Les Etats-Unis ont placé le fondateur de Wikileaks dans leur liste d’ennemis d’Etat, aux côtés, notamment, d’Al-Qaïda.
Le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, au balcon de l’ambassade d’Equateur
Les Etats-Unis ont placé le fondateur de Wikileaks dans leur liste d’ennemis d’Etat, aux côtés, notamment, d’Al-Qaïda.
Une nouvelle étape est franchie dans l’affaire Wikileaks. Selon le site Internet du journal australien The Sydney Morning Herald, l’armée américaine a placé, mercredi, le site Wikileaks et son fondateur Julian Assange sur la liste des "ennemis d’Etat" des Etats-Unis. Une mesure qui l’inscrit au même rang qu’Al-Qaïda et que les terroristes talibans.
Le journal dit s’appuyer sur des documents déclassifiés du contre-espionnage américain.
Quelle conséquence a ce "classement" au rang d’ennemi d’Etat ? Concrètement, si un militaire contacte désormais Wikileaks ou ses sympathisants, il sera accusé de "communication avec l’ennemi". Un fait considéré comme "crime militaire" et passible de la peine de mort Outre-Atlantique.
Réfugié dans l’ambassade d’Equateur.
Depuis le 19 juin dernier, Julian Assange est réfugié dans l’ambassade équatorienne à Londres, pour éviter son tranfert vers la Suède, où il doit être interrogé sur une affaire de viol, qu’il nie. Julian Assange redoute d’être ensuite extradé vers les Etats-Unis et d’y risquer la peine de mort, pour la diffusion de 250.000 télégrammes diplomatiques sur Wikileaks.
Le gouvernement équatorien, qui soutient Assange, lui a offert l’asile politique le 16 août mais la Grande-Bretagne refuse de le laisser quitter librement la mission diplomatique.
Mercredi soir, le ministre équatorien des Affaires étrangères Ricardo Patiño a affirmé depuis l’ONU, à New York, que la seule solution pour sortir de l’impasse dans l’affaire Assange était de lui accorder un "sauf-conduit" afin qu’il puisse quitter l’ambassade d’Equateur à Londres.
Source : BFMTV
Le fondateur de WikiLeaks a pris la parole mercredi par vidéoconférence lors d’une séance aux Nations unies à New York. Il a appelé les Etats-Unis à cesser "leurs persécutions" à l’égard de son organisation.
Toujours réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres, le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange s’est adressé mercredi par vidéoconférence aux participants d’une réunion organisée en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
Lors de cette séance, convoquée spécifiquement pour discuter de son dossier, Julian Assange a prononcé son allocution aux côtés du ministre équatorien des Affaires étrangères, Ricardo Patino.
"Régime du secret"
L’Australien a remercié l’Equateur de lui avoir offert "l’asile politique", avant de prendre la défense de Bradley Manning, le soldat américain accusé d’avoir communiqué à WikiLeaks un grand nombre de documents classifiés. Le militaire risque la prison à vie s’il est reconnu coupable. Julian Assange a estimé que "Bradley Manning [était] un héros et [devait] être libéré par les Etats-Unis".
Le fondateur de WikiLeaks a enfin accusé l’administration américaine de créer un "régime du secret", avant d’appeler Barack Obama à "faire ce qui est juste" en mettant fin aux "persécutions à l’égard de WikiLeaks, de son personnel et de ses sources présumées".
Eviter l’extradition
L’Australien tente d’éviter son extradition en Suède, où il est recherché pour être interrogé sur des accusations de crimes sexuels. Depuis le 19 juin, il est réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres, où la police britannique ne peut l’arrêter.
Julian Assange et ses partisans estiment que le dossier judiciaire ouvert en Suède fait partie d’un complot orchestré par Washington pour le traduire en justice aux Etats-Unis au sujet de son travail avec WikiLeaks, qui a publié des milliers de documents secrets du gouvernement américain.
Voir l’intervention de Julian Assange sur le site RTS.ch
Retrouvez ici la transcription de l’intervention de Julian Assange