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13 juillet 2015

Grâce à Angela Merkel, bientôt l’adhésion à l’Union européenne de la Serbie et de l’Albanie ?

Angela-Merkel

D’expérience, les adhésions dans l’Union européenne pour des raisons géopolitiques coûtent souvent très chers. La Grèce aussi, sous pression de Washington, est devenue membre de l’Union européenne. Une décision qui se révèle catastrophique.

Les lecteurs l’ignorent peut-être, mais c’est l’Allemagne qui est le « caniche n° 1 »des États-Unis. Non pas la Grande-Bretagne, comme le prétend régulièrement notre presse. Et cela, malgré les écoutes humiliantes du portable de la chancelière. Cette position de « caniche n° 1 » est confirmée par le Dr. Udo Ulfkotte, ancien rédacteur en chef du « très vénérable » FAZ (Frankfurter Allgemeine Zeitung), filiale directe de Washington, qui lui dicte, contre monnaie sonnante et trébuchante, ses articles destinés à influencer le public allemand. Ulfkotte l’a confirmé dans un ouvrage best-seller paru récemment en Allemagne : Les Journalistes achetés. Il confesse clairement avoir été acheté par Washington.

C’est dans cet esprit de totale soumission au Capitole, que la Kaiserin 1 de l’ »UERSS », Angela Merkel, a entrepris mercredi dernier une visite à Tirana et Belgrade, pour promettre à l’Albanie et à la Serbie l’entrée dans l’Union européenne, afin de sécuriser l’Union contre la Russie. Comme si l’Union européenne n’avait pas assez de problèmes. Ces deux pays sont, en effet, très éloignés des standards de l’Union européenne. Des contrôles statistiques révéleraient leurs situations proches de celle de la Grèce. « L’Union européenne prendra en considération leurs problèmes centrifuges urgents. » C’est ce qu’a déclaré Mme Merkel durant sa visite.

« C’est dans l’intérêt de l’Union européenne que la région se développe de manière stable », a-t-elle assuré, dans la soirée, au président Aleksandar Vučić à Belgrade. La chancelière a promis au gouvernement serbe et, avant lui, à celui de l’Albanie de s’engager auprès de la Communauté européenne afin qu’ils préparent des documents de pourparlers dans le but de leur adhésion dans l’Union européenne.

Grandiose, à Tirana, la Kaiserin a même contredit les appréhensions du président Edi Rama, qui estimait que l’entrée de son pays pourrait poser problème, car musulman. Elle a souligné qu’en Allemagne, il y avait une population de 4 millions de musulmans. « Ne vous faites aucun souci pour cela », lui a-t-elle assuré du haut de sa superbe. « Partout, l’on reconnaît que l’Albanie a fait de grands progrès. » Edi Rama a exigé une perspective claire de l’intégration de son pays.« Sans cette force d’attraction, les peuples des Balkans n’arriveront pas à chasser les vieux démons », a-t-il dit, en regard de la guerre civile passée et des conflits de nationalités dans la région. « L’Albanie remplira toutes les exigences de l’Union européenne d’ici l’automne, et j’espère qu’une réunion concrète suivra pour commencer les négociations. » Ce qui serait de grande importance pour désamorcer les éventuelles appréhensions de l’Union européenne sur l’adhésion d’un pays musulman.

La Kaiserin a fait l’éloge des gouvernements albanais et serbe, estimant que les deux s’investissent énormément à créer des contacts entre les pays des Balkans. La Serbie se serait, entre autres, activement investie dans la réconciliation avec le Kosovo. Durant des entretiens sous la direction de Federica Mogherini, responsable des affaires étrangères de l’Union européenne, sa préoccupation serait le statut de la minorité serbe au Kosovo, suite à une guerre d’indépendance sanglante.

Il est prévu, fin août, à Vienne, lors de la conférence sur les Balkans de l’Ouest, d’évoquer des projets d’infrastructures dans la région. Difficile de savoir qui financera les projets. Le problème étant que les grands projets sont l’objet de corruption toujours persistante dans les Balkans.

L’Union européenne craindrait, par la volonté de son engagement dans la région, que des pays comme la Russie, la Turquie et l’Arabie saoudite essayent de renforcer leurs positions. Même Matteo Renzi aurait, la semaine dernière, incité à accélérer les pourparlers d’adhésions pour la Serbie et l’Albanie.

D’expérience, les adhésions dans l’Union européenne pour des raisons géopolitiques coûtent souvent très chers. La Grèce aussi, sous pression de Washington, est devenue membre de l’Union européenne. Une décision qui se révèle catastrophique. La Kaiserin a dû attraper une insolation.

  1. Kaiserin = impératrice ↩
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