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13 juin 2015

CORAN PAS DE CHRONOLOGIE


CORAN PAS DE CHRONOLOGIE
http://fr.wikipedia.org/wiki/Coran
Ordre des textes[modifier | modifier le code]

Coran datant de 1867 à Istanbul enTurquie. Il s'agit de la première sourate nommée traditionnellement Al-Fatiha(l'ouverture).
À l'origine, durant la vie de Mahomet, la transmission des textes se faisait principalement oralement, fondée sur cette « récitation » qu'évoque précisément le terme qur'ān, même après l'établissement à Médine. Certains versets ou groupes de versets ont été écrits sur des omoplates de chameaux ou des morceaux de cuir, par des croyants. Il s'agit de témoignages fragmentaires et rudimentaires de la notation4.
À la suite de la mort de Mahomet, Abou Bakr, compagnon du prophète et son premier successeur sous le titre de calife (lieutenant), fit procéder, pendant les deux années de son pouvoir (632-634), à des relevés et vérifications qui permirent la formation de collections plus vastes, sinon plus cohérentes. Toutefois, la fixation d'un texte tenu pour seul recevable, a été défini sous le troisième calife, ‘Uṯmān, entre 644 et 656 de l'ère chrétienne. Selon la tradition, tous les exemplaires connus de recensions divergentes furent alors détruits5.
Diverses tentatives plus ou moins concordantes ont été faites pour reconstituer l'ordre chronologique, y compris par des orientalisteseuropéens, tels que Blachère. Cet agencement ferait apparaître des correspondances éclairantes avec les événements de la vie de Mahomet tels qu'ils sont rapportés par la sunna. Des interprétations nouvelles de certains passages peu clairs ont ainsi pu être avancées.
Séparation chronologique[modifier | modifier le code]
Un manuscrit écrit en style kufiprobablement écrit à Médine vers la fin du VIIe siècle contenant les versets 7 à 12 de la sourate Al-Ma'idah (La table servie).
On sépare traditionnellement le Coran en deux parties qui se démarquent par des différences de style et de thèmes abordés :
  • Les sourates de La Mecque, antérieures à l'hégire, généralement ce sont des sourates plus courtes, d’orientation religieuse et liturgique ;
  • et les sourates de Médine, postérieures à l'hégire, plus longues et d’orientation nettement politique, sociétale, législative.
Il est significatif que l'An I de l'islam commence à l'Hégire quand Mahomet devient un chef politique. Ainsi, l'islam est bien une doctrine politico-religieuse dont la mission, assignée par le Coran, est l'organisation politique et sociale des Musulman(e)s. La période mecquoise antérieure à l'hégire doit néanmoins être considérée comme le début de la prophétie.
Sourates mecquoises[modifier | modifier le code]
Les sourates de la première période, mecquoises, affirment principalement l'idée de monothéisme et définissent ce qu'est Dieu pour le musulman. On y trouve, entre autres, l'idée de la résurrection des morts au jour du jugement dernier, l'unicité de Dieu, etc.
Les orientalistes allemands Gustav Weil (en) et Theodor Nöldeke ont établi trois divisions dans les sourates révélées à La Mecque :
  • Dans le premier des groupes, Dieu invite les hommes à ne pas douter et à suivre ses prescriptions afin de ne pas attirer sa colère. Il parle de la création ;
  • Les sourates du deuxième groupe décrivent les devoirs de tout croyant : la profession de foi (chahada), les prières (salat), l'aumône (zakat), le jeûne (ramadan), le pèlerinage (hajj), qui sont les cinq piliers de l'islam. Ces sourates invitent l'homme à se perfectionner à travers son dévouement à Dieu ;
  • Dans la troisième partie, se trouvent les récits des prophètes de l'islam, une description du châtiment qu'ont subi les peuples qui ont refusé de croire à leurs messages.
Sourates médinoises[modifier | modifier le code]
Les sourates médinoises sont des "ordres". Elles posent les bases fondamentales d'une société nouvelle, dans laquelle le respect et obéissance sont dus à Mahomet et à sa famille, où les louanges vont à ceux qui combattent et meurent dans le djihad (effort) sur le chemin de Dieu, et où l'on lutte contre l'oppression des ennemis de l'islam. Près de 500 versets[réf. nécessaire] regroupent les réglementations, civiles, pénales, militaires et serviront de base au droit musulman. D'autres sourates médinoises définissent également les devoirs et les croyances du musulman.

Qui a décidé du classement des versets et sourates du Coran ?


Le texte coranique a cette particularité qu'il a été révélé sur une période de 23 années au Prophète Muhammad. Or, le texte du Coran tel qu'il se présente à nous ne reprend pas l'ordre chronologique de ces révélations (ni en ce qui a trait au classement des sourates les unes par rapport aux autres, ni en ce qui relève du classement des versets à l'intérieur des sourates). Le texte coranique n'est pas non plus classé selon un ordre thématique.
Qui a fixé l'ordre des versets à l'intérieur des sourates ? Et qui a fixé l'ordre des sourates les unes par rapport aux autres ? Le Prophète Muhammad (sur lui la paix) ? Zayd ibn Thâbit ? Uthman ?
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Le classement des versets les uns par rapport aux autres :
En même temps qu'au fur et à mesure de sa révélation, le Coran est conservé dans les mémoires des hommes et récité chaque jour dans les 5 prières obligatoires, ses versets sont mis par écrit sous la direction du Prophète. Après chaque révélation, en effet, le Prophète dicte à un de ses scribes aussi bien le texte de celle-ci que la sourate où il faut l'insérer. La classification des versets les uns par rapport aux autres ne se fait donc pas selon l'ordre chronologique de leur révélation, mais suivant un ordre différent. Celui-ci suit les indications du Prophète lui-même (Al-Itqân, p. 189).
Uthman, un des compagnons de ce dernier, devait raconter plus tard : "Lorsque plusieurs versets étaient révélés au Prophète, celui-ci appelait des personnes sachant écrire et leur disait : "Placez ces versets dans telle sourate, celle où sont mentionnés tels et tels sujets". Et lorsqu’un verset lui était révélé, il leur disait : "Placez ce verset dans telle sourate, dans laquelle sont mentionnés tels et tels sujets"" (rapporté par Abû Dâoûd, n° 876, at-Tirmidhî, n° 3086, an-Nassaï, Ibn Mâja, authentifié par Ibn Hibbân : cf. Fat'h ul-bârî, tome 9 p. 29).
A l'intérieur d'une sourate donnée, les phrases qui en composent le texte coranique ne font l'objet d'aucune divergence entre les musulmans. Cependant, quel est le nombre de versets qui découpent ces phrases et, partant, quelle est la place de l'extrémité de certains versets, cela fait l'objet de divergences d'opinions pour 74 des 114 sourates du Coran (cf. Al-Itqân, pp. 210-217). Ainsi, en ce qui concerne la sourate al-Ikhlâs (112ème sourate du Coran), cette divergence existe : selon certains savants, son texte est découpé en quatre, selon d'autres en cinq versets. Pour ce qui est de la sourate Al-'Asr (103ème sourate du Coran), les savants musulmans sont d'accord sur le fait que son texte est composé de 3 versets ; par contre, ils divergent quant au fait de savoir où se situe l'extrémité du 1er et du 2nd versets : selon certains, le premier verset prend fin sur les mots "wa-l-'asr", le second sur "khusr", et le troisième sur le dernier mot de la sourate ; selon d'autres, le premier verset prend fin sur les mots "khusr", le second sur "bi-l-haqq", le troisième sur le dernier mot de la sourate.
Il est clair que ce genre de divergences n'entraîne aucune différence par rapport au texte coranique lui-même.
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Le classement des sourates les unes par rapport aux autres :
Le classement de toutes les sourates les unes par rapport aux autres n'a pas été fait par le Prophète (c'est l'avis de Ibn 'Atiyya, Al-Itqân, p. 196). Il ressort de certains Hadîths que l'ordre de seulement certaines sourates (les unes par rapport aux autres) avait été fait du vivant même du Prophète.
Il semble ainsi que le Prophète l'avait fait pour les sourates allant de Qâf à an-Nâs (selon ce qui ressort d'une parole rapportée par Abû Dâoûd, n° 1393, et Ibn Mâja, n° 1345).
Cependant, il ne l'a pas fait pour les sourates al-Anfâl et at-Tawba. C'est bien pourquoi la commission chargée par Uthmân de préparer des copies du Coran eut recours au raisonnement au sujet de ces deux sourates.
Ibn Abbâs raconte ainsi : "J'ai dit à Uthmân :
- Qu'est-ce qui vous a poussés à prendre la sourate al-Anfâl – qui fait partie des mathânî – et la sourate Barâ'ah [= at-Tawbah] – qui fait partie des mi'în –, à les joindre l'une à l'autre, à ne pas écrire la ligne "Bismillâh ir-rahmân ir-rahîm", et à les placer toutes deux parmi les sourates as-sab' at-tuwal ? Qu'est-ce qui vous amenés à faire ainsi ?
- Le Prophète (sur lui la paix), me dit Uthmân, recevait en révélation plusieurs sourates. Quand il recevait en révélation quelque partie du Coran il appelait quelque scribe et disait : "Placez ces versets dans telle sourate". Et quand il recevait en révélation un verset du Coran, il disait : "Placez ce verset dans telle sourate". La sourate al-Anfâl faisait partie des sourates à avoir été révélées dans les premières années de son installation à Médine, et la sourate Barâ'ah parmi les dernières à lui avoir été révélées. Le thème de ces deux sourates est voisin. Mais le Prophète est mort sans nous avoir dit [contrairement à ce qu'il faisait pour les autres sourates, comme expliqué ci-dessus] si Barâ'ah faisait partie de al-Anfâl [ou pas]. C'est pourquoi j'ai joint l'une à l'autre, n'ai pas écrit la ligne "Bismillâh ir-Rahmân ir-Rahîm" et les ai placées parmi as-sab' at-tuwal"
 (rapporté par Abû Dâoûd, n° 876, at-Tirmidhî, n° 3086, an-Nassaï, Ibn Mâja, authentifié par Ibn Hibbân : cf. Fat'h ul-bârî, tome 9 p. 29).
C'est-à-dire que, ne sachant pas s'il s'agissait de deux sourates distinctes ou bien d'une seule, la commission de Compagnons qui a préparé les copies du Coran ont eu recours à une solution intermédiaire, alliant les deux possibilités :
- ils ont gardé deux dénominations différentes, montrant qu'il peut effectivement s'agir de deux sourates distinctes,
- mais ils n'ont pas écrit la ligne "Bismillâh ir-rahmân ir-rahîm" entre les deux, montrant qu'il peut tout aussi bien s'agir d'une seule et même sourate.
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Conclusion :
L'ordre du classement de tous les versets les uns par rapport aux autres a été indiqué par le Prophète lui-même. Par contre, l'ordre du classement de seulement une partie des sourates les unes par rapport aux autres a été indiqué par le Prophète ; pour les autres sourates, l'ordre de classement que nous connaissons aujourd'hui est dû à des Compagnons du Prophète.
Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).
http://www.maison-islam.com/articles/?p=178
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