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11 juillet 2015

Les grecques refusent le plan Tsipras, Non, c’est NON !

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ATHENES, 10 juillet (Reuters) – L’euphorie que des milliers de Grecs ont ressentie en criant “non” à l’Europe de l’austérité aura duré moins de cinq jours.

Vendredi, la population s’est réveillée en découvrant que le Premier ministre Alexis Tsipras avait proposé aux créanciers d’Athènes un nouveau programme de réformes pratiquement identique à celui que 61% des Grecs ont rejeté dimanche dernier par référendum.

Un dessin paru dans le quotidien Kathimerini résume le changement d’ambiance: un groupe de Grecs chantant joyeusement “Non” dimanche et le même groupe s’étranglant le jeudi d’un: “Oh non!”

Marios Rozis, un étudiant de 23 ans, reconnaît que la situation est devenue grotesque. “Tout le monde était heureux dimanche, c’était une décision mature contre l’austérité. Aujourd’hui, j’ai l’impression que le référendum n’a servi à rien. Ça n’a pas de sens.”

Sa réaction d’amertume, teintée de résignation et d’épuisement, reflète une bonne partie des sentiments qui traversent l’esprit des Grecs, alors que les banques sont fermées depuis deux semaines et que les retraits d’espèces sont limités.

“J’ai voté ‘non’ et évidemment que cette nouvelle proposition ne correspond pas à ce ‘non’,” déclare Vassilis Sika, un jeune homme de 20 ans, sans emploi.

“Je me sens comme un esclave. Ils font ce qu’ils veulent, et on n’a pas notre mot à dire.”

Le syndicat PAME (Front militant de tous les travailleurs), affilié au Parti communiste, a réagi au plan Tsipras en appelant à des manifestations dans toute la Grèce vendredi soir.

“Tout le monde dans les rues ! Luttons maintenant pour faire annuler les plans qui ruinent le peuple. Nous disons NON à un nouveau plan de sauvetage barbare!” a-t-il dit.

Mais avec la perspective d’une faillite bancaire, le spectre d’un effondrement de l’économie en cas d’absence d’accord entre Athènes et ses créanciers, Alexis Tsipras paraît en mesure de recueillir le soutien d’une majorité de parlementaires, même si une partie de Syriza pourrait se rebeller.

Malgré tout le ressentiment provoqué par cinq ans d’austérité, une majorité de Grecs redoutent que le pays soit éjecté de la zone euro.

“Il faut d’abord régler la question (du maintien dans la zone euro). C’est ce que souhaitent la majorité des Grecs, même avec un mauvais accord, ou un accord encore pire”, estime le sondeur Thomas Gerakis, de l’institut Marc.

C’est seulement si accord il y a que commenceront les véritables récriminations et examens de conscience.

Par Lefteris Karagiannopoulos – vendredi 10 juillet 2015 20h29

Avec Costas Pitas; Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Tangi Salaün

Source : Reuters France

Manifestation contre la politique d'austérité devant le Parlement grec, à Athènes. L'euphorie que des milliers de Grecs ont ressentie en criant

Manifestation contre la politique d’austérité devant le Parlement grec, à Athènes. L’euphorie que des milliers de Grecs ont ressentie en criant “non” à l’Europe de l’austérité aura duré moins de cinq jours. /Photo prise le 10 juillet 2015/REUTERS/Jean-Paul Pélissier

Grèce : manifestation contre l’austérité devant le Parlement

Après avoir transmis ses propositions de réformes à ses créanciers jeudi soir, le Premier ministre grec doit maintenant convaincre son Parlement. Les députés vont être amenés à voter pour permettre ou non à Alexis Tsipras de négocier le paquet de réformes, qui sera également examiné dès samedi par les créanciers d’Athènes : l’Union européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI). Ces propositions seront ensuite soumises aux ministres des Finances de la zone euro samedi, avant le sommet extraordinaire des 28 pays de l’UE dimanche à Bruxelles. Contre ces réformes, la Grèce compte obtenir un nouveau programme d’aide sur trois ans.

La partie ne s’annonce pas gagnée d’avance pour Tsipras, car la copie rendue jeudi risque de faire grincer des dents dans son propre camp. Dans le document de 13 pages, le gouvernement s’engage en effet à adopter une grande partie des mesures proposées par les créanciers le 26 juin. Ce sont ces mesures qui ont été rejetées par les Grecs lors du référendum de dimanche. La hausse de la TVA, pomme de discorde entre Athènes et ses créanciers depuis plusieurs mois, est ainsi acceptée par le gouvernement qui propose «un système unifié des taux de la TVA à 23%, incluant aussi la restauration», qui jusqu’ici était à 13%. Privatisations et réformes des retraites sont aussi au programme. Certains médias estimaient qu’une dizaine de députés Syriza et quatre de son partenaire de coalition Grecs indépendants (Anel) pourraient voter non ou s’abstenir, mais Nouvelle démocratie, le parti de son prédécesseur Antonis Samaras, devrait voter pour le texte du gouvernement ainsi que d’autres partis d’opposition.

Le texte comprend également un «paquet de 35 milliards d’euros» consacré à la croissance. Et il y a un point sur lequel Tsipras n’entend pas transiger : le Premier ministre veut une solution «pour régler» le problème de la dette publique qui atteint 180% du PIB (environ 320 milliards d’euros). Jeudi encore, Angela Merkel, la chancelière allemande, a réaffirmé son opposition à toute réduction de la dette. Il semble toutefois y avoir de la friture sur la ligne à Berlin puisque le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble juge que la restructuration ou le rééchelonnement de la dette grecque est un «passage obligé».

V.G., J.C. et M.-L.W. (avec agences) | 10 Juil. 2015, MAJ : 10 Juil. 2015, 22h02

Source : Le Parisien

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