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15 juin 2015

Karl Rove




Karl Rove - Bush privé de sa cervelle !

   
Pascal Riché | Redchef Rue89

George Bush et Karl Rove lundi à la Maison Blanche (Jim Young/Reuters).
George Bush et son vice-président Dick Cheney vont bientôt se retrouver en tête-à-tête à la Maison Blanche. De leur ancienne équipe, celle du 11 Septembre, de la guerre en Afghanistan, et de la guerre en Irak, il ne reste plus grand monde.
Donald Rumsfeld, le secrétaire à la défense qui prenait plaisir à prononcer le mot « kill » lors de ses conférences de presse, a été sacrifié au début du second mandat du président. Scooter Libby, idéologue néoconservateur, directeur de cabinet de Cheney, a été emporté dans le scandale du Plamegate. Paul Wolfowitz enfin, bras droit de Rumsfeld et stratège de la guere en Irak, a été nommé à la tête de la Banque Mondiale, mais a dû démissionner en mai au milieu d’une affaire de népotisme...
Maintenant, c’est au tour de Karl Rove, surnommé « la cervelle de Bush » , stratège du président, génie de ses campagnes électorales, de quitter son poste. Il ne tient pas à attendre la fin du règne de Bush. Il l’a annoncé au Wall Street Journal. Back to Texas !
Karl Rove est depuis près de quinze ans l’âme damnée de Bush. Dans unportrait que j’avais brossé de lui dans Libération, il y a deux ans, je le comparais à Fouché, le chef de la Police de Bonaparte : même goût de l’intrigue, même passion de l’ombre. La liste des coups tordus qu’on lui prête est longue, et les adversaires crucifiés par ses manoeuvres jalonnent son parcours politique.
Lui-même ne fait pas grand chose pour démentir sa réputation de manoeuvrier machiavélique. Ainsi, en janvier 2002, il n’avait pas hésité à inviter les républicains à politiser le terrorisme : « Nous pouvons aller vers le pays sur cette question, parce que les gens pensent que le Parti républicain est meilleur pour préserver et renforcer la puissance militaire, et par conséquent protéger l’Amérique. »
Rove joue toujours ses coups « à trois bandes » . Il n’a pas fait exception pour annoncer son départ. Il n’est pas passé par un communiqué de la Maison Blanche, mais a donné une interview à un de ses complices, Paul Gigot, responsable des pages « opinion » du Wall Street Journal. Gigot a fait de ces pages le repaire absolu des néoconservateurs américain, soutenant de bout en bout la politique de Bush, sans jamais aucun état d’âme.
Rove lui a expliqué qu’il avait songé à démissionner il y a un an, à l’époque des élections législatives. La forte poussée des démocrates au Congrès l’en avait dissuadé.
Il retournera à la fin du mois dans sa maison texane à Ingram. Avant de tirer sa révérence, l’orfèvre des dernières campagnes donne au Wall Street Journal une partie de ses prédictions pour l’élection 2008 : Hillary Clinton sera désignée par les démocrates pour la course à la Maison Blanche. Elle est « dure, tenace » mais elle souffre, dit-il, de « défauts fatals » . Les Républicains ont donc une « très bonne chance » de l’emporter...
Il affirme qu’il en a fini, à 56 ans, de jouer le rôle de consultant politique... tout en se disant prêt à donner des conseils pour 2008, « si on le lui demande » .



Karl Rove - Le cerveau du président

 
  http://veritance.populus.org/rub/88

LE STRATEGE QUI MODELE BUSH
Le « cerveau » du président
 


Karl Rove, sa vie, ses basses œuvres


Stratège en communication attitré de Bush, Karl Rove l’a aidé à se hisser jusqu’au poste de président, principalement en limitant ses gaffes verbales et en l’incitant à séduire l’électorat fondamentaliste chrétien. Grand admirateur et disciple de Richard Nixon, il en a fait son métier en ouvrant un cabinet de consultant spécialisé dans les magouilles politiques. Son parcours jalonné de « suicides » douteux, de connivences avec des mouvements d’extrême droite variés et ses liens avec Enron démontrent que derrière le discours vertueux de Bush se cache un personnage fourbe et sans scrupules, prêt à tout pour assouvir ses ambitions politiques.

Karl Rove est un des conseillers les plus influents de George W. Bush. Certains pensent qu'il est l'homme dont les stratégies électorales lui ont permis d'occuper le poste de gouverneur du Texas, d'obtenir sa réélection, puis d'entrer à la Maison-Blanche.

Il a été qualifié de « Goebbels » de Bush, d'enfant prodige de la politique, d'éminence grise, de co-président, mais c'est avant tout un personnage déloyal comme il en abonde dans le milieu de la politique et des affaires.

Mais au-delà des qualificatifs, seuls comptent les agissements d'une personne. La vie de Rove n'est qu'une succession de mensonges, de diffamations et de crimes, y compris d'assassinats.

Sa connaissance de nombreux artifices politiques est à attribuer à sa longue expérience de « débauché » de la politique, et le succès de ceux-ci est entre autres à attribuer à l'abrutissement d'une bonne partie de la société états-unienne habituée aux méthodes de la vente publicitaire.

Le fait qu'à partir de « coup fourrés », de délits et de calomnies, Rove ait pu avoir une carrière ascendante, détruit le mythe de la solidité des institutions démocratiques aux États-Unis.

Rove est à la tête du « Club des déjeuners » des collaborateurs de Bush qui se réunissent avec lui toutes les semaines pour planifier des stratagèmes contre Kerry. En même temps, il a bénéficié vis-à-vis de la presse états-unienne d'une grande impunité, qui lui permet d'esquiver les entrevues et de se maintenir dans l'ombre. Ce qui permet de douter de la liberté d'expression dans ce pays, où certains sont « plus égaux que d'autres », comme dirait le personnage d'Orwell, et où il y a face à la presse des intouchables qui sont des hommes publics sans obligation de répondre de leurs actes.

De Nixon a Bush

Né le 25 décembre 1950 à Denver, il admirait déjà à 9 ans Richard Nixon le fourbe, et à 11 ans, il avait des ambitions politiques, qui le conduiraient quelques années plus tard à abandonner ses études à l'université de l'Utah pour rejoindre la campagne d'un sénateur républicain. « Il rêvait d'être président et faisait l'impossible pour obtenir des autographes d'un gouverneur » [1].

Pendant le scandale du Watergate, Rove a été cité par le Washington Post comme étant « un des jeunes qui avaient mené des sessions d'entraînement aux sales coups auxquels Nixon avait recours » et il a été interrogé par le FBI.

Son profil personnel, son absence d'éthique et son habileté pour détruire ses ennemis politiques attirèrent l'attention de George Bush père, qui le recruta pour être son assistant au Comité national républicain (NRC), ou il connut George W. Bush, le fils.

Au début des années 80, il ouvrit un cabinet de consultant en politique, dans lequel il vendait à des milliardaires texans des conseils pour détruire les démocrates au moyen de campagnes calomnieuses, allant jusqu'à inventer à leur endroit des scandales d'espionnage téléphonique ou de fausses investigations du FBI.

En plus de diffamer les rivaux politiques de ses clients, il intimidait les journalistes en les menaçant de livrer de supposés secrets sexuels les concernant et allait même jusqu'à les agresser verbalement.

Il a aussi fait usage de campagnes de marketing, utilisant le matraquage médiatique pour créer l'illusion que la société dans son ensemble « demande » le triomphe d'un personnage de la trempe de Bush.

Compte tenu de la maladresse verbale de Bush, Rove l'a maintenu éloigné des médias, tout en ayant recours à d'autres personnalités, telles que Rudolph Giuliani [2], pour qu'elles s'affichent au profit de son client.

Pendant la campagne présidentielle de Bush en 2000, Rove se vantait de ce que les gens ne retiennent pas les détails politiques du parcours de Bush, mais qu'ils voteraient plutôt en se focalisant sur son image de défenseur des valeurs états-uniennes [3].

En novembre 2002 Karl Rove a organisé la campagne de réélection des gouverneurs, ainsi que d'une grande partie du Congrès en tirant parti de la guerre et des attentats du 11 septembre. Les démocrates ne voulurent pas critiquer le gouvernement de crainte que l'on doute de leur patriotisme, permettant ainsi que l'on mette de côté les arguments de type économique et sociaux. Cette stratégie permit à Bush de triompher en usant du mensonge des armes de destruction massive que Saddam Hussein était supposé détenir.

Deux suicides

Bien que Rove aie eu recours à la stratégie consistant à terroriser ses adversaires politiques, en menaçant de révéler leur vie intime ou d'inventer des mensonges sur celle-ci ; la propre histoire personnelle de Rove est assez ténébreuse et contient des détails à propos desquels une réflexion s'impose.

Son père quitta le foyer quand il avait 19 ans et sa mère, solitaire, se suicida à Reno dans le Nevada en 1981.

Vingt ans plus tard, en juillet 2001, survient un autre suicide dans la vie de Rove, celui de James H. Hatfield, biographe de Bush qui dans son livre : Le cartel Bush ou l'itinéraire d'un fils privilégié [4], révéla que Bush avait été arrêté en 1972 pour détention de cocaïne, et que son puissant père avait alors usé de son influence pour effacer cette tache de son casier judiciaire. Dès la parution de l'ouvrage, une campagne de dénigrement de l'auteur fut lancée par le quotidien texan Daily Morning News, proche des Bush. Sous la pression, l'éditeur, Saint Martin Press, retira des librairies et incinéra les 70 000 exemplaires disponibles. Pour sa défense, Hatfield révéla le nom de son informateur : Karl Rove, intime conseiller des Bush. Quoiqu'il en soit, le biographe perdit deux contrats de publication et fut littéralement ruiné. En définitive, peu après avoir été menacé de mort devant témoin par deux conseillers de Bush, Hatfield a été découvert mort dans une chambre d'hôtel à Springdale, par ingestion de substances toxiques. À côté de lui, une note expliquait que sa ruine et ses problèmes d'alcoolisme étaient à l'origine de sa décision. Il est bien connu que de nombreux assassinats bien planifiés falsifient souvent ces lettres testamentaires de supposés suicidaires. Personne n'a pu prouver de manière crédible que Hatfield s'est suicidé.

Une éducation immorale

Les faits antérieurs ne sont guère surprenants, compte tenu des valeurs et de l'éducation que Rove a reçu, il fut initié entre autres aux magouilles politiques par Lee Atwater, qui en 1973 devait le conduire a la présidence des universitaires républicains.

Cette même année, Karl Rove présenta à Bush son ami Lee, qui après les élections de 1984 a rejoint la firme Black Manafort and Stone, laquelle travailla pour la campagne de Bush-Quayle quatre ans plus tard.

Parmi les employés de la firme figure également Dwight Chapin, qui en 1972 avait été emprisonné pour avoir menti en niant avoir recruté Donald Segretti pour saboter la campagne du sénateur démocrate Edgar Muskie.

Les activités de Segretti, maître de Rove, sont relatées par Bernstein et Woodward dans leur livre Les Fous du président [5] dans la citation suivante on voit comment Segretti a essayé de recruter un collaborateur contre Muskie : « Aimerais-tu travailler à une opération en faisant un peu d'espionnage politique ?... Supposons que nous allons à une réunion politique de Kennedy et nous nous trouvons avec un ardent défenseur de sa campagne. Tu lui dis que tu es aussi partisan de Kennedy, mais que tu as besoin de son aide. Tu l'envoie alors travailler avec Muskie, pour porter des enveloppes de propagande électorale ou tout autre chose semblable, et tu l'utilises pour transmettre des informations. Les personnes approchées croiront qu'elles font quelque chose en faveur de Kennedy et contre Muskie, mais en réalité tu utiliseras l'information pour d'autres objectifs ».

Conformément à ce témoignage, « le but principal... était que les démocrates ne puissent pas présenter un front uni après la découverte d'une série de trucs dans la campagne pour l'élection de leur candidat... ce que nous devions faire était de leur causer les dommages tels qu'ils ne puissent pas s'en remettre ».

Black, Manafort and Stone comptait parmi ses clients le Premier ministre des Bahamas, Oscar Pindling, impliqué dans le trafic des drogues, Jonas Savimbi, dirigeant de l'UNITA, mouvement angolais soutenu par la CIA, ainsi que le dictateur philippin Ferdinand Marcos.
Savimbi et Marcos ont payé pour le travail de lobbying de Rove, de même que le magnat du tabac, Philip Morris, qui l'a recruté pour lui fournir du « renseignement politique ». De 1991 à 1996, Rove a reçu plus de trois mille dollars mensuels de l'entreprise de tabac où il travaillait pour Jack Dillard. En même temps, Rove travaillait pour le gouverneur d'alors, George Bush, mais a déclaré mensongèrement : « Mon travail comme conseiller de Philip Morris n'a rien voir avec mon travail pour le gouverneur ». Le fait est que le fabricant de cigarettes en a profité pour échapper au paiement de centaines de millions de dollars découlant d'accusations pour des dommages à la santé.

À la fin de janvier 2001, c'est-à-dire dès l'arrivée de George Bush à la présidence, Bernd McConnell, assistant pour les affaires africaines du secrétaire de la Défense, s'est entretenu avec Jardo Muekalia du mouvement angolais de droite UNITA, en dépit de l'interdiction faite par les Nations unies d'établir ce type de contact [6]. De sources journalistiques, Muekalia a également été reçu par Karl Rove.

Vols, mensonges et terrorisme

Déjà en 1970, en Illinois, Rove s'était introduit dans le bureau du démocrate Alan Dixon. Il vola du matériel de campagne et imprima de fausses invitations de Dixon dans lesquelles il promettait à ses partisans « de la bière gratuite, des filles et des bons moments ». Elles furent distribuées à des sans-abri. Il s'agissait là d'une manœuvre calculée pour nuire au démocrate.
En septembre 2003, le Washington Post a révélé qu'il y avait une enquête en cours contre Rove pour violation des lois fédérales qui interdisent de révéler l'identité des agents de la CIA. Rove et le directeur de la CIA, George Tenet, ont informé une demi-douzaine de journalistes que la compagne de l'ambassadeur Joseph C. Wilson IV était un agent. En tant que telle, elle avait découvert que les accusations de Bush, affirmant que Sadam Hussein voulait se procurer de l'uranium au Niger, étaient fausses. C'est pourquoi Rove avait lancé à son encontre une de ses habituelles campagnes de discrédit et de vengeance politique et personnelle.

Une des dernières campagnes de Rove a reposé sur la diffusion de faux témoignages qui mettaient en doute l'activité de Kerry au Vietnam. Ils ont été propagés par un groupe de vétérans du Vietnam auxquels Bob Perry, millionnaire et ami de Rove, avait donné deux cent mille dollars.

Comme d'habitude, Rove a ensuite menti sur ses relations avec Perry, comme il avait menti pour échapper au service militaire au Vietnam avec comme prétexte la poursuite de ses études universitaires, qu'il n'a jamais terminées.

Le 20 août 2004, le New York Times a révélé que Rove avait déclaré, par le biais d'un porte-parole, que lui et Perry avaient été amis de longue date, mais qu'ils ne s'étaient pas parlés depuis plus d'un an. Cinq jours plus tard, Rove déclara à Fox News : « Je ne veux pas laisser une fausse impression. Mais, vous savez, Perry n'est pas quelqu'un avec qui j'ai longuement parlé depuis des années... », laissant ainsi entendre qu'en réalité il avait parlé avec Perry, mais pas « longuement », terme très relatif s'il en est.

Parmi les sommes que Bush a donné à Rove pour rétribuer son expertise en « coups fourrés » on dénombre 340 579 dollars en 1994 et 220 228 dollars de janvier à mars 1999, destinés à son entreprise de consultant, qu'il vendra rapidement pour se consacrer exclusivement à la campagne de Bush. [7].

En janvier 2002, il a été révélé que parmi les plus grands actionnaires d'Enron ont figuré Karl Rove, ainsi que le chef du Pentagone, Donald Rumsfeld, la sous-directrice de l'Agence de protection environnementale (EPA) Linda Fischer, le sous-secrétaire au Trésor Peter Fischer et le représentant pour le Commerce extérieur Robert Zoellick. De même que, le secrétaire à la Marine, Thomas White, a été vice-président d'Enron avant d'assumer son poste au Pentagone, et à cette époque il possédait des actions de l'entreprise évaluées entre 50 et 100 millions de dollars [8].

Précédemment, le premier juin 2001, Associated Press avait révélé que Rove possédait de 1,3 à à 3,3 millions de dollars en actions qui incluaient une participation d'un quart de million de dollars dans chacune des entreprises suivantes : Electric général, Enron, Intel, Boeing, Johnson et Johnson pharmacie, Cisco Systems et American Express.

Les données précédentes ont des ramifications intéressantes, notamment concernant les actions de Rove dans l'industrie pharmaceutique.

Il est de notoriété publique que la National Endowment for Democracy (NED) [9] est un des moyens de financement états-uniens de groupes de droite dans beaucoup de pays et en particulier, il a vivement soutenu l'opposition anti-chaviste qui voulait en finir avec le mandat de l'homme d'État vénézuélien en le destituant par voie référendaire.

Dans le plus pur style de Rove, l'entreprise Penn, Schoen et Berland Associates a menti sur les résultats prévisionnels et réels du referendum, en soutenant le contraire de ce qui est arrivé, à savoir que Chávez perdrait la consultation avec le même écart que celui avec lequel il l'a de fait gagné [10]. Penn, Schoen et Berland avait des membres au sein de Súmate, qui avait reçu plus de cinquante mille dollars de la NED. Plus encore, comme l'a fait remarquer le New York Times du 24 avril 2002, le directeur de la NED a été l'ex congressiste républicain Vin Weber, figure connue de l'extrême droite qui simultanément faisait du lobbying auprès d'entreprises pharmaceutiques où, comme il a été dit, Rove possédait des actions pour un montant d'un quart de million de dollars.

Fin 2001, dans son livre Cuba Confidentiel : Amour et Vengeance à Miami et La Havane [11], Ann Louise Bardach a révélé le soutien de Rove aux secteurs militaristes de l'exil cubain. Selon Bardach, Rove « a demandé au président de faire plaisir aux tenants de la "ligne dure" comme rétribution pour sa victoire électorale ainsi que celle de son frère ».

En mars 2004, Karl Rove s'est rendu à Miami et a promis aux Cubano-americains une série de mesures contre le régime de Castro, qui inclueraient un durcissement des peines pour ceux qui commercent avec Cuba, des mesures énergiques contre les pays alliés des USA qui sympathisent avec La Havane, et la réduction de vols vers l'île [12].

À la fin juin de l'année passée, Rove, qui en dépit de ne pas avoir terminé ses études, est professeur à l'université du Texas, a corrigé un étudiant qui l'a défié d'expliquer comment le gouvernement américain justifiait la guerre contre l'Irak alors qu'on n'y a pas trouvé d'armes de la destruction massive. Il a rectifié : « Avant tout, la bataille de l'Irak, et non la guerre ». Expliquant que « la guerre » est une guerre progressive contre le terrorisme qui n'a pas de fin, Rove a ainsi confirmé la vocation terroriste du gouvernement de Bush [13].

Meurtres

En juillet 2004, Wayne Madsen indiquait que le 15 septembre 2001, Rove a profité de l'autorisation donnée aux assassinats politiques émise après les attentats contre les Tours Jumelles, pour éliminer le politicien libanais Elie Hobeika. Celui-ci projetait de révéler des preuves irréfutables dont il disposait pour démontrer que le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, l'avait autorisé à massacrer des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants palestiniens, dans les camps de Sabra et Chatila, en 1982. En ce temps, Elie Hobeika était chef des services secrets des forces chrétiennes libanaises qui combattaient les musulmans [14].

En mars 2002, dans une station essence de Sao Paulo, au Brésil, Michael Nasar et son conjoint ont été assassinés ; une manœuvre supplémentaire de Rove pour aider Sharon, car Nassar détenait aussi des informations sur ces massacres. Entre autres choses, les meurtres planifiés par Rove obéissaient à la stratégie de renforcement du soutien des sionistes états-uniens au gouvernement Bush.

Christianisme version Enron

Comme l'a indiqué le théologien protestant Juan B Stam, quand Bush et Rove collaboraient pour la campagne de réélection présidentielle de Bush père, ils ont établi des liens avec le secteur évangélique.
« Tous deux ont manié à la perfection la sémantique de cette sous-culture. Pendant que d'autres candidats examinaient les sujets polémiques, Rove a conseillé à Bush de parler simplement de sa foi. Bush fils se présentait comme "un homme avec Jésus dans son cœur". Quand un journaliste lui a demandé qui était son philosophe socio-politique favori, Bush a répondu : "Jésus, parce qu'il a changé ma vie". Cela correspondait parfaitement à l'individualisme extrême du fondamentalisme et constitue ce qui dans le métalangage de sous-codes évangéliques est appelé "témoignage personnel". »
Stam poursuit : « Dans la bataille sémantique du langage religieux, Bush et Rove ont gagné sans problème, parce qu'ils n'ont pas eu de rivaux. Bush dominait le langage fondamentaliste (et, dans une certaine mesure, ce langage a commencé à le dominer) ».

D'un point de vue exclusivement pragmatique, après les élections présidentielles de 2000, Karl Rove regrettait que l'unique raison pour laquelle Bush n'avait pas obtenu la majorité des votes était qu'il n'avait pas pu mobiliser le quart des électeurs du secteur fondamentaliste chrétien. C'est pourquoi il a accordé une grande importance au développement d'une stratégie pour garantir le vote du fanatisme religieux, bien que sa vie personnelle puisse se résumer à une violation quotidienne de quasi tous les commandements de la foi chrétienne. À cette fin, Rove a tissé un complexe réseau d'alliances et s'est servi de plusieurs personnages, dont Ralph Reed, ex-dirigeant de l'ultra conservatrice Christian Coalition, disposant d'une une vaste expérience comme télévangéliste. Rove l'a recommandé à la tristement célèbre Enron, qui l'a recruté comme consultant, pour un salaire compris entre dix-mille et vingt-mille dollars mensuels.

En 1999, quand la campagne présidentielle de Bush a été officiellement annoncée, Reed a rejoint la liste du républicain sans rompre ses liens avec Enron. Selon Reed, Bush gagnerait les élections grâce à l'aide qu'il recevrait de Dieu. Et comme si ce n'était pas suffisant, les activités de Reed à Enron incluaient la mobilisation des secteurs religieux pour appuyer les demandes de l'entreprise pour la « dérégulation » des services électriques en Pennsylvanie et, partant de là, dans d'autres États.
Un des alliés de Rove dans cette mission a été le catholique Deal Hudson qui, en août 2004, a dû renoncer publiquement à sa participation à la campagne de Bush après qu'on eut découvert qu'il avait été impliqué par le passé dans un cas de harcèlement sexuel contre un de ses élèves.

Edgar González Ruiz
Journaliste d’investigation mexicain, auteur de Los Abascal, De los cristeros a Fox, La sexualidad prohibida, Cruces y Sombras ainsi que d’autres livres sur la droite mexicaine et sud-américaine.

[1] Qué pasa, 20 juin 2003.

[2] « Histoire criminelle de Rudy Giuliani » par Edgar González Ruiz, Voltaire, 7 septembre 2004.

[3] Qué pasa, 13 août 2000.

[4] Fortunate Son, George W. Bush and the making of an American President par James H. Hatfield, Saint Martin Press, 1999. Version française intégrale :Le cartel Bush ou l'itinéraire d'un fils privilégié, Éditions Timéli, 2002.

[5] All the President's Men par Carl Bernstein et Bob Woodward, Simon et Schuster, 1974. Éditions française : Les Fous du président, Robert Laffont éd., 1974.

[6] www.globalpolicy.org/security/sanction/angola/2001/021us.htm

[7] www.famoustexans.com/karlrove.htm

[8] www.angelfire.com/nb/17m/petroleo/aladefensiva.html

[9] « La nébuleuse de l'ingérence "démocratique" » par Thierry Meyssan, Voltaire, 22 janvier 2004.

[10] « Les sondages ou les urnes ? », Voltaire, 23 août 2004.

[11] Cuba Confidential, Love and vengeance in Miami and Havana par Ann Louise Bardach, Vintage Books, 2003, p. 324.

[12] Voir « Le plan Powell pour l'après-Castro », par Arthur Lepic, Voltaire, 16 juin 2004.

[13] Answer International Newsletter, mai- juillet 2003.

[14] « Karl Rove's White House "Murder, Inc." » par Wayne Madsen.

Sources : Lien vers http://www.reseauvoltaire.net/article14980.html>
 



Karl Rove - Le psychopathe Karl Rove

 

http://fonzibrain.wordpress.com/2010/03/16/le-psychopathe-karl-rove-est-%C2%AB-fier-%C2%BB-des-methodes-de-torture-comme-le-waterboarding/

Le psychopathe Karl Rove est « fier » des méthodes de torture comme le waterboarding

Karl Rove, stratège de l’ancien président américain George Bush, s’est dit « fier » des méthodes d’interrogatoire des terroristes présumés, assurant qu’elles avaient permis de déjouer plusieurs attaques, selon une interview diffusée jeudi soir par la BBC.
« Je suis fier que nous ayons utilisé des techniques qui ont brisé la volonté de ces terroristes et nous ont donné des informations précieuses qui nous ont permis de déjouer des complots », a déclaré M. Rove, qui fut l’éminence grise de l’ex-président.
« Je suis fier que nous ayons rendu le monde plus sûr, grâce à l’usage de ces techniques. Elles sont appropriées, elles sont conformes à nos exigences internationales et à la loi américaine », a-t-il ajouté.
Interrogé sur la simulation de noyade, méthode d’interrogatoire dure et très contestée, l’ancien conseiller a estimé qu’il ne s’agissait pas de torture : « Non, ce n’en est pas. Il faut lire les mémos qui stipulent ce qui était permis ou pas avant d’établir un jugement à ce sujet », a-t-il répondu.
« Tous ceux qui ont été soumis à des simulations de noyade avaient un médecin qui devait évaluer s’il y avait eu des séquelles mentales ou physiques à long terme », a-t-il poursuivi.
« Lancer des avions sur (l’aéroport londonien) de Heathrow ou sur Londres…, faire exploser des appareils au-dessus du Pacifique, précipiter un avion sur le plus haut édifice de Los Angeles », a cité Karl Rove parmi les complots déjoués, selon lui, grâce à ces méthodes d’interrogatoire.
Le président Barack Obama, successeur de George Bush, a fait interdire les méthodes d’interrogatoire les plus dures, assimilant notamment la simulation de noyade à de la « torture ».
George W. Bush a été président de 2001 à 2009, avant de céder le pouvoir à Barack Obama.
Vidéo de l’interview (sans sous-titres) :

newsoftomorrow
Oui, cet homme est un démocrate et nous vivons tous en démocratie, oui, oui…
Une Réponse à “Le psychopathe Karl Rove est « fier » des méthodes de torture comme le waterboarding”
  1. corsair31 dit :
    A noter, et c’est sans doute une coïncidence troublante, France 2, pour de faux nous dit-on, renouvelle l’expérience de Milgram, et ce soir 17 mars, nous montre des citoyens français s’envoyant des décharges électriques, façon de voir la faculté humaine à la soumission.
    Ici, le prétexte n’est pas scientifique et l’autorité n’est pas en blouse blanche du professeur de psychologie, mais c’est pour le fun et les participants, façon Le Prix du Danger de Boisset ou Running Man d’après Stephen King, les spectateurs ont l’illusion de la puissance par la magie du petit écran.
    Ainsi, là où Milgram note 62 % de “clients” soumis à l’autorité n’hésitant pas à torturer leurs congénères, la TV fait mieux en nous indiquant plus de 80 % de tortionnaires sous les sunlights… Il devient intéressant de noter que nos dirigeants, connaissant les penchants humains actuels pour le refus d’autorité, surtout en ce moment, n’auront qu’à mettre sur pied un nouveau jeu télévisé pour faire passer leurs “réformes”, l’écran remplaçant Big Brother, on y viendra, il suffit que le temps fasse son effet.





Karl Rove - Qui peut arrêter Karl Rove?

 
http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/67020/qui-peut-arreter-karl-rove

Qui peut arrêter Karl Rove?

Conseiller de George Bush, il utilise à la fois la rumeur, l'informatique et ses relations dans le monde médiatique pour arriver à ses fins

Karine Prémont   27 octobre 2004  États-Unis
Karl Rove, le fidèle conseiller de George W. Bush.
Photo : Agence France-Presse
Karl Rove, le fidèle conseiller de George W. Bush.
Karl Rove est considéré comme le plus fin stratège républicain depuis Lee Atwater, principal conseiller de Ronald Reagan et de George H. W. Bush. Ses tactiques électorales douteuses mais efficaces ont fait de lui le conseiller de l'administration actuelle. À tel point que certains observateurs pensent qu'il aurait même politiquement «créé» le président George W. Bush. Né en 1950 au Colorado, Karl Rove a abandonné ses études secondaires au début des années 70 pour devenir le président du College Republicans, une association étudiante conservatrice liée au parti du même nom. Dès lors, sa passion pour la politique et son absence de scrupules lui ont ouvert la voie de la Maison-Blanche puisqu'il a rapidement été recruté par George W. Bush.

Rove serait le maître d'oeuvre de nombreux actes de push-polling, une pratique qui consiste à poser des questions biaisées lors d'un sondage afin de modifier les intentions de vote des électeurs: en 1994, durant la course pour le poste de gouverneur du Texas, les électeurs sélectionnés pour répondre à un sondage se faisaient demander s'ils voteraient toujours pour Ann Richards sachant que son équipe est entièrement composée de lesbiennes. En quelques semaines, le candidat républicain George W. Bush remportait l'élection. Même procédé au début de 2000 durant la course à l'investiture du Parti républicain: John McCain, grand favori, devance alors George W. Bush. Rove aurait répété sa stratégie de push-polling: les sondeurs engagés par sa firme, Karl Rove & Co., laissaient croire que McCain était émotionnellement instable depuis la guerre du Viêt-nam, au cours de laquelle il a été emprisonné et torturé. On a demandé à d'autres électeurs s'ils voteraient pour McCain même si celui-ci s'était probablement rendu coupable de trahison durant sa participation à la guerre du Viêt-nam. Cette tactique a porté ses fruits: la popularité de McCain a chuté et Bush a remporté l'investiture de son parti.

Les pratiques de Rove sont diversifiées: il utilise à la fois la rumeur, l'informatique et ses relations dans le monde médiatique et communautaire pour arriver à ses fins. En 1986, Rove, qui travaille Bill Clements, candidat républicain au poste de gouverneur du Texas, annonce aux médias qu'il a trouvé un système d'écoute électronique dans son bureau, créant ainsi des doutes sur l'intégrité et les intentions du candidat démocrate Mark White. Par la suite, la réélection de Clements n'a été qu'une formalité. Plus récemment, Rove est soupçonné d'avoir été à l'origine de la fuite qui identifiait Valerie Plame, la femme de l'ancien ambassadeur Joseph Wilson, comme agent de la CIA. Il utilisera la machine à rumeurs lorsque le soldat Jessica Lynch commencera à critiquer le Pentagone. Ses ressources semblent infinies: lors des débats présidentiels, Rove aurait rassemblé une dizaine de webmestres et d'analystes politiques chargés de répliquer instantanément aux arguments de Kerry et de mettre en ligne les «rectificatifs» appropriés. Dans le même esprit, l'équipe de Rove aurait submergé les différents sondages en ligne sur les sites des grands médias américains, notamment CNN, laissant ainsi croire aux internautes que Bush dominait les sondages.

Comment un homme aussi redoutable, aussi peu scrupuleux, planifie-t-il la campagne pour la réélection de George W. Bush, un homme dont Rove considère qu'il «exsude plus de charisme qu'un individu devrait être autorisé à avoir»? Tout d'abord en misant sur la plus grande force de Bush, c'est-à-dire son image de «commandant en chef» dans la guerre au terrorisme. Pour ce faire, il a réussi à repousser la tenue de la convention républicaine au début de septembre et à choisir la ville où elle aura lieu, New York: la symbolique est frappante et met Bush en confiance. Deuxièmement, en mettant l'accent sur l'Irak et le terrorisme, Rove s'assure que la stratégie de Kerry — qui consiste à se mettre en valeur plutôt qu'à attaquer Bush — ne passera pas; il l'oblige à s'engager dans une campagne très personnalisée et, par ricochet, très «sale», ce que Kerry veut éviter à tout prix. Finalement, en remettant en question ce que Kerry considère comme son principal avantage. Ainsi, Rove aurait engagé des organisations de vétérans qui proclament, par le biais d'annonces publicitaires et de manifestations, que les faits d'armes de Kerry au Viêt-nam sont loin d'être aussi glorieux que celui-ci le prétend. Désorganisé et déstabilisé par les changements stratégiques dictés par Rove, Kerry a remplacé son équipe électorale pour la deuxième fois en dix mois, s'entourant alors d'anciens conseillers de Bill Clinton.

En fait, les adversaires politiques de Karl Rove croient que son but n'est pas seulement de faire réélire Bush. Son plan, en fait, serait beaucoup plus global: assurer la domination du Parti républicain à très long terme, comme l'a fait le Parti démocrate sous Franklin D. Roosevelt. Cela pourrait fort bien se produire: en dix ans, il a réussi à faire élire des républicains à tous les postes gouvernementaux du Texas alors que cet État était démocrate depuis plus de 80 ans. Pour Rove, cela confirmerait que ses convictions politiques et les valeurs conservatrices sont celles dont les États-Unis ont besoin.

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L'auteure est chercheure à la chaire Raoul-Dandurand, candidate au doctorat en science politique à l'UQAM et coauteure de l'ouvrage Les Élections présidentielles américaines, paru aux Presses de l'Université du Québec.
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