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Blog VOM : Géopolitique - Mondialisation - Société- Religions - Spiritualité - Actualité...
13 juin 2015

Juda doit revenir

 

  
Eldin Ricks
Professeur au département des Écritures anciennes
de l'Université Brigham Young
       Le cadre : la salle à manger d'un hôtel de Jérusalem. Comme j'étais étranger au milieu d'un groupe de clients juifs de l'hôtel, l'un d'eux me demanda ce qui m'avait amené en Israël. J'expliquai que j'é
      « C'est vrai ? demanda un des convives. Parlez-nous un peu de cet intérêt ».
      « Au début du dix-neuvième siècle, commençai-je, Joseph Smith, le prophète fondateur de cette Église mormone, prédit qu'à notre époque les Juifs retourneraient à Jérusalem. En fait, en 1841, Orson Hyde, un de ses collaborateurs dans le gouvernement de l'Église, fit un voyage à Jérusalem. Quand il arriva ici, il monta sur le mont des Oliviers et fit une prière, que nous considérons comme une prière de consécration, en faveur des Juifs, afin qu'ils soient poussés par l'esprit de retour ; en faveur du climat et du sol, afin qu'ils soient favorables à l'entretien d'une vaste population, et en faveur des gouvernements politiques du monde afin qu'ils coopèrent pour permettre l'installation des Juifs ».
      Mon intention n'avait pas été de faire un discours, mais le groupe tout entier avait cessé de manger et écoutait attentivement. Par conséquent je continuai.
      « En outre, je crois que cela vous intéressera de savoir que Joseph Smith non seulement prophétisa le rassemblement des Juifs, mais aussi qu'un temple serait construit ici même à Jérusalem avant la venue du Messie ».
      Je parlais de la prédiction de Joseph Smith que « Juda doit retourner, Jérusalem doit être bâtie, ainsi que le temple, et l'eau jaillira de dessous le temple... et tout cela doit se passer avant que le Fils de l'homme fasse son apparition » (Enseignements du Prophète Joseph Smith, p. 399).
      Mon allusion au temple futur suscita une réaction surprenante chez un des hommes qui était, comme je l'appris plus tard, un rabbin. Avec une hostilité manifeste, il déclara : « Mais même le rêveur juif le plus ambitieux n'ose imaginer la perspective de nous voir construire un jour un temple ! »
      Juste à ce moment-là, le téléphone sonna, et quelqu'un dit au rabbin qu'on désirait lui parler. Ce ne fut que quand il fut sorti qu'il me vint à l'esprit de dire ceci :
      « À propos, n'y a-t-il pas dans votre livre de prières une prière que vous utilisez tous les vendredis soirs depuis des siècles en faveur du retour des Juifs à Jérusalem et de la restauration de votre ancien temple ? »
      La salle à manger fut soudain très silencieuse. Finalement, quelqu'un prit la parole et dit : « Oui, c'est vrai ».
      « Alors permettez-moi d'ajouter ma foi à vos prières, répondis-je, que le temps viendra où les prophéties de Joseph Smith et vos prières s'accompliront, et où un temple se dressera ici à Jérusalem avant le retour du Messie ».
      Une femme dit : « Il me semble parfois que la Providence a dirigé le rassemblement des Juifs ». Je dis au groupe que j'étais tout à fait certain que c'était vrai.
      Plus tard, je me dis que c'était bien bizarre qu'un étranger venu d'un pays lointain dût leur dire que Dieu les aidait, alors qu'en quelque sorte c'étaient eux qui auraient dû me le dire.
      Je quittai Israël au début d'octobre 1956, trois semaines environ avant le début des hostilités qui suivirent la nationalisation du canal de Suez par les Égyptiens. Je revins à mes études au Dropsie College for Hebrew and Cognate Learning à Philadelphie et j'eus l'occasion un jour de répéter à un auditoire tout à fait différent ce que j'avais dit lors du repas à Jérusalem. C'était à la fin d'un cours d'anthropologie. Le professeur, le Dr Raphaël Patai, célèbre pour ses livres et ses articles sur les peuples et les coutumes du Moyen Orient, parlait.
      « M. Ricks, pour vous qui avez étudié la genèse du mouvement sioniste, qui, à votre avis, a été le premier sioniste chrétien antérieur à l'époque de Herzl ? »
      Étant donné que Theodor Herzl fut le fondateur du mouvement sioniste en 1897, il demandait qui, à mon avis, était le premier partisan chrétien du retour des Juifs avant 1897. Je lui dis que j'en avais trouvé un dès 1830.
      - 1830 ! répondit-il avec surprise. Mais c'était plus de cinquante ans avant que le mouvement sioniste ne commence !
      - Oui, répondis-je, je sais. Je le sais très bien.
      - Qui donc cela pouvait-il bien être ?
      - Joseph Smith, le fondateur de mon Église, répondis-je.
      - Vous voulez dire que, dès 1830, votre Joseph Smith était partisan du retour des Juifs ?
      - Oui, monsieur. En outre, je pense que cela vous intéressera de savoir - et ici je répétais essentiellement ce que j'avais dit aux autres convives lors du repas quelques semaines plus tôt à Jérusalem - qu'en 1841, il chargea un de ses collaborateurs dans le gouvernement de l'Église d'aller à Jérusalem pour la consacrer au retour des Juifs.
      - Et il y est allé ? demanda-t-il.
      - Oui, il y est allé effectivement.
      - Et qu'a-t-il bien pu faire quand il est arrivé là-bas ?
      - Il est allé au sommet du mont des Oliviers et a fait une prière que nous considérons comme une prière de consécration en faveur du climat et du sol pour qu'ils entretiennent une vaste population ; en faveur des gouvernements politiques pour qu'ils coopèrent, et en faveur des Juifs eux-mêmes afin qu'ils soient poussés par l'esprit du retour.
      Stupéfait, il se tourna vers un rabbin de notre groupe et s'exclama : « Qui sait ! Peut-être cela a-t-il aidé ! » 
      Je lui dis que j'étais tout à fait certain que cela avait aidé.
      Le Dr Patai quitta le collège au printemps suivant et devint directeur de recherches à plein temps de la Fondation Herzl à New York. En sa nouvelle qualité, il m'écrivit, me demandant de venir à New York et de présenter à son organisation une conférence intitulée « Le sionisme et l'Église mormone ». Je fus également invité à amener deux assistants bien préparés qui pourraient aider à répondre aux questions et à confirmer mes dires. En réponse à l'invitation, le Dr Ellis Rasmussen et le Dr Paul Andrus se joignirent à moi dans cette entreprise. La conférence fut bien reçue et publiée ultérieurement par la Fondation Herzl dans un chapitre de ses annales (Herzl Yearbook Essays in Zionist History and Thought, vol. 5, pp. 147-74).
      Suite à cet exposé, un monsieur juif nous accosta tous les trois et dit : « Ce que vous nous avez dit aujourd'hui est quelque chose de stupéfiant et de neuf. Je me demande pourquoi vous n'en parlez pas au monde entier ».
      Nous lui dîmes que notre Église essayait depuis des dizaines d'années de donner ce message au monde, mais que le monde n'avait pas été trop empressé à l'écouter.
      - Ce que je veux dire, dit-il, c'est : Pourquoi ne publiez-vous pas une petite brochure ou quelque chose de ce genre et en distribuer des millions d'exemplaires dans le monde entier. Depuis la crise de Suez l'année dernière, les Arabes menacent de nouveau de repousser les Juifs d'Israël à la mer ; peut-être que votre Église pourrait faire diffuser son message, que Dieu a voulu le retour des Juifs, suffisamment loin et vite pour faire pencher la balance de l'opinion mondiale en cet instant crucial.
      Nous le remerciâmes de sa suggestion, quoique sachant que le genre de salut que l'Église rétablie du Christ avait à offrir aux Juifs n'était pas politique mais spirituel.
      Ces expériences et d'autres encore ont laissé à l'auteur l'impression que le rôle prophétique de Joseph Smith à l'égard du rassemblement des Juifs, dont cet article ne fournit qu'un indice, est un témoin puissant de son inspiration prophétique. Et étant donné que le retour des Juifs fait partie de la préparation prophétisée en vue du second avènement de Jésus-Christ, ce phénomène moderne suggère que l'avènement du Seigneur n'est peut-être pas bien loin.
Source : L’Étoile, février 1973, p. 61-63




hibou ecrit Cette petite Emma est autiste mais a une voix merveilleuse

L'avenirde la Terre sainte

   
Daniel H. Ludlow
Ancien doyen de la faculté d’enseignement religieux
de l’Université Brigham Young
   
      Du fait de son emplacement stratégique à la croisée des chemins des grands continents : l'Europe, l'Asie et l'Afrique, la Terre sainte a toujours eu une importance capitale. Aujourd'hui beaucoup de gens, y compris les dirigeants de la plupart des pays, aimeraient en savoir davantage concernant l'avenir de cette région stratégique et importante.
      En tant que saints des derniers jours, nous en savons probablement davantage sur son avenir que n'importe quel autre peuple. La seule manière précise par laquelle l'avenir peut être éclairé c'est par l'esprit de prophétie, et ce don du Saint-Esprit doit toujours se manifester dans la vraie Église. Ainsi, nous, les saints des derniers jours, avons accès à tout ce que le monde connaît concernant l'avenir de la Terre sainte, et en outre nous avons pour nous guider les déclarations inspirées de prophètes anciens et modernes.
      L'avenir de la Terre sainte est intimement lié à celui de la maison d'Israël, plus exactement à celui des descendants de Juda. Ainsi l'examen de quelques prophéties concernant Juda dans les derniers jours aidera à éclairer l'avenir de cette région. Cet article traitera des quatorze prophéties de ce genre. Les principes suivants ont été utilisés pour faire le choix des prophéties :
      Le Seigneur a dit : « toute affaire se réglera sur la déclaration de deux ou de trois témoins » (2 Corinthiens 13:1). Ainsi, on ne parlera que des sujets pour lesquels on dispose d'au moins deux sources de prophétie.
      En outre, les prophéties doivent clairement avoir trait aux derniers jours. Ainsi, les points discutés comprendront : (1) des déclarations des prophètes de l'Ancien Testament qui vivaient après la captivité babylonienne et qui ont prophétisé concernant le rassemblement futur d'Israël. (2) Les prophéties citées par le Sauveur pendant son ministère sur la terre où il rattachait ces Ecritures à des événements futurs et (3) des prophéties et d'autres connaissances révélées aux prophètes de notre dispensation.
1. Élie le prophète doit revenir sur la terre  
      Malachie, qui vivait après la captivité babylonienne, dit : « Voici, je vous enverrai Élie, le prophète, avant que le jour de l'Éternel arrive, ce jour grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères à leurs enfants, et le cœur des enfants à leurs pères, de peur que je ne vienne frapper le pays d'interdit » (Malachie 4:56 ; la Version du roi Jacques dit : « de peur que je ne frappe la terre de malédiction »).
      Le Sauveur ressuscité cita cette Écriture aux Néphites. Le 21 septembre 1823, l'ange Moroni cita cette Écriture au prophète Joseph Smith. Ensuite le Seigneur parla de cette même Écriture à Joseph Smith en août 1830, ce qui est rapporté dans Doctrine et Alliances 27:9. Nous avons ici littéralement, dans la bouche de plusieurs témoins, le fait qu'Élie le prophète va revenir avant le jour grand et redoutable du Seigneur.
      L'accomplissement de cette prophétie eut lieu le 3 avril 1836, lorsque la vision suivante se produisit. Elle est rapportée par le prophète Joseph Smith :
      « Une autre vision, grande et glorieuse, se déploya devant nos yeux : Élie le prophète qui fut enlevé au ciel sans goûter la mort, se tint devant nous et dit :
Voici, le temps est pleinement arrivé, ce temps dont il a été parlé par Malachie, lorsqu'il témoigna qu'il (Élie) serait envoyé avant que le jour de l'Éternel arrive, ce jour grand et redoutable.
      « Pour tourner le cœur des pères vers les enfants, et le cœur des enfants vers les pères, de peur que la terre tout entière ne soit frappée de malédiction.
      « C'est pourquoi les clefs de cette dispensation sont remises entre vos mains, et vous saurez par là que le jour de l'Éternel, ce jour grand et redoutable est proche, et même à la porte » (D&A 110:13-16).
      Ce qui est intéressant, c'est que bien que d'autres peuples aient aussi cru en la venue d'Élie avant le jour grand et redoutable du Seigneur, autant que je sache, les Saints des Derniers Jours sont le seul peuple sur la terre qui prétende que cette prophétie s'est accomplie. Les Juifs orthodoxes attendent encore la venue d'Élie ; lors de leur fête sacrée, ils ont une chaise vide à la table pour Élie le prophète. C'est peut-être une des grandes ironies de l'histoire quand les Juifs découvriront qu'en 1836, au moment même où ils s'asseyaient en Terre sainte à leur fête de la Pâque, avec la chaise vide pour Élie le prophète, Élie le prophète vint... non auprès des Juifs, mais auprès du prophète de cette dispensation, Joseph Smith, dans le temple de Kirtland.
2. Les descendants de Juda doivent se rassembler des quatre coins de la terre
      Lorsque, le 21 septembre 1823, Moroni apparut au prophète Joseph Smith, il cita le passage suivant dans Ésaïe 11 :
      « Il élèvera une bannière pour les nations, il rassemblera les exilés d'Israël, et il recueillera les dispersés de Juda, des quatre extrémités de la terre » (Ésaïe 11:12).
     
      Notez ce que Zacharie dit concernant le rassemblement :
      « Beaucoup de nations s'attacheront à l'Eternel en ce jour-là, et deviendront mon peuple ; j'habiterai au milieu de toi, et tu sauras que l'Eternel des armées m'a envoyé vers toi. L'Éternel possèdera Juda comme sa part dans la Terre sainte, et il choisira encore Jérusalem » (Zacharie 2:11-12).
      Dans un des grands discours qu'il prononça peu avant sa mort, le prophète Joseph Smith fit le commentaire suivant en parlant du second avènement du Christ ; il dit que ces événements devaient avoir lieu avant le second avènement du Christ :
« Juda doit retourner, Jérusalem doit être rebâtie, ainsi que le temple et l'eau jaillira de dessous le temple, et les eaux de la mer Morte seront purifiées. Il faudra un certain temps pour rebâtir les murs de la cité et le temple, etc. ... et tout cela doit se passer avant que le Fils de l'homme fasse son apparition » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 399).
      En 1841, l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours envoya l'apôtre Orson Hyde en Terre sainte pour dédier le pays au retour du peuple juif. Voici un extrait de sa prière de consécration :
      « (Je) te dédie et te consacre cette terre, pour le rassemblement des restes dispersés de Juda, selon les prédictions des saints prophètes ... Pousse-les à se rassembler en cette terre selon ta parole. Qu'ils viennent comme des nuées et comme des colombes à leurs fenêtres. Que les grands navires des nations les amènent des îles lointaines et que les rois deviennent leurs pères nourriciers et que les reines essuient avec une affection maternelle les larmes de chagrin de leurs yeux » (Documentary History of the Church, vol. 4, pp. 456-457).
      Quand Orson Hyde fit cette prière de consécration, il y avait moins de cinq mille Juifs dans toute la Palestine. Il y en a aujourd'hui plusieurs millions et ils sont littéralement venus des quatre coins de la terre - de plus de cent nations distinctes - et ceci en accomplissement des prophéties.
3. Les descendants de Juda utiliseront l'or et l'argent des nations de la terre pour retrouver leur pays
      Zacharie dit encore : « Juda combattra aussi dans Jérusalem et l'on amassera des richesses de toutes les nations d'alentour, l'or, l'argent et les vêtements en très grand nombre » (Zacharie 14:14).
      Wilford Woodruff, un prophète moderne, confirme : « Le temps n'est pas loin où les riches d'entre les Juifs seront appelés à utiliser leurs abondantes richesses pour rassembler les dispersés de Juda et acheter les lieux de résidence antiques de leurs pères dans Jérusalem et tout autour, et reconstruire la ville sainte et le temple » (Millennial Star, vol. 41, p. 244).
      En 1967, Lévi Eshkol, qui était alors premier ministre d'Israël, fut interviewé par les reporters de U. S. News and World Report, et dit qu'Israël avait reçu plus d'un milliard de dollars des Juifs américains. Il est connu aussi que plus d'un milliard et demi de dollars ont été donnés par l'Allemagne de l'Ouest, en réparations de guerre. La prophétie que l'or et l'argent seront utilisés pour racheter cette terre s'est littéralement accomplie et est sans doute encore en voie d'accomplissement.
4. Le pays de Jérusalem sera rendu productif
      Pour citer Ezéchiel concernant le pays de Jérusalem dans les derniers jours :
      « La terre dévastée sera cultivée, tandis qu'elle était déserte aux yeux de tous les passants ; et l'on dira : Cette terre dévastée est devenue comme un jardin d'Éden ; et ses villes ruinées, désertes et abattues, sont fortifiées et habitées. Et les nations qui resteront autour de vous sauront que moi, l'Éternel, j'ai rebâti ce qui était abattu, et planté ce qui était dévasté. Moi, l'Éternel, j'ai parlé, et j'agirai » (Ézéchiel 36:34-36).
      Dans l'Écriture moderne :
      « Mais voici, dit le Seigneur des armées, je montrerai aux enfants des hommes, qu'encore très peu de temps et le Liban sera changé en champ fertile; et le champ fertile sera réputé une forêt » (2 Néphi 27:28).
      Orson Hyde, dans sa prière de consécration, à Jérusalem, dit :
      « Accorde donc, ô Seigneur, au nom de ton Fils bien-aimé, Jésus-Christ, que l'aridité, la stérilité de ce pays soit ôtée, et que des sources d'eau vive jaillissent pour arroser son sol assoiffé. Que la vigne et l'olive produisent selon leur force, et que le figuier bourgeonne et fleurisse. Que la terre devienne abondamment féconde lorsque ses héritiers légitimes la possèderont ; que l'abondance y coule de nouveau pour nourrir à leur retour les prodigues qui' reviennent avec un esprit de grâce et de supplication ; que les nuées répandent sur lui la vertu et la richesse, et que les champs soient luxuriants. Que les troupeaux de gros et de menu bétail croissent et multiplient abondamment sur les montagnes et les collines » (Documentary History of the Church, vol 4, p. 457).
      Ceux qui ont récemment voyagé en Israël peuvent constater que de grandes parties de cette région sont devenues comme un jardin, conformément à l'accomplissement de cette prophétie.
5. Les descendants de Juda seront attaqués par leurs anciens conquérants, mais ils seront délivrés
      Zacharie a aussi dit à ce sujet :
      « En ce jour-là, je ferai les chefs de Juda comme un foyer ardent parmi du bois, comme une torche enflammée parmi des gerbes ; ils dévoreront à droite et à gauche tous les peuples d'alentour, et Jérusalem sera de nouveau habitée à sa place, à Jérusalem.
      « Or ce jour-là, je m'efforcerai de détruire toutes les nations qui viendront contre Jérusalem (Zacharie 12:6, 9, version du roi Jacques).
      Dans 3 Néphi deux témoins plutôt qu'un témoignent sur ce sujet, parce que le Sauveur cite ici Ésaïe concernant les derniers jours :
      « Voici, on se réunira certainement contre toi, mais ce ne sera pas par moi; tous ceux qui se réuniront contre toi, tomberont à cause de toi.
      « Aucune arme forgée contre toi ne prospérera » (3 Néphi 22:15,17 ; cité par le Sauveur d'après Ésaïe 54:15,17).
      Il n'est pas nécessaire de passer ici en revue ce qui s'est produit en juin 1967 quand Israël conquit un terrain à peu près trois fois plus grand que son pays d'origine : il passa de vingt mille à soixante et un mille kilomètres carrés. W. Cleon Skousen utilisa l'expression « Fantastique Victoire » comme titre de son livre concernant cet événement. Life a utilisé la formule « Incroyable Victoire ». Un chef de gouvernement a dit que c'était ce qu'on avait fait de mieux jusqu'à présent en matière de « victoire instantanée ».
6. Jérusalem tombera sous la domination d'Israël
      « Et Jérusalem sera de nouveau habitée à sa place, à Jérusalem » (Zacharie 12:6, version du roi Jacques).
     
      « L'Éternel possédera Juda comme sa part dans la Terre sainte, et il choisira encore Jérusalem » (Zacharie 2:12).
      Pendant plus de dix-neuf cents ans, les Juifs orthodoxes ont terminé leurs prières rituelles par la demande « l'an prochain à Jérusalem ». Et en 1967, pour la première fois en 1900 ans, ce « l'an prochain à Jérusalem » arriva pour les Juifs.
      Notez aussi cette chose stupéfiante que bien que le peuple juif dise que Jérusalem est la capitale du pays, tous les autres pays, y compris les États-Unis, disent que la capitale d'Israël se trouve à Tel-Aviv. Tel-Aviv ne fut la capitale d'Israël que pendant les mois de 1948-49 quand Israël ne possédait même pas une partie de Jérusalem ; puis la capitale fut installée à Jérusalem. À propos de cet événement, David Ben-Gourion a écrit :
      « Dans la tempête de la guerre... nous avons été obligés de fixer provisoirement le siège du gouvernement dans le quartier officiel près de Tel-Aviv. Mais l'État d'Israël n'a eu et n'aura qu'une seule capitale, Jérusalem l'Éternelle... » (The Jews in Their Land, pp. 342-43).
      Ainsi donc, bien que le monde parle du gouvernement de Tel Aviv, Israël dit : « Notre capitale est Jérusalem ».
7. Les Juifs commenceront à croire en Jésus-Christ et finalement l'Évangile leur sera prêché
      Matthieu dit : « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin » (Matthieu 24:14).
      Le Sauveur, à propos du fait qu'il se souviendrait de l'alliance qu'il avait contractée avec Israël, dit :
      « Et le temps vient où la plénitude de mon Évangile lui sera prêché ;
      « Et ils croiront en moi, ils croiront que je suis Jésus-Christ, le Fils de Dieu et ils prieront le Père en mon nom » (3 Néphi 20 :30-31).
      À propos de cet événement, Wilford Woodruff a dit en 1855 :
      « Quand les Gentils auront rejeté l'Évangile, il leur sera enlevé et donné à la maison d'Israël, à ce peuple longanime qui est maintenant dispersé dans toutes les nations de la terre... et ils reconstruiront leur ancienne ville, et la rendront plus merveilleuse qu'au commencement, et ils auront avec eux un chef en Israël, un homme rempli de la puissance de Dieu et du don du Saint-Esprit ; mais ils sont maintenant empêchés de faire ce travail, et ce, parce que la plénitude des Gentils n'est pas encore arrivée » (Journal of Discourses, vol. 2, p. 200).
      C'est pourquoi les saints des derniers jours ne devront pas être surpris quand une grande mission sera établie en Israël. Actuellement nous ne pouvons pas y faire d’œuvre missionnaire car il y a en Israël des lois contre le prosélytisme. Mais le temps viendra, en accomplissement des paroles des prophètes, où l'Évangile de Jésus-Christ sera prêché aux Juifs.
8. Un nouveau temple sera construit à Jérusalem
      Dans Zacharie 8:9, il y a un passage où il dit : « Fortifiez vos mains... afin que le temple soit construit » (version du roi Jacques).
      Il y a une description du temple dans Ézéchiel 40:48. Il est question du temple de Jérusalem dans Orson Pratt, Journal of Discourses, volume 19, pages 19-29, et dans Doctrine et Alliances 124: 36-37. Le président Wilford Woodruff a dit :
      « Le Christ ne viendra pas tant que ces choses ne se seront pas passées. Il faut que Jérusalem soit reconstruite. Il faut que le temple soit construit… Ces choses ont été révélées par les prophètes ; elles s'accompliront » (Manuscript, vol. 52, 6 octobre 1890, p. 740).
      Et Joseph Smith a dit : « Quel était le but du rassemblement des Juifs ou du peuple de Dieu à une époque quelconque du monde ?... Le but principal était de construire au Seigneur une maison dans laquelle il pourrait révéler à son peuple les ordonnances de sa maison » (Documentary History of the Church, vol. 5, p. 423).
      Beaucoup de Juifs orthodoxes parlent eux-mêmes de construire un troisième temple. À ce sujet, un manuscrit important a été découvert il y a quelques années au Moyen Orient. Le Dr Yigael Yadin de l'Université hébraïque traduit en ce moment ce manuscrit, qu'il appelle manuscrit du Temple, et concernant lequel il a dit :
      « Ce qui est stupéfiant dans ce manuscrit, c'est qu'il a été écrit comme une Torah, une loi donnée par Dieu à Moïse. Le texte tout entier est écrit à la première personne du singulier, et c'est Dieu qui parle. Tous les autres manuscrits de la mer Morte sont soit une copie d'un livre biblique existant, soit un commentaire de la Bible, soit un document local composé par la communauté de Qumran. Nous avons ici pour la première fois un manuscrit qui devait apparemment se trouver dans le texte biblique mais qui, autant que nous le sachions, n'a jamais fait partie du canon de la Bible » (Newsletter, numéro 7 des Écoles américaines de Recherches orientales, 13 novembre 1967).
      De quoi traite ce texte ? Le Dr Yadin dit qu'il contient les plans de la construction d'un grand temple et il introduit un élément nouveau dans le temple. Il y a trois cours au lieu de deux ; chacune est exactement carrée. La cour du milieu et la cour extérieure du temple doivent avoir douze portes, trois de chaque côté, et chacune porte le nom d'une des douze tribus d'Israël. Le Dr Yadin ajoute :
      « Ceci est important. La littérature apocalyptique tout entière et celle de Qumran s'intéressaient à l'idée de réunir les douze tribus d'Israël comme Dieu le voulait. L'accent est mis ici aussi sur les douze tribus comme il l'est aussi fréquemment dans le Nouveau Testament » (op. cit.).
      Orson Pratt a décrit un autre trait caractéristique concernant le temple qui sera construit dans les derniers jours à Jérusalem : « Le temple de Jérusalem sera certainement bâti par ceux qui croient au vrai Messie. Sa construction sera à certains égards différente des temples que l'on construit actuellement. Il contiendra le trône du Seigneur, sur lequel il s'assiéra personnellement de temps à autre et règnera à jamais sur la maison d'Israël » (Journal of Discourses, vol. 19, p. 20).
9. Un nouveau dirigeant appelé David (descendant de l'ancien roi David) deviendra un grand chef en Israël
      Ézéchiel le prophétise et il y a des références supplémentaires dans Jérémie, Ésaïe, Osée et Zacharie.
      Le prophète Joseph Smith, trois mois seulement avant son martyre, dit : « Son trône et son royaume lui seront enlevés (à David) et donnés à un autre du nom de David dans les derniers jours, lequel sera issu de lui » (Documentary History of the Church, vol. 6, p. 253).
      Le grand héros de l'Israël d'autrefois fut David, roi d'Israël ; un nouveau chef portant son nom viendra un jour.
10. Les nations de la terre se rassembleront contre les descendants de Juda, et Juda sera frappé
      Zacharie dit, en citant le Seigneur : « Je rassemblerai toutes les nations pour qu'elles attaquent Jérusalem, la ville sera prise, les maisons seront pillées et les femmes violées ; la moitié de la ville ira en captivité, mais le reste du peuple ne sera pas exterminé de la ville » (Zacharie 14:2).
      Le président Woodruff a aussi parlé sur ce sujet : « Ô maison de Juda... il est vrai que lorsque tu seras revenue et que tu auras rassemblé ta nation dans ta patrie et que tu auras reconstruit ta ville et ton temple, les Gentils rassembleront leurs armées pour aller à la bataille contre toi, et tu deviendras leur butin et leur proie, et c'est ce qu'ils feront, car les paroles de tes prophètes doivent s'accomplir » (Matthias F. Cowley, Wilford Woodruff, Bookcraft, 1964, p. 509).
      Si vous vous demandez comment cette prophétie pourrait s'accomplir, laissez-moi simplement vous rappeler que le 4 juillet 1967, l'Assemblée Générale des Nations Unies a voté à par 99 voix contre 0 pour condamner Israël parce qu'il avait annexé Jérusalem. Vingt pays firent abstention, 99 pays votèrent en faveur de la condamnation d'Israël ; pas une seule nation ne vota contre la condamnation. Et si une force militaire des Nations Unies devait être envoyée au Moyen Orient pour reprendre Jérusalem, littéralement toutes les nations de la terre se rassembleraient en bataille contre Juda.
11. Deux prophètes seront suscités au milieu de la nation juive
      Joseph Smith a expliqué ce qui suit concernant les deux prophètes qui sont mentionnés dans l'Apocalypse 11 :2-3,6-12 :
      « Q. Que faut-il entendre par les deux témoins du chapitre 11 de l'Apocalypse ?
R. Ce sont deux prophètes qui doivent être suscités à la nation juive dans les derniers jours, au moment de la restauration, et qui doivent prophétiser aux Juifs, lorsqu'ils seront rassemblés et auront construits la ville de Jérusalem au pays de leurs pères » (D&A 77:15).
      Orson Pratt a dit ce qui suit concernant le rôle de ces prophètes : « Nous pourrions aussi citer la déclaration de Jean concernant les deux témoins qui doivent prophétiser au sujet de cette période. Ils prophétiseront pendant trois ans et demi, et leur champ d'activité sera à Jérusalem après qu'elle aura été reconstruite par les Juifs. Grâce à leurs prophéties et au pouvoir de Dieu qui les accompagnera, les nations qui seront rassemblées contre Jérusalem seront tenues en échec, ces prophètes les tiendront en échec par leur foi et leur puissance. Bientôt ces nations vaincront les deux témoins et, ayant terminé leur mission, ils seront mis à mort, et leurs corps seront exposés pendant trois jours et demi dans les rues de la ville. Puis un grand tremblement de terre se produira et ces deux témoins seront enlevés au ciel » (Journal of Discourses, vol. 16. p. 329).
      On trouvera une description détaillée et passionnante de ce qui va se produire à ce propos en lisant tout le chapitre 11 de l'Apocalypse.
12. Le Sauveur apparaîtra aux descendants de Juda
      Zacharie dit :
      « Ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé. Ils pleureront sur lui » (Zacharie 12:10). Les Doctrine et Alliances donnent un récit encore plus frappant, parce que le Sauveur, à ce propos, dit :
      « Alors les Juifs poseront les yeux sur moi et diront : Quelles sont ces plaies dans tes mains et dans tes pieds ?
      « Alors ils sauront que je suis le Seigneur, car je leur dirai : Ces plaies sont celles qui m'ont été infligées dans la maison de mes amis. Je suis celui qui a été élevé. Je suis Jésus qui a été crucifié. Je suis le Fils de Dieu.
      « Alors, ils pleureront à cause de leurs iniquités ; alors ils se lamenteront parce qu'ils ont persécuté leur roi » (D&A 45:51-53).
      Le président Woodruff a parlé comme suit de cet événement : « Les Juifs doivent se rassembler dans leur pays dans l'incrédulité... et quand ils auront fait ceci et qu'ils auront reconstruit leur ville, les Gentils, en accomplissement des paroles d'Ézéchiel, de Jérémie et d'autres prophètes, monteront à la bataille contre Jérusalem pour faire d'elle leur proie et leur butin ; et alors, quand ils auront pris la moitié de Jérusalem en captivité et malmené pour la dernière fois les Juifs sur la terre, leur grand libérateur, le Shilo, viendra » (Journal of Discourses, vol. 15, p. 277-78).
13. Le Messie conduira le peuple d'Israël à la victoire et régnera ensuite comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs
      En fait, Zacharie, à ce propos, dit :
      « L'Éternel paraîtra, et il combattra ces nations, comme il combat au jour de la bataille.
      « L'Éternel sera Roi de toute la terre ; en ce jour-là, l'Éternel sera le seul Éternel, et son nom sera le seul nom » (Zacharie 14:3, 9).
      Les Doctrine et Alliances mentionnent aussi cet événement :
      «  Car la présence du Seigneur sera comme le feu dévorant qui brûle et comme le feu qui fait bouillir les eaux.
      « Ô Seigneur, tu descendras pour faire connaître ton nom à tes adversaires, et toutes les nations trembleront en ta présence » (D&A 133:41-42).
      Le président Wilford Woodruff a dit aussi que le Sauveur mènera les batailles de Juda : « Mais quand se produira cette affliction, le Dieu vivant, qui a conduit Moïse dans le désert, te délivrera et ton Shilo viendra, se tiendra au milieu de toi et mènera tes batailles ; et tu le connaîtras, et les afflictions des Juifs prendront fin, tandis que la destruction des Gentils sera si grande qu'il faudra à toute la maison d'Israël qui est rassemblée autour de Jérusalem sept mois pour enterrer les morts de ses ennemis et les armes de guerre leur dureront sept années pour faire du combustible de sorte qu'ils n'auront pas besoin d'aller dans une forêt pour trouver du bois. Ce sont là des paroles terribles : qui peut les supporter ? Néanmoins, elles sont vraies et elles s'accompliront selon les paroles d'Ézéchiel, de Zacharie et des autres prophètes. Même si les cieux et la terre passent, il ne passera pas un iota ni un trait de lettre que tout cela ne soit accompli » (Matthias F. Cowley, Wilford Woodruff, Bookcraft, 1964, p. 509-510).
14. Deux grandes capitales mondiales seront établies : une à Sion et une à Jérusalem
      Ésaïe a prophétisé ce qui suit concernant cet événement (les prophètes des derniers jours ont déclaré aussi que cette Écriture a trait à notre époque, et on trouve la même idée dans Doctrine et Alliances, section 133) :
      « Il arrivera, dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l'Éternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu'elle s'élèvera par-dessus les collines, et que toutes les nations y afflueront. Des peuples s'y rendront en foule, et diront : Venez, et montons à la montagne de l'Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu'il nous enseigne ses voies et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l'Éternel» (Ésaïe 2:2-3).
      Le président Joseph F. Smith a parlé comme suit de ces deux lieux de rassemblement : « La Jérusalem d'autrefois, lorsque les Juifs auront été purifiés et sanctifiés de tous leurs péchés, deviendra une ville sainte où le Seigneur demeurera et d'où il enverra sa parole à tous les hommes. De même, sur le continent américain, la ville de Sion, la Nouvelle Jérusalem, sera construite, et la loi de Dieu sortira aussi d'elle. Il n'y aura pas de conflit, car chaque ville sera le siège du Rédempteur du monde et de chacune il enverra ses proclamations selon les nécessités. Jérusalem sera le lieu de rassemblement de Juda et ceux qui lui sont associés de la maison d'Israël, et Sion sera le lieu de rassemblement d'Éphraïm et de ceux qui lui sont associés, sur la tête desquels seront conférées des plus grandes bénédictions » (Improvement Era, vol. 22, 1919, pp. 815-16).
      En tant que saints des derniers jours, nous devons en savoir davantage sur les prophéties relatives à Israël que n'importe quel autre peuple de la terre, y compris les Juifs eux-mêmes. Nous avons tout ce qu'ils ont, et en plus nous avons les paroles des prophètes du Livre de Mormon, de la Perle de Grand Prix et des Doctrine et Alliances. Nous avons aussi des prophètes vivants à la tête de l’Église qui peuvent nous parler de ces grands événements.
      Le Sauveur nous a exhortés à « chercher diligemment ». Puissions-nous être inspirés et motivés à étudier les relations du Seigneur avec le peuple de son alliance.
Source : L’Étoile, février 1973, p. 52-60





hibou ecrit Cette petite Emma est autiste mais a une voix merveilleuse

Le Centre d'Étudesdu Proche-Orient

       Dans les années 1980, l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours créa le Centre d’Études du Proche-Orient à Jérusalem, qui est une extension de l'université Brigham Young, à Provo, en Utah, qui l’utilise pour ses programmes d'étude à l'étranger. Le Centre offre aux 175 étudiants qu'il accueille la possibilité d'étudier pendant six mois en Terre sainte. Grâce à un permis de construire délivré par le gouvernement israélien, la construction commença en 1984, malgré les protestations des israélites ultra, sur un terrain faisant partie d'une zone tampon où les constructions étaient interdites, parce qu'elle était revendiquée par les Palestiniens et les Israéliens. Le Centre fut occupé pour la première fois en mars 1987, date à laquelle les cours commencèrent. Il fut dédicacé en mai 1989 par Howard W. Hunter, président du Collège des Douze.
Situation 
      Le Centre d’Études du Proche-Orient, qui domine la vieille ville de Jérusalem, est situé à l'extrême sud du mont Scopus, qui, lui-même, est le prolongement septentrional du mont des Oliviers.Le Centre est construit sur un terrain de 1,8 hectares. Depuis les vérandas, les salles de classe et les jardins, on a une vue magnifique de Jérusalem.
Architecture 
      Le bâtiment, d'une superficie de 11.146 mètres carrés, est construit principalement en bois de teck, en pierre locale, en marbre d'Italie et en verre. Ses sept niveaux à fenêtres cintrées atteignent une hauteur totale de 30,5 mètres et abritent des salles de classe, une bibliothèque, une salle polyvalente, une cafétéria et un réfectoire, deux salles de concerts et des chambres pour 175 étudiants. Les jardins paysagés sont plantés d'essences locales. Le site attire près de 50.000 visiteurs par an.  
      En approchant, les visiteurs pénètrent tout d'abord dans un jardin isolé agrémenté de fontaines. Ils longent ensuite une longue et haute galerie baignée de lumière irisée. La plupart des surfaces sont recouvertes de marbre, de teck et de pierre de Jérusalem. Avant de pénétrer dans la salle de concerts de l'étage supérieur, les visiteurs traversent la lumière tamisée des passages voûtés à treillage qui entourent la salle.  
     
      Quand le bâtiment fut terminé, Jeffrey R. Holland, alors président de l’université Brigham Young, convia Teddy Kollek, maire de Jérusalem, à le visiter. Pendant quarante-cinq minutes, le maire marcha dans le bâtiment sans dire un mot. Puis il déclara : « Vous avez choisi le terrain le plus beau que nous pouvions vous donner, et vous en avez fait plus que ce que j’aurais pu imaginer. Pour moi, cet édifice est le plus beau qui ait été construit à Jérusalem ces dernières années » (L’Étoile, octobre 1993, p. 21).
Auditorium 
      L'auditorium, doté d'un orgue de trois mille tuyaux, sert également de salle de concert. Des musiciens de l'extérieur viennent souvent s'y produire. Une cinquantaine de concerts y ont lieu chaque année. La salle compte 330 places.  
      Trois des murs de l'auditorium sont de verre, ce qui lui confèrent une grande luminosité et offre un large panorama, depuis la route de Bethléhem, sur la gauche, jusqu'au site de Gethsémané, sur la droite. À la différence de toutes les autres constructions de Jérusalem, cette salle vitrée offre une vue sur la vieille ville de Jérusalem. 
      Le 28 décembre 1992, le Chœur du Tabernacle mormon répétait dans l'auditorium la Messe de Requiem opus 5 de Berlioz, sous la direction du chef d'orchestre David Shallon, en vue de deux concerts donnés à Jérusalem et Tel Aviv dans le cadre de « Liturgica 1992 ». Le chœur était assis dans l'auditorium, face au mur de verre masqué d'un rideau, et David Shallon se tenait dos aux vitres pour la répétition. Au milieu de la séance quelqu'un tira les tentures, ce qui offrit au chœur une vue de la vieille ville de Jérusalem dans la lumière du jour. David Shallon, qui se retourna pour regarder, ne put retenir un souffle et resta un moment immobile, les mains jointes sous le menton, devant cette vue. 
Administration et corps enseignant 
      Les professeurs viennent principalement de l'université Brigham Young, de l'université Brigham Young de Hawaï, de l'université Brigham Young d'Idaho et du Département d'Éducation de l'Église, ainsi que d'universités voisines. C'est le cas, par exemple, du rabbin David Rosen, ancien grand rabbin d'Irlande et d'Afrique du Sud, qui donne des cours d'histoire et de culture juive et de langue hébraïque. Le docteur Nafez Nazzal, palestinien, enseigne les sciences politiques et l'histoire de l'islam. Sa femme, Laila Nafez, enseigne l'arabe et la sociologie. En outre, de nombreux spécialistes viennent faire des conférences. 
      David B. Galbraith a été directeur du Centre pendant quinze ans. En 1993, Truman Madsen et Dann Hone étaient, respectivement, directeur et administrateur.  
Étudiants
      Les étudiants viennent de domaines aussi variés que la danse, l'informatique ou l'ingénierie. Ils consacrent un semestre à des sujets exclusivement en rapport avec la Palestine. Ils suivent un programme d'étude de l'Ancien et du Nouveau Testament, lié aux événements de la région. La deuxième partie du programme porte sur l'histoire et la culture de l'islam, de la Palestine et du judaïsme post-biblique, y compris de l'établissement de l'État d'Israël.
      Les étudiants sont amenés à effectuer de nombreuses visites des lieux décrits dans les saintes Écritures, et notamment un voyage de deux semaines en Galilée.
      Dès 1993, il y avait une liste d'attente de plus d'un an pour s'inscrire au programme d'étude du Centre.  
     
Opposition 
      Il y eut opposition à la création du Centre d’Études du Proche-Orient de la part des groupes juifs orthodoxes qui craignaient que les saints des derniers jours n'envisagent d'utiliser le Centre comme base de prosélytisme.
      Les membres de la Première Présidence et des Douze, ainsi que Jeffrey R. Holland, alors président de l’université Brigham Young, rencontrèrent à diverses reprises les dirigeants du gouvernement, les chefs religieux et les responsables de l'enseignement en Israël et aux États-Unis qui avaient une influence auprès des Israéliens. Ils assurèrent tous les intéressés que le Centre d’Études du Proche-Orient de Jérusalem ne se livrerait qu'à des activités éducatives et que les étudiants de l’université Brigham Young devraient s'engager à ne se livrer à aucune forme de prosélytisme pendant leur séjour en Israël. 
      Les tombes de deux missionnaires enterrés en Israël à la fin du 19ème siècle servirent de preuve de la présence antérieure de l'Église en Israël et contribuèrent à l’obtention de l’accord pour la construction du Centre. L’un de ces missionnaires, John Alexander Clark, avait été appelé à servir dans la mission turque en 1894, et mourut des suites de la variole en 1895 à Haïfa, qui fait aujourd'hui partie d'Israël. 
      Durant la construction du Centre, Teddy Kollek, maire de Jérusalem et partisan convaincu d’une société pluraliste à Jérusalem, ne cessa de mettre sa carrière politique en péril. Plusieurs années plus tard, le 16 février 1992, lors de la tournée du Chœur du Tabernacle mormon en Israël, qu’il avait invité, il déclara : « De tous les combats que j’ai menés en 25 ans dans les fonctions de maire de Jérusalem, celui qui a trait au campus Brigham Young du mont Scopus a peut-être été le plus ardu et certainement parmi les plus importants. Ce n’était pas une action en faveur des mormons mais plutôt pour la tolérance dans une ville qui devrait donner l’exemple au monde. Une ville où chacun puisse prier son Dieu à sa façon et sans restriction. Comment pourrions-nous, nous les juifs qui avons été coupés de nos lieux saints pendant des siècles, refuser aux autres le droit de construire un établissement d’enseignement juste et un lieu de culte à Jérusalem ? » (L’Étoile, octobre 1993, p. 21). 
Accord de non prosélytisme 
      La clause du bail du terrain interdit tout prosélytisme au personnel enseignant et administratif ainsi qu'aux étudiants du Centre. Tous les étudiants signent un accord de non prosélytisme. Cela est lié à l'acquisition du terrain pour le Centre d’Études : entrer en négociations pour ce bail signifiait également s'engager à ne pas faire de prosélytisme. L’Église considère cet accord comme une alliance, ce terme reflétant son engagement sérieux à honorer cet accord.
Site internet
Sources :
• Church News du 9 janvier 1993
• Church News du 13 février 1993
• L’Étoile, avril 1993, Vie de l’Église, p. 3
• L’Étoile, mai 1993, Vie de l’Église, p. 1
• LaRene Gaunt, « D'une seule voix », L’Étoile, octobre 1993, p. 11
• LaRene Gaunt, « Un édifice de lumière et de paix », L’Étoile, octobre 1993, p. 20
• Histoire de l’Église dans la plénitude des temps, 1993, 1997, p. 607



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Un message
de Joseph
à Juda
Ezra Taft Benson (1899-1994)
Membre du Collège des Douze de 1943 à 1973
 Secrétaire à l’Agriculture des États-Unis de 1953 à 1961
Président du Collège des Douze de 1973 à 1985
Président de l’Église de 1985 à 1994
  
      Mes frères et sœurs : j'utilise ce terme comme salutation générale pour tous ceux qui sont assemblés ici, car c'est un élément de ma foi de croire que nous sommes tous les enfants d'un seul Père. À nos amis juifs, je dis « Shalom haverim ! », ce qui signifie : « Bonsoir, frères ! » C'est un honneur d'être avec vous ce soir.
      Parmi mes expériences et souvenirs préférés, je retrouve la douce association que j'ai pu avoir au cours de ces dernières années avec le peuple juif aux États-Unis et en Terre sainte. Je suis allé trois fois en Israël. J'ai rencontré des centaines de personnes : des membres du gouvernement, des fermiers, des hommes d'affaires, des commerçants, et des chefs d'entreprise. Aucune rencontre n'aura été plus marquante que celles de David Ben-Gourion, Levi Eshkol et Moshe Dayan.
      Pendant un déjeuner donné en mon honneur et présidé par Monsieur Eshkol à l’hôtel du Roi David à Jérusalem, Monsieur Ben-Gourion m'envoya une note manuscrite de son hôpital, me demandant de lui rendre visite si mon emploi du temps le permettait. J'y allai. Quand j'entrai dans sa chambre d'hôpital, il était assis sur une chaise à bascule, l'une de ses jambes suspendue en l'air. Vous vous rappelez peut-être qu'un déséquilibré avait lancé une bombe dans le Parlement, et il avait été blessé à la cheville. Après les salutations, il dit : « Cela vous ennuierait-il si la presse assistait à notre entretien ? Ils ont essayé de me voir, mais je n'ai vu personne à part ma femme et l'infirmière ». Je lui répondis que je n'y voyais pas d'objections. Les journalistes entrèrent et il commença à me parler et à me poser des questions. Il voulait savoir quelle était la position des mormons vis-à-vis des Juifs. Nous eûmes une conversation des plus intéressantes.
      Lors de mon second voyage en Palestine, je visitai le pays entier en avion de tourisme, hélicoptère et automobile, et je reçus toutes sortes de marques de courtoisie et de considération. J'eus de nouveaux entretiens avec Messieurs Ben-Gourion et Lévi Eshkol et je rencontrai aussi le général Moshe Dayan, l'homme qui avait conduit les forces israéliennes contre les Égyptiens.
      Monsieur Dayan, ancien ministre de l'Agriculture, organisa un buffet en mon honneur, servi dans le patio et sur la pelouse de sa maison. Comme nous marchions autour de la pelouse, il me parla de la campagne qu'ils menèrent contre les Égyptiens. Il dit en substance : « Je ne suis pas ce que les gens appelleraient un homme religieux, mais personne ne saurait me convaincre qu'il n'y avait pas une puissance supérieure avec nous, lorsque nous rencontrâmes les Égyptiens au pied du Sinaï ». Je ne pus m'empêcher de repenser à la grande prophétie de Zacharie :
      « Et Jérusalem restera à sa place, à Jérusalem.
      « En ce jour-là, l'Éternel protègera les habitants de Jérusalem, et le faible parmi eux sera dans ce jour comme David ; la maison de David sera comme Dieu » (Zacharie 12:6,8).
      Mon voyage suivant eut lieu pendant que je servais mon Église en tant qu'Autorité générale pour l'Europe en 1964. Nous avions deux congrégations à Beyrouth, au Liban. Je visitai ces branches et écrivis à l'avance à Monsieur Eshkol, qui était devenu Premier Ministre quand Ben-Gourion s'était retiré. Je lui indiquai que je désirais venir à Jérusalem une nouvelle fois, et que si son emploi du temps le lui permettait, je serais heureux de lui rendre visite et de lui présenter mes respects. Il répondit immédiatement, me pressant de venir, et me fit suivre une lettre manuscrite de Ben-Gourion, me demandant de réserver une soirée afin que mon épouse et moi-même puissions la passer avec eux.
      À cette occasion, nous rencontrâmes donc chacun de ces deux hommes. Nous passâmes une soirée avec Ben-Gourion et sa femme dans leur appartement de Tel-Aviv. Nous passâmes la plupart du temps dans la bibliothèque, où se trouvaient des livres du plancher jusqu'au plafond sur trois murs. Au cours de la soirée, il dit : « Je vous demande de prier Dieu afin qu'il m'épargne quelques années de plus. Je suis en train d'écrire une histoire du peuple juif, et cela prendra du temps pour la terminer ». Ce soir-là, alors que nous nous séparions à la porte, il dit : « Vous savez, il n'y a aucun peuple au monde qui comprenne les Juifs comme les mormons ».
      Oui, les mormons ressentent de grandes affinités envers les Juifs. Les Juifs ont enduré de grandes souffrances et de grandes persécutions. Nous comprenons cela, car notre peuple est aussi passé au travers de sévères persécutions et tentatives d'extermination. En fait, l'homme que nous révérons comme un prophète moderne, Joseph Smith, fut martyrisé pour son témoignage en 1844. En 1846, notre peuple, menacé d'annihilation, fut contraint à un exode hors des États-Unis. Nous nous installâmes dans une région désertique, topographiquement similaire aux alentours de la mer Morte et de la mer de Galilée. Là-bas, nous avons développé, notre « terre promise ».
      Oui, nous pouvons éprouver de l'empathie pour les souffrances des Juifs, car nous avons souffert comme eux. Mais nos affinités envers le Juda moderne ne sont pas simplement issues d'une souffrance comparable ; elles sont issues de la connaissance de nos relations particulières, relations qui font appel à un héritage commun. Jérémie à prophétisé que dans les derniers temps : « la maison de Juda marchera avec la maison d'Israël ; elles viendront ensemble » (Jérémie 3:18). Ma prière est que grâce à des soirées comme celle-ci, cette prophétie parvienne à s'accomplir. Nous avons besoin d'en savoir plus sur les Juifs, et les Juifs devraient en savoir davantage sur les mormons. Quand nous nous comprendrons les uns les autres, alors peut-être vous comprendrez pourquoi Ben-Gourion a dit : « Il n'y a aucun peuple au monde qui comprenne les Juifs comme les mormons ».
      Parmi les doctrines communes aux mormons et aux Juifs, nous trouvons notre croyance en Jéhovah, un Dieu de révélation. Nous partageons une croyance commune dans le Messie qui doit venir. De plus, nous avons des croyances similaires envers les prophètes. Nous nous sentons liés par un idéal commun quant au retour des Juifs à la « terre de Jérusalem », en accomplissement des paroles des anciens prophètes. Il existe bien d'autres similitudes doctrinales et sociales.
Le fondement de l'Église, parfois appelée « Église mormone » par les non membres, c'est la croyance en la révélation, en la révélation moderne par Dieu de ses desseins et directives à ses prophètes vivants.
      Nous croyons à ce qu'Amos déclara : « Car le Seigneur, l'Éternel, ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes » (Amos 3:7).
      Nous déclarons que des secrets depuis longtemps cachés au cours des âges ont été à nouveau publiés par l'intermédiaire d'un prophète, à savoir la révélation d'une « nouvelle alliance éternelle » à Israël. Le nom de ce prophète est Joseph Smith. Voici les propres termes de son témoignage :
      « Au soir du 21 septembre 1823, tandis que j'étais occupé à invoquer Dieu, m'efforçant d'exercer ma foi dans les précieuses promesses de l'Écriture, tout à coup une lumière comme celle du jour, mais d'une apparence et d'un éclat plus pur et plus glorieux, pénétra dans ma chambre, et à première vue, c'était comme si la maison était remplie d'un feu consumant ; cette apparition produisit un choc qui affecta tout mon corps ; en un instant, un personnage se tint devant moi, entouré d'une gloire bien plus grande que celle dont j'étais déjà environné. Ce messager déclara qu'il était un ange de Dieu, envoyé pour porter la joyeuse nouvelle que l'alliance que Dieu avait faite avec l'ancien Israël était près d'être accomplie... Je fus informé que j'avais été choisi pour être un instrument entre les mains de Dieu pour réaliser quelques-uns de ses desseins dans cette glorieuse dispensation » (History of the Church of Jesus Christ of Latter-day Saints, vol. 4, p. 536-537).
      Depuis le tout début de cette oeuvre des derniers jours, qui affirme être un rétablissement des alliances données par Dieu à Abraham, Isaac et Jacob, cette Église a fait preuve d'un profond intérêt envers le reste de la maison d'Israël, les descendants de Juda.
      En 1836, les mormons terminèrent leur premier temple à Kirtland, en Ohio.
Dans la prière de consécration qui fut prononcée à cette occasion, Joseph Smith fit la requête suivante au « Seigneur Dieu d'Israël » :
      « Ô Seigneur... tu sais que ton amour est grand envers les enfants de Jacob qui ont été longtemps dispersés sur les montagnes...
      « C'est pourquoi nous te demandons d'être miséricordieux envers les enfants de Jacob, afin que Jérusalem commence dès cette heure à être rachetée,
      « Que le joug de la servitude commence à être enlevé de la maison de David,
      « Et que les enfants de Juda commencent à retourner dans le pays que tu as donné à Abraham, leur père » (Doctrine et Alliances 109:61-64).
      Ceci a été prononcé en période de Pâques, le 27 mars 1836.
      Avant que Joseph Smith ne soit tué, il envoya un apôtre du nom de Orson Hyde afin de consacrer la terre de Palestine au retour des Juifs. Ce souci pour un peuple sans patrie et l'envoi de cet apôtre sont advenus à une époque où les mormons eux-mêmes étaient pratiquement sans foyer, ayant été dépossédés de leurs terres et possessions dans le Missouri.
      Orson Hyde partit pour accomplir sa tâche à l'automne 1840 ; il arriva en Palestine en octobre 1841. Le 24 octobre 1841, il monta sur le mont des Oliviers, tout seul, y construisit un autel au Seigneur, et offrit une prière de consécration. Voici quelques extraits de cette prière :
      « Ton serviteur est arrivé à bon port en ce lieu pour te dédier et te consacrer cette terre, afin que les restes dispersés de Juda s’y rassemblent, conformément aux prédictions de tes saints prophètes, pour la reconstruction de Jérusalem foulée aux pieds depuis si longtemps par les Gentils et pour ériger un temple en l'honneur de ton Nom.
      « Ô toi qui fis alliance avec Abraham, ton ami, et qui renouvelas cette alliance avec Isaac, et la confirmas avec Jacob par serment, que tu ne leur donnerais pas seulement cette terre pour héritage éternel, mais que tu te souviendrais aussi de leur postérité pour toujours. Abraham, Isaac et Jacob ont depuis longtemps fermé les yeux dans la mort, et fait d'un tombeau leur demeure. Leurs enfants sont dispersés et éparpillés au loin parmi les nations des Gentils comme des brebis qui n'ont pas de berger, et attendent toujours l'accomplissement de ces promesses que tu as faites les concernant...
      « Permets que cette terre devienne abondamment fertile lorsqu'elle sera possédée par ses héritiers légitimes ; oui, qu'elle produise de nouveau en abondance pour nourrir à leur retour ceux qui reviendront avec un esprit de grâce et de supplication... Incite-les à se rassembler sur cette terre en accomplissement de ta parole. Fais-les revenir comme des nuages ou comme des colombes à leurs fenêtres (ceci fut prononcé avant que l'avion ne soit inventé). Que les grands navires des nations les ramènent des îles éloignées ; fais que les rois deviennent leurs pères nourriciers, et que les reines essuient de leurs yeux les larmes de chagrin avec une tendresse maternelle.
      « Fais qu'ils sachent qu'il est de ta volonté de rétablir le royaume d'Israël, de relever Jérusalem comme capitale, et de constituer pour son peuple une nation et un gouvernement distincts, avec ton serviteur David, descendant issu des reins de l'ancien David, pour être leur roi » (History of the Church, vol. 4, p. 456-457).
      Cela fut dit à une époque où l'immigration juive n'était qu'un ruisselet. Aujourd'hui, le rassemblement a été réalisé en partie, avec plus de trois millions de Juifs de retour sur la terre de leurs pères.
      En deux occasions différentes au moins, des dirigeants de la nation d'Israël ont demandé que je leur relate l'histoire d'Orson Hyde. La première occasion se présenta au cours du déjeuner auquel j'ai fait précédemment allusion. Monsieur Eshkol me demanda de parler d'Orson Hyde et de son voyage en Palestine aux invités de ce déjeuner. Je répliquai : « Vous le voulez vraiment ? » II répondit que c'était bien là son souhait. Alors, je leur relatai ce récit.
      Une autre occasion advint lors de ma dernière rencontre avec David Ben-Gourion. Il demanda : « J'aimerais que vous me fassiez parvenir tous les renseignements que vous possédez sur Orson Hyde et sa visite en Palestine en 1841. J'aimerais l'inclure dans mon histoire ». Nous lui envoyâmes ces renseignements par la suite.
      Historiquement, nous devons reconnaître que cet intérêt pour le rétablissement des Juifs dans leur patrie est plus vieux que le sionisme moderne et que le grand travail de Theodor Herzl et d'autres. Un certain nombre de confessions chrétiennes, au cours du 19ème siècle, avaient des idées millénaristes et considéraient le retour des Juifs dans leur patrie comme un « signe des temps » qui précéderait le second avènement de Jésus-Christ. L'intérêt des mormons allait et va plus loin que cela. Ce qui nous importe et nous intéresse, c'est notre parenté avec nos frères juifs.
      Notre héritage commun remonte à Abraham, Isaac et Jacob. Dieu réitéra à Jacob les mêmes promesses que celles qui furent données à Abraham, puis il donna à Jacob le nouveau nom d'Israël. Sa postérité (tous ceux qui descendraient de ses douze fils) fut connue par cette désignation. Ils furent diversement appelés « maison d'Israël », « enfants d'Israël » ou « tribus d'Israël ». J'insiste sur le fait que toute sa postérité reçut cette désignation familiale par les douze fils. Aujourd'hui, il est devenu courant d'identifier un seul de ses douze fils, Juda, par la désignation familiale « israélite », car ils ont maintenu leur identité séparée.
      Si vous lisez attentivement le quarante-neuvième chapitre de la Genèse, vous trouverez que Jacob, ou Israël, prononça des bénédictions sur chacun de ses douze fils. À chacun fut donné une bénédiction particulière et distincte. Le temps ne nous permettra d'examiner que les bénédictions de deux de ses fils, dont le contenu fut prééminent par rapport aux bénédictions des autres : je veux parler des bénédictions prononcées sur Juda et sur Joseph. Permettez-moi de lire d'abord la bénédiction prononcée sur Joseph :
      « Joseph est le rejeton d'un arbre fertile, le rejeton d'un arbre fertile près d'une source ; les branches s'élèvent au-dessus de la muraille.
      « Ils l'ont provoqué, ils ont lancé des traits ; les archers l'ont poursuivi de leur haine.
      « Mais son arc est demeuré ferme, et ses mains ont été fortifiées par les mains du Puissant de Jacob : il est ainsi devenu le berger, le rocher d'Israël.
      « C'est l'oeuvre du Dieu de ton père, qui t'aidera ; c'est l'oeuvre du Tout-Puissant, qui te bénira des bénédictions des cieux en haut, des bénédictions des eaux en bas, des bénédictions des mamelles et du sein maternel.
      « Les bénédictions de ton père s'élèvent au-dessus des bénédictions de mes pères jusqu'à la cime des collines éternelles ; qu'elles soient sur la tête de Joseph, sur le sommet de la tête du prince de ses frères » (Genèse 49:22-26).
      Il y a plusieurs points que nous devons noter soigneusement à propos de cette bénédiction :
      1. La postérité de Joseph sera nombreuse, dans la mesure où il sera un « arbre fertile ».
      2. Ses « branches », ou sa postérité, « s'élèvent au-dessus de la muraille ».
      3. Ses descendants seront durement persécutés, ce qui est l'explication de la phrase : « Ils l'ont provoqué, ils ont lancé des traits ; les archers l'ont poursuivi de leur haine ».
      4. Les bénédictions prononcées sur la postérité de Joseph devaient s'élever « au-dessus des bénédictions de mes pères jusqu'à la cime des collines éternelles ».
      Plus loin, je commenterai l'interprétation de cette bénédiction et de son application aux relations entre les mormons et les Juifs des temps présents ; mais tout d'abord, il serait instructif de revoir l'histoire des descendants d'Israël après leur arrivée dans la terre promise à Abraham, « le pays de Canaan... en possession perpétuelle » (Genèse 17:8).
      Pendant un temps, les tribus confédérées furent groupées en une monarchie unie sous les règnes de Saül, David et Salomon, mais finalement elles se divisèrent en deux royaumes majeurs : le royaume du Nord, qui comprenait une grande majorité des tribus, dont les descendants de Joseph, garda la dénomination d'Israël. Le royaume du Sud, constitué principalement par la tribu de Juda, adopta le nom de Juda (voir 1 Rois 11:31,32 ; 12:19-24).
      Des prophètes furent suscités au sein de ces deux nations pour les appeler à la repentance à cause de leur idolâtrie et de leur méchanceté. Le prophète Amos prédit les conséquences de cette désobéissance à Dieu :
      « C'est pourquoi ils (Israël) seront emmenés à la tête des captifs » (Amos 6:7).
      « Et je secouerai la maison d'Israël parmi toutes les nations, comme on secoue avec le crible, sans qu'il tombe à terre un seul grain » (Amos 9:9).
      Le royaume du Nord, Israël, fut par la suite déporté en captivité par les Assyriens en 721 av. J.-C. L'Ancien Testament ne contient aucune histoire d'Israël, ou des descendants de Joseph, après cette date. Allons-nous croire pour autant que les promesses de Dieu à Joseph étaient nulles, que la prophétie sur sa nombreuse postérité « s'élevant au-dessus de la muraille », étant durement persécutée et allant « jusqu'à la cime des montagnes éternelles », ne s’accomplirait pas ?
      À cause de la division qui se produisit entre les deux royaumes, le Seigneur veilla à une disposition particulière : des annales séparées seraient tenues. Le prophète Ézéchiel parla de ces annales en ces termes :
      « La parole de l'Éternel me fut adressée, en ces mots :
      « Et toi, fils de l'homme, prends une pièce de bois, et écris dessus : Pour Juda et pour les enfants d'Israël qui lui sont associés. Prends une autre pièce de bois, et écris dessus : Pour Joseph, bois d'Éphraïm et de toute la maison d'Israël qui lui est associée.
      « Rapproche-les l'une de l'autre pour en former une seule pièce, en sorte qu'elles soient unies dans ta main.
      « Et lorsque les enfants de ton peuple diront : Ne nous expliqueras-tu pas ce que cela signifie ?
      « Réponds-leur : Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Voici, je prendrai le bois de Joseph qui est dans la main d'Éphraïm, et les tribus d'Israël qui lui sont associées ; je les joindrai au bois de Juda, et j'en formerai un seul bois, en sorte qu'ils ne soient qu'un dans ma main.
      « Les bois sur lesquels tu écriras seront dans ta main, sous leurs yeux » (Ézéchiel 37:15-20).
      De ce commandement de Dieu au prophète Ézéchiel, les dispositions   suivantes doivent être considérées :
      1. Une pièce de bois (ou annales) devait être gardée pour Juda, et une pièce de bois (ou annales) devait être gardée pour Joseph ;
      2. Les deux annales ne devraient former qu’« une seule pièce » (ou annales) dans les mains de ce prophète.
      Où est l'accomplissement de ce commandement important ? Qui prétend posséder les annales de Joseph aujourd'hui ?
      Les annales de Joseph ont été apportées à notre époque à Joseph Smith par un messager envoyé de Dieu. Ces annales sont appelées le Livre de Mormon, nommé ainsi d'après l'un des descendants de Joseph qui abrégea les annales de son peuple ; celles-ci racontent l'histoire d'une colonie d'Israélites, descendant de Joseph, qui quittèrent Jérusalem avant sa grande destruction lors du siège des Babyloniens sous le règne du roi Nebucadnetsar. Elles nous disent comment ces descendants de Joseph s’ « élevèrent au-dessus de la muraille », une métaphore qui signifie une barrière pour eux. Cette barrière était le grand océan entre les continents d'Asie et d'Amérique. Ces annales nous racontent comment ils furent guidés par la main de Dieu jusqu'au continent américain, une terre promise pour Joseph et ses descendants, une terre de « collines éternelles ». Elles nous disent comment la postérité de Joseph devint nombreuse sur cette terre jusqu'à la peupler d'une nation puissante. Tout cela en accomplissement de la bénédiction de Joseph ! Plus loin, le Livre de Mormon relate la destruction de cette puissante civilisation à cause de leurs manquements aux commandements du Dieu d'Israël.
      Les annales de ce peuple restèrent enterrées pendant des siècles. Puis, en 1827, un messager céleste les transmit à Joseph Smith. Elles furent par la suite traduites de leur ancienne écriture (égyptien réformé) en langue anglaise et furent publiées au monde en l'année 1830.
     
      Le prophète judéen Ézéchiel avait déclaré que ces annales ne feraient qu'un dans la main. Je témoigne devant vous de l’accomplissement de cette prophétie, les annales de Juda dans une main, les annales de Joseph dans l'autre, unies dans nos mains aujourd'hui.
      Mais qu'en est-il des prophéties relatives à la maison de Juda ? Les tribus septentrionales d'Israël n'étaient pas les seules à devoir être dispersées, selon les prophéties. Juda, le royaume du sud, devait aussi être dispersé :
      « Et l'Éternel dit : J'ôterai aussi Juda de devant ma face, comme j'ai ôté Israël, et je rejetterai cette ville de Jérusalem que j'avais choisie, et la maison de laquelle j'avais dit : là sera mon nom » (2 Rois 23:27).
      L'histoire de la dispersion de la nation de Juda est si bien connue qu'elle est tenue pour proverbiale. Sous le joug de Babylone, la nation fut emmenée en exil. Une partie revint pour reconstruire Jérusalem et le temple après l'avènement de la puissance perse. À partir de cette époque, excepté une courte période d'indépendance sous les Macchabées, Juda a été sous le joug de dominations étrangères : l'empire macédonien, le gouvernement tripartite dirigé par l'Égypte, la Syrie et la Macédoine, la domination syrienne, puis l'autorité romaine et une dispersion finale parmi les nations.
      Le temps ne permettra pas un commentaire étendu sur l'intensité de leur souffrance et de leur persécution dans de nombreuses nations. Quelques-unes des pires exactions furent commises sur les Juifs restés en Palestine, pendant les croisades, au nom du christianisme. Will Parrant a écrit à juste titre sur ce triste chapitre de la souffrance humaine : « Aucun autre peuple n'a connu un exil aussi long, ni un destin aussi dur ».
      Je me rappelle m'être tenu sur le ruines de ce qui fut le plus grand ghetto juif d'Europe dans le quartier juif de Varsovie, en Pologne, en août 1946. Sur cet emplacement, on nous fit une description de ce qui semblait être typique de ce qui se fit en différentes parties d'Europe tout au long de l’institution du ghetto médiéval.
      Là, 250.000 descendants de Juda vivaient avant la guerre. Sous la domination nazie, on obligea des Juifs à construire un mur autour du ghetto, au cours de travaux forcés. Plus tard, quelques 150.000 Juifs venus d'autres parties d'Europe furent amenés dans cette région. Les Allemands essayèrent d'abord de les affamer, mais comme cela n'avait pas d'effet, ils emmenèrent plus de 310.000 Juifs jusqu'aux camps d'extermination. Quand Himmler découvrit qu'il y avait encore 60.000 Juifs vivant dans le ghetto, il ordonna leur « réinstallation » à l’Est. Comme ils résistaient énergiquement, le général S.S. allemand Stroop envoya les chars, l'artillerie, les lance-flammes, et les dynamiteurs contre le ghetto. L'extermination, qui devait prendre trois jours, dura quatre semaines. Le rapport final du général disait : « Nombre total de Juifs traités : 56.065, comprenant les Juifs arrêtés et ceux dont l'extermination peut être prouvée ». Ce rapport ne tenait pas compte de 36.000 Juifs qui furent emmenés sans aucun doute dans les chambres à gaz (voir William L. Shirer, The Rise and fall of the Third Reich, p. 1272, Greenwich, Connecticut: Fawcett, 1965).
      Comme nous nous tenions sur les éboulements de briques, de mortier et de gravats d'une épaisseur de cinq mètres, avec simplement le faite d'une synagogue brûlée qui dépassait (aucune autre construction dans ce vaste territoire), on nous dit qu'il restait encore des milliers de corps sous les décombres de ce qui était autrefois les grands immeubles de ce quartier de Varsovie.
      J'ai visité quelques-uns des camps de concentration, les fosses communes, et les fours crématoires où, a-t-on estimé, six millions des fils et des filles de Juda perdirent la vie, leur population mondiale se voyant ainsi réduite de 17 à 11 millions.
      J'ai été ému jusqu'aux larmes alors que je rendais visite à quelques-uns de ces errants, ces fils persécutés et chassés de notre Père céleste, mes frères de Juda. Oui, les prophéties relatives à la dispersion et aux souffrances de Juda ont été accomplies. Mais le rassemblement et la réinstallation des Juifs étaient aussi clairement prédits.
      Ce rassemblement ainsi prédit comporte trois phases : le rassemblement d'Israël sur la terre de Sion (l'hémisphère américain) ; le retour des dix tribus des pays du nord ; et la réinstallation des Juifs en Palestine, qui avait été depuis longtemps prédite par les prophètes en ces mots :
      « Dans ce même temps, le Seigneur étendra sa main une seconde fois, pour racheter le reste de son peuple...
      « Il élèvera une bannière pour lies nations, il rassemblera les exilés d'Israël, et il recueillera les dispersés de Juda, des quatre extrémités de la terre » (Ésaïe 11:11-12).
      « Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, où je ramènerai les captifs de mon peuple d'Israël et de Juda ... je les (pluriel) ramènerai dans le pays que j'ai donné à leurs pères, et ils le possèderont » (Jérémie 30:3).
      « Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une nouvelle alliance » (Jérémie 31:31).
      Et maintenant, écoutez les paroles de Zacharie :
      « Je fortifierai la maison de Juda et je délivrerai la maison de Joseph ; je les ramènerai...
      « Je les sifflerai et les rassemblerai, car je les rachète » (Zacharie 10:6,8).
      J'ai vu l'esprit de ces prophéties agir sur les Juifs. En 1946, nous en interrogeâmes beaucoup, et je fus frappé de découvrir à quel point ils étaient déterminés à retourner en Palestine. Lorsqu'ils venaient aux bureaux de secours et aux camps de réfugiés en vue d'une aide temporaire, nous leur demandions pourquoi ils ne s'installaient pas dans les environs, et souvent nous les invitions à rester. Mais la plupart n'avaient qu'un désir : retourner à la terre de leurs pères.
      Le Livre de Mormon n'est pas moins explicite dans ses prophéties concernant le rassemblement d'Israël et de Juda après une longue dispersion :
      « Et il arrivera qu'ils seront rassemblés et ramenés de leur longue dispersion, des îles de la mer et des quatre parties de la terre ; et les nations des Gentils seront grandes à mes yeux, dit Dieu, en les transportant dans les pays de leur héritage.
      « Oui, les rois des Gentils leur seront des pères nourriciers, et leur reines deviendront des nourrices » (2 Néphi 10:8-9).
      J’ai vu l'accomplissement de cette prophétie de mes propres yeux en Europe, en 1946, lorsque des navires venus de Grande-Bretagne firent passer clandestinement les Juifs en Palestine en réponse à ce puissant esprit de rassemblement. Le peuple mormon comprend cet esprit.
      Voici une autre prophétie du Livre de Mormon touchant la dispersion et le rétablissement de Juda :
      « C'est pourquoi les Juifs seront dispersés parmi toutes les nations. Et Babylone elle-même sera détruite ; c'est pourquoi les Juifs seront dispersés par d'autres nations.
      « Et lorsqu'ils auront été dispersés, et que le Seigneur se sera servi des autres peuples pour les châtier pendant de nombreuses générations...
      « Le Seigneur étendra une seconde fois la main afin de relever son peuple de son état perdu et déchu. C'est pourquoi, il commencera à faire une oeuvre merveilleuse et prodigieuse parmi les enfants des hommes » (2 Néphi 25:15-17).
      Depuis 1948, les peuples du monde ont été témoins d'une scène merveilleuse se déroulant devant leurs yeux ; et pourtant, il s'agit d'un miracle qui n'a été guère remarqué, ni apprécié. L'un des plus grands événements de l'Histoire est le rassemblement littéral des Juifs « des quatre extrémités de la terre » jusque dans leur patrie. C'est, comme Ésaïe l'a prophétisé, « une oeuvre merveilleuse et un prodige » (Ésaïe 29:14, version du Roi Jacques).
      En 1950, j'ai dit : « II y a eu beaucoup de confusion à propos de la question palestinienne, beaucoup de discours sur le découpage du territoire, les quotas d'immigration, les restrictions sur les importations, mais dans tout cela, je ne peux m'empêcher de ressentir que nous allons voir un accomplissement total des prophéties qui ont été faites par rapport à ce peuple. Ces prophéties sont aujourd'hui en voie de s'accomplir rapidement sous nos yeux » (Conference Report, avril 1950, p. 77).
      Depuis cette époque, l'État d'Israël a combattu trois guerres, regagné Jérusalem et le mur occidental (Mur des Lamentations), et ajouté à son territoire les hauteurs du Golan et une bonne partie de la péninsule du Sinaï.
      Nous avons précédemment pris en considération la bénédiction que Jacob, ou Israël, prononça sur Joseph. Voyons maintenant la bénédiction prononcée sur Juda :
      « Juda, tu recevras les hommages de tes frères ; ta main sera sur la nuque de tes ennemis. Les fils de ton père se prosterneront devant toi.
      « Juda est un jeune lion. Tu deviens carnage, mon fils ! Il plie les genoux, il se couche comme un lion, comme une lionne ; qui le fera lever ?
      « Le sceptre ne s'éloignera pas de Juda, ni le bâton souverain d'entre ses pieds, jusqu'à ce que vienne le Schilo, et que les peuples lui obéissent.
      « Il attache à la vigne son âne, et au meilleur cep le petit de son ânesse ; il lave dans le vin son vêtement, et dans le sang des raisins son manteau.
      « Il a les yeux rouges de vin, et les dents blanches de lait » (Genèse 49:8-12).
      La grande bénédiction de Juda est qu'il contemplera la venue du Schilo qui rassemblera son peuple à lui. Cette prophétie concernant le Schilo a été sujette à plusieurs interprétations rabbiniques et chrétiennes, et l'objet d'une controverse considérable. L'interprétation donnée à ce passage par l'Église mormone est fondée sur la révélation donnée à des prophètes modernes, et non sur un commentaire d'érudit. Il fut révélé à Joseph Smith que le Schilo est le Messie (voir Genèse 50:24, Traduction de Joseph Smith).
      Wilford Woodruff, l'apôtre qui devint le quatrième prophète de l'Église que je représente, a dit ceci aux Juifs en l'année 1879 :
      « Ceci est la volonté de votre grand Élohim, ô maison de Juda, et lorsque vous serez appelés à faire ce travail, le Dieu d'Israël vous aidera. Vous avez un grand avenir et une grande destinée devant vous et vous ne pouvez éviter de l'accomplir ; vous êtes la postérité royale choisie, et le Dieu de la maison de vos pères vous a gardés comme une nation distincte pendant 1800 ans, malgré l'oppression de l'ensemble du monde Gentil. Vous ne pouvez peut-être pas vous imaginer en train de croire en Jésus de Nazareth, mais quand vous rencontrerez le Schilo votre Roi, vous le reconnaîtrez ; votre destinée est tracée, vous ne pouvez pas l'éviter. Il est vrai qu'après votre retour et votre rassemblement dans votre patrie, et après la reconstruction de votre cité et du temple, les Gentils rassembleront leurs armées pour vous combattre... ; mais quand ces afflictions arriveront, le Dieu vivant, qui guida Moïse au travers du désert, vous délivrera, et votre Schilo viendra et se tiendra parmi vous pour livrer bataille à vos côtés ; et vous le reconnaîtrez, et les souffrances des Juifs seront terminées, tandis que la destruction des Gentils sera si grande qu'il faudra à toute la maison d'Israël rassemblée autour de Jérusalem sept mois pour enterrer les morts de leurs ennemis, et les armes de guerre et les munitions leur dureront sept ans en guise de combustible. Voici des déclarations terribles, et qui peut les supporter ? Néanmoins, elles sont vraies et seront accomplies, selon les déclarations d'Ézéchiel, de Zacharie et des autres prophètes. Quand bien même les cieux et la terre passeront, pas un iota, pas un trait ne restera inaccompli » (Matthias F. Cowley, Wilford Woodruff, Bookcraft, Salt Lake City, 1964, p. 509-510).
      Le Livre de Mormon, qui a été lui aussi écrit à l'intention des Juifs, témoigne de qui est le Schilo, car « les prophètes ne parlent que d'un Messie » (2 Néphi 25:18).
      « Le sceptre ne s'éloignera pas de Juda, ni le bâton souverain d'entre ses pieds, jusqu'à ce que vienne le Schilo » (Genèse 49:10). Nous voyons ainsi l'accomplissement de la prophétie du Schilo :
      Juda arriva au pouvoir quand David fut exalté sur le trône. Même après la division des royaumes du nord et du sud, les rois de Juda s'assirent sur le trône. Après la captivité à Babylone, des « législateurs » furent donnés au reste des Juifs qui revinrent à Jérusalem. Zorobabel, Esdras et Néhémie en sont des exemples. Finalement, le Sanhédrin fut établi et continua à être l'assemblée souveraine des Juifs jusqu'à la destruction de Jérusalem et la dispersion des Juifs. À partir de ce moment, les Juifs n'ont eu aucun législateur vers qui se tourner. Le Schilo était venu. C'était Jésus de Nazareth, qui fut crucifié comme « Roi des Juifs ».
      L'histoire chrétienne a insisté sur le point que les Juifs en tant que nation rejetèrent leur Messie. On a souvent négligé le fait que beaucoup de Juifs crurent qu'il était le Messie. Parmi les Juifs qui crurent, il y eut ses douze apôtres et des milliers d'autres Juifs qui furent convertis par leur ministère. Nous déclarons qu'après son ministère en Palestine, le Messie ressuscité visita personnellement la maison de Joseph sur le continent américain, l'enseigna, la bénit, et renouvela l'alliance éternelle avec elle. Son ministère en Amérique est contenu dans le Livre de Mormon.
      Vous vous souvenez de l'épisode de Joseph et de ses frères dans l'Ancien Testament, et comment il fut vendu en Égypte. Vous vous rappelez qu'à cause d'une famine dans la terre de Canaan, ses frères furent obligés d'aller en Égypte pour acheter du blé des greniers. Joseph avait été élevé à la fonction de gouverneur du pays, et s'occupait de ces greniers. L'une des scènes les plus touchantes relatée dans la Torah est le moment où Joseph se fait reconnaître par ses frères : « Je suis Joseph, votre frère » (Genèse 45:4).
      À vous, nos amis du Juda moderne, nous déclarons : « Nous sommes Joseph, vos frères ». Nous revendiquons un lien de parenté avec vous en tant que descendants de nos pères, Abraham, Isaac et Jacob. Nous appartenons à la même famille. Nous aussi sommes la maison d'Israël.
      Il y a encore un parallèle avec l’histoire de Joseph. Les frères de Joseph de l'ancien temps vinrent à lui au cours d'une famine pour rechercher une nourriture physique. Aujourd'hui, il y a une autre famine sur terre, « non pas la disette du pain et la soif de l'eau, mais la faim et la soif d'entendre la parole de l'Éternel » (Amos 8:11).
      Le Seigneur Dieu n'a-t-il pas dit par Ésaïe : « Vous tous qui avez soif, venez aux eaux…
     
      « …il rassasiera ton âme dans les lieux arides, et il redonnera de la vigueur à tes membres ; tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent pas » (Ésaïe 55:1 ; 58:11).
      Nous sommes aussi au courant des accusations de Dieu à l'égard de Juda à travers son prophète Jérémie :
      « Car mon peuple a commis un double péché : ils m'ont abandonné, moi qui suis une source d'eau vive, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, qui ne retiennent pas l’eau » (Jérémie 2:13).
      La nourriture que le Joseph moderne a à offrir au Juda moderne aujourd'hui est d'une bien plus grande valeur que la nourriture physique que l'ancien Joseph fournit à ses frères. Nous offrons gratuitement du pain à manger et de l'eau à boire. Je répète que notre intérêt envers Juda est un lien de parenté, car nous sommes vos frères. Notre message est le suivant : Nous avons une « eau vive » puisée à la vraie source et si un homme en boit, ce sera « en lui une source d'eau vivante, jaillissant jusque dans la vie éternelle » (Doctrine et Alliances 63:23).
      Dans la bénédiction de Jacob à Juda, celui-ci déclara : « Juda est un jeune lion... Qui le fera lever ? » (Genèse 49:9). Nous venons en tant que messagers détenant l'autorité légitime pour éveiller Juda à ses promesses. Nous ne demandons pas à Juda d'abandonner son héritage. Nous ne lui demandons pas de quitter son père, sa mère ou sa famille. Nous apportons un message que Juda ne possède pas. Ce message constitue « l'eau vivante » de la fontaine d'eau vive.
      Le Seigneur donna à notre prophète, Joseph Smith, le commandement de « tourner le coeur des Juifs vers les prophètes, et les prophètes vers les Juifs » (Doctrine et Alliances 98:17). Nous envoyons à l'heure actuelle nos messagers dans chaque pays et à chaque peuple dont l'idéologie nous permet l'accès. Nous rassemblons les descendants de Joseph depuis 146 ans. Nous espérons que vous, qui êtes de Juda, ne penserez pas que c'est une intrusion de notre part que de vous présenter notre message.
      Vous êtes les bienvenus à nos réunions. Nous n'exposons pas de croix.
Nous ne faisons pas de quêtes. Nous honorons votre attachement à votre héritage spécifique et à votre identité.
      Nous nous présentons à vous d'une manière différente que n'importe quelle autre Église chrétienne car nous représentons l'alliance rétablie pour la maison entière d'Israël.
      Oui, comme l'a dit Ben-Gourion, nous comprenons les Juifs. Nous les comprenons, car nous appartenons à la même maison d'Israël. Nous sommes vos frères, Joseph. Nous attendons avec impatience le jour de l'accomplissement de la promesse de Dieu, quand « la maison de Juda marchera avec la maison d'Israël » (Jérémie 3:18).
      En tant qu'homme qui, par son ministère, a reçu autorité dans la maison d'Israël aujourd'hui, je demande au Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob de bénir mes frères de Juda et d'avoir de la miséricorde pour eux ; que la terre où Juda est revenu après une longue nuit de dispersion soit fertile et prospère et devienne l'envie de ses voisins ; que la nation d'Israël soit délivrée de tous ses oppresseurs et ennemis ; que Juda puise « de l'eau avec joie aux sources du salut » (Ésaïe 12:3), et accomplisse toutes ces prophéties que Dieu a formulées par ses prophètes Ésaïe, Ézéchiel et Jérémie, y compris cette prophétie de Zacharie, qui dit : « L'Éternel possèdera Juda comme sa part dans la terre sainte, et il choisira encore Jérusalem » (Zacharie 2:12).
      Je vous témoigne, mes frères et soeurs de toute la maison d'Israël, que je sais que le Dieu des cieux préside aux destinées de tous ses enfants. Je témoigne qu'il a étendu la main une seconde fois pour ramener son peuple des quatre extrémités de la terre jusqu'à la terre de leur héritage. Je témoigne qu'il a rétabli sa nouvelle alliance avec Israël. Je sais que le Livre de Mormon est un compte rendu véritable des relations de Dieu avec la maison de Joseph, que son témoignage est vrai, et que c'est la parole de Dieu aux Gentils, aux Juifs et à toute la maison d'Israël. Je témoigne de plus que Joseph Smith était ce que lui-même prétendait être, un prophète du Dieu vivant et un messager de la nouvelle alliance avec Israël. J'exhorte chacun à prêter attention au message donné par Dieu par son intermédiaire.
      Peut-être qu’à présent, amis de Juda, vous apprécierez la sincérité de nos déclarations à votre égard. « Shalom haverim ». J'invoque les bénédictions de Dieu sur nous tous. Au nom de Jésus-Christ, le Messie. Amen.
Discours prononcé le 2 mai 1976 à Alberta (Canada), devant des mormons, des non mormons et des Juifs






hibou ecrit Cette petite Emma est autiste mais a une voix merveilleuse

Mormonisme et Israël

Orson Hyde
     En 1831, Orson Hyde reçut une bénédiction de Joseph Smith dans laquelle le prophète disait : « En temps voulu, tu iras à Jérusalem, la terre de tes pères, pour être un veilleur pour la maison d'Israël, et par ton intermédiaire le Très-Haut fera une grande oeuvre qui doit préparer la voie et faciliter grandement le rassemblement de ce peuple » (History of the Church, vol. 4, p. 375).
      En 1840, Joseph Smith écrivit à propos des Juifs qu'ils « ont été dispersés parmi les Gentils à l'étranger pour une longue période, et à notre avis, le moment du début de leur retour à la Terre sainte est déjà arrivé » (History of the Church, 4:112-113). La même année, Orson Hyde, qui était devenu membre du Collège des Douze, fut appelé pour partir en Israël. Un an et demi plus tard, le 24 octobre 1841, Orson Hyde gravit le mont des Oliviers et rédigea et prononça une prière qui consacrait officiellement la Terre sainte au retour des Juifs. (Voir Orson Hyde en Palestine ; voir aussi Howard H. Hunter, « Tous sont égaux devant Dieu », 4 février 1979)
Missionnaires au Proche-Orient
      En 1884, l'Église ouvrit en Turquie une mission qui s'étendait jusqu'au territoire actuel d'Israël. De cette époque restent les tombes de deux missionnaires enterrés en Israël. L’un d'eux, John Alexander Clark, avait été appelé à servir dans la mission turque en 1894 et mourut à Haïfa en 1895 des suites de la variole. La mission fut fermée en 1896, puis rouverte en 1897 pour fermer à nouveau en 1909 pour cause d'agitation politique dans l'Empire ottoman.
      Le mission ouvrit de nouveau après ma Première Guerre mondiale sous le nom de Mission arménienne. En 1928, son siège fut placé à Haïfa, mais elle ferma en décembre de la même année, suite au décès soudain du président de mission, Joseph Booth. La mission rouvrit en 1933 sous le nom de Mission palestinienne-syrienne, mais fut de nouveau fermée en 1939 à cause de la Seconde Guerre mondiale.
      En 1947, la mission fut rouverte avec Badwagan Piranian comme président. Elle fut renommée Mission du Proche-Orient en 1950, mais ferma de nouveau la même année. (Voir Ilhan Yildiz, « The missionary works of the Church of Jesus Christ of Latter-day Saints in the Middle-East » ; et LaRene Gaunt, « D'une seule voix », L'Étoile, octobre 1993, p. 16)
Ezra Taft Benson
     
      De 1953 à 1961, Ezra Taft Benson, alors membre du Collège des Douze, fut secrétaire à l’Agriculture des États-Unis. Ses fonctions ministérielles l'amenèrent à visiter plusieurs fois Israël, où il rencontra des membres du gouvernement, des fermiers, des hommes d'affaires, des commerçants et des chefs d'entreprise.
      Pendant un déjeuner donné en son honneur et présidé par Levi Eshkol à l’hôtel du Roi David à Jérusalem, David Ben Gourion lui envoya une note manuscrite de son hôpital, lui demandant de lui rendre visite si son emploi du temps le permettait. Il y alla. Après les salutations, Ben Gourion lui demanda s'il voyait un inconvénient à ce que la presse assiste à leur entretien. Ezra Taft Benson n'y voyait pas d'objections et les journalistes entrèrent. Ben Gourion commença à parler et à poser des questions. Il voulait savoir quelle était la position des mormons vis-à-vis des Juifs. Il s'ensuivit une conversation intéressante.
      Lors de son second voyage en Palestine, Ezra Taft Benson visita le pays entier en avion de tourisme, hélicoptère et automobile, et reçut toutes sortes de marques de courtoisie et de considération. Il eut de nouveaux entretiens avec David Ben-Gourion et Lévi Eshkol et rencontra aussi le général Moshe Dayan. Moshe Dayan organisa un buffet en son honneur, servi dans le patio et sur la pelouse de sa maison. Comme ils marchaient autour de la pelouse, Moshe Dayan lui parla de la campagne qu'ils menèrent contre les Égyptiens. Il dit qu'il n'était pas ce que les gens appelleraient un homme religieux, mais que personne ne saurait le convaincre qu'il n'y avait pas une puissance supérieure avec eux, lorsqu'ils rencontrèrent les Égyptiens au pied du Sinaï.
      Le voyage suivant d'Ezra Taft Benson eut lieu en 1964 alors qu'il servait en tant qu'Autorité générale de l'Église pour l'Europe. Il y avait deux congrégations à Beyrouth, au Liban. Il visita ces branches et écrivit à l'avance à Levi Eshkol qui était devenu Premier Ministre quand Ben-Gourion s'était retiré. Il lui indiqua qu'il désirait venir à Jérusalem une nouvelle fois, et que si son emploi du temps le lui permettait, il serait heureux de lui rendre visite et de lui présenter ses respects. Levi Eshkol répondit immédiatement, le pressant de venir, et lui fit suivre une lettre manuscrite de Ben-Gourion, lui demandant de lui réserver une soirée. À cette occasion, Ezra Taft Benson et son épouse rencontrèrent chacun des deux hommes. Ils passèrent une soirée avec Ben-Gourion et sa femme dans leur appartement de Tel-Aviv. À l'issue de la soirée, alors qu'ils se séparaient à la porte, Ben Gourion dit : « Vous savez, il n'y a aucun peuple au monde qui comprenne les Juifs comme les mormons ». (Voir Ezra Taft Benson, « Un message de Joseph à Juda », 2 mai 1976)
Harold B. Lee
      En 1973, Harold B. Lee, président de l'Église, établit une présidence de branche à Jérusalem et désigna David B. Galbraith comme président et John A. Tvedtnes comme premier conseiller, en leur demandant  de témoigner de Joseph Smith aux Juifs, de leur présenter le Livre de Mormon, et de trouver un endroit pour y installer un centre d’information sur l’Église.
      Les deux hommes écrivirent la prière d’Orson Hyde sur un beau parchemin, en anglais et en hébreu. Ils l’apportèrent à Teddy Kollek qui était maire de Jérusalem. Ils le posèrent sur son bureau dans l’espoir que cela leur vaudrait quelques concessions ou considérations. Teddy Kollek le déroula, y jeta un regard, l’enroula de nouveau et le leur rendit en disant : « Je n’en ai pas besoin, je la connais par cœur ».
      Ils allèrent trouver le général Moshe Dayan et toutes les personnalités politiques et militaires influentes. Ils avaient tous appris cette prière par cœur, et ce depuis longtemps.
      Ils demandèrent à leurs professeurs d'hébreu de traduire la première vision de Joseph Smith, mais il leur apparut difficile de mettre en hébreu correct les nuances de l’apparition du Père et du Fils. Ils trouvèrent un officier de l’Armée de l’air du nom de Shanari, expert en trois ou quatre langues, dont l’anglais et l’hébreu, qui les aida à rendre le témoignage en un hébreu élégant. Cependant, il n’avait pas le temps, du fait de son service aux armées, de les aider à traduire le Livre de Mormon.
      Il apparut qu’un Juif converti à l’Église dans les années 1920 avait traduit le Livre de Mormon en hébreu. Cette traduction se trouvait dans les archives de la Première Présidence. Ils envoyèrent cette traduction à Shanari en Israël. Il fut très étonné de ce que l’on ait retrouvé ces documents en un tel endroit. Il dit qu’il ne lui faudrait pas plus de six mois pour faire la correction et qu’il acceptait de s’en charger. (Einar C. EricksonConférence de la mer Morte, 7 décembre 1975, pieu de Santa Monica, Californie)
Mémorial Orson Hyde
     
      En 1972, Harold B. Lee, président de l'Église, à la suite d'une visite à Jérusalem, autorisa l’Église à étudier la possibilité d'ériger un mémorial à Orson Hyde sur le mont des Oliviers à Jérusalem. En 1977, après plusieurs années de négociations avec le gouvernement israélien, le maire de Jérusalem, Teddy Kollek, proposa un terrain de deux hectares, sur le versant occidental du mont des Oliviers, dominant la vieille ville de Jérusalem, pour l'aménagement du mémorialLe mémorial fut inauguré le 24 octobre 1979 par Spencer W. Kimball, président de l’Église, en présence de dirigeants de l’Église, de dignitaires et de notables israéliens et arabes. Le jardin du mémorial, d’une superficie de deux hectares, fait partie du Parc National de Jérusalem qui totalise plus de six cents hectares de jardins entourant et protégeant les murs de la vieille ville. (Voir Le mémorial Orson Hyde)
Centre d'Études du Proche-Orient
      Dans les années 1980, l'Église créa le Centre d’Études du Proche-Orient à Jérusalem, qui est une extension de l'université Brigham Young, à Provo, en Utah, qui l’utilise pour ses programmes d'étude à l'étranger. Le bâtiment,d'une superficie de 11.146 mètres carrés, construit sur un terrain de 1,8 hectares, est situé à l'extrême sud du mont Scopus (qui, lui-même, est le prolongement septentrional du mont des Oliviers) d'où on a une vue imprenable sur la vieille ville de Jérusalem. Le Centre d'Études offre aux 175 étudiants qu'il accueille la possibilité d'étudier pendant six mois en Terre sainte.
      Grâce à un permis de construire délivré par le gouvernement israélien, la construction commença en 1984. Il fut occupé pour la première fois en mars 1987, date à laquelle les cours commencèrent, et fut dédicacé en mai 1989 par Howard W. Hunter, président du Collège des Douze.
      Tous les étudiants signent un accord de non prosélytisme, en relation avec une clause du bail du terrain interdisant tout prosélytisme au personnel enseignant et administratif ainsi qu'aux étudiants du Centre. (Voir Le Centre d'Études du Proche-Orient)
Tournée du Choeur du Tabernacle
      Du 26 décembre 1992 au 6 janvier 1993, sur l'invitation de Teddy Kollek, maire de Jérusalem, le Chœur du Tabernacle fit une tournée de concerts en Israël. Le Choeur donna cinq concerts publics et un concert privé à Haïfa, Tel-Aviv et Jérusalem. Le Choeur commença sa tournée par sa participation à « Liturgica 1992 », manifestation musicale patronnée par les ministères israéliens de l'éducation et du tourisme et par le Jerusalem Foundation.
      Au palais des congrès Binyanei Ha'Ooma de Jérusalem, et à Tel Aviv, le Choeur, accompagné conjointement par le Jerusalem Symphony Orchestra et trois autres orchestres dirigés par David Shallon, interpréta la messe de Requiem, opus 5, d'Hector Berlioz.
      Les critiques comme le public saluèrent avec enthousiasme l'interprétation du Choeur. Yeheskell Beinish, directeur du Jerusalem Symphony Orchestra, dit qu'il n'avait jamais vu une telle ovation de la part du public que celle qu'avaient reçue le Choeur et l'orchestre de Jérusalem et ajouta que tout le monde serait heureux que le Choeur revienne. David Shallon, chef d'orchestre, dit de l'occasion qu'il avait eue de diriger le Choeur que c'était l'une des plus belles expériences de toute sa carrière et une grande joie sur les plans humain et musical. Hanoch Ron, critique musical, écrivit dans un article : « Vous êtes assis au milieu, le son vous enveloppe dans une harmonie stéréophonique humaine, et le chant ouvre les portes des cieux... Le choeur mormon a été une grande surprise... Ce choeur magnifique a interprété le requiem dramatique de Berlioz avec douceur et une extrême sensibilité... Son interprétation marque une date dans l'histoire de l'orchestre de Jérusalem ».
      Au concert de Tel-Aviv, les deux mille places assises de la salle étaient occupés et beaucoup de gens étaient assis sur les marches ou écoutèrent le concert debout. (Voir Church News, 9 janvier 1993 ; voir aussi L'Étoile, avril 1993, Vie de l'Église, p. 3)



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Le mémorialOrson Hyde

         En 1972, le président Harold B. Lee, à la suite d'une visite à Jérusalem, autorisa l’Église à étudier la possibilité d'ériger un mémorial à Orson Hyde sur le mont des Oliviers à Jérusalem.
      En 1977, après plusieurs années de négociations avec le gouvernement israélien, le maire de Jérusalem, Teddy Kollek, proposa un terrain de deux hectares, sur le versant occidental du mont des Oliviers, dominant la vieille ville de Jérusalem, pour l'aménagement d'un parc à la mémoire d'Orson Hyde.
      Dès le mois de mars 1979, plus des trois quarts du million de dollars nécessaire pour achever le mémorial Orson Hyde avaient déjà été versés à la Fondation Orson Hyde, qui parrainait le projet d’aménagement du parc. De nombreux membres de l'Église et d'autres personnes contribuaient à ce fonds. Leurs noms furent inscrits sur une pierre scellée derrière le mur d'enceinte de l'amphithéâtre du mémorial.
      La Fondation Orson Hyde était alors présidée par LeGrand Richards (1886-1983), du Collège des Douze. LeGrand Richards avait noué des relations avec les Juifs de nombreuses années auparavant, comme en témoigne une lettre de la Première Présidence adressée aux présidents de pieu et aux présidents de mission de pieu, datée du 2 mars 1959, qui présente les travaux de LeGrand Richards pour amener l’Évangile rétabli auprès des Juifs (voir L’Étoile, février 1973, p. 51).
      Le parc, avec sa vue panoramique, son amphithéâtre, ses allées sinueuses et les jardins, est un hommage à Orson Hyde (1805-1878) et un cadeau à la ville de Jérusalem. C'est un lieu de méditation tranquille tant pour les chrétiens que les musulmans et les juifs. Le mémorial commémore la prière faite par Orson Hyde, du Collège des Douze, en 1841, pour le rassemblement d'Israël au pays de son héritage (voir : Orson Hyde en Palestine). Des extraits de sa prière sont inscrits en anglais et en hébreu sur des pierres de taille.
      Le jardin du mémorial, d’une superficie de deux hectares, fait partie du Parc National de Jérusalem qui totalise plus de six cents hectares de jardins entourant et protégeant les murs de la vieille ville.
      En mai 1978, treize oliviers (un pour chaque président de l'Église et un pour LeGrand Richards) furent plantés par Irvin Nelson, ancien paysagiste en chef pour l'Église. Ils furent ensuite consacrés par Marvin J. Ashton, du Collège des Douze.
      En 1979, les allées et l’amphithéâtre étaient terminés, ainsi que le système d'approvisionnement en eau, le terrassement et la plantation du jardin. Le mémorial fut inauguréle 24 octobre 1979 par Spencer W. Kimball, président de l’Église, en présence de dirigeants de l’Église, de dignitaires et de notables israéliens et arabes.
     
      Le mémorial Orson Hyde revêt de l’intérêt tant pour les membres de l'Église que les non membres, Jérusalem étant considérée comme une ville sainte par les gens de nombreuses confessions. En 1979, David B. Galbraith, alors conseiller dans la présidence du district de Jérusalem et directeur du programme semestriel d’études à l’étranger de la section de Jérusalem de l’université Brigham Young, déclarait : « Je vois dans ce jardin un don généreux de la part des membres de l'Église via la Fondation Orson Hyde, en vue de l'embellissement de la ville sainte de Jérusalem. Je ne peux pas imaginer un meilleur moyen d'exprimer nos sentiments envers Jérusalem qu’en contribuant à l'élaboration d'un jardin spirituel sur le mont des Oliviers, à l’usage tant des musulmans que des chrétiens et des juifs » (Ensign, mars 1979, p. 78). La même année, il faisait visiter le mémorial Orson Hyde à diverses personnalités, dont le Révérend Appleton, archevêque de l'Église anglicane, et Étienne Bogner, président du Conseil mondial des Églises.
      Selon les propos de LeGrand Richards, le mémorial permet non seulement aux gens de prendre connaissance de la prière d’Orson Hyde, mais aussi aux habitants de Jérusalem de se rendre compte qu'ils font partie de l’accomplissement de cette prière.
Sources :
• « Gardens to Blossom in Israel », Church News, 29 octobre 1977, p. 3
• « Orson Hyde Garden Grows Outside, Jerusalem »,Ensign, mars 1979, p. 78
• David B. Galbraith, « Orson Hyde’s 1841 Mission to the Holy Land », Ensign, octobre 1991, p. 16
• Histoire de l’Église dans la plénitude des temps, 1997, p. 585




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Orson HydeenPalestine

      Orson Hyde naquit le 8 Janvier 1805 à Oxford, dans le Connecticut. Il était le dixième des onze enfants de Nathan et Sally Thorp Hyde. Ses parents décédèrent alors qu'il n'avait pas encore douze ans. Il accepta l'Évangile en 1831 à Kirtland, en Ohio, et fut baptisé par Sidney Rigdon, un ami de longue date. Le même jour, il fut ordonné ancien par Joseph Smith et Sidney Rigdon.
      Quelques jours plus tard, Joseph Smith reçut une révélation disant qu'Orson Hyde avait « été appelé, par son ordination, à proclamer l'Évangile éternel, par l'Esprit du Dieu vivant, de peuple en peuple, ...dans leurs synagogues, raisonnant avec eux... » (Doctrine et Alliances 68:1). Dans cette révélation, la rare utilisation du mot « synagogue », qui est généralement associé avec les Juifs, annonçait sa mission particulière. Quelque temps après son baptême, il reçut une bénédiction de Joseph Smith dans laquelle le prophète disait : « En temps voulu, tu iras à Jérusalem, la terre de tes pères, pour être un veilleur pour la maison d'Israël, et par ton intermédiaire le Très-Haut fera une grande oeuvre qui doit préparer la voie et faciliter grandement le rassemblement de ce peuple » (History of the Church, vol. 4, p. 375).
      Dès ses premières années dans l'Église, Orson Hyde fut un missionnaire fidèle. Il fut ordonné apôtre en 1835. Le 3 avril 1836, se produisit un événement particulier qui allait ouvrir la voie à la mission particulière d'Orson Hyde : Moïse apparut dans le temple de Kirtland et remit à Joseph Smith « les clés pour rassembler Israël des quatre coins de la terre » (D&A 110:11). Dans une lettre écrite par Joseph Smith en 1840, on lit, à propos des Juifs, qu'ils « ont été dispersés parmi les Gentils à l'étranger pour une longue période, et à notre avis, le moment du début de leur retour à la Terre sainte est déjà arrivé » (History of the Church, 4:112-113).
      En 1839, les membres du Collège des Douze furent appelés à prêcher l’Évangile en Grande-Bretagne. Orson Hyde ne s'était pas suffisamment rétabli de la malaria pour accompagner ses frères des Douze. Il essaya de faire oeuvre missionnaire aux États-Unis, mais il n'arrivait pas à se débarrasser de la fièvre et des frissons. Il écrivit : « Je fus pris des fièvres, et cela dura des mois et manqua de me tuer ainsi que ma famille. À la conférence d'avril 1840, je n'étais plus qu'un squelette » (Millenial Star, 10 décembre 1864, p. 792).
      En mars 1840, alors qu'il était allongé en train de méditer, Orson Hyde eut une expérience spirituelle extraordinaire qu'il décrivit plus tard dans une lettre, en ces termes : « La vision de l'Éternel, comme des nuages de feu, s'imposa à moi… Les villes de Londres, Amsterdam, Constantinople et Jérusalem apparurent l'une après l'autre devant moi, et l'Esprit me dit : « Il y a là un grand nombre des enfants d'Abraham que je rassemblerai dans le pays que j'ai donné à leurs pères. C'est là que se trouve ton champ de mission » (History of the Church, vol. 4, p. 375-376).
      Le mois suivant, à la conférence d'avril 1840,Orson Hyde annonça que depuis un certain temps l'Esprit le poussait à remplir une mission auprès des Juifs que le prophète lui avait prédite neuf ans auparavant. Il mentionna la vision qu'il avait eue environ un mois plus tôt. À cette conférence, Joseph Smith appela Orson Hyde et John E. Page, son collègue au Collège des Douze, à se rendre auprès des Juifs d'Europe et ensuite en Palestine pour consacrer la Terre sainte au retour des Juifs (History of the Church, vol. 4, p. 376 ; voir aussi p. 106, 109).
      Orson Hyde et John E. Page quittèrent Nauvoo le 15 avril 1840. Pendant leur voyage vers l'Est,  prêchèrent et recueillirent des fonds pour leur mission, notamment de l'argent pour traduire en allemand le Livre de Mormon et d'autres textes de l'Église, étant donné qu'ils envisageaient de rencontrer des Juifs européens germanophones. John E. Page s'attarda quelque peu en Pennsylvanie, de sorte que Orson Hyde, qui se sentait fortement poussé à remplir sa mission, poursuivit seul son voyage vers New York. En cela, il lui fut donné raison lorsque le 15 janvier 1841, Joseph Smith écrivit dans le Times and Seasons : « Ils ne sont pas agréables au Seigneur parce qu'ils retardent leur mission (John E. Page en particulier), et la Première Présidence les invite à hâter leur voyage » (Times and Seasons, 15 janvier 1841, p. 287 ; voir aussi History of the Church, vol. 4, p. 274). John Page ne répondit pas à ce message, ne laissant à Orson Hyde d'autre choix que de partir pour l'Europe sans lui, ce qu'il fit le 13 février.
      Orson Hyde passa trois mois et demi en Angleterre avec les Douze, et lorsque la plupart d'entre eux furent retournés en Amérique, il écrivit une courte histoire de l'origine de l'Église. Pendant qu'il était en Angleterre, il entra en contact avec les dirigeants juifs de Londres. En juin, il se rendit à Rotterdam, à Amsterdam et à Francfort, où il distribua des exemplaires d'une allocution aux Juifs avant de prendre le bateau sur le Danube jusqu'à la mer Noire. Le voyage de la Turquie occidentale jusqu'à Beyrouth fut extrêmement désagréable. Alors qu'il n'avait qu'une semaine de provisions, le bateau fut forcé de rester dix-neuf jours en mer. Il écrivit : « Pendant un certain nombre de jours, j'ai mangé des escargots récoltés sur les rochers, tandis que notre navire était encalminé au milieu de plusieurs petites îles inhabitées, mais la plus grande difficulté était que je ne pouvais pas m'en procurer suffisamment » (A Sketch of the Travels and Ministry of Elder Orson Hyde, Salt Lake City, Deseret News Office, 1869, p. 24). Il était si faible et tellement épuisé qu'il eut beaucoup de mal à aller du bateau au rivage, arrivé à Jaffa.
      Finalement, après un long et pénible voyage,il arriva à Jérusalem le 21 octobre 1841. Lorsqu'il contempla pour la première fois la ville sainte, ce qui était l’aboutissement d'un périple de dix-neuf mois, il fut ému jusqu'aux larmes. Il écrivit à Parley P. Pratt : « Elle ressemble exactement à la vision que j’en avais eue » (op. cit., p. 20). Le dimanche matin 24 octobre, avant l'aube, après plusieurs jours de service missionnaire infructueux, Orson Hyde traversa discrètement les portes ouvertes de Jérusalem, traversa la vallée du Cédron et monta sur le mont des Oliviers. En contemplant le spectacle au-dessous de lui, il se demanda : « Cette ville que je contemple maintenant est-elle vraiment la Jérusalem dont les péchés et les iniquités ont rempli de souffrance le coeur du Sauveur et fait jaillir tant de larmes de ses yeux apitoyés ? Ce petit enclos dans la vallée du Cédron, où les branches de ces oliviers solitaires agitent leur vert feuillage avec tant de grâce dans la brise tendre et douce, est-il vraiment le jardin de Gethsémané, où les puissances infernales ont déversé le flot des ténèbres de l'enfer autour de la tête royale de l'immortel Rédempteur ? » (op. cit., p. 13).
      Tandis qu'il était dans cet état d'esprit spirituel et méditatif et, comme il le raconte, « dans un silence solennel, avec la plume, l'encre et le papier, exactement comme je l’avais vu dans ma vision », Orson Hyde écrivit et fit la prière qui consacrait officiellement la Terre sainte au retour des Juifs et à l'édification future d'un temple à Jérusalem (voir Howard H. Hunter, « Tous sont égaux devant Dieu », 4 février 1979).L'un des premiers paragraphes de sa prière était axé sur trois thèmes : le rassemblement de Juda, la restauration de Jérusalem, et l'érection d'un temple. La plupart du reste de la prière est une supplication pour la réalisation de ces trois objectifs.
      Par exemple, il supplia le Seigneur de cette façon : « Veuille... retirer la stérilité de ce pays et faire que des sources d'eau vive jaillissent pour arroser son sol altéré. Que la vigne et l'olivier produisent selon leur force, et que le figuier fleurisse et prospère » (History of the Church, vol. 4, p. 456-457). Après cette expérience solennelle, Orson Hyde dressa un autel de pierres en témoignage de cet événement, conformément à l'antique coutume.
      Sa mission accomplie, Orson Hyde visita quelques-uns des lieux bibliques et prit ensuite le bateau pour l'Égypte où il fut obligé de faire étape à Alexandrie. Il rencontra beaucoup de Juifs et envoya un rapport de sa mission à Parley P. Pratt, qui le publia dans le Millennial Star. Après être arrivé en Europe, il passa plusieurs mois en Allemagne où il publia en allemand un traité de 109 pages sur l'Évangile, intitulé Un cri dans le désertIl édita le Millennial Star en Angleterre. Il retourna aux États-Unis avec une compagnie d'émigrants britanniques. En Iowa, il édita le Frontier Guardian.
      Il arriva le 7 décembre 1842 à Nauvoo, après avoir accompli une des missions les plus longues (plus de trente-deux mille kilomètres), les plus dangereuses et les plus importantes de l'histoire de l'Eglise. Il avait servi, prêché, écrit et publié sur trois continents pendant près de trois ans. Après son installation à Salt Lake City, il participa aux travaux de colonisation et fit partie du gouvernement territorial. Il mourut le 28 novembre 1878, à Spring City, en Utah, à 73 ans.
       
     
Itinéraire du voyage d’Orson Hyde :
• Nauvoo (fllinois)
• Lima (Illinois)
• Quincy (Illinois)
• Columbus (Illinois)
• Jacksonville (Illinois)
• Springfield (Illinois)
• Indianapolis (Indiana)
• Dayton (Ohio)
• Franklin (Ohio)
• Cincinnati (Ohio)
• Wellsburgh (Virginie occidentale)
• Pittsburgh (Pennsylvanie)
• Philadelphie (Pennsylvanie)
• New York City (New York 4 déc. 1840)
• Départ de New York en bateau (13 février 1841)
• Liverpool (sert quatre mois en Angleterre) (3 mars 1841)
• Preston (Angleterre)
• Manchester (Angleterre)
• Londres
• Départ pour Rotterdam (20 juin 1841)
• Arnhem (Allemagne) (intégrée plus tard à la Hollande)
• Mayence
• Francfort
• Regensburg (Allemagne)
• Aborde la mer Noire par Galati (aujourd'hui en Roumanie)
• Constantinople
• Mer Egée; le bateau arrive à Smyrne (plus tard Ismir, Turquie)
• Beyrouth (maintenant Liban)
• Jaffa (fait maintenant partie de Tef Aviv) (19 oct. 1841)
• Prière sur le mont des Oliviers à Jérusalem (24 oct. /841)
• Branche orientale du Nil
• Dumyat (Égypte)
• Le Caire
• Branche occidentale du Nil
• Alexandrie
• Arrivée au port de Trieste (21 déc. 1841)
• Traversée des Alpes jusqu'à Munich, puis Regensburg
• Angleterre, vraisemblablement Londres (sept. 1842)
• Prend le bateau à Liverpool (25 sept. 1842)
• Arrivée à la Nouvelle-Orléans (13 nov. 1842)
• Arrivée à Nauvoo (7 déc. 1842)
Sources :
• David B. Galbraith, « Orson Hyde’s 1841 Mission to the Holy Land », Ensign, octobre 1991, p. 16
• Histoire de l’Église dans la plénitude des temps, 1997, p. 237-240





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Tous sont égaux devant Dieu

Howard W. Hunter (1907-1995)
Membre du collège des Douze de 1959 à 1994
Président suppléant du collège des Douze de 1985 à 1988
Président de collège des Douze de 1988 à 1994
Président de l’Église de 1994 à 1995
      Il devrait être évident, pour les membres de l'Église, que notre Père aime tous ses enfants. Il souhaite que tous acceptent l'Évangile et aillent à lui. Seuls lui sont agréables ceux qui lui obéissent et gardent ses commandements (voir Actes 10:35).
      En tant que membres de l'Église du Seigneur, nous devons nous élever au-dessus des préjugés. Nous devons savoir que Dieu ne fait point acception de personnes (voir Actes 10:34).
      Permettez-moi de citer le problème actuel au Moyen-Orient, le conflit entre les Arabes et les Juifs. Nous ne devons ni exagérer ni relativiser les éventuels effets des prophéties concernant la Terre sainte. Nous croyons et déclarons que ces effets sont réels. Mais cela ne nous autorise pas à déclarer que d'autres descendants des patriarches ne sont pas les enfants de la promesse.
      Nous avons des membres de l'Église dans le monde musulman. Ce sont de merveilleux saints des derniers jours, de bons membres de l'Église. Nous en avons en Iran, en Égypte, au Liban, en Arabie saoudite et dans d'autres pays. Parfois, ils sont choqués par les membres de l'Église, qui donnent l'impression que l’Église est pro-juive. L'Église a de la considération pour tous les descendants d'Abraham, et nous ne devons pas oublier que les Arabes sont enfants d’Abraham, par son fils Ismaël.
      Imaginez un père qui a de nombreux fils, chacun avec son tempérament distinct, ses capacités et ses qualités spirituelles particulières. Aimera-t-il un de ses fils moins qu’un autre ? Souvent, c’est pour le fils le plus éloigné spirituellement que le père prie le plus. Cela veut-il dire qu'il aime moins les autres ? Pouvez-vous imaginer un Père céleste qui aime une nation de ses enfants plus qu’une autre ?
      À l'heure actuelle, nous sommes engagés dans un projet d'embellissement du mont des Oliviers à Jérusalem, par l’aménagement d’un jardin à la mémoire d'Orson Hyde, un des premiers apôtres de l'Église qui, à cet endroit-là, a prononcé une prière de consécration. Ce n'est pas pour favoriser un peuple sur un autre. Jérusalem est sacrée pour les Juifs, mais elle est aussi sacrée pour les Arabes.
      Un ministre du gouvernement égyptien m'a dit un jour que si un pont était construit entre le christianisme et l'islam, il devait l’être par l'Église mormone. Après lui avoir demandé la raison de sa position, j'ai été frappé par son énumération de nos ressemblances et de nos points communs.  
      Les Juifs et les Arabes sont tous enfants de notre Père. Ils sont tous enfants de la promesse, et en tant qu’Église nous ne prenons pas parti. Nous avons de l'amour et de l'intérêt pour chacun. L'objectif de l'Évangile de Jésus-Christ est d'apporter l’amour, l'unité et la fraternité de la nature la plus élevée. Comme Néphi autrefois, puissions-nous dire : « J'ai de la charité pour le Juif... J'ai aussi de la charité pour les Gentils » (2 Néphi 33:8,9).
      À nos amis de Juda, nous disons : Nous sommes vos frères de la maison de Joseph. Nous nous sentons proches de vous. Nous sommes les messagers de la véritable alliance et déclarons que Dieu a parlé à notre époque.
      À nos frères d'Abraham, nous disons : Nous sommes vos frères. Nous ne considérons aucune nation comme des citoyens de deuxième classe. Nous invitons tous les hommes à examiner notre message et à en recevoir les bénédictions.
      À nos frères et sœurs de toutes les nations, nous témoignons solennellement que Dieu a parlé à notre époque, que des messagers célestes ont été envoyés, que Dieu a révélé sa volonté à un prophète, Joseph Smith. Et, comme Jésus aux deux disciples, nous disons à tous collectivement et individuellement : « Venez et voyez » (Jean 1:39).
      Notre Père aime tous ses enfants. De même, nous devons aimer tous les hommes, quelle que soit leur race, leur culture ou leur nationalité, et leur enseigner les principes de l'Évangile afin qu'ils l’acceptent et parviennent à la connaissance de la divinité du Sauveur. Seuls lui sont agréables ceux qui gardent ses commandements.
Extrait d'un discours intitulé « All Are Alike unto God », prononcé par Howard W. Hunter le 4 février 1979 à l'université Brigham Young ; 1979 Devotional Speeches of the Year, Provo, Utah, Brigham Young University Press, 1980, p. 35 


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À propos de la Terre sainte

James R. Clark
      Les thèmes centraux du Rétablissement ont été le rassemblement de la postérité dispersée d'Abraham et la rédemption de la Terre sainte.
      Lorsqu'en 1845, les saints des derniers jours - qui sont une partie de l'Israël moderne - furent chassés de chez eux, le Collège des douze apôtres, qui présidait l'Église, publia une circulaire qui établissait des parallèles entre les afflictions de l'Israël d'autrefois et de l'Israël de maintenant. Il disait, entre autres choses :
      « L'esprit de prophétie a décrit il y a longtemps dans le Livre de Mormon quelle pourrait être la conduite de cette nation vis-à-vis de l'Israël des derniers jours... La même méchanceté qui complotait contre Mardochée attendait aussi toutes les familles de sa nation… Deux hommes ne peuvent marcher ensemble sans en être convenus. Jacob devait être expatrié pendant qu'Ésaü détenait la domination. Il était sage que l'Enfant de la promesse s'éloignât de celui qui était assoiffé de sang. Même l'Héritier des royaumes universels s'enfuit précipitamment dans un pays lointain jusqu'à ce que ceux qui pensaient l'assassiner fussent morts » (Documentary History of the Church, vol. 7, p. 478-479).
      En 1823, avant le Rétablissement, Moroni, messager envoyé de la présence de Dieu, visita Joseph Smith et cita les prophéties de l'Ancien Testament, y compris ce verset de Joël : « Alors quiconque invoquera le nom de l'Eternel sera sauvé, le salut sera sur la montagne de Sion et à Jérusalem, comme a dit l'Éternel, et parmi les réchappés que l'Éternel appellera » (Joël 2:32).
      Dix ans après la visite de Moroni et trois ans après l'organisation de l'Église, Joseph Smith écrivit par commandement une lettre d'avertissement à tous les hommes. La lettre contenait ce passage :
      « Le temps est enfin arrivé où le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob étendra une seconde fois sa main, pour racheter le reste de son peuple, dispersé en Assyrie et en Égypte, à Patras et en Ethiopie, à Élam, à Schinear et à Hamath, et dans les îles de la mer, instaurer avec eux la plénitude des Gentils et contracter avec eux cette alliance qui était promise quand leurs péchés leur seraient enlevés (voir Ésaïe 11 ; Romains 11:25, 26, 27 ; Jérémie 31, 32, 33). Cette alliance n'a jamais été contractée avec la maison d'Israël, ni avec la maison de Juda, car il faut deux parties contractantes pour faire une alliance, et ces deux parties doivent être convenues, sinon aucune alliance ne peut être faite.
      « Mais la tribu de Juda reviendra à la vieille Jérusalem ... Juda obtiendra la délivrance à Jérusalem » (voir Joël 2:32 ; Ésaïe 26:20-21 ; Jérémie 31:12 ; Psaumes 1:5 ; Ézéchiel 34:11-12, 13). Ce sont les témoignages que le Bon Berger conduira ses brebis et les fera sortir de toutes les nations où elles ont été dispersées en un temps sombre et ténébreux, vers Sion et Jérusalem » (Documentary History of the Church, vol. 1, p. 313, 315).
      Les clefs pour rassembler « Israël des quatre coins de la terre » furent conférées à Joseph Smith par Moïse, prophète et législateur d'Israël, lorsqu'il lui apparut le 3 avril 1836 au temple de Kirtland.
      Le 6 avril 1840, la Première Présidence remit à Orson Hyde des lettres de créance comme missionnaire en Palestine. Il reçut pour instruction de visiter Londres, Amsterdam, Constantinople et Jérusalem et de « converser avec les prêtres, les gouverneurs et les anciens des Juifs ». Orson Hyde accomplit sa mission et la Terre sainte fut consacrée.
      Le prophète Joseph Smith dit à la conférence générale de l'Église du 6 avril 1843 : « Juda doit retourner, Jérusalem doit être rebâtie ainsi que le temple et l'eau jaillira de dessous le temple, et les eaux de la mer Morte seront purifiées. Il faudra un certain temps pour rebâtir les murs de la cité et le temple, etc. et tout cela doit se passer avant que le Fils de l'Homme ne fasse son apparition. Il y aura des guerres, et des bruits de guerre » (Documentary History of the Church, vol. 5, p. 337).
      Deux mois plus tard, le 11 juin 1843, une vaste assemblée de saints se réunissait au temple à Nauvoo et le prophète, prenant son texte dans Matthieu 22:37, dit qu'on lui avait demandé : « Quel était le but du rassemblement des Juifs ou du peuple de Dieu à une quelconque époque du monde ? »
      Il répondit : « Le but principal était de construire au Seigneur une maison grâce à laquelle il pourrait révéler à son peuple les ordonnances de sa maison et les gloires de son royaume, et enseigner au peuple le chemin du salut ; car il y a des ordonnances et des principes qui, lorsqu'on les enseigne et qu'on les pratique, doivent l'être dans un endroit ou une maison construite dans ce but » (Documentary History of the Church, vol. 5, p. 423).
      Brigham Young et le Collège des Douze, qui détenaient les clefs de la présidence après la mort de Joseph Smith, envoyèrent Wilford Woodruff en Angleterre avec une lettre de salutations aux anciens et aux saints de Grande Bretagne. La lettre contenait ces instructions : « Le Dieu d'Israël communiquera à ses disciples tout ce qui est nécessaire à l'édification de son royaume sur la terre jusqu'à ce qu'Israël soit rassemblé, oui même tout le sang d'Abraham dispersé sur toute la terre, que Sion soit établie, Jérusalem reconstruite et la terre tout entière remplie de la gloire et de la connaissance de Dieu » (Matthias F. Cowley,Wilford Woodruff, Bookcraft, 1965, p. 231-232).
      Après l'exode mormon dans l'Ouest, la Première Présidence publia en 1849 les instructions suivantes aux saints : « Rassemblez les exilés de Juda et le reste d'Éphraïm des quatre vents à l'endroit de leur héritage ; afin que Sion soit édifiée, Jérusalem rétablie et que la gloire du dernier jour remplisse la terre » (Millenial Star, vol. 11, p. 231).
      Dans sa cinquième épître générale à l'Église publiée en avril 1851, la Première Présidence écrivit : « Le rassemblement d'Israël a déjà commencé ; Juda reçoit ses anciens habitants et la ville sainte est en cours de reconstruction ; chose qui est un signe très net du retour proche du Messie » (Millenial Star, vol. 13, p. 209).
      L'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours fonda en 1884 une mission en Turquie. Le 22 septembre 1889, les premiers convertis arabes de la mission étaient baptisés à Aintab. En 1897, le président Wilford Woodruff et ses conseillers écrivirent ce qui suit à leurs « frères et sœurs bien-aimés » en Turquie :
      « Ne discutez pas d'une manière vaine du moment de la venue du Christ. Un temps est décidé, et seul Dieu le connaît. Il ne l'a pas révélé. Mais le moment prévu viendra certainement longtemps avant que la plupart des gens ne soient préparés. Ceci, nous le savons, n'est pas éloigné, car les signes de sa venue sont maintenant très clairs. Mais il y a encore beaucoup à faire pour se préparer pour ce grand événement. Beaucoup de gens honnêtes n'ont pas encore entendu parler de la grande œuvre des derniers jours. Sion doit être pleinement établie. Jérusalem doit être reconstruite par les Juifs, les dix tribus doivent revenir du nord, les Indiens américains, qui sont de la maison d'Israël, doivent être convertis et travailler à la cause du Christ. Et beaucoup d'autres branches différentes de la maison d'Israël doivent revenir et être préparées à le rencontrer et à le recevoir. Car il sera leur Roi quand il viendra » (Document archivé dans les bureaux de l’Historien de l’Église).
      Il fut difficile de créer le foyer national juif en Palestine proposé par le gouvernement britannique dans la déclaration Balfour du 2 novembre 1917. À un moment où Arabes et Juifs se battaient toujours pour la possession des terres, en 1921, le président Heber J. Grant dit à la conférence générale d'avril de cette année-là :
      « Par l'autorité de la Sainte Prêtrise de Dieu qui a de nouveau été rétablie sur la terre, et par le ministère, sous la direction du prophète de Dieu, des apôtres du Seigneur Jésus-Christ sont allés en Terre sainte et ont consacré ce pays au retour des Juifs ; et nous croyons qu'au temps voulu par le Seigneur ils retrouveront la faveur de Dieu. Et qu'aucun saint des derniers jours ne se rende coupable de participer si peu que ce soit à une quelconque croisade contre ces gens » (Era, vol. 24, juin 1921, p. 747).
      Le 2 mars 1959, la Première Présidence publiait une lettre aux présidents de pieu et aux présidents de mission de pieu décrivant les travaux de LeGrand Richards, du Collège des Douze, qui, sous sa direction, oeuvrait pour amener les Juifs à étudier l'Évangile rétabli. La lettre inaugurait aussi un programme missionnaire de pieu chez les Juifs des grandes villes où ils étaient nombreux. Certaines instructions de cette lettre constituent une conclusion appropriée :
      « Nous estimons qu'il est sage de recommander aux missionnaires de pieu aussi bien qu'aux autres groupes au sein du pieu de ne pas encourager ni tenter de favoriser les mouvements relatifs à la question si controversée : ‘Pro ou antisémite’. Nous pensons que, généralement parlant, les mormons ont compris les Juifs et ont probablement été plus amicaux à leur égard que n'importe quel autre peuple, et avec notre conception de la fraternité universelle, il est inconcevable que notre peuple entretienne des préjugés ou de la mauvaise volonté à l'égard de l'un quelconque des enfants de notre Père. L'agitation de toute controverse de ce genre s'accompagnerait manifestement de malentendus et de débats et ne profiterait à personne. Nous avons un message pour les Juifs. Nous serons extrêmement heureux de le leur remettre s'ils veulent l'entendre.
      « À propos du sujet de cette lettre, nous profitons de l'occasion pour attirer l'attention de nos missionnaires sur le fait qu'il n'est pas sage de tenter de fixer des dates et des heures pour l'accomplissement de la prophétie... Nous acceptons les révélations, nous croyons aux prophéties. Le moment de l'accomplissement est fixé dans la sagesse insondable du Seigneur. Il est bon d'enseigner à tous les hommes d'être préparés à l'accomplissement de la prophétie et de lui laisser tout le reste » (Document archivé dans les bureaux de l’Historien de l’Église).
      Il apparaît donc que depuis le début de l’Église, la Première Présidence enseigne les doctrines du rassemblement de la postérité dispersée d’Abraham et de son retour dans sa Terre sainte.
Source : L’Étoile, février 1973, p. 48-51
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