Une information judiciaire ouverte
Le supposé financement occulte de la campagne de 2007 rebondit en avril 2013, avec l’ouverture d’une vaste information judiciaire contre X pour « corruption », « blanchiment », « trafic d’influence » et « abus de biens sociaux ».
5 La confession de Mouammar Kadhafi
(Ligne de Mire Production/Pieces à Conviction)
L’émission « Pièces à Conviction » dévoile un nouvel élément, mercredi 29 janvier, et raconte l’entretien du dictateur libyen avec la journaliste Delphine Minoui en mars 2011.
Au cours de cet échange, Mouammar Kadhafi affirme avoir participé au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. « C’est moi qui l’a fait arriver au pouvoir, explique-t-il au cours de l’entrevue, traduit par son interprète officiel. Nous lui avons donné le financement nécessaire. »
Et le leader d’expliquer qu’en « tant que Libyen si le président gagne les élections grâce à nos fonds, c’est vraiment un gain pour nous ».
VIDEO. Campagne de Sarkozy en 2007 : les soupçons d’un financement libyen se renforcent
Dans « Complément d’enquête », diffusé jeudi 20 juin sur France 2, un proche de Mouammar Kadhafi, l’ex-dictateur libyen, indique que Tripoli a versé « 20 millions de dollars à la France ». Extrait.
L’ancien président français Nicolas Sarkozy serre la main de Mouammar Kadhafi, le 12 décembre 2007 devant l’Elysée, à Paris. (STEVENS FREDERIC / SIPA)
Par Francetv infoMis à jour le 28/01/2014 | 10:53 , publié le 20/06/2013 | 14:10
Son témoignage risque de gêner l’ancien président. Dans un extrait de l’émission « Complément d’enquête » diffusée jeudi 20 juin sur France 2, repris par Mediapart, Moftah Missouri, diplomate libyen et interprète personnel de Mouammar Kadhafi, affirme que l’ancien « Guide » a versé « une vingtaine de millions de dollars » à Nicolas Sarkozy, à l’occasion de la campagne électorale de 2007.
Il assure que »Kadhafi [le lui a dit] verbalement ». Il donne ensuite quelques détails sur cet échange : « Normalement chez nous, à la présidence, quand on donne de l’argent à quelqu’un, il n’y a pas un transfert bancaire, il n’y a pas de chèque, c’est de l’argent liquide dans des mallettes. »
Dans l’interview réalisée par les équipes de France 2, le diplomate confirme aussi l’authenticité de la note libyenne publiée en avril 2012 par le site Mediapart. Le document daté de 2006 affirme que Kadhafi aurait débloqué une somme de 50 millions d’euros pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Selon Moftah Missouri, il s’agit d’un« vrai document (…) d’appui ou de soutien financier » à l’ex-président.
Découvrez ci-dessous un extrait de « Complément d’enquête », où l’on voit notamment Moftah Missouri s’exprimer sur ce document, mais aussi sur les voyages fréquents de Claude Guéant, bras droit de Nicolas Sarkozy, à Tripoli.
Rédigé par Juan S. le Vendredi 31 Janvier 2014 à 17:06
C’est un mauvais rebondissement, que l’équipe des Amis de Nicolas Sarkozy tente de gérer avec toutes sortes de contre-feux médiatiques plus ou moins efficace. Dans son émission Pièces à Convictions, mercredi 29 janvier, France 3 a diffusé une interview radiophonique du colonel Kadhafi dans laquelle il confirme avoir financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
Il n’y aucune révélation nouvelle. Grâce à divers enquêtes, dont celle de Mediapart, on connaît d’ailleurs les relations troubles qu’avait développé Nicolas Sarkozy avec le colonel Kadhafi quand il n’était que ministre de l’intérieur. Pour une raison qu’on s’explique mal, l’ancien monarque a oeuvré à la commercialisation de technologies d’espionnage françaises, avec Claude Guéant et l’aide d’intermédiaires tel Ziad Takkiedine.Bechir Saleh, diplomate et gérant de fortune, fut l’un de leurs interlocuteurs clés. « Le porteur d’ordres » de Kadhafi, comme le qualifie un autre témoin dans l’émission de France 3. Un homme« puissant car il était la voix de son maître ». Quelques heures avant le 6 mai 2012, Claude Guéant l’a exfiltré de France, où il s’était clandestinement réfugié.
Mercredi, un autre acteur de cette époque livre sa version des faits: « La Libye a aidé Sarkozy, tout le monde le sait, le montant est connu, mais moi j’étais témoin et présent au moment des négociations », a déclaré Tahaer Dahec, relate Mediapart, lors d’une conférence de presse, dans le bureau de son avocat à Paris.
… et les contre-feux. Pour Nicolas Sarkozy, c’est un mauvais coup. Cela réactive un mauvais sujet. Cela brouille son retour, perturbe l’image de l’homme providentiel qui revient sauver la France.
Ses proches ont donc fait ce qu’ils ont pu. Et ce fut presque efficace. Quelques heures avant la diffusion dudit reportage, les Amis de Nicolas Sarkozy déjeunent. La mise en scène est rodée, on invite des journalistes. Les images tournent en boucle sur BFM TV. On ajoute quelques détails sur ce non-évènement, le retour du « patron« . Il faut que ça buzze. Ainsi, on précise le planning. On nous glisse que l’Assoc a failli dévoiler une liste de « délégués régionaux. » Mais,précise Hortefeux, Sarkozy lui-même a préféré annuler l’annonce. La veille, le même Brice Hortefeux avait déboulé à RTL pour parler de son « ami de plus de 30 ans ». « Une primaire lorsqu’il y a évidence, cela a incontestablement moins de sens » a-t-il déclaré. Y-avait-il une quelconque actualité pour parler de ce sujet ? Aucune. Tout le monde s’en fiche.
Bien sûr, des proches anonymes répètent que toute cette agitation n’est qu’ « un concours de circonstances ». Nous prendrait-on pour des c…. ?
Mais ces contre-feux parviennent à abuser quelques journalistes pourtant aguerris. Sur France inter, jeudi 30 janvier, la tranche matinale de Patrick Cohen traite le sujet. Le Monde, la veille, sous la plume de Alexandre Lemarié , consacre un large billet à « la stratégie méthodique de Sarkozy pour 2017. »
Jeudi, la Sarkofrance poursuit le story-telling. Nicolas Sarkozy file en train pour la Rochelle pour décorer un ami d’une légion d’honneur. Forcément, il y a des journalistes… dans le wagon. Pour un homme qui se veut discret, c’est cocasse. « L’actualité ne m’intéresse plus, je prends le temps de la réflexion ».
L’affaire Kadhafi/Sarkozy est un gros morceau. Il y en a d’autres, plus petits. Non content de s’être fait annuler quelque 11 millions de remboursements de campagne présidentielle à cause de comptes de campagne frauduleux, Sarkozy fait aussi l’objet d’une autre enquête, sur le financement d’un meeting à Toulon, le 1er décembre 2011. « Aucuns frais n’étaient inscrits dans les comptes de campagne avant cette entrée en lice officielle dans la course à l’Elysée » rapporte le Monde.
1) A cause de la forme : pour revenir, il faut être parti. Or, Sarkozy ne parvient pas à laisser aller et à faire vraiment silence. Il a besoin d’être le centre du monde et qu’on parle de lui, cela le perdra.
2) A cause du fond : Sarkozy n’a pas d’être politique. Un peu comme Hollande en période électorale, il est un écran blanc. Il est tour libéral et protectionniste, progressiste et conservateur, européiste et patriote.
50 millions pour Sarkozy : l’accusation de l’ancien chef de l’Etat libyen
« Oui, Kadhafi a financé la campagne électorale de Nicolas Sarkozy et a continué à le financer encore après 2007 », écrit le premier chef de l’État libyen après la chute de Kadhafi, Mohamed el-Megarief, dans le manuscrit original d’un livre publié en janvier. « 50 millions ont donc été versés pendant la campagne électorale », affirme-t-il, révélant même « un dernier versement » intervenu en 2009. Mediapart s’est procuré le manuscrit non caviardé par l’éditeur.
Cet article est en accès libre.
Pour la première fois, c’est un représentant de la Libye post-Kadhafi – et non des moindres – qui l’affirme. Dans le manuscrit original d’un livre publié en janvier, Mohamed el-Megarief, chef de l’État libyen d’août 2012 à mai 2013, détaille le dispositif de financement mis en place par le régime Kadhafi en faveur de Nicolas Sarkozy au moment de sa campagne présidentielle de 2007. Le livre, Mon combat pour la liberté, publié au Cherche Midi, a été expurgé par l’éditeur des passages mettant directement en cause l’ancien président français.
Mohamed el-Megarief à la tribune de l’ONU.
« Il n’est pas question de blâmer Nicolas Sarkozy, son engagement pour la libération de la Libye a été exemplaire et le peuple libyen lui en est reconnaissant. Mais pourquoi mentir ou nier ? Oui, Kadhafi a financé la campagne électorale de Nicolas Sarkozy et a continué à le financer encore après 2007 », écrit M. el-Megarief dans le manuscrit original du livre, dont Mediapart a obtenu la copie en français et en arabe.
« La lettre signée validée par Mohamed el-Megarief ne nous couvre pas d’un procès », a déploré en septembre dernier dans un courrier le P-DG du Cherche Midi, Philippe Héraclès, avant de prendre la décision de ne pas publier les pages les plus explosives du manuscrit. Contactée, la direction de la maison d’édition a confirmé ne pas avoir voulu faire face à une plainte de Nicolas Sarkozy.
Dans les cinq pages retirées du livre, l’ex-plus haut responsable politique libyen, opposant historique à Kadhafi, affirme que « 50 millions ont donc été versés pendant la campagne électorale » 2007 de l’ancien président français. Mais il signale aussi la poursuite du financement après l’élection et l’existence « d’un dernier versement »intervenu en 2009, un fait qui n’avait jamais été évoqué jusqu’à présent.
Dans son manuscrit, M. el-Megarief assure qu’un proche d’Abdallah Senoussi, l’ancien chef des services spéciaux libyens, aurait participé à l’acheminement des fonds. Ce témoignage, qui trouve son origine dans les archives du nouvel appareil d’État, vient confirmer le montant du financement évoqué dans la note révélée par Mediapart en avril 2012.
Il subsiste dans l’ouvrage actuellement en librairie certaines allusions, et notamment l’affirmation que « les financements libyens évoqués par la presse française (…) sont réels », page 165. L’ancien chef d’État appelle aussi à une restitution des fonds:« J’aimerais enfin que tout ce qui a été pris au peuple libyen soit rendu au peuple libyen, écrit M. el-Megarief, ancien ambassadeur en Inde qui a rejoint l’opposition libyenne en exil dès le début des années 1980. L’argent qui a pu financer les campagnes de dirigeants occidentaux a été volé aux travailleurs libyens, a été dérobé au sous-sol libyen. Ces histoires sont derrière nous (en tous cas en Libye), mais (…) pour repartir sur des bases saines, tout doit être restitué. La presse française fait mine de découvrir les financements libyens. Ils sont réels et n’auront plus jamais lieu. Du moins je l’espère. »
La couverture du livre de Mohamed el-Megarief expurgé de ses passages les plus explosifs.
Dans l’édition publiée, Mohamed el-Megarief déplore un « vol » de l’argent des Libyens à des fins de corruption politique. Ainsi, pages 74 et 75 du livre :« [Kadhafi] considérait que tout homme pouvait s’acheter et se vendre. Il suffisait de discuter un prix. Ainsi, il confia à Bachir Saleh l’estimation des uns et des autres. Saleh tenait les comptes. Il disposait de 6,5 milliards de dollars, parfois en partie placés dans des containers. Sa mission consistait à financer des organisations, des groupuscules et des campagnes électorales. Officiellement, il s’agissait du LAP (ndlr, Libya Africa Investment Portfolio), mais nul n’avait de droit de regard sur la façon dont l’argent était dilapidé. Car il n’était pas dépensé ou investi. L’argent volé au peuple libyen partait en fumée. »
Plus subliminale, page 65, l’allusion au peu de sincérité des relations franco-libyennes :« Mai 2007 représente selon moi l’apogée de ce qui s’est fait de pire en matière de cynisme politique. »
Le manuscrit original expurgé par l’éditeur livre des informations autrement plus sensibles, qui sont susceptibles d’enrichir l’enquête judiciaire ouverte à Paris sur les financements libyens. « La seule campagne électorale dont je puisse parler ici est celle de Nicolas Sarkozy en 2007 », avertit M. el-Megarief. « De nombreux médias français et étrangers ont tenté de refaire le scénario, de remonter à tous les protagonistes… La vérité est semée dans diverses enquêtes. Je vais dire ce que je sais. »
Ci-dessous, le texte en arabe du chapitre non expurgé sur le financement de Nicolas Sarkozy :
« Le premier versement était de 50 millions d’euros »
« Pendant la campagne, poursuit-il, Bachir Saleh rencontra des proches de Nicolas Sarkozy. Kadhafi voulait “aider son ami”, comprendre se racheter une virginité en France. Les circonstances ont fait que son crédit a toujours été déficitaire auprès de Mitterrand ou de Chirac. Une ère nouvelle se levait et le Fou (ndlr, surnom donné à Kadhafi par M. el-Megarief) n’allait pas laisser filer l’occasion. Saleh proposa l’aide de la Libye pour l’élection de Nicolas Sarkozy. La propagande aurait été contre-productive. C’est avec de l’argent que l’on est efficace. 50 millions ont donc été versés pendant la campagne électorale. Cela paraît énorme pour un pays où les comptes de campagne sont limités et scrutés. Mais le Fou avait beaucoup d’argent. »
Le dispositif avait beau être hautement confidentiel, le risque d’une fuite restait majeur, selon l’ancien chef d’État, du fait de la personnalité de Kadhafi. « Les hommes de main des deux dirigeants faisaient le “sale boulot“ discrètement. Les rencontres étaient planifiées et organisées dans le plus grand secret, expose M. el-Megarief. Peu de gens, de part et d’autre, étaient dans la confidence. Enfin… C’était la base du contrat tacite passé entre les deux parties. Mais croire Kadhafi est sinon de la folie au moins la preuve d’une grande naïveté. Kadhafi s’en vantait auprès de ses invités. Il finançait un homme respectable, il voulait que tout le monde le sache… mais cela Nicolas Sarkozy aurait dû s’y attendre. Kadhafi aimait se mettre en avant et Sarkozy n’a pas suffisamment cerné le personnage avant de lui accorder sa confiance. »
Tout semble s’être noué en 2006, quelques mois après la première visite effectuée par Nicolas Sarkozy à Tripoli, début octobre 2005. « En confiance, Claude Guéant confie l’ambition de son mentor à Saleh qui évidemment en parle à son patron. L’élection présidentielle approchant à grands pas, Kadhafi propose une aide financière à Sarkozy. Aucun montant n’a été négocié à l’amiable au préalable. Nous sommes alors en 2006. Kadhafi a réussi à convaincre un homme ambitieux et déterminé à remporter cette élection majeure que la qualité d’une campagne dépendait des sommes que l’on était prêt à y investir. Ce qui doit être sans doute vrai… »
La mécanique du financement mise en place à partir des fonds détenus par le LAP, présidé par Bachir Saleh, fait intervenir selon l’ex-chef d’État un autre dignitaire, Abdallah Senoussi, et l’un de ses proches. « En fin 2006, Abdallah Senoussi, chef des services secrets libyens, participait aux réunions de financement avec Kadhafi et Saleh. Il proposa la solution des comptes offshore.»
D’après un ancien responsable des comités révolutionnaires libyens, Taher Dahec, qui a tenu une conférence de presse à Paris la semaine dernière, des négociations décisives ont effectivement eu lieu en octobre 2006 à l’hôtel Corinthia de Tripoli, en présence de Bachir Saleh et Abdallah Senoussi.
La solution d’un paiement intégral en espèces ayant été écartée, selon l’ex-chef d’État libyen, Abdallah Senoussi aurait fait intervenir un membre de sa famille résidant à Paris. Ce dernier « récupérait l’argent dont le compte ne correspondait à personne », explique M. el-Megarief. « Un quelconque proche de Sarkozy aurait été reconnu. Aucun risque inutile ne devait être pris. Le premier versement était, comme je l’ai déjà dit, de 50 millions d’euros. »
M. el-Megarief dit qu’il « ignore la manière dont cette somme a été utilisée », mais se dit « certain (…) que Sarkozy ne l’a pas utilisée à des fins personnelles ». « D’autres versements ont été effectués après la campagne. Il y a de nombreuses suppositions concernant les montants. Ils étaient très élevés. Le dernier versement date, à ma connaissance, de 2009. Kadhafi, après la victoire de Nicolas Sarkozy a clairement dit au Président fraîchement élu que l’intermédiaire exclusif était Bachir Saleh. Bachir Saleh savait tout et parlait parfaitement le français. »
L’ancien marchand d’armes Ziad Takieddine, qui a servi d’introducteur à Nicolas Sarkozy en Libye, ne serait pas intervenu directement dans ces paiements, selon M. el-Megarief : « Kadhafi ne faisait pas confiance et aimait traiter avec les mêmes personnes. »
L’ancien chef d’État revient au passage sur les démentis de Nicolas Sarkozy.« L’information a été révélée par Kadhafi avant sa mort, puis confirmée par Saïf al-Islam qui répondra de ses actes devant la Justice. Il est vrai qu’une affirmation de cette teneur dans la bouche d’un monstre sanguinaire et de son fils machiavélique, nul n’a envie d’y croire. Il me semble que cela a été la ligne de défense de l’ancien Président. Et c’était intelligent. »
Affaire Karachi : les juges préconisent l’audition de Sarkozy comme témoin assisté
Ils demandent aussi la saisine de la Cour de justice de la République pour Edouard Balladur et François Léotard, révèle l’avocat Olivier Morice. Cette juridiction est en effet seule compétente pour juger d’anciens ministres.
Nicolas Sarkozy, alors président de la République, et l’ex-Premier ministre Edouard Balladur, le 22 juin 2011 à l’Elysée (Paris). (PHILIPPE WOJAZER / AFP)
Par Francetv info avec AFPMis à jour le 07/02/2014 | 16:44 , publié le 07/02/2014 | 14:56
Le volet financier de l’affaire Karachi sera-t-il prochainement transmis à la Cour de justice de la République (CJR) ? Les juges en charge du dossier préconisent l’audition de Nicolas Sarkozy comme témoin assisté par la CJR. Ils demandent aussi sa saisine pour l’ancien Premier ministre Edouard Balladur et son ex-ministre de la Défense François Léotard, révèle l’avocat Olivier Morice, vendredi 7 février.
La campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995 fait l’objet de soupçons de financement illégal, via des rétrocommissions liées à des ventes de sous-marins au Pakistan. Or, seule la Cour de justice de la République est habilitée à mettre en examen et à juger des membres du gouvernement pour des crimes ou des délits commis dans l’exercice de leurs fonctions.
Selon Olivier Morice, avocat des proches de victimes de l’attentat de Karachi, les juges du pôle financier, Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, ont aussi estimé que les éléments recueillis par l’enquête rendaient nécessaire une audition comme témoin assisté par la CJR de Nicolas Sarkozy, ministre du Budget dans le gouvernement Balladur (1993-1995).
« En refusant notre demande d’audition de Nicolas Sarkozy, les juges soulignent que des témoignages et des éléments recueillis dans l’information judiciaire nécessitent que la CJR puisse l’entendre comme témoin assisté », a-t-il ajouté.
« Nicolas Sarkozy n’est nullement mis hors de cause dans le volet financier »
« En refusant notre demande d’audition de Nicolas Sarkozy, les juges soulignent que des témoignages et des éléments recueillis dans l’information judiciaire nécessitent que la CJR puisse l’entendre comme témoin assisté », décrypte Olivier Morice, qui insiste : »Cela démontre à l’évidence que Nicolas Sarkozy n’est nullement mis hors de cause dans le volet financier de l’attentat de Karachi. »
Cette requête des juges a été transmise au parquet de Paris. Celui-ci doit désormais décider de transmettre, via le parquet général, le dossier au procureur général près la Cour de cassation, Jean-Claude Marin. Ce sera à lui de décider s’il faut transmettre la saisine à la commission des requêtes de la CJR, qui décidera d’une éventuelle enquête. Le 13 janvier, ce même parquet de Paris a estimé que la CJR était compétentepour juger les anciens ministres Edouard Balladur et François Léotard dans ce dossier.
La justice conserve les agendas de Nicolas Sarkozy
La saisie de ces agendas avait été effectuée dans le cadre de l’affaire Bettencourt, dans laquelle l’ancien président a obtenu un non-lieu le 7 octobre 2013.
L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy lors de son arrivée à l’Institut Claude-Pompidou, le 10 mars 2014 à Nice (Alpes-Maritimes). (VALERY HACHE / AFP)Par Francetv info avec AFP et ReutersMis à jour le 11/03/2014 | 17:19 , publié le 11/03/2014 | 14:14La Cour de cassation juge irrecevable le pourvoi de Nicolas Sarkozy contre la saisie de ses agendas. Dans son arrêt rendu mardi 11 mars, elle valide par ailleurs la quasi-totalité du volet abus de faiblesse de l’enquête dans l’affaire Bettencourt, laquelle s’est terminée sur un non-lieu pour l’ancien chef de l’Etat. C’est justement parce qu’il a bénéficié d’un non-lieu en octobre dernier que la Cour écrit dans son arrêt qu’il « n’y a pas lieu à statuer sur son pourvoi devenu sans objet ».
Tout l’enjeu était de déterminer si ces agendas, saisis par le juge Jean-Michel Gentil dans le cadre de l’affaire Bettencourt, pouvaient être utilisés par la justice dans d’autres instructions, ou s’ils devaient être considérés comme insaisissables et inviolables en vertu de l’article 67 de la Constitution, comme l’a soutenu Patrice Spinosi, l’avocat de Nicolas Sarkozy à la Cour de cassation.
(FRANCE 2)
Quel sera le sort de ces agendas ?
La Cour de cassation ne s’étant pas prononcée sur le pourvoi formé par l’ancien chef de l’Etat, les agendas de Nicolas Sarkozy seront conservés par la justice. La question de la légalité de l’utilisation des agendas de Nicolas Sarkozy est donc toujours pendante.
« Cette question est aujourd’hui intranchée », a dit à la presse l’avocat de Nicolas Sarkozy, précisant qu’elle était susceptible de se poser »dans d’autres dossiers où ces agendas ont pu être communiqués ». Dans l’absence d’une décision de la Cour de cassation quant à leur utilisation, ces documents demeurent de fait exploitables par la justice. Sauf si Nicolas Sarkozy conteste à nouveau leur saisie dans ces affaires.
Dans quelles affaires sont-ils exploités ?
Ces agendas viennent nourrir la procédure sur l’arbitrage dont a bénéficié en 2008Bernard Tapie dans son litige avec le Crédit lyonnais sur la vente d’Adidas. Mis en examen pour escroquerie en bande organisée, l’homme d’affaires a eu 17 rendez-vous à l’Elysée durant les mois précédant l’arbitrage si l’on se fie aux données recueillies dans les agendas de l’ancien chef de l’Etat.
Enfin, dans l’enquête sur le possible financement de la campagne de 2007 par le chef d’Etat libyen Mouammar Kadhafi, les juges ont placé Nicolas Sarkozy sur écoute. Dans ses conversations avec son avocat Thierry Herzog, les deux hommes évoquent un haut magistrat du parquet général de la Cour de cassation, Gilbert Azibert. Il est question de le solliciter pour se renseigner sur une procédure en cours devant la Cour de cassation, qui vise à contester la saisie par des juges des agendas de l’ancien président dans l’affaire Bettencourt.