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17 août 2015

Snowden : Wikileaks attaque l’Arabie Saoudite et le TTIP

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Snowden, ce “traître à la démocratie” selon Philippe Val

Lors d’une rencontre avec “Les Amis du CRIF”, l’ancien patron de Charlie Hebdo et actuel dirigeant de France Inter a fustigé Edward Snowden, estimant que le lanceur d’alerte était un “traître à la démocratie”. Une saillie à rapprocher d’un édito de 2001, dans lequel Val s’énervait contre Internet et la prétendue impunité qu’il offrait.

 

On peut avoir dirigé Charlie Hebdo en se prétendant adversaire des élites et du politiquement correct, et voir d’un très mauvais oeil que la population soit correctement informée du fait que tous les citoyens sont désormais traités comme des terroristes en puissance qu’il convient de surveiller étroitement.

Patron très contesté (sur le départ) de France Inter, Philippe Val était la semaine dernière invité de l’association Les Amis du CRIF, pour y mener une discussions sur le thème « Peut-on critiquer les journalistes ? ». La réunion ne semble pas avoir été filmée mais comme le note Rue89, le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) en a publié une synthèse.

Celle-ci ne manque pas d’humour involontaire. Le CRIF commence à en effet par dire que Philippe Val a rappelé devant plus de 200 personnes que “les lois sur la presse de 1881 avaient été décisives pour la démocratie française car elles ont permis de dire la réalité au citoyen, sans avoir nécessairement l’aval des dirigeants, comme c’était le cas précédemment“. Puis il attribue à Philippe Val une série d’explications sur les raisons de la crise de la presse, dont celle-ci, inattendue : “le fait que le prix Pulitzer ait été attribué aux journalistes qui ont révélé l’affaire Snowden est le symbole de la crise de la presse car Snowden est un traître à la démocratie“.

Rien que ça. Ainsi, quand Edward Snowden dit la réalité aux citoyens sur les programmes de surveillance qui les concernent au premier chef, sans avoir évidemment l’aval des dirigeants de la NSA ou du gouvernement américain, c’est être un “traître à la démocratie”. Et l’on croit deviner que les journalistes qui ont reçu le Prix Pulitzer pour avoir osé publier les documents de Snowden seraient complices de haute trahison.

Accordons tout de même à Philippe Val une certaine cohérence dans la volonté de pouvoir surveiller qui fait quoi sur Internet. Voici en effet ce qu’il déclarait dès 2001, dans un éditorial à Charlie Hebdo :

A part ceux qui ne l’utilisent (Internet) que pour bander, gagner en bourse et échanger du courrier électronique, qui est prêt à dépenser de l’argent à fonds perdus pour avoir son petit site personnel ? Des tarés, des maniaques, des fanatiques, des mégalomanes, des paranoïaques, des nazis, des délateurs, qui trouvent là un moyen de diffuser mondialement leurs délires, leurs haines, ou leurs obsessionsInternet, c’est la Kommandantur du monde ultra-libéral. C’est là où, sans preuve, anonymement, sous pseudonyme, on diffame, on fait naître des rumeurs, on dénonce sans aucun contrôle et en toute impunité. Vivre sous l’Occupation devait être un cauchemar. On pouvait se faire arrêter à tout moment sur dénonciation d’un voisin qui avait envoyé une lettre anonyme à la Gestapo. Internet offre à tous les collabos de la planète la jouissance impunie de faire payer aux autres leur impuissance et leur médiocrité. C’est la réalité inespérée d’un rêve pour toutes les dictatures de l’avenir.

Internet reste une jungle dans laquelle la vérité peut être loin derrière le mensonge. La circulation des informations n’est pas toujours maîtrisée. On retrouve le pire d’internet dans des « vrais » journaux“, aurait aussi ajouté Philippe Val, lors de la rencontre du CRIF.

Source : Guillaume Champeau, pour Numerama, le 12 mai 2015.

Révélations de Wikileaks : « Il faut accorder l’asile à Julian Assange » selon Jean-Pierre Mignard

Révélations de Wikileaks : « Il faut accorder l’asile à Julian Assange » selon Jean-Pierre Mignard

Après les révélations fracassantes sur l’espionnage des Présidents français par les Etats-Unis, l’avocat Jean-Pierre Mignard, un proche de François Hollande, demande que la France accorde l’asile à Julian Assange, fondateur de Wikileaks, et à Edward Snowden, qui a révélé le programme de surveillance de masse de la NSA américaine. Le premier a trouvé refuge à l’ambassade d’Equateur à Londres et le second est en Russie, à Moscou, où il a obtenu un asile provisoire. « Ils se sont battus pour notre liberté, ils ont révélé des faits graves », fait valoir à publicsenat.fr Jean-Pierre Mignard. Sur les pratiques du renseignement français, il souligne qu’« il serait bien que le gouvernement vérifie bien que tout ce qui se fait ne se fait pas dans son dos ». Entretien.

Après les révélations de Wikileaks, Libération et Mediapart sur l’espionnage de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande par les Etats-Unis, quelle réponse la France doit-elle apporter ?
La France doit apporter une réponse de nature diplomatique et ferme. La blessure est d’autant plus importante et les faits inacceptables qu’ils viennent des Etats-Unis, allié historique de notre pays. La réponse doit d’abord se situer sur ce terrain.

Ensuite nous devons reconnaître que Julian Assange et Edward Snowden nous ont rendu un service considérable. Et l’information, à l’origine de laquelle ils sont, permet pour nous de prendre conscience de cette énormité. Il faut accorder l’asile à Julian Assange et Edward Snowden. Et beaucoup d’Etat européens devraient faire la même chose. Quiconque aura combattu pour la liberté obtiendra l’asile sur le territoire de la République. Ce sont les textes fondamentaux de la Révolution française. La convention de Genève en dispose aussi ainsi. Ils se sont battus pour notre liberté, ils ont révélé des faits graves dont nous étions dans l’ignorance. Ou si nous les suspections, ils sont encore plus lourds de conséquence qu’imaginé. C’est contre un système d’espionnage généralisé qu’ils ont rendu ces informations publiques.

Quel serait le message envoyé en accordant l’asile à Julian Assange et Edward Snowden ?
Ce serait une grande et belle réponse. Ce serait un geste solennel. C’est aussi une manière de dire à nos amis américains que tout n’est pas permis. Et de dire à l’opinion américaine « ça suffit ». Il y a beaucoup de vrais démocrates aux Etats-Unis et beaucoup d’Américains ne sont pas fiers du tout de ce type de comportement. Peut-être que le Président Obama devrait cette fois taper du poing sur table et dire « ça suffit ».

Vous êtes un proche de François Hollande. Avez-vous eu l’occasion de lui transmettre votre idée de leur accorder l’asile ?
Non, mais si j’ai l’occasion de lui dire, je lui dirai. Et je le fais par votre intermédiaire. Nous devons être très nombreux à le dire, de droite, de gauche, du centre et de nulle part. Grace à eux, nous avons un conseil de défense qui se tient ce matin et des mesures de protection vont être prises.

Ces révélations arrivent au moment où le Parlement s’apprête à adopter définitivement aujourd’hui le projet de loi sur le renseignement. Une disposition de la loi permet à un agent des services de renseignement de devenir lanceur d’alerte. Or lors de l’adoption du texte, hier au Sénat, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a déposé et fait adopter un amendement qui amoindrit cette mesure… (lire notre article sur le sujet)
Nous avons eu trop d’utilisation du secret-défense pour que la protection des lanceurs d’alerte ne soit pas là. Il rend public un fait délictuel dommageable. Si le secret-défense interdit qu’il y ait des lanceurs d’alerte, ça veut dire que tout est possible. Je pense que c’est une préoccupation  qui n’a rien à voir avec la lutte contre le terrorisme. Je suis en désaccord avec cet amendement. On pourrait accroitre les sanctions pénales pour les faux lanceurs d’alerte dans le domaine du secret-défense, mais les excepter de toute protection dans le cadre du secret-défense, je souhaite que cela ne passe pas.

La difficulté pour la France ne réside-t-elle pas dans le fait qu’elle-même pratique l’espionnage de ses alliés, avec peut-être moins de moyens et avec une ampleur moindre, mais avec le même objectif ?
Moins un Etat proteste contre ces écoutes illicites, plus il avoue implicitement qu’il recourt aux mêmes procédés. Je souhaite que les protestations soient à la hauteur des obligations que nous nous fixons à nous-mêmes.

Mais ne peut-il pas y avoir un double langage ? Dénoncer mais pratiquer…
Quand le chef de l’Etat dit on se l’interdit, je veux le croire. La question ensuite est de savoir à quel niveau ces opérations sont-elles décidées. J’étais avocat du journal Le Monde dans l’affaire des écoutes illicites de l’Elysée. Là, c’était décidé au plus haut niveau. Il serait bien que le gouvernement vérifie bien que tout ce qui se fait ne se fait pas dans son dos.

Pensez-vous qu’il y ait une forme d’autonomie des services ?
De toujours, de tout temps et partout, les services, les polices, dès lors qu’elles disposent de pouvoirs, ont toujours tendance à s’en donner plus qu’on ne leur a accordé. Prenons des précautions.

Source : François Vignal, pour Public Sénat, le 26 juin 2015.

Wikileaks attaque l’Arabie Saoudite et sa politique de corruption des médias

Julian Assange cofondateur Wikileaks

Julian Assange, cofondateur de Wikileaks, lors d’une conférence de presse à l’ambassade d’Equateur à Londres, le 18 août 2014.

En publiant 61.229 nouveaux câbles et memos diplomatiques saoudiens, révélant des demandes de financement de plusieurs hommes politiques ou patrons de presse libanais, le site lanceur d’alerte Wikileaks confirme une réalité déjà de notoriété publique. La publication de ces informations menée en partenariat avec un journal pro-Hezbollah, révèle plutôt les difficultés du métier de journaliste.
En sous-titre de sa page d’accueil, le site lanceur d’alerte de Julian Assange arbore fièrement une citation de l’hebdomadaire américain Time magazineaffirmant: «Wikileaks… pourrait devenir un outil journalistique aussi important que le Freedom of information act.» Une loi de liberté de l’information votée en 1966, en pleine guerre du Vietnam, pour garantir au public un accès aux documents de toute l’administration américaine même la plus sensible.

En rendant publics des milliers de télégrammes échangés entre le ministère saoudien des Affaires étrangères et ses ambassades dans le monde ainsi qu’avec les ministères de l’Intérieur et du Renseignement, Wikileaks s’attaque une nouvelle fois de front au royaume Wahhabite.

Julian Assange, cofondateur du site qui prévoit de publier encore quelque 500.000 documents, explique«Saudi Cables a mis en lumière une dictature qui devient de plus en plus imprévisible. Cette année, elle n’a pas seulement célébré sa centième décapitation, elle est aussi devenue une menace pour ses voisins ainsi que pour elle-même.»

Acheter le silence des journalistes

Outre les rapports de complaisances politico-financières entretenus avec Riyad par des personnalités politiques libanaises, Amine Gemayel ou Boutros Harb, par exemple, les télégrammes révèlent aussi ceux avec la presse libanaise et arabe en général pour acheter leur silence. L’ambassadeur d’Arabie Saoudite y révèle par exemple une course entre l’Iran et l’Arabie Saoudite pour contrôler la chaîne de Pierre Daher LBCI.

Lors d’un premier scoop mondial, en novembre 2010, Wikileaks s’en était déjà pris à l’Arabie Saoudite en révélant, entre autres, un télégramme selon lequel le roi Abdallah demandait à Washington de «couper la tête du serpent», à savoir«attaquer et détruire le programme nucléaire de l’Iran.»

Un journal pro-iranien partenaire de l’opération

La mise en garde des autorités saoudiennes contre la diffusion de documents«qui pourraient être des faux» ne suffira sans doute pas comme démenti aux révélations de Wikileaks. En revanche, le site de Julian Assange n’a pas hésité à mettre en exergue de l’enquête son partenaire libanais de l’opération : le quotidien Al-Akhbar, proche du Hezbollah libanais, soutenu lui-même par la République Islamique d’Iran.

Une illustration parfaite des difficultés que rencontrent les journalistes arabes dans l’exercice de leur fonction.

Source : Alain Chemali, pour Géopolis/FranceTVInfo, le 24 juin 2015.

Julian Assange et Yanis Varoufakis s’attaquent au traité TAFTA

Julian Assange et Yanis Varoufakis, ancien ministre des finances grec, s’associent pour contribuer au financement de la prime de 100 000 dollars offerte à toute personne qui dévoilera le contenu de l’accord de libre-échange transatlantique(TTIP ou « Tafta »), négocié dans l’opacité la plus totale entre la Commission européenne et les États-Unis.

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C’était une première pour Wikileaks, la pratique a-t-elle vocation à se répéter ?. Après le traité transpacifique en juin, c’est au tour du traité transatlantique de se retrouver dans la ligne de mire de Wikileaks. Ils souhaitent ainsi faire voler en éclat le secret qui entoure aussi bien les négociations menées dans la plus grande opacité que le contenu du futur traité « tafta ».

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