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13 juin 2015

L’amour, essence de l’Évangile

L’amour, essence de l’Évangile


L’amour, essence de l’Évangile
Mes frères et sœurs bien-aimés, quand notre Sauveur œuvrait parmi les hommes, le docteur de la loi lui demanda : « Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? »

Matthieu rapporte ce que Jésus répondit :

« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée.

C’est le premier et le plus grand commandement.

Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même1. »

Marc termine le récit par la déclaration du Sauveur : « Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-là2. »

Nous ne pouvons pas véritablement aimer Dieu si nous n’aimons pas nos compagnons de route dans ce voyage dans la condition mortelle. De même, nous ne pouvons pas aimer totalement notre prochain si nous n’aimons pas Dieu, notre Père à tous. L’apôtre Jean nous dit : « Et nous avons de lui ce commandement : que celui qui aime Dieu aime aussi son frère3. » Nous sommes tous enfants d’esprit de notre Père céleste et, en tant que tels, nous sommes frères et sœurs. Si nous gardons cette vérité à l’esprit, aimer tous les enfants de Dieu deviendra plus facile.

En réalité, l’amour est l’essence même de l’Évangile et Jésus-Christ est notre modèle. Sa vie est un legs d’amour. Il a guéri les malades, relevé les opprimés, sauvé les pécheurs. À la fin, la foule en colère lui a ôté la vie. Et pourtant, de la colline du Golgotha résonnent les paroles : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font4  », une expression suprême, dans la condition mortelle, de compassion et d’amour.

Beaucoup de qualités sont des expressions d’amour, telles que la gentillesse, la patience, la générosité, la compréhension et le pardon. Dans tous nos rapports avec les autres, ces qualités et d’autres rendront manifeste l’amour qui est dans notre cœur.

Habituellement, notre amour se manifestera dans nos relations mutuelles de tous les jours. Ce qui sera de toute première importance, ce sera notre capacité de reconnaître les besoins d’une personne et ensuite d’y réagir. J’ai toujours chéri le sentiment exprimé dans le court poème :

La nuit j’ai pleuré
D’avoir été si borné
Que je n’ai pas vu ce dont quelqu’un avait besoin ;
Mais je n’ai encore jamais
Éprouvé le moindre regret
D’avoir été un peu trop gentil5.
J’ai récemment été informé d’un exemple touchant de bonté, un exemple qui a obtenu des résultats inattendus. C’est l’année 1933, quand, du fait de la Grande Dépression, les emplois sont rares. L’histoire se déroule dans la partie est des États-Unis. Arlene Biesecker vient tout juste de terminer ses études secondaires. Après avoir longuement cherché un emploi, elle a finalement réussi à obtenir un poste de couturière dans une usine de textiles. Les ouvrières de l’usine ne sont rémunérées que pour les travaux de couture achevés correctement chaque jour. Plus elles produisent de travaux, plus elles sont payées.

Un jour, peu de temps après ses débuts à l’usine, Arlene se heurte à une technique qui la perturbe et la contrarie. Assise devant sa machine à coudre, elle essaye de défaire ses tentatives infructueuses de terminer le tissu auquel elle travaille. Personne ne semble disposé à l’aider, car toutes les autres couturières sont pressées de terminer autant de travaux que possible. Arlene se sent impuissante et désemparée. Silencieusement, elle commence à pleurer.

Bernice Rock est assise en face d’Arlene. C’est une couturière plus âgée et plus expérimentée. Observant le désarroi d’Arlene, elle quitte son poste et se met à côté d’elle, lui donnant gentiment des instructions et son aide. Elle reste jusqu’à ce qu’Arlene reprenne confiance et réussisse à achever le travail. Elle retourne ensuite à sa machine, ayant perdu l’occasion de terminer autant de travaux qu’elle aurait pu si elle n’avait pas aidé.

Suite à ce geste de bonté, Bernice et Arlene vont devenir amies leur vie durant. Chacune se mariera et aura des enfants. Dans les années cinquante, Bernice, qui est membre de l’Église, va donner un exemplaire du Livre de Mormon à Arlene et à sa famille. En 1960, Arlene, son mari et leurs enfants deviennent membres de l’Église. Plus tard, ils seront scellés dans un saint temple de Dieu.

Grâce à la compassion manifestée par Bernice qui a fait l’effort d’aider une personne qu’elle ne connaissait pas mais qui était en difficulté et avait besoin d’aide, un nombre incalculable de personnes, aussi bien vivantes que décédées, bénéficient maintenant des ordonnances salvatrices de l’Évangile.

Chaque jour de notre vie, nous avons l’occasion de montrer de l’amour et de la gentillesse aux personnes qui nous entourent. Le président Kimball a dit : « Nous devons nous souvenir que les mortels que nous rencontrons sur des parkings, dans des bureaux, dans des ascenseurs et ailleurs sont cette portion de l’humanité que Dieu nous a donnée à aimer et à servir. Cela ne nous sera pas d’un grand profit de parler de la fraternité universelle des hommes si nous ne pouvons pas considérer les personnes qui nous entourent comme nos frères et nos sœurs6. »

Souvent l’occasion de montrer notre amour arrive de façon fortuite. Une telle occasion figurait dans un article de journal d’octobre 1981. J’ai été tellement impressionné par l’amour et la compassion rapportés dans cette coupure que je l’ai conservée dans mes dossiers pendant plus de trente ans.

L’article rapportait qu’un vol direct d’Alaska Airlines allant d’Anchorage (Alaska, États-Unis) à Seattle (Washington, États-Unis), un vol transportant cent cinquante passagers, avait été détourné vers une localité perdue d’Alaska, afin de transporter un enfant gravement blessé. Le garçonnet de deux ans s’était sectionné une artère du bras en tombant sur un morceau de verre tandis qu’il jouait près de chez lui. La localité était située à 725 kilomètres au sud d’Anchorage et n’était certainement pas sur la trajectoire du vol. Cependant, les médecins sur les lieux avaient envoyé un appel à l’aide frénétique et le vol avait été détourné pour prendre l’enfant et l’emmener à Seattle pour qu’on le soigne dans un hôpital.

Quand l’avion a atterri près de cette localité perdue, les médecins ont informé le pilote que le garçon saignait tant qu’il ne survivrait pas au vol jusqu’à Seattle. La décision a été prise de faire un autre détour de 320 kilomètres jusqu’à Juneau (Alaska), la ville où se trouvait l’hôpital le plus proche.

Après avoir transporté le garçon jusqu’à Juneau, le vol s’est dirigé vers Seattle, avec maintenant des heures de retard. Aucun passager ne s’était plaint, bien que la plupart aient manqué des rendez-vous et des correspondances. En fait, au fil des minutes et des heures, une collecte avait été faite et une somme considérable avait été réunie pour le garçon et sa famille.

L’avion était sur le point d’atterrir à Seattle quand le pilote a annoncé qu’il avait reçu la nouvelle par radio que le garçon allait s’en tirer7.

Les paroles de l’Écriture me viennent à l’esprit : « La charité est l’amour pur du Christ […] et tout ira bien pour quiconque sera trouvé la possédant au dernier jour8. »

Frères et sœurs, certaines des plus belles occasions de montrer notre amour se présenteront à l’intérieur de notre maison. L’amour devrait être le cœur même de la vie de famille et pourtant, quelquefois, il n’y est pas. Il peut y avoir trop d’impatience, trop de disputes, trop de luttes, trop de larmes. Le président Hinckley déplorait : « Pourquoi [ceux] que nous aimons deviennent-ils si souvent la cible de nos paroles dures ? Pourquoi [employons-nous parfois] des paroles qui ressemblent à des poignards effilés ?9  » La réponse à ces questions peut être différente pour chacun de nous, et pourtant ce qu’il faut retenir c’est que les raisons sont sans importance. Si nous voulons respecter le commandement d’aimer notre prochain, nous devons nous traiter mutuellement avec gentillesse et respect.

Bien sûr, il y aura des occasions où la discipline devra être infligée. Souvenons-nous cependant du conseil donné dans les Doctrine et Alliances, à savoir que quand nous devons réprimander quelqu’un, nous devons faire preuve ensuite d’un redoublement d’amour10.

J’espère que nous nous efforcerons toujours d’être plein d’égards pour les pensées, les sentiments et les situations des personnes qui nous entourent. Ne rabaissons pas et n’humilions pas. Au contraire, soyons compatissants et encourageants. Nous devons veiller à ne pas détruire la confiance de quelqu’un d’autre par des paroles ou des actes irréfléchis.

Le pardon devrait aller main dans la main avec l’amour. Dans notre famille, aussi bien qu’avec nos amis, il peut y avoir des sentiments blessés et des désaccords. Je le répète, les raisons sont sans importance. On ne doit pas laisser les choses s’envenimer, pourrir et finalement détruire. Les accusations maintiennent la plaie ouverte. Seul le pardon guérit.

Une charmante dame, qui est décédée depuis, est venue me voir un jour et m’a fait part, de façon inattendue, de certains regrets. Elle a parlé d’un incident qui s’était produit bien des années auparavant et qui impliquait un fermier voisin, autrefois un bon ami, mais avec qui son mari et elle avaient eu de fréquents désaccords. Un jour, le fermier a demandé s’il pouvait prendre un raccourci à travers sa propriété pour se rendre sur la sienne. À cet instant, elle a interrompu son histoire et, la voix tremblante, a dit : « Frère Monson, je ne l’ai pas laissé traverser notre propriété ce jour-là ni jamais mais je l’ai obligé à faire tout le tour à pied. J’avais tort et je le regrette. Il est parti maintenant, mais oh, comme j’aimerais pouvoir lui dire : ‘Je suis tellement désolée.’ Comme j’aimerais avoir une deuxième chance d’être aimable. »

En l’écoutant, la lamentation de John Greenleaf Whittier m’est venue à l’esprit : « De tous les mots tristes prononcés ou écrits, les plus désolants sont : ‘Il aurait pu en être autrement ! 11’. » Frères et sœurs, si nous traitons les autres avec amour, considération et gentillesse, nous éviterons de tels regrets.

L’amour s’exprime de beaucoup de manières reconnaissables : un sourire, un signe de la main, une parole gentille, un compliment. D’autres expressions peuvent être plus subtiles, telles que s’intéresser aux activités de quelqu’un d’autre, enseigner un principe avec gentillesse et patience, rendre visite à une personne qui est malade ou confinée chez elle. Ces paroles et ces actions, ainsi que beaucoup d’autres, peuvent communiquer l’amour.

Dale Carnegie, auteur et conférencier américain bien connu, croyait que chacun a en soi « le pouvoir de faire grandir la somme totale de bonheur dans [le] monde […] en adressant quelques paroles d’appréciation sincère à quelqu’un qui est seul ou découragé ». Il a dit : « Peut-être que demain vous aurez oublié les paroles aimables que vous avez prononcées aujourd’hui, mais il se peut que le bénéficiaire les chérisse toute sa vie12. »

Commençons maintenant, aujourd’hui même, à exprimer de l’amour à tous les enfants de Dieu, qu’ils soient membres de notre famille, nos amis, de simples connaissances ou de parfaits inconnus. Chaque matin, quand nous nous levons, prenons la décision de réagir avec amour et avec gentillesse dans toutes les situations qui se présenteront.

Au-delà de la compréhension, mes frères et sœurs, se trouve l’amour de Dieu pour nous. Du fait de cet amour, il a envoyé son Fils, qui nous a suffisamment aimés pour donner sa vie pour nous, afin que nous ayons la vie éternelle. Une fois que nous aurons compris ce don incomparable, notre cœur sera rempli d’amour pour notre Père éternel, pour notre Sauveur et pour toute l’humanité. Puisse-t-il en être ainsi, c’est là ma prière sincère au nom sacré de Jésus-Christ. Amen.
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