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Blog VOM : Géopolitique - Mondialisation - Société- Religions - Spiritualité - Actualité...
12 juin 2015

Témoignages particuliers



EFM/Fin de vie - Colette

 
http://www.notre-experience.net/article.php3?id_article=40
Témoignage de Colette
Récits de SOINS PALLIATIFS : Ce que j’ai vécu au chevet des mourants
Je me prénomme Colette. J’ai 59 ans, professeur d’espagnol en collège, divorcée depuis 10 ans, 2 enfants adultes, 4 fois grand-mère, je pratique le yoga, la randonnée et divers engagements associatifs.
Ce qui donne sens à ma vie depuis 4 ans, c’est « l’accompagnement » des personnes en fin de vie. Quelle a été ma motivation ? Je dirai d’abord que la recherche spirituelle a toujours marqué ma vie. Par chance, je n’ai jamais eu peur de la mort. En 1976, mon père est décédé à la maison, serein et lucide, entouré des siens. Par la suite, j’ai reçu plusieurs « signes » de lui , renforçant ma conviction que la « mort » n’est pas la fin de tout :
Déjà, le lendemain de son décès, lorsque je suis entrée dans sa chambre où il reposait sur son « lit de mort » dans son beau costume, j’ai senti comme une présence sur ma gauche et une main se poser sur mon épaule ; je me suis figée sur place car j’étais seule ; en même temps, j’ai « entendu », bizarrement placée au niveau de mon estomac, une voix qui me disait : « ne va pas jusqu’au lit. Je ne suis plus dans mon corps ; désormais, je suis avec toi. » ! Debout sur le seuil de la porte, j’ai contemplé celui qui me « quittait » tout en restant mystérieusement à côté de moi.
Au lieu du chagrin auquel je m’attendais, je ressentais une grande paix et une sorte de joie. Nous avions souvent parlé de la mort ensemble. Il disait qu’elle ne lui faisait pas peur, ayant vu tant de gens mourir dans les camps de prisonniers pendant la guerre.
Sachant un an à l’avance qu’il allait mourir d’une leucémie, il m’avait promis : « si l’Au-Delà existe, je te le ferai savoir » . Accomplissait-il déjà sa promesse ? Voici l’un des signes les plus nets que j’ai reçus par la suite. Grand mélomane, il m’avait déclaré : « après ma mort, chaque fois que tu entendras la Neuvième Symphonie de Beethoven, je serai avec toi ». Encore fallait-il que je l’entende « par hasard » et non volontairement ! Un certain nombre d’années plus tard, en plein divorce qui se passait mal, un soir de cafard et de solitude, j’ouvre la radio sans même savoir sur quel poste elle était branchée … et je reconnais la Neuvième Symphonie. Les larmes me montent aux yeux, et je remercie Papa de se manifester à un moment où j’avais bien besoin de soutien. Quelques semaines après, je devais retourner au domicile conjugal pour emporter mes affaires. Instant d’angoisse et de moral à zéro. Par chance, mon mari n’était pas là. Me voilà en train de faire mes cartons et je me dis qu’en écoutant la radio, ce serait plus gai. Vous avez deviné : on y diffusait « la Neuvième » . Ce fut pour moi un choc lorsque je réalisai que nous étions aussi le 7 septembre, jour anniversaire du décès de mon père ! N’était-ce pas signé ?
Mais j’étais rationnelle et voulus avoir la preuve que c’était bien un signe de lui. Alors, le soir dans mon lit, je lui demande de me fournir cette preuve … Soudain, un bruit énorme de chute d’un objet au premier étage me fait sursauter. J’habitais provisoirement dans notre maison de campagne familiale où mon père aimait à peindre des aquarelles. Tremblant de peur, je monte l’escalier … et trouve, vertical contre le mur par terre sur le palier, un des tableaux que mon père avait peint sous mes yeux d’enfant ! Plus de doute possible. Merci Papa.
En 1992, ma grand-mère maternelle mourait à l’hôpital, seule, une nuit. Je n’oublierai jamais comment les infirmières m’ont chassée de la chambre à 20h sous prétexte que l’heure des visites était terminée ! Le sentiment d’abandonner celle qui avait tant compté pour moi m’a révoltée et m’a fait dire « plus jamais ça ; il ne faut plus que les gens meurent tout seuls ». Je décidai alors de militer pour les SOINS PALLIATIFS, qui commençaient à se développer.
A cette époque-là, j’avais parcouru un bon bout de « chemin spirituel ». Je connaissais des médiums et j’avais lu de nombreux livres sur la Survie. Je parlais régulièrement à mon père quand je le sentais proche. Un jour, je voulus savoir si mon « destin » était bien de m’engager dans les Soins Palliatifs. Après un moment de méditation, je me tourne mentalement vers « l’Au-delà » (je ne sais jamais QUI va m’entendre, mais je sais que nos invisibles sont là) et je pose ma question. Il s’était écoulé environ 3 minutes quand le téléphone sonna : c’était les SOINS PALLIATIFS qui m’appelaient pour me confirmer mon inscription à la formation de bénévole. Ne doutant pas que j’avais là la réponse attendue, je pense à mon père … et tout d’un coup, boum…. Je vois se décrocher et tomber une de ses fameuses aquarelles que j’avais suspendues dans le couloir de mon appartement ! C’est à ce moment que j’ai été persuadée d’être faite pour accompagner les mourants, comme cela s’est confirmé depuis.
Après une formation solide de 6 mois, je me suis engagée en 2001 comme bénévole dans l’Association locale d’accompagnement aux Soins Palliatifs, créée conformément à la Loi sur les personnes en fin de vie. J’ai donc l’occasion d’approcher celles et ceux qui vivent leurs derniers jours ici-bas. Ce sont des expériences humaines fortes, souvent émouvantes, parfois difficiles, mais aussi très riches, autant avec le « mourant » qu’avec sa famille. Voici donc le récit de ce que j’ai vu. Par confidentialité, je ne donnerai que les initiales du nom des personnes concernées.
La première scène se passe dans un petit hôpital rural. Mme P., une vieille dame aux yeux bleus, ne quitte plus son lit. Elle s’achemine lentement vers sa fin. De visite en visite je la vois décliner. Ce soir-là, en novembre, vers 18h, la nuit est tombée derrière les vitres de la fenêtre de sa chambre. Mme P. a les yeux clos et je lui tiens la main en silence. Elle sait que je suis là car elle m’a souri en m’accueillant et nous avons échangé quelques mots. Elle respire avec difficulté, par moments je passe ma main sur son front pour la rassurer. Elle semble s’enfoncer peu à peu dans l’inconscience et je n’ose pas bouger ! Soudain, avec une force et une vivacité qui me surprennent, elle se redresse, s’assoit et s’écrie : « ils sont tous là, ils sont tous là !! » en regardant vers la fenêtre. Moi, bien sûr, je ne vois personne, mais je crois qu’elle, elle voit ceux qui viennent la chercher pour l’emmener au-delà du passage où elle va s’engager. Alors je réponds avec tact et conviction : « Oui, Mme P., ils sont tous là ! ». Elle retombe sur son oreiller, et replonge dans sa léthargie. Je quitte doucement la chambre. Elle décèdera une semaine plus tard.
Ma deuxième histoire a lieu dans une maison de retraite de la ville. Mme J. est assise sur un fauteuil, pliée en deux. Elle a 84 ans ; son mari, qu’elle appelle Papou, est mort il y a 12 ans. Le médecin a dit que ses poumons se remplissent d’eau et qu’elle n’en a plus pour longtemps. Je me mets donc à genou devant elle pour voir son visage ; elle me prend les mains, plante ses yeux dans les miens et me murmure : « Papou est là ; il veut m’emmener dans le jardin ». Il paraît qu’elle répète ça depuis deux jours au personnel soignant , et personne ne la croit ! Moi je lui dis, très sérieusement, avec affection : « mais bien sûr ; s’il est là, vous pouvez aller avec lui ! » … On l’a retrouvée « morte » dans son lit le lendemain au petit déjeuner …
Cette fois, nous sommes en juillet, l’an dernier. Monsieur S. est en train de mourir d’un cancer, tout seul à l’hôpital : sa famille, qui habite en Martinique , ne peut pas faire le voyage. Nous nous relayons donc à deux bénévoles pour qu’il ait une visite chaque jour. Il geint sans arrêt, sauf quand nous sommes là … mais il ne peut déjà plus parler. Ses yeux noirs, quand ils sont ouverts, semblent regarder dans le vide, et pourtant, quand je lui tiens la main, il la serre très fort. Il se calme et respire mieux quand je lui dis qu’il n’est pas tout seul. En cet après-midi-là, je lui prodigue les gestes d’apaisement que je sais pratiquer depuis longtemps maintenant. Tout d’un coup, il ouvre des yeux écarquillés, se redresse à demi, entraînant sa perfusion, s’accroche de la main droite à mon poignet et, de sa main gauche, pointe l’index, le bras tendu vers le mur d’en face, me montrant quelque chose ou quelqu’un … que moi je ne vois pas ! Il emporta son secret. Le lendemain, l’autre bénévole apprit la nouvelle de son décès.
Au mois d’août suivant, Monsieur J.P., atteint par la phase terminale de sa maladie, ne quitte plus son lit. Sa fille, jeune, est à son chevet, éplorée, en face de moi qui me tiens de l’autre côté du lit. Les yeux clos, la bouche pincée, le souffle irrégulier, Monsieur J.P. semble proche de sa dernière heure. Soudain, ses lèvres bougent, on dirait qu’il parle. Ses yeux s’ouvrent, et le voilà qui lève un bras puis les deux, avec un geste d’accueil et un sourire. Sa fille et moi, nous nous regardons. Par chance, cette demoiselle – que je connais depuis quelques temps - croit que la mort n’est pas la fin de tout. Elle ne dira donc pas que son père a déliré. Car soudain il parle à haute voix : « maman, qu’est-ce que tu fais là ? » Il répète plusieurs fois, comme incrédule et heureux : « maman » puis il s’écrie : « mémé ! » (Inutile de dire que ces deux femmes étaient décédées depuis de nombreuses années). Ses lèvres remuent en silence, dans une conversation que nous n’entendons pas mais qui a l’air bien réelle ! Ce monsieur ne mourra pas tout de suite. Il attendra Noël pour expliquer à sa fille qu’en août, il avait failli mourir et que sa mère ainsi que sa grand-mère étaient venues le chercher, mais qu’il n’a pas voulu « partir » à cause du chagrin de sa fille. Il sait qu’elles reviendront et qu’alors, il les suivra. Lui qui se déclarait athée, il croit désormais que la vie continue « de l’autre côté ». Il n’a plus peur de la mort et il demande à sa fille que lorsque viendra ce moment-là, elle le laisse « partir ». C’est ce qui est arrivé l’été dernier.
Je terminerai mes récits par l’« accompagnement » que je viens de faire début septembre, auprès d’une dame de 95 ans, Mme E., hospitalisée .Elle répétait « je vais mourir », tantôt angoissée, tantôt résignée. Elle ne mangeait plus qu’un peu de compote que sa fille lui donnait avec amour. Pendant une dizaine de jours, mes gestes d’empathie et mon écoute de la souffrance de cette vieille dame me donnaient la joie de la voir s’apaiser. Un soir où j’étais restée après le départ de sa fille, Mme E. sembla s’animer soudain et dit d’une voix assez faible mais que je perçus nettement : « ils sont là » …. Je commençais à savoir ce que cela signifie et je lui répondis : « bien sûr, ils sont là ! » sans la troubler en cherchant à savoir « qui » était là. Puis elle ajouta, plus nettement et avec conviction : « ils sont gentils » … et moi d’approuver aussitôt ! Sachant que cette dame avait été orpheline à l’âge de 7 ans, j’imaginais que c’était peut-être ses parents qu’elle retrouvait, peut-être aussi ses frères et sœurs, décédés avant elle, comme me l’expliqua le lendemain sa fille à qui je racontais l’incident. Mme E. s’est éteinte tranquillement trois jours plus tard.
Amis lecteurs, je vous laisse tirer votre conclusion !
Colette





EFM/Fin de vie - Tante Clemmie

 
 NDE en fin de vie
Témoignage de Jean B. W.
"On diagnostiqua, le 2 Juin, chez ma tante Clemmie, la soeur de mon père, qui habitait à côté de chez mes parents, un lymphome. C’était déjà dans la circulation sanguine, dans les glandes lymphatiques et dans la moelle des os. Une biopsie fut réalisée et une partie de deux côtes fut enlevée. Après avoir passé une semaine à l’hôpital, elle est revenue quelques jours chez elle puis elle est repartie une autre semaine à l’hôpital. Elle alla ensuite vingt-et-un jours en maison de santé. On nous a dit alors qu’elle ne pourrait pas tolérer la chimiothérapie donc, qu’elle ne vivrait pas longtemps. Elle est allée chez ma cousine Linda pour mourir à quelques mètres d’où elle avait grandi et où, jeune fille, elle allait à l’école.
Ma tante demanda à ma cousine et à moi-même de prendre soin d’elle du fait que son mari était décédé et qu’elle n’avait pas d’enfant. Je faisais 25 km pour passer deux ou trois nuits à son chevet et ma cousine et son mari en faisaient autant. Les douleurs et souffrances étaient insupportables. C’était implacable ! 
Le 28 Juillet, à 4 heures du matin, ma cousine m’appela car ma tante était au plus mal et ils sentaient qu’elle pouvait mourir à tout instant. Je m’empressai d’aller là-bas et quand j’arrivai, elle était en effet très mal. Nous l’avons veillée sans relâche pensant que chaque souffle était le dernier. Les infirmières de l’hôpital vinrent pour être avec nous. Ces infirmières sont vraiment dévouées. De vrais anges sur terre ! 
Vers 11 h 30, elle nous dit qu’elle voulait aller à la cuisine car elle avait faim. Nous avions du mal à réaliser tant nous étions sous le choc de cette métamorphose. Nous l’avons donc mise sur une chaise roulante et l’avons conduite à la table de la cuisine. Elle n’avait pas mangé depuis une semaine et ne prenait presque plus de liquide. Elle s’est mise à table, a bu un grand verre de jus d’orange et a mangé la moitié d’un yaourt. Elle parlait, riait et nous avons même chanté ensemble. Ensuite, elle s’est mise à transpirer comme je n’avais jamais vu. Sa chemise de nuit était tellement mouillée que nous avons dû la changer à la cuisine. 
Après environ trente minutes, elle a demandé à retourner au lit car elle était fatiguée. Nous l’avons remise au lit, elle a croisé ses mains sur sa poitrine et nous a demandé si elle pouvait partir à présent. Nous lui en avions donné la permission à plusieurs occasions auparavant. Elle nous avait dit de s’assurer que ses jambes seraient allongées et ses mains croisées sur sa poitrine quand les employés des pompes funèbres viendraient la chercher. C’était apparemment très important pour elle.
De nouveau, nous lui avons dit que tout était bien si elle était prête à partir. Elle nous a demandé si nous serions assez forts pour supporter sa mort. Nous l’avons rassurée et lui avons souhaité un passage paisible. Au moment où nous allions quitter la pièce, elle a demandé que ma cousine Gay et moi-même restions, mais que le mari de Gay, Jerry, sorte de la pièce. 
Puis elle nous a dit à toutes les deux qu’elle était allée au Ciel ce matin, qu’elle était arrivée à la porte mais qu’ils l’avaient renvoyée. Elle nous a dit que ma soeur Joann, décédée le 8 Mai, était là pour l’accueillir et qu’elle était complètement purifiée, qu’elle lui avait apporté la plus belle des robes (aube) comme elle n’en avait jamais vue. Une fois qu’elle fut toute prête et purifiée, "ils" lui ont dit de retourner sur terre, qu’elle ne pouvait pas encore entrer. Je lui ai demandé si l’aube était blanche. Elle m’a dit "non, elle était couleur crème". Je lui ai demandé si elle avait entendu de la musique, elle m’a répondu "oui, la plus merveilleuse des musiques comme je n’en ai jamais entendue de ma vie". Je lui ai demandé si c’était de la harpe et elle m’a dit "non, j’ai entendu un piano". 
Elle appartenait à l’Église "CHURCH OF CHRIST". Elle a précisé que l’Église "CHURCH OF CHRIST" n’avait pas de musique au piano. La chose la plus intéressante est que, étant membre convaincue de sa religion, elle croyait qu’à la mort on reste dans la tombe jusqu’au jour de la résurrection.
Puis elle nous a demandé de sortir et d’appeler Jerry. Nous avons attendu dans la cuisine et, après une quinzaine de minutes, Jerry est sorti de sa chambre en sanglotant. Il nous a dit "cette dame va me faire devenir croyant". Gay lui a demandé ce qui était arrivé et il se mit à nous dire qu’elle lui avait dit quelque chose qu’elle avait appris lorsqu’elle s’était trouvée aux portes du Ciel. Absolument personne n’était au courant à l’exception de lui et d’un autre homme qui est décédé il y a très longtemps. Il a précisé que personne n’avait la possibilité de savoir ce qui s’était passé lorsqu’il était très jeune. Jerry paraît très rustre de l’extérieur, mais en fait il est très gentil et prêt à aider. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui ait agi avec autant de soin et de compassion vis-à-vis de ma tante. Je savais qu’il était troublé par quelque chose, mais ne savais pas quoi. 
Ma tante lui a avoué qu’elle savait au sujet du camion et de l’homme devant le camion, mais qu’elle était chargée de lui dire qu’il avait été pardonné et que tout était "ok" maintenant.
Je ne connais pas tous les détails, mais il est évident qu’elle a découvert quelque chose à ce sujet au cours de sa NDE. Je sais que Jerry a été transformé pour la vie."
(01/19/2000)





Suicidés - Anonyme

 
 http://www.nderf.org/French/suicide_emi.htm
EMI d’un suicidé
TÉMOIGNAGE :

Après 38 années, la douleur, la terreur et le choc de cette nuit particulière d’octobre 1960 me hantent toujours. Il est plus difficile d’expliquer le sentiment de miséricorde et de pardon infinis de Dieu qui a suivi ma tentative de suicide et qui a persisté jusqu’à ce jour. Ce que je suis sur le point de raconter n’est absolument pas une hallucination ni une illusion. Je relate ce qui s’est passé, j’espère que cela aidera quelqu’un quelque part à reconnaître et accueillir la présence de Dieu dans sa propre vie, à un moment où la mort semble être la seule issue. J’aurais ri, si 38 ans auparavant, on m’avait dit que je marcherais sur le périlleux chemin de la foi perdue et jusqu’aux profondeurs de l’enfer lui-même. Voici l’histoire.
Je venais de me marier, en 1948, avec une jolie femme nommée Pat. C’était une fille très appréciée et je me sentais très privilégié de l’avoir conquise. Je travaillais dur pour ma carrière en tant que comptable, j’étais trop occupé à admirer les apparences et je n’ai pas vu s’amonceler les nuages d’orage. Au cours des années suivantes tous mes espoirs, mes rêves et mes perspectives brillantes se sont évanouis. Alors que je ne buvais que modérément et occasionnellement en société, j’ai commencé à boire de plus en plus et avant que je ne réalise ce qui se passait, j’avais franchi la limite de l’alcoolisme grave. Cette limite représentait un enfer de foi perdue, de peurs, d’impuissance et d’apitoiement sur soi-même.
Après seulement 7 mois de ce que je croyais être un mariage parfait, j’ai découvert que ma femme me trompait et cela m’a entraîné encore plus loin dans le repli sur moi et l’alcool. J’étais également fautif dans l’échec de notre mariage. Par la suite, chaque fois qu’une nouvelle aventure se dévoilait, que ce soit une tocade passagère ou un amour d’une année, je disais beaucoup de paroles blessantes et je faisais tout ce que je pouvais pour que ma femme se sente très coupable. Malgré cela, elle est sortie pour un rendez-vous et j’ai finalement décidé de faire quelque chose à propos de ce que je considérais être une situation totalement désespérée et qui dégénérait.
Pat étant partie, probablement pour toute la nuit, j’ai mis au lit nos jeunes enfants deux garçons et une fille, puis j’ai écouté leurs prières. Les prières à ce moment là me paraissaient en quelque sorte creuses et insignifiantes. Je ne trouvais ni assurance ni espoir dans la prière. J’étais devenu un athée convaincu. Quand les enfants ont été profondément endormis, j’ai pris dans la pharmacie les outils de ce que je pensais être ma « fuite définitive » ; deux flacons de somnifères plus un autre contenant des prescriptions : des tranquillisants que j’avais accumulés. Avec le renfort de trois bouteilles d’alcool, je pensais avoir tout de qu’il me fallait pour ma grande évasion. Je m’étais rappelé que le médecin m’avait dit de ne pas mélanger l’alcool et ces pilules, sinon cela pourrait me tuer. Je n’avais eu alors aucun désir de mourir, cependant, la conversation avait fait germer des idées suicidaires.
J’ai écrit une lettre annonçant mon suicide et j’ai avalé cinq tranquillisants. J’ai mélangé avec l’alcool et j’ai porté un toast à la chaise vide de ma femme : « A rien, que le néant vienne. » les gélules ont glissé facilement et la chaleur trompeuse de l’alcool m’a envahi. « Je suis en route. » Ai-je pensé, « sans retour possible !! ».
J’ai terminé les tranquillisants avec mon second verre, le bout de mes doigts et de mes orteils ont commencé à piquer. Je me suis dit : « Eh bien peut-être que cela ne va pas fonctionner avec les pilules finalement. ». Je ressentais, non pas une ivresse, mais un léger assombrissement, un peu d’étourdissement. J’étais tourmenté par la peur d’être arrêté dans ma tentative, tout comme on m’avait arrêté dans tout ce que je considérais comme important, j’ai donc avalé une poignée supplémentaire de somnifères. Ma main était toujours ferme tandis que je me versais mon dernier Bourbon. Qu’est-ce que je peux faire, que vais-je faire si cela ne marche pas ? Une sensation de brûlure a commencé à croître dans l’estomac.
Mon alcoolisme était devenu si fort que quelques verres durant le repas, un autre en revenant à la maison, et de la vodka ou du whisky pour finir la soirée étaient vraiment à peine suffisants pour atténuer ma douleur et ma frustration. « Je ne veux pas me réveiller avec juste une gueule de bois de plus et tous mes problèmes qui me harcèlent. Je ne veux pas du tout me réveiller. » J’ai terminé tout l’alcool, toutes les pilules et j’ai commencé à voir un genre de formation nuageuse sombre qui venait vers moi. Elle arrivait directement par le plafond de ma cuisine, elle est entrée et m’a englouti.
J’ai senti que je me déplaçais à une très grande vitesse dans ce tunnel. J’ai vu une lumière au bout du tunnel et je me suis demandé si j’allais à elle. A cet instant, je ne savais pas si j’étais mort ou vivant, mais je me souviens avoir regardé en arrière, vers mon corps sans connaissance sur le sol de la cuisine, je gisais là totalement inconscient de cette autre partie de moi-même qui semblait aller vers quelque chose. « Est-ce cela la mort ? » Me suis-je demandé. La réponse est venue de quelque part : « Non ! ».
J’ai subi un choc en voyant un être d’une beauté incroyable, rayonnant grand amour, grande compassion et chaleur. C’était un être d’une belle lumière brillante et blanche, des rayons argentés émanaient du centre. J’hésitais à parler, puis j’ai réalisé que mes pensées étaient lues par cet incroyable être de lumière. « Non ! » a-t-il répété. « La mort n’est pas ainsi. Viens, je vais te montrer. ». Je me souviens avoir flotté avec lui au dessus d’un genre de puit qui renfermait une scène très déprimante, un paysage dépourvu de beauté, dépourvu de vie, où les gens erraient tête baissée, épaules en avant dans une attitude dépressive et résignée. Ils gardaient la tête baissée et regardaient leurs pieds, ils traînaient sans but se cognant occasionnellement les uns dans les autres, mais continuaient sans cesse. L’idée que j’allais être jeté en bas avec ces âmes perdues et confuses, était terrifiante, mais la voix a semblé comprendre ma terreur et l’a soulagée par les mots suivants : « Voici l’enfer que tu as créé toi-même. Il te faudrait ensuite retourner sur terre et revivre depuis le début une nouvelle vie, confronté aux mêmes difficultés auxquelles tu as fait face pendant cette vie. En attendant, tu demeurerais avec ces âmes perdues et confuses. Le suicide n’est pas une échappatoire. »
On m’a montré une vue panoramique de ma vie. Les cinq dernières années, tellement accablées par l’alcoolisme, étaient les éléments les plus pénibles, les souvenirs les plus douloureux que j’aurais pu imaginer. On m’a présenté une image des effets que l’alcool avait eu sur la vie de mes jeunes enfants et les effets que cela aurait sur leur avenir. J’ai vu le chagrin que ressentiraient mes enfants lors de la perte de leur famille et de moi-même. On m’a montré que leur mère ne prendrait pas grand soin d’eux et finalement ils seraient placés en famille d’accueil. On m’a aussi dévoilé une vue de la manière dont mon alcoolisme influencerait à l’avenir la vie de mes enfants, si je continuais à boire à ma façon habituelle et si je maintenais ce genre de relations familiales. J’ai vu que les trois enfants, deux garçons et une fille, suivraient mon mauvais exemple et chacun d’eux finirait par utiliser la bouteille afin de fuir le stress de la vie quotidienne, jusqu’à ce que chacun d’eux devienne également alcoolique. La vue de ma chère fille, grandissant, se mariant avec un alcoolique qui finirait par la battre et obliger leurs quatre filles à des relations incestueuses, a été plus que je ne pouvais supporter. C’était comme une gifle sur le visage. Un terrible retour à la réalité.
J’ai vu que si j’améliorais mon comportement avec une attitude de père responsable et un rôle de modèle, mes trois enfants grandiraient et deviendraient heureux et productifs. Ce qui ne signifie pas totalement libérés des luttes de la vie quotidienne, mais ils aurait leur chance de faire leur propre chemin, sans user d’une quelconque substance. J’ai vu comment mon fils aîné pourrait devenir, le temps venu, une personne importante et influente, à condition que je reste à ses côtés et que je me conduise comme un vrai père. J’ai vu le revers de cet avenir, si je demeurais un père faible et ivrogne au cours de mes relations avec lui, il finirait alors par tomber dans la drogue et échouerait en prison à cause des crimes commis pour se procurer l’argent de la drogue. Cela m’a terrifié et j’ai décidé sur le champ que ce n’était pas ce que je voulais pour mes enfants, ni pour moi-même. On m’a montré que si je continuais désespérément à rester un pauvre ivrogne, alors je ne pourrais pas m’en sortir. Il me faudrait revivre toutes les épreuves et les traumatismes qui m’avaient amenés jusqu’au suicide, il me faudrait les affronter à nouveau dans une autre vie et c’était, me semble-t-il, encore plus terrifiant que ce que j’étais prêt à admettre. Je pleurais.
L’être de lumière a semblé comprendre que j’étais plein de remords, de compassion et d’amour. Il a dit d’une voix sévère mais qui était cependant telle celle d’un père qui parle à son fils : « Tu ne peux pas faire ce que tu veux de ta vie. T’es-tu créé toi-même, t’es-tu donné la vie ? Non. Tu ne peux pas non plus choisir la mort. » Je ne pouvais pas parler, je ne pouvais pas penser, je pleurais encore plus. Cette présence par la voix, ai-je pensé, ce devait être le Saint-Esprit qui m’avait été envoyé. La voix, maintenant plus douce, a continué : « Je n’en ai pas terminé avec toi, ta tâche n’est pas accomplie, repars et fais ce que tu étais censé faire. »
La première chose que j’ai vue lorsque je me suis réveillé, c’est le soulagement inondant le visage de ma fille. Nancy s’était éveillée pendant la nuit et avait lutté en vain pour conserver en moi l’étincelle de la vie. « Oh papa » a-t-elle dit, « J’avais tellement peur qu’on t’aie perdu. Tu étais si froid et je ne pouvais même pas sentir ton cœur battre. ».
Dans la cuisine, ma femme déjeunait. « Allez, venez les enfants » a-t-elle appelé, « Tu peux manger aussi si tu es capable de tituber et soulever ton corps d’ivrogne jusqu’à la table » a-t-elle ajouté ironiquement. Je me sentais complètement épuisé et j’avais très faim, mais pas du tout de gueule de bois. Bizarrement, je ne ressentais pas la douleur qui m’avait tordu les entrailles la nuit précédente après avoir pris une telle surdose de pilules. Mieux encore, je sentais toujours intérieurement l’amour, la paix et les attentions qui provenaient de cette nuit là.
Il serait agréable de raconter que la vie a été parfaite depuis, mais ce serait un mensonge. La séparation et le divorce ont été un crève-cœur, bien que j’aie obtenu la garde des enfants. Je voulais les enfants, ils souhaitaient être avec moi et le compagnon de ma femme n’en voulait pas. J’ai arrêté de travailler en tant que comptable et je suis devenu professeur dans un collège local, cela a été difficile.
Afin de payer les factures et garder la famille intacte pendant une recherche d’emploi de plusieurs mois, l’utilisation de toutes mes économies et de mes placements retraite m’a coûté la sécurité que j’aurais pu avoir. Acquérir de nouvelles compétences professionnelles était à la fois un défi et par moments une angoisse. Cependant la paix et le réconfort, que j’avais connus pour la première fois sur les bords du puit de l’Enfer, ne m’ont jamais quittés et ont empêché que je perde ma foi et ma confiance régénérées. Certains amis n’arrivent pas à comprendre pourquoi je ne suis pas amer ; les meilleures réponses se trouvent dans le psaume vingt trois. « Même quand je marche dans une vallée d'ombre mortelle, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi: ta houlette et ton bâton me rassurent. ».
Depuis mon expérience, j’ai découvert que je ne crains plus la mort, j’ai une vision beaucoup plus spirituelle et je prends maintenant beaucoup plus au sérieux mes responsabilités éducatives pour mes enfants. Je suis là pour eux, je suis fier d’annoncer que leurs vies se poursuivent bien mieux maintenant que je suis devenu le père que j’aurais toujours dû être, j’ai rencontré une belle femme et je me suis marié avec elle, elle possède la beauté intérieure et elle me donne la force et le courage de surmonter toutes les épreuves et les vicissitudes de la vie. Je n’oublierai jamais mon expérience sur les bords de l’Enfer et ce qu’elle m’a enseigné.
L’expérience négative de mort imminente n’est pas négative quand il en sort quelque chose de bon. Je suis maintenant conseiller pastoral et je fais des extras en comptabilité pour de petites entreprises. Mes enfants ont pris leur indépendance, ils ont une vie heureuse, bien remplie et productive. Je me sens en paix.





Suicidés - Daniel

 
http://perso.orange.fr/iands-france.org/FRAMES/frame_front.html
Tentative de suicide
Le témoignage qui suit se passe de commentaires. Il est représentatif de ce que disent la quasi totalité des personnes ayant vécu une EMI à la suite d'une tentative de suicide.
Il est aussi très intéressant sur un autre plan: le témoin qui se droguait de toutes les façons possibles depuis des années, a totalement cessé à la suite de sa deuxième expérience, ce qui démontre le potentiel positif et restructurant de certaines expériences.
Désireux d'aider les personnes qui en sentiraient le besoin, il n'a pas souhaité rester anonyme. Vous pouvez donc, si vous le désirez, le contacter:

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DANIEL TREMBLAY
MONTRÉAL , CANADA
EMAIL: birdfree@moncanoe.com
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Je suis un ex-toxicomane, j’ai consommé durant 15 ans à peu près toutes les drogues ( douces, chimiques, etc.) et les derniers 5 ans en consommant des drogues «dures» ( héroïne ( peu ) et par la suite cocaïne en injection ( beaucoup) ). Cela m’entraîna dans une déchéance de plus en plus profonde et une souffrance immense et insoutenable. Je suis issu d’un milieu favorisé de classe moyenne «aisée», élevé depuis l’âge de trois mois par ma grand-mère, femme spirituelle, de grande expérience de la vie, ( une sainte, quoi ! ). Puis après le remariage de ma mère ce fut la séparation de ma grand-mère et une dépression s’ensuivit qui m’amena à l’idée de suicide vers l’âge de 12 ans, et qui m’amena à consommer de la drogue pour la première fois. Dépression et drogue ne faisant pas bon ménage, mon état se détériora jusqu’à la mort de mes grands-parents et après je connus la déchéance totale : itinérance, tentatives de suicide ( dizaines de tentatives en près de deux ans), état dépressif, consommation de drogues «dures», thérapies et rechutes, et autres tentatives de suicide.

C’est lors d’une de ces tentatives que je connus ce que j’appelle une "Expérience de rencontre divine" au cours de laquelle Dieu se manifesta à moi et que ma vie «bascula» complètement et instantanément.

J’avais fait ma deuxième thérapie et j’avais «rechuté» dans la consommation de drogue (cocaïne en injection) ; je considérait mon état comme sans issue et je n’espérais plus trouver de solution pour me sortir de cette déchéance et de cettesouffrance devenue insupportable. Plusieurs fois je suis tombé à genoux et les bras tendus vers le ciel, j’ai demandé à Dieu de venir me «chercher» afin de me délivrer de ma souffrance. J’avais fait plusieurs tentatives de suicide, certaines étaient plus des appels à l’aide, mais cette fois, je ne croyais plus à aucune aide autre que celle de Dieu. Je me rendis chez un ami ( souffrant de maniaco-dépression avancée et profonde ) qui devait prendre des médicaments très forts (anti-dépresseurs qui à cette époque n’avaient pas la particularité d’être anti-suicide comme aujourd’hui ) et j’avalai ce qui restai de la bouteille de pilules et je bus la moitié d’une bouteille de cognac. On me transporta à l’hôpital après m’avoir trouvé dans un état de semi-conscience. Je perdis conscience durant le transport.

Tout-à-coup je m’éveillai sur une civière, aux soins intensifs. Cela semblait être le soir car on n’entendait aucun bruit ( ou peu) et pas de va et viens. L’éclairage était baissé et une infirmière se tenait dos à moi et préparait des piluliers sur un comptoir, éclairé par une veilleuse. Je voyais que j’étais relié par des fils à des machines (cardiogramme et autres), j’avais un tube dans la gorge qui me faisait souffrir et qui m’empêchait de fermer la bouche. J’avais terriblement soif et je me suis assis dans mon lit et je demandai à l’infirmière à boire.
Elle ne m’entendait pas, ne me répondait pas ! Je parlai plus fort et même chose, puis elle se retourna et parla à une autre infirmière derrière moi, quelque chose n’ayant pas rapport avec moi. Je croyais qu’elle m’ignorait. Exaspéré, je décidai de me lever pour avoir à boire et descendis de mon lit. J’étais debout, à côté de la civière et en regardant la civière, quelqu’un était couché dedans, MOI !

Je savais que j’étais sorti de mon corps mais ne voulais pas le croire et je réitérai ma demande à boire en me plaçant tout près de l’infirmière et je lui ai crié « À BOIRE » . Toujours pas de réponse !

Puis, comme un voile épais et noir, comme une lumière qui s’éteint, ce «noir» s’abattit dans la pièce. À ce moment l’infirmière se retourna et regarda le cardiogramme et dit à quelqu’un «on est en train de le perdre ! »
Ce fut les dernières paroles que j’eus le temps d’entendre car le «noir» m’enveloppa totalement, me coupant de tout. Je ne voyais rien, n’entendais rien, et j’eus peur comme on a peur dans le noir total dans un endroit inconnu. Puis je criai par peur : « Je veux de la lumière ! ». Puis un minuscule point apparut au loin, comme lorsque l’on regarde une étoile du ciel. De ce point vint un rayon de lumière, mince et s’ouvrant de plus en plus devant moi d’une lumière blanche immaculée, pure et brillante d'une énergie dans laquelle je sentis un amour inconditionnel et sans limites . Cette lumière parvint jusqu’à moi et m’enveloppa juste assez pour que je puisse «avancer» dans cette lumière. J’avançai non pas en marchant, mais me sentant comme attiré dans cette lumière, et seule ma volonté me faisait avancer. J’entendis des voix parlant au loin, puis je vis un groupe de personnes toutes vêtues de blanc ( de longues toges ) et ils parlaient de moi, je le savais, mais je ne pouvais distinguer ce qu’ils disaient. Moi je continuais à avancer dans cette lumière ET JE SAVAIS QUE JE QUITTAIS LA VIE me dirigeant dans cette lumière vers ce qu'on pourrait appeler "le Ciel". Puis une de ces personnes leva le bras et la main dans un signe d’arrêt et me dit : «où vas-tu ?» Je répondis : "Je vais vers le ciel, je ne peux vivre sur terre, j’en suis incapable, ma souffrance est trop grande que je ne peux la supporter davantage". La personne me répondit : « Arrête, tu ne peux avancer dans cette lumière, tu vas tout souiller, TU T’ES SUICIDÉ ! « Puis cette personne parla aux autres encore et me dit : « Tu vas retourner dans ton corps et aller remplir ta "mission" . Je répondis : "Seul, je ne le pourrai pas, j’en suis incapable". La personne me dit : "Nous allons t'aider". Puis je me sentis «poussé» de force vers mon corps. Je me suis assis "carré" dans mon lit et l’infirmière me regardait. Je lui ai dit : " J’AI VU DIEU !" Puis je retombai dans un sommeil profond et je m’éveillai le lendemain matin.
Le lendemain je demandai à l’infirmière si elle avait entendu que je lui demandais de l’eau à boire ? Elle me répondit : « Tu n'as jamais dit un mot, tu étais dans le coma et nous avons failli te perdre. Tu t'es levé et tu as dit "j'ai vu Dieu !" . Je n'aime pas quand ces choses arrivent, car cela me donne la chair de poule" ( dit-elle à une autre infirmière ) Plus tard je rencontrai le médecin ( une femme) et j’étais fâché qu’elle ne m’ait pas laissé mourir. Elle me dit : « C’est dommage, vous savez que je vous ai sauvé la vie ! »
Puis après je retournai chez-moi et s’ensuivirent d’autres rechutes et l'idée suicidaire réapparut dans mon esprit comme la seule solution possible à ce problème qui me semblait insoluble. Puis un soir d’été 1986 je me couchai comme à l’habitude mais sans avoir consommé depuis quelques jours. Je m’éveillai et me retournai et je me vis couché sur le ventre, dans le lit. Je voyais la pièce de la même manière qu’à l’habitude et tout était réel, pas comme dans un rêve où tout est intangible, illogique, un peu flou. Ici tout était normal et je compris que j'étais sorti de mon corps.(...) Puis je me retournai et je regardai dans le coin de la pièce. Je vis apparaître un tout petit point de lumière mais NOIR ( si il vous est possible de concevoir l’idée d’une lumière NOIRE ) et comme à l’hôpital ( de la même manière et selon le même principe) ce point s’agrandit jusqu’à devenir une petite masse, mélange de matière à l’apparence un peu visqueuse et d’un nuage gazeux.
Puis dans cette masse une forme imprécise un visage se dessina et plus je regardais cette chose se former plus un visage «humain» apparaissait jusqu’à ce que ce visage qui m’apparut fut LE MIEN. Ce visage «brillait» d ‘une lumière noire dont des rayons s’échappaient mais je sentais une énergie « négative» s’en dégager. Puis ce visage me dit : « VIENS AVEC MOI, NOUS ALLONS PLEURER ENSEMBLE POUR L’ÉTERNITÉ, NOUS POURRONS SOULAGER NOTRE SOUFFRANCE AINSI. (Je dois dire ici qu’aucune parole ne fut échangée et que j’exprime ici en mots ce qui se communiquait uniquement par la pensée durant cette expérience. Comme une idée « tout d'un bloc » qui entre dans votre pensée et qui «sans explications» nécessaires est comprise ainsi instantanément, de même pour envoyer la réponse).
Je sentais une énergie négative se dégageant de cette entité et je me méfiais d’elle, puis je sentais qu’elle voulait me «tromper». Elle voulait m’attirer à elle pour se soulager de sa propre souffrance ( que désire t-on le plus lorsque l’on est triste ? une personne pour «partager» cette tristesse ).Je sentais que si je disais "oui" à cette entité et que j’acceptais d’aller avec elle, c’est dans la mort que je décidais d’aller et que j’avais un choix à faire : DÉCIDER DE VIVRE OU DE MOURIR.. Puis je vis comme un fleuve où "nageaien", où "flottaient" toutes sortes d’autres entités qui toutes souffraient, pleuraient. Toutes les pensées les plus bestiales, délirantes ou informes se matérialisaient et formaient un fleuve dans lequel baignaient ces âmes perdues. Mon Dieu, cela était intolérable, insupportable.
ET JE COMPRIS QUE LE SUICIDE N’EST PAS UNE «SOLUTION» CAR LORSQUE L’ON SE SUICIDE ON DEMEURE DANS LE MÊME ÉTAT QUE L’ON EST LORS DE SA MORT ET QUE L’ON EST, POUR UN TEMPS INDÉTERMINÉ ET DE DIEU SEUL CONNU, CONDAMNÉ À «ERRER» DANS CE BAS ASTRAL AVEC CES AUTRES ENTITÉS ET QUE NOTRE SOUFFRANCE DEVIENT AINSI PEUT-ÊTRE ÉTERNELLE ( AU BON VOULOIR DE DIEU LUI-MÊME).
LE SUICIDE EST UN «PIÈGE» PUISQU’IL NE RÈGLE RIEN ET QUE MÊME IL EMPIRE LES CHOSES CAR CET ÉTAT DEVIENT PERPÉTUEL. LE SUICIDE EST LE PLUS GRAND PÉCHÉ CONTRE DIEU CAR C’EST RENIER LA VIE ELLE-MÊME ET RENIER DIEU LUI-MÊME !
Je compris tout cela et je crois que ce que j'ai vu pourrait être ce que l’on nomme «l'enfer » !
Et en mon âme et onscience je ne pus accepter cela et au fond de mon âmeje désirais vivre, alors je dis "non"à cette entité, et cela suffit à la repousser. Elle se dématérialisa et disparut dans son nuage noir et visqueux.
Alors une lumière venant du haut me pénétra par le haut de la tête et descendit en moi. A mesure qu’elle descendait, tout mon corps ( "astral" ) se détendait complètement et lorsque cette lumière atteignit le niveau du cœur, je sentis comme une explosion D’AMOUR PUR, INCONDITIONNEL, UN AMOUR CONCENTRÉ, et je me sentis baignant dans cet amour. Puis comme une main énorme venant d’en haut me pénétra par le haut de la tête et cette main se frayait un chemin parmi mes idées, mes émotions, mes sentiments, tassant des choses, en écartant d’autres, elle cherchait quelque chose de «précis». Je me sentais envahi par quelque chose de totalement inconnu, et j’étais totalement impuissant, alors j’ai eu peur et je me sentis comme un peu «violé» dans mon intimité non physique mais en mon âme et je demandai : «QUI ÊTES-VOUS « et une voix me répondit : « JE SUIS LE SAINT-ESPRIT, JE SUIS UNE FORCE D’AMOUR, JE CONTRÔLE TOUTES TES FONCTIONS ESSENTIELLES, TU N’A RIEN À CRAINDRE». Je sentais que cette force «fouillait» dans mon âme et je demandai alors : « QUE FAITES-VOUS ? « La voix me répondit : « JE VAIS T’ENLEVER TA SOUFFRANCE, TU N’EN AURAS PLUS BESOIN. Puis je sentis cette main saisir quelque chose en moi et le jeter au loin. La lumière disparut et je restai là, pantois, et après ce qui venait de se passer je pris peur ne sachant ce qui pourrait m’arriver encore. Le désir de réintégrer mon corps se fit impérieux et je cédai un peu à la panique. J’eus comme l’impression de «courir», de me "lancer" dans mon corps, peu importe ce qui arriverait. Juste avant de réintégrer mon corps, j’étais comme à demi entre mon corps et à l’extérieur, je sentis à ce moment comme un déclic au niveau des reins et un craquement au niveau de la nuque et une main invisible me guidait dans mon corps. Mais je dus réintégrer mon corps beaucoup trop rapidement.
Je me retrouvai sur le ventre dans mon lit comme paralysé ( sans force pour me relever sur mes bras), ne sachant plus où j’étais, quel était mon nom ni qui j’étais. Je n’avais plus d’idées, puis mes forces me revinrent peu à peu et je pus me lever sur mes bras et me retourner sur le dos dans mon lit. Puis je sentis TOUTES mes idées comme contenues dans un «bloc» revenir en moi et ce fut comme si j'avais reçu un bloc de ciment sur la poitrine, le choc fut terrible. Puis peu à peu mes idées me revinrent ; j’étais «rempli» d’une énergie, d’une force tellement intense que j’aurais pu courir des milles pour la dépenser, mais physiquement mes forces m’en empêchaient et je dus me tenir après les murs pour aller m’asseoir sur une chaise. Tous mes membres tremblaient et intérieurement j’étais survolté d’une immense énergie tellement que je restai longtemps assis à attendre que cette énergie se dissipe.
Je savais qu'il venait de se passer quelque chose qui dépassait ma compréhension et je dois dire que plus jamais je n'éprouvai le goût de consommer quelque drogue que ce soit après cela. Ce que la "main de Dieu" m'avait enlevé de l'âme, ma souffrance, était à jamais partie de moi. Cela changea ma vie entière et peu après je rencontrai l'âme soeur, cette femme que j'aime et qui est encore avec moi aujourd'hui, dont la rencontre des plus fortuites ne peut être que le dessein de Dieu.
Depuis maintenant 15 ans, je n’ai plus éprouvé le goût de consommer et j’ai compris que la «MISSION» qui m’était confiée était D’AIDER LES GENS QUI VIVENT COMME MOI L’ENFER DE LA DROGUE ET DE PARTAGER MON EXPÉRIENCE AFIN D’INFORMER SUR LA RÉALITÉ DU SUICIDE, LES GENS QUI CROIENT AVOIR TROUVÉ UNE SOLUTION À LEUR SOUFFRANCE DE CETTE FAÇON, ET AUSSI DE PROPAGER MON EXPÉRIENCE AFIN DE DIRE AUX GENS QUE DIEU EXISTE ET QUE LA MORT N’EST LA FIN DE RIEN, QUE QUELQUE CHOSE EXISTE AU-DELÀ DE LA MORT, QUE NOUS AVONS TOUS ET TOUTES UNE «MISSION» TRÈS IMPORTANTE À REMPLIR DANS CETTE VIE.





Avortement - Mary

 
 http://www.nderf.org/French/mary's_emi.htm
EMI de Mary 
TÉMOIGNAGE :

Ce qui suit est un récit d’EMI obtenu sur plusieurs mois d’une dame qui ne l’avait jamais partagée auparavant, sinon avec son fils. Les détails majeurs ou mineurs de cette histoire sont restés cohérents au fil des mois durant lesquels ils ont été collectés. Il a été très difficile pour elle d’en faire part. Environ une EMI sur quatre est détaillé à ce point. Parmi les EMI qui possèdent ce niveau de détail, les évènements sont tout à fait typiques.
« L’AUTRE COTE »
Une Expérience de Mort Imminente
Alors que j’étais une jeune femme célibataire à Londres, ma ville en Angleterre, j’ai été admise au Memorial Hospital avec des complications graves à la suite d’une tentative d’avortement ratée que j’avais pratiquée dans la salle de bain de mon appartement. Ayant été éduquée comme catholique, j’ai cherché a faire face secrètement et seule à cette grossesse non désirée. Après avoir perdu une grande quantité de sang et ressentant un grand froid, j’ai appelé une ambulance pour qu’on m’emmène à l’hôpital.
Immédiatement après qu’on m’ait amenée précipitamment dans la salle des urgences, je me rappelle avoir vu le personnel courir dans la pièce en poussant des chariots avec du matériel, des flacons, des seringues, des aiguilles, des bandes des tubes, etc.. J’étais trempée de sang jusqu’au nombril et très faible. J’étais dans un état très critique qui menaçait ma vie. Le sang s’écoulait de mon corps tout comme ma volonté de vivre.
J’ai entendu un « pop » et soudain, la douleur a cessé. Je me suis sentie calme pour la première fois depuis 3 mois, depuis que j’avais appris ma grossesse à un homme qui m’avait menti en me disant qu’il m’aimait et qu’il voulait m’épouser, mais il avait une femme et 5 enfants dans une autre ville. Je voyais très clairement mon corps tandis qu’on travaillait de manière forcenée sur moi en posant une transfusion et d’autres tubes. Je me rappelle avoir pensé que je souhaitais juste qu’on arrête. Mon apparence était horrible et ma couleur était pitoyable. J’étais gênée d’être la cause de tout ce remue-ménage. J’avais péché et je ne méritais pas de vivre. Le fait d’avoir ces pensées à quelques centimètres du plafond ne me dérangeait ni ne me perturbait autant que de ressentir le stress que je provoquais pour ceux qui se trouvaient au dessous de moi. Je sais également que j’étais complètement consciente bien que j’aie entendu une infirmière, la seule en blouse bleue, dire aux médecins que j’avais perdu connaissance peu de temps après être entrée dans la salle des urgences. J’étais très consciente de chaque détail des évènements et de la pièce.
J’ai pris conscience d’un tunnel qui est apparu soudainement, j’ai été attirée à l’intérieur. J’étais heureuse de m’éloigner de cette scène de tension en bas. J’ai flotté vers le tunnel en passant directement à travers le plafond, tandis que je flottais vers le tunnel je suis passée en plein dans un ventilateur de plafond puis à travers le plafond. La noirceur du tunnel était épaisse, j’ai commencé à accélérer. J’ai éprouvé de la curiosité pour mon corps ou ma forme du moment et j’ai regardé mes bras et mes jambes. Ils semblaient s’étendre et émettre une légère lumière. Je ressentais un fort courant d’air et un bourdonnement sourd, comme une vibration tandis que je gagnais de la vitesse en direction d’une lumière brillante au loin. Alors que je continuais à un rythme plus rapide, j’ai senti une présence auprès de moi qui me calmait et émettait à la fois amour et sagesse. Je n’ai vu personne, mais j’ai senti l’essence de mon grand-père qui est mort lorsque j’avais 13 ans. J’avais conscience de sa présence réconfortante mais je n’ai rien vu, rien entendu.
Je suis finalement arrivée au bout et j’ai flotté dans un endroit immergé dans une lumière blanche rayonnante qui semblait incarner tous les concepts de l’amour. Un amour qui était inconditionnel et similaire à celui d’une mère pour son enfant. C’était une présence tout à fait chaleureuse et joyeuse, la même qui m’avait attirée à l’origine dans le tunnel. C’était comme un champ géant de force ou d’énergie qui rayonnait toutes les émotions bonnes et nobles connues de l’humanité. J’avais abandonné les préceptes de l’Eglise Catholique dès que j’avais quitté l’école paroissiale à 17 ans, sentant que j’avais été libérée d’une prison stérile, j’étais loin d’être religieuse, mais j’ai su dans mon cœur qu’il s’agissait de Dieu. Les mots ne peuvent décrire ma révérence en cette présence. C’était comme si je faisais partie de La Lumière puis la Lumière est devenue une part de moi-même. Nous ne faisions qu’un. J’ai soudain compris, sans le moindre doute, comment nous sommes tous interconnectés les uns avec les autres, avec Dieu et toutes les formes de vie dans l’Univers.
A ce moment là, je me souviens de m’être demandé si je serais punie pour avoir assassiné mon enfant, et, ce faisant, m’être tuée moi-même. J’étais consciente qu’Il connaissait chacune de mes pensées, chacun de mes sentiments. La première chose que j’ai vue ensuite, c’était un bébé endormi, dont je savais qu’il s’agissait de moi. J’ai regardé fascinée tandis que je voyais les moments forts de chaque étape de ma vie. C’était comme regarder un écran de cinéma circulaire avec une explosion de nombreuses scènes différentes passant à une vitesse énorme. Je ne sais comment, je pouvais voir et comprendre non seulement ce qui se passait, mais aussi les sentiments que j’avais vécus à l’époque ainsi que les émotions que j’avais provoquées chez autrui. J’ai vu et ressenti la honte de ma mère tandis qu’elle me portait hors des liens du mariage, jusqu’à l’exaltation de l’amour et la souffrance écrasante du rejet et de la trahison. J’ai compris les peurs et les incertitudes de l’homme qui avait causé ma souffrance, sa propre culpabilité pour la rupture avec moi en apprenant ma grossesse. J’ai ressenti toutes les bonnes et mauvaises actions que j’avais pu faire et leurs conséquences sur autrui. Cela a été un moment difficile pour moi, mais j’étais soutenue par l’amour inconditionnel et j’ai surmonté les parties difficiles.
Il m’a demandé télépathiquement si je voulais rester ou retourner à ma vie précédente à l’ « Ecole de la Terre ». Je suis tombée à genoux afin de montrer mon désir de rester avec Lui. Il m’a montré une belle bulle brillante qui flottait à côté de lui. A l’intérieur, j’ai vu un petit bébé en train de téter. Le bébé est devenu un bambin, il a commencé à marcher vers moi dans la bulle. Puis l’image du jeune garçon s’est convertie en adolescent et il a continué à avancer en âge jusqu’à devenir un homme adulte. Qui est-ce ? Ai-je demandé. Ton fils Michael, fut la réponse. Je me rappelle avoir été très soulagée de ne pas avoir détruit son opportunité de vie. Une flot de pensées affreuses s’est amoncelé dans mon esprit. Je n’étais même pas mariée et je pouvais à peine me supporter moi-même, comment pourrais-je élever un fils ? Pourrait-il jamais oublier ou me pardonner d’avoir essayé d’avorter alors qu’il avait quatre mois de vie ? Comment pourrais-je accomplir cela sans aide ? J’ai vu un instantané de moi avec un homme que je savais être mon futur mari, il tenait le garçon de 2 ans que j’avais vu dans l’image. Pour la première fois, je me suis autorisée à ressentir de l’amour pour le bébé que je portais. Toutes les difficultés, les complications et les épreuves que j’avais utilisées pour justifier mon avortement, ont paru bien faible et égoïstes.
Soudain, j’ai été propulsée à l’intérieur de mon corps et une douleur brûlante a déchiré le bas de mon corps. La même infirmière en blouse bleue me faisait une injection et me disait de me détendre, que l’antidouleur ferait bientôt effet. C’était comme si je n’avais pas été inconsciente plus de quelques minutes, alors que ma visite dans l’au-delà avait semblé durer des heures.
Pendant que j’étais hors de mon corps aux urgences, j’ai remarqué une étiquette rouge sur le côté d’une pale d’un ventilateur de plafond et faisant face au plafond. Quand on m’a emmenée en salle de réveil, on m’a dit que mon bébé était sauvé. J’ai répondu : « oui, je sais ? » J’ai demandé que quelqu’un veuille bien écouter mon incroyable expérience, on m’a répondu ne pas avoir le temps. Mon médecin a dit que c’était un miracle qu’il ait pu sauver le bébé et moi également. Il a dit avoir pensé nous perdre en deux occasions. J’ai essayé de lui parler de mon expérience, mais il a été appelé. Son sourire en partant ne laissait aucun doute sur son sentiment de perdre son temps à écouter les divagations induites par les drogues chez une femme folle. Ma mère est arrivée plus tard, avec des renforts « religieux » qui ont tenté d’obtenir une confession de mes péchés. J’étais un peu amusée lorsqu’une nonne est apparue et a commencé à prier pour moi, demandant à Dieu de me pardonner. Je savais que j’avais déjà été pardonnée. Ma punition est venue de mes émotions de culpabilité et de honte que j’avais vécues si douloureusement lors de la vision du film bulle sur ma vie passée. Seule une infirmière à l’hôpital m’a écoutée. Elle l’a fait après que je lui aie raconté quelques détails sur ce qu’elle avait dit aux médecins et aux infirmières pendant que j’étais inconsciente. Elle a dit avoir entendu parler d’autres personnes qui avaient été ramenées des rives de la mort avec des histoires similaires. Je l’ai finalement convaincue de prendre une grande échelle et de voir par elle-même l’étiquette rouge, dont j’ai décrit l’apparence avec force détails et qui se trouvait sur la face cachée du ventilateur de plafond aux urgences. L’infirmière et une aide-soignante ont vu l’étiquette, confirmant tous les détails que j’avais décrits sur son apparence. Je savais ce que je savais, mais je me suis sentie mieux qu’au moins deux personnes m’aient crue. Je n’ai jamais mentionné cette expérience à nouveau depuis.
J’ai avancé dans ma vie avec optimisme et une toute nouvelle attitude, j’ai donné naissance à un garçon 5 mois plus tard, je l’ai appelé Michael. Les dommages que je m’étais causés à moi-même ont empêché d’autres grossesses, Mais les liens spirituels et d’amour que j’ai vécus avec Michael sont un « don » de l’au-delà que je chéris vraiment.
L’expérience reste aussi réelle et nette maintenant qu’il y a 34 ans, elle a changé ma vie de nombreuses manières par élévation spirituelle.
Commentaire de NDERF : Mary est revenue à l’Eglise Catholique, mais elle a pris soin de fréquenter une église qui ait un esprit plus ouvert que celui de la précédente. NDERF exprime ses remerciements à Mary pour son courageux récit.




Anciens drogués - Daniel

 
 http://www.noesis.ch/temoignage/nde_et_suicide/

Témoignage: NDE et suicide

Mon expérience se déroule en plusieurs expériences, toutes reliées entre elles pour atteindre leur dénouement final. Tout d’abord, il faut expliquer le contexte dans lequel ce que j’ai vécu s’est déroulé.
Je suis un ex-toxicomane , j’ai consommé durant 15 ans à peu près toutes les drogues (douces , chimiques , etc.) et les derniers 5 ans en consommant des drogues “dures” ( héroïne (peu) et par la suite cocaïne en injection (beaucoup)). Cela m’entraîna dans une déchéance de plus en plus profonde et une souffrance immense et insoutenable . Je suis issu d’un millieu favorisé de classe moyenne “aisée”, élevé depuis l’âge de trois mois par ma grand-mère, femme spirituelle , de grande expérience de la vie (une sainte , quoi !). Puis, après le remariage de ma mère, ce fut la séparation de ma grand-mère et une dépression s’ensuivit qui m’amena à l’idée de suicide vers l’âge de 12 ans et m’amena à consommer de la drogue pour la première fois . Dépression et drogue ne faisant pas bon ménage , mon état se déteriora jusqu’à la mort de mes grands-parents et après je connus la déchéance totale : itinérance , tentatives de suicide (dizaines de tentatives en près de deux ans) , état dépressif, consomation de drogues “dures”, thérapies et rechutes, et autres tentatives de suicide . C’est lors d’une de ces tentatives que je connus ce que j’appelle une “expérience de rencontre divine” au cours de laquelle Dieu se manifesta à moi et que ma vie “bascula” complètement et instantanément .
J’avais fait ma deuxième thérapie et j’avais “rechuté” dans la consomation de drogue (cocaïne en injection) ; je considérais mon état comme “sans issue” et je n’espérais plus trouver de solution pour me sortir de cette déchéance et de cette “souffrance” devenues insupportables. Plusieurs fois je suis tombé à genoux et les bras tendus vers le ciel, j’ai demandé à Dieu de venir me “chercher” afin de me délivrer de ma souffrance. J’avais fait plusieurs tentatives de suicide, certaines étaient plus des appels à l’aide , mais cette fois, je ne croyais plus à aucune aide autre que celle de Dieu. Je me rendis chez un ami (souffrant de maniaco-dépression avancée et profonde) qui devait prendre des médicaments très forts (anti-dépresseurs qui à cette époque n’avaient pas la particularité d’être anti-suicide comme aujourd’hui) et j’avalai ce qui restait de la bouteille de pillules et je bus la moitié d’une bouteille de cognac. On me transporta à l’hôpital après m’avoir trouvé dans un état de demi-conscience . Je perdis conscience durant le transport.
Tout-à-coup, je m’éveillai sur une civière , aux soins intensifs . Cela semblait être le soir car aucun bruit (ou peu) s’entendait et pas de va et viens. L’éclairage où j’étais était baissé et une infirmière se tenait dos à moi et préparait des pillules sur un comptoir, éclairé par une veilleuse. Je voyais que j’étais relié par des fils à des machines (cardiogramme et autres), j’avais un tube dans la gorge qui me faisait souffrir et qui m’empêchait de fermer la bouche . J’avais terriblement soif et je me suis assis dans mon lit et je demandai à l’infirmière à boire. Elle ne m’entendait pas, ne me répondait pas ! Je parlai plus fort et même chose , puis elle se retourna et parla à une autre infirmière derrière moi, quelque chose n’ayant pas rapport avec moi. Je croyais qu’elle m’ignorait . Exaspéré , je décidai de me lever pour avoir à boire et descendis de mon lit. J’étais debout, à côté de la civière et en regardant la civière , quelqu’un était couché dedans, MOI !
Je savais que j’étais sorti de mon corps mais ne voulais pas le croire et je réitérai ma demande à boire en me plaçant tout près de l’infirmière et je lui ai crié “À BOIRE”. Toujours pas de réponse !
Puis, comme un voile épais et noir, comme une lumière qui s’éteint , ce “noir” s’abbatit dans la pièce. À ce moment, l’infirmière se retourna et regarda le cardiogramme et dit à quelqu’un “on est en train de le perdre !”. Ce fut les dernières paroles que j’eus le temps d’entendre car le “noir” m’enveloppa totalement, me coupant de tout. Je ne voyais rien, n’entendais rien, et j’eus peur comme on a peur dans le noir total dans un endroit inconnu. Puis je criai par peur : “Je veux de la lumière !”. Puis un minuscule point apparut au loin, comme lorsque on regarde une étoile du ciel. De ce point vint un rayon de lumière , mince et s’ouvrant de plus en plus devant moi, d’une lumière blanche immaculée , pure et brillante, d’une énergie dans laquelle je sentais un amour inconditionnel et sans limites. Cette lumière parvint jusqu’à moi et m’enveloppa juste assez pour que je puisse “avancer” dans cette lumière. J’avancai non pas en marchant, mais me sentant comme attiré dans cette lumière, et seul ma volonté me faisait avancer. Puis j’entendis des voix parlant au loin, puis je vis un groupe de personnes toutes vêtues de blanc (de longues toges) et ils parlaient de moi, je le savais, mais je ne pouvais distinguer ce qu’ils disaient . Moi, je continuais à avancer dans cette lumière et je savais que je quittais la vie me dirigeant dans cette lumière vers ce que l’on pourrait appeler “le ciel”. Puis, une de ces personnes leva le bras et la main dans un signe d’arrêt et me dis: „”Où vas-tu ?”. Je répondis: “Je vais vers le ciel, je ne peux vivre sur terre, j’en suis incapable, ma souffrance est trop grande, je ne peux la supporter davantage”. La personne me répondit : “Arrête, tu ne peux avancer dans cette lumière, tu vas tout “souiller”, tu t’es suicidé !”. Puis cette personne parla aux autres encore et me dit : “Tu vas retourner dans ton corps et aller remplir ta mission”. Je répondis : “Seul, je ne le pourrai pas , j’en suis incapable “. La personne me dit : “Nous allons t’aider”. Puis je me sentis “poussé” de force dans cette lumière vers mon corps. Je me suis asssis “carré” dans mon lit, l’infirmière me regardait et je lui ai dit : “J’AI VU DIEU !”. Puis je retombai dans un sommeil profond et je m’éveillai le lendemain matin.
Le lendemain, je demandai à l’infirmière si elle avait entendu que je lui demandais de l’eau à boire ? Elle me répondit : “Tu n’as jamais dit un mot, tu étais dans le coma et nous avons failli te perdre. Tu t’es levé et du as dit : “J’ai vu Dieu”. Je n’aime pas quand ces choses arrivent, cela me donne la chair de poule” (dit-elle à une autre infirmière). Plus tard je rencontrai le médecin (une femme) et j’étais fâché qu’elle ne m’ait pas laissé mourir. Elle me dit : “C’est dommage , vous savez que je vous ai sauvé la vie ?”.
Puis après, je retournai chez moi et s’ensuivit d’autres rechutes et l’idée suicidaire réapparue dans mon esprit comme la seule solution possible à mon problème qui me semblait insoluble . Un soir d’été 1986, je me couchai comme à l’habitude mais sans avoir consommé depuis quelques jours. Je m’éveillai et il me semblait que les tablettes de la bibliothèque à côté de mon lit s’enfoncaient” dans le sol ? Il y avait quelque chose de bizare et je savais que j’étais éveillé. Puis je sentis une sensation désagréable comme si j’étais coincé contre quelque chose dans mon dos et que mon corps pénétrait à demi cet obstacle matériel qui se trouvait être le plafond de ma chambre. Ce n’était pas la blibliothèque qui s’enfonçait dans le sol, c’était moi qui m’élevais vers le plafond ! Et maintenant ,j’étais à demi entré dans le plafond et je trouvais cela très désagréable . Je voulus me retourner, en me retournant face vers le haut comme on bouge son corps physique, mais cela ne fonctionnait pas. Je me mis en colère et ordonnai que je voulais me retourner et je me retournai face contre le plafond , chose qui m’était très inconfortable. J’avais compris que le déplacement du corps se faisait au moyen de la volonté; alors “j’ordonnai” de me trouver debout à côté de mon lit, ce qui se fit.
Je voyais la pièce de la même manière qu’à l’habitude et tout était réel, pas comme dans un rêve où tout est intangible, un peu flou, illogique. Ici, tout était normal et je compris que j’étais sorti de mon corps. J’en profitai pour faire quelques expériences après avoir appris à me déplacer. Je me sentais comme un enfant qui apprend à marcher dans un monde inconnu et nouveau. Je me retournai et je me vis couché sur le ventre, dans le lit. Un cordon de lumière me rattachait à mon corps sur le lit et était relié au niveau du nombril. Puis, je m’avancai vers un mur et le plus près possible , je regardai et je vis que le mur était “vivant”; je voyais les atomes bouger dans le mur. Je passai ensuite ma main à travers le mur pour savoir si je pouvais sortir de la pièce et ma main s’enfonça dans le mur, mais cela me causa une très désagréable sensation , excusez-moi l’expression, mais c’était comme si j’avais mis ma main dans un tas d’excréments chauds (ou tiède), ce qui vous fera comprendre le désagrément de cela. Puis, je me promenai dans la pièce et partout où j’allais, ce cordon se propageait et je le voyais dessiner un trait dans la pièce à mon passage . Il y avait un livre sur la table et je m’avancai pour “lire” ce qu’il y avait sur la page de couverture , mais j’en fus incapable; c’est comme si je ne savais plus lire. Les lettres, le texte est un concept “matériel” et je compris que, de “l’autre côté”, nous abandonnions ce concept.
Puis, je me retournai et je regardai dans le coin de la pièce. Je vis apparaître un tout petit point de lumière mais NOIR (si il vous est possible de concevoir l’idée d’une lumière NOIRE) et, comme à l’hôpital (de la même manière et selon le même principe), ce point s’agrandit jusqu’à devenir une petite masse, mélange de matière à l’apparence un peu visqueuse et d’un nuage gazeux. Puis dans cette masse une forme imprécise, un visage se dessina et plus je regardai cette chose se former, plus un visage “humain” apparaîssait jusqu’à ce que ce visage qui m’apparut fut LE MIEN. Ce visage “brillait” d’une lumière NOIRE dont des rayons s’échappaient , mais je “sentais” une énergie ”négative” s’en dégager. Puis ce visage me dit : “Viens avec moi, nous allons pleurer ensemble pour l’éternité, nous pourrons soulager notre souffrance ainsi”. (Je dois dire ici qu’aucune parole ne fut échangée et que j’exprime ici en “mots” ce qui se communiquait uniquement par la pensée durant cette expérience. Comme une idée “tout d’un bloc” qui entre dans votre pensée et qui “sans explication” nécessaire est comprise ainsi, instantanément, et de même pour envoyer la réponse).
Je sentais une énergie négative se dégageant de cette entité et je me méfiais d’elle, je sentais qu’elle voulait me “tromper”. Elle voulait m’attirer à elle pour se soulager de sa propre souffrance (que désire-t’on le plus lorsqu’on est triste ? Une personne pour “partager” cette tristesse). Je sentais que si je disais “oui” à cette entité et que j’acceptais d’aller avec elle, c’est dans la mort que je décidais d’aller et que j’avais un choix à faire : DÉCIDER DE VIVRE OU DE MOURIR. Puis je vis comme un fleuve où “nageaient” ou “flottaient” toutes sortes d’autres entités qui toutes souffraient, pleuraient dans une espèce de “bas-astral” où toutes les pensées les plus bestiales , délirantes ou informes se matérialisaient et formaient se fleuve dans lequel “baignaient ces “âmes” perdues (les idées avaient des formes). Certaines étaient comme de longs serpents informes qui vous pénètrent le corps, d’autres gémissaient comme un embryon de quelque chose “pas encore né” et erraient sans but, seuls avec leurs souffrance qu’ils cherchaient sans cesse à soulager en s’apprpriant l’attention d’autres entités. Mon Dieu, cela était intolérable, insupportable; et je compris que LE SUICIDE N’EST PAS UNE SOLUTION car lorsqu’on se suicide, on demeure dans le même état que l’on est lors de sa mort et que l’on est, pour un temps indéterminé et de Dieu seul connu, condamné à “errer” dans ce “bas-astral” avec ces autres entités et que notre souffrance devient ainsi peut-être éternelle (au bon vouloir de Dieu lui-même). Le suicide est un “piège” puisqu’il ne règle rien et que même, il empire les choses car cet état devient perpétuel. Le suicide est le plus grand péché contre Dieu car c’est renier la vie elle-même et renier Dieu lui-même !
Je compris tout cela et je crois que ce “bas-astral” pourrait être ce que l’on nomme “l’enfer” ! Et en mon âme et conscience, je ne pus accepter cela et au fond de mon âme je désirais “vivre”, alors je dis “NON” à cette entité et cela suffit à la repousser. Elle se “dématérialisa” et disparut dans son nuage noir et visqueux.
Alors une lumière venant du haut me pénétra par le haut de la tête et descendit en moi. A mesure qu’elle descendait, tout mon corps (“astral”) se détendait complètement et lorsque cette lumière atteignit le niveau du coeur, je sentis comme une explosion D’AMOUR PUR, INCONDITIONNEL , UN AMOUR CONCENTRÉ , et je me sentis baignant dans cet amour. Puis, comme une “main” énorme venant d’en haut me pénétra par le haut de la tête et cette main se frayait un chemin parmi mes idées, mes émotions, mes sentiments, tassant des choses, en écartant d’autres, elle cherchait quelque chose de “précis”. Je me sentais envahi par quelque chose de totalement inconnu et j’étais totalement impuissant, alors j’ai eu peur et je me sentis comme un peu “violé” dans mon intimité,non physique mais en mon âme et je demandai : “Qui êtes-vous ?” et une voix me répondit : “Je suis le Saint-Esprit, je suis une force d’Amour, je contrôle toutes tes fonctions essentielles, tu n’as rien à craindre”. Je sentais que cette force “fouillait” dans mon âme et je demandai alors : “Que faites-vous ?” „ La voix me répondit : “JE VAIS T’ENLEVER TA SOUFFRANCE, TU N’EN AURAS PLUS BESOIN”. Puis je sentis cette main saisir quelque chose en moi et le jeter au loin. La lumière disparut et je restai là, pantois, et après ce qui venait de se passer je pris peur ne sachant ce qui pourrait m’arriver encore. Le désir de réintégrer mon corps se fit impérieux et je cédai un peu à la panique. J’eus comme l’impression de “courir” , de me “lancer” dans mon corps, peu importe ce qui arriverait. Juste avant de réintégrer mon corps, j’étais comme à demi entre mon corps et à l’extérieur , je sentis à ce moment comme un déclic au niveau des reins et un craquement au niveau de la nuque et qu’une main invisible me guidait dans mon corps. Mais je dus réintégrer mon corps beaucoup trop rapidement.
Je me retrouvai sur le ventre dans mon lit comme paralysé (sans force pour me relever sur mes bras), ne sachant plus où j’étais, quel était mon nom et qui j’étais. Je n’avais plus d’idées , puis mes forces me revinrent peu à peu et je pus me lever sur mes bras et me retourner sur le dos dans mon lit. Puis je sentis TOUTES mes idées comme contenues dans un “bloc” revenir en moi et ce fut comme si j’avais reçu un bloc de ciment sur la poitrine, le choc fut terrible. Puis, peu à peu, mes idées me revinrent; j’étais “rempli” d’une énergie, d’une force tellement intense que j’aurais pu courir des milles pour la dépenser, mais physiquement mes forces m’en empêchaient et je dus me tenir aux murs pour aller m’asseoir sur une chaise. Tous mes membres tremblaient et intérieurement j’étais survolté d’une immense énergie, tellement que je restai longtemps assis à attendre que cette énergie se dissippe. Je savais qu’il venait de se passer quelque chose qui dépassait ma compréhension et je dois dire que PLUS JAMAIS JE N’ÉPROUVAIT LE “GOÛT” DE CONSOMMER AUCUNE DROGUE QUE CE SOIT APRÈS CELA. Ce que la “main de Dieu” m’avait enlevé de l’âme, ma souffrance, était à jamais partie de moi. Cela changea ma vie entière et, peu après, je rencontrai l’âme soeur, cette femme que j’aime et qui est encore avec moi aujourd’hui, dont la rencontre des plus fortuite s ne peut être que le dessein de Dieu.
Depuis maintenant 15 ans, je n’ai plus éprouvé le goût de consommer et j’ai compris que la “mission” qui m’était confiée était d’aider les gens qui vivent comme moi l’enfer de la drogue et de partager mon expérience afin d’informer sur la réalité du suicide les gens qui croient avoir trouvé une solution à leur souffrance de cette façon. Et aussi de propager mon expérience afin de dire aux gens que DIEU EXISTE ET QUE LA MORT N’EST LA FIN DE RIEN, que quelque chose existe au-delà de la mort, que NOUS AVONS TOUS ET TOUTES UNE “MISSION” TRÈS IMPORTANTE À REMPLIR DANS CETTE VIE.
Voici mes coordonnées :
DANIEL TREMBLAY
12 133 ADRIEN HÉBERT
MONTRÉAL H1E-7K9
QUÉBEC , CANADA
TÉL. : ( 514 ) 881-2368
mail : birdfree [at] moncanoe.com
Daniel (janvier 2002)



Anciens drogués - Donna

 
http://www.nderf.org/French/donna's_emi.htm 
DONNA
TÉMOIGNAGE : 
Il y a environ 10 ans j’avais une consommation importante de drogue, je m’adonnais à l’héroïne. J’ai pris une dose mortelle d’héroïne et j’ai glissé dans la mort. J’ai été partie pendant plus de 20 minutes. Ceci s’est produit en 1983. L’expérience a été vraiment profonde et demeure présente en moi. Je me souviens avoir voyagé dans l’espace, l’univers si vous préférez, à une vitesse incroyable, planètes et étoiles filant près de moi. Je suis arrivée dans un endroit qui semblait brumeux, il y avait plusieurs hommes assis à une table et un autre debout avec moi, je l’ai perçu comme étant Jésus Christ. 
On m’a dit de nombreuses choses au sujet de ma vie et de moi-même, je me tenais là et on m’a dit que je devais repartir et que cette fois il fallait que j’agisse correctement. 
J’aimerais plus que tout me rappeler intégralement ce qu’on m’a dit, mais je ne le peux pas. Cependant beaucoup de choses m’ont été dites télépathiquement. Je suis revenue et je me suis retrouvée en train de flotter au dessus de mon corps, j’étais au plafond regardant la scène d’en haut. 
J’ai vu mes enfants penchés sur moi et mon mari qui téléphonait aux urgences. J’entendais tout ce qu’il disait, à ce moment, j’ai pensé : « Comment vais-je retourner dans mon corps ? », instantanément, je me suis retrouvée dans mon corps, l’ambulance approchant de la porte. 
J’ai répondu à quelques questions de l’ambulancier et je l’ai renvoyé. J’ai ensuite demandé à mon mari de confirmer ce que j’avais vu et entendu pendant que je flottais au plafond, au dessus de mon corps. Il a confirmé que ces choses s’étaient bien produites, j’étais tout bonnement morte. Je n’avais pas de pouls, j’étais bleue et ses tentatives de massage cardiaque et de bouche à bouche ont échoué. Il a appelé une ambulance dans un dernier essai pour me sauver.
Durant ma deuxième EMI, je me suis retrouvée séparée de la lumière et perdue dans l’obscurité totale. J’ai modifié mon comportement après cela et, bien sûr, je ne me drogue plus depuis des années maintenant. Ce n’était pas une expérience induite par les drogues, je suis sûre d’avoir été morte et je suis revenue avec le sentiment que ce qui est arrivé était réel.



Témoins célèbres - Curd Jurgens

 
http://www.outre-vie.com/vieapresvie/ndesceptique.htm
NDE négative
Une NDE négative est effrayante, voire même angoissante et par conséquent elle n'est agréable ni pour celui qui l'a vécue et la relate, ni pour celui qui l'étudie, ni pour celui qui en prend connaissance.
On peut estimer que les NDE infernales demeurent des phénomènes marginaux. Kenneth Ring et Peter Fenwic ont estimé à 5% le nombre de NDE négatives (1999). Pourtant ces NDE négatives existent indéniablement et même si elles sont statistiquement peu significatives.

Pourquoi y a-t-il si peu de récits d'expériences négatives ? Différents chercheurs ont émis l'hypothèse que les gens avaient d'autant plus peur d'en parler que les recherches avaient mis à jour des milliers de récits positifs. Peut-être craignent-ils de susciter des moqueries, étant donné ce qu'elle paraît sous-entendre à leur sujet. Mais il se peut que ces récits soient peu nombreux tout simplement parce que l'expérience négative est rare.
Ces expériences sont souvent teintées de connotations religieuses telle que la vision de l'enfer illustrée par la rencontre avec une foule de gens croupissant dans un endroit laid, sale et sombre, plongé dans une chaleur insupportable. Ces personnes tendent leur bras dans une supplication vaine pour obtenir un verre d'eau illusoire, condamnées à souffrir mille morts jusqu'à la fin de l'éternité.
Rawlings, le découvreur
Rawlings découvrit ce type d'expérience de la mort temporaire en tenant de réanimer un de ses patients victime d'un arrêt cardiaque : celui-ci ne cessait de crier qu'il était en enfer. Le cardiologue rassembla par la suite de nombreux exemples de mort imminente infernale. Ainsi, l'une des personnes interrogées, qui avait connu ce type d'expérience à l'issue d'une crise cardiaque, fit le récit suivant :
Je me souviens que: " Je n'arrivais pas à reprendre ma respiration, puis j'ai dû perdre connaissance. Ensuite, j'ai vu que je sortais de mon corps. Ce dont Je me souviens, c'est que je suis entrée dans une pièce lugubre où j'ai vu dans une des fenêtres un énorme géant au visage grotesque qui me fixait du regard. Il y avait des petits lutins ou des elfes qui couraient sur le rebord et qui semblaient être avec le géant. Celui-ci me fit signe de venir avec lui. Je ne voulais pas y aller, mais je ne pouvais faire autrement. Au dehors, tout était noir, mais j'entendais des gens gémir autour de moi. Je sentais des choses bouger à mes pieds. À mesure que nous avancions dans ce tunnel ou cette grotte, les choses empiraient. Je me souviens que je pleurais. Puis, sans que je sache pourquoi, le géant me laissa aller et me renvoya d'où je venais. J'eus l'impression d'être épargnée. Je ne sais pourquoi. Puis je me souviens de m'être retrouvée dans mon lit d'hôpital. Le docteur m'a demandé si j'avais pris de la drogue. (...).
Curd Jurgens
Jean-Baptiste Delacour dans son ouvrage " Glimpses of the beyond "(Visions de l'au-delà) raconte la délicate intervention chirurgicale au cours de laquelle Curd Jurgens est passé par un épisode de mort clinique. Voici ce que le comédien se rappelle de sa " mort " :
Le sentiment de bien-être que j'éprouvai peu après l'injection du Penthotal ne dura pas longtemps. Très vite l'impression que la vie me quittait s'installa en moi, venant de mon subconscient. Aujourd'hui, j'aime à dire que ceci se produisit au moment où mon coeur cessa de battre. Sentir que la vie m'échappait fit naître en moi la terreur. Je m'accrochais à la vie plus qu'à tout autre chose, mais en vain. Je fixai la coupole de verre qui surplombait la salle d'opération et, soudain, elle commença à se transformer. Elle s'embrasa violemment. Je voyais des faces déformées et grimaçantes me regarder. Submergé par la terreur je tentais de lutter pour me redresser et me défendre contre ces fantômes livides qui bougeaient toujours plus près de moi. Alors j'eus l'impression de voir la coupole se muer en un dôme transparent qui me submergea. Maintenant, une pluie dense et brûlante tombait mais, bien que les gouttes soient énormes, aucune ne me touchait. Elles s'écrasaient autour de moi et engendraient de menaçantes langues de feu qui rampaient vers moi. Je ne pouvais taire plus longtemps l'horrible vérité : il ne faisait aucun doute que les faciès régnant sur ce monde rougeoyant étaient ceux des damnés. J'éprouvai un sentiment de désespoir, la sensation d'être atrocement seul et abandonné. L'intensité de l'horreur me choquait et j'étais sur le point de suffoquer.
Vraisemblablement, j'étais en enfer et les langues de feu pouvaient m'atteindre d'un moment à l'autre. Dans cette situation, la silhouette noire d'un être humain se matérialisa brusquement et s'approcha. Tout d'abord, je ne l'apercevais qu'indistinctement au milieu des flammes et de la fumée rouge, mais bien vite, elle se précisa. Il s'agissait d'une femme recouverte d'un voile noir, une femme élancée à la bouche sans lèvres et avec, dans les yeux, une expression qui me donnait le frisson. Lorsque nous nous trouvâmes face à face, tout ce que je pus voir c'était deux orbites noires impressionnantes et vides. Elle tendit les bras vers moi et, attiré par une force irrésistible, je la suivis. Un souffle glacé m'atteignit et je pénétrai dans un monde vibrant au rythme des plaintes et des lamentations. Pourtant, il n'y avait personne. Comme je questionnais la dame pour savoir qui elle était, une voix me répondit : " Je suis la Mort. " Je rassemblai toutes mes forces et pensai : " Je ne la suivrai plus, je veux vivre. " Avait-elle perçu mon intention ? Quoi qu'il en soi, elle se rapprocha de moi et posa ses mains sur mon torse nu pour me soumettre à l'envoûtement de sa force magnétique. Je sentais ses mains glacées sur ma peau et son regard orbitaire était inexorablement fixé sur moi.
Je rassemblai à nouveau mes pensées et les concentrai sur la vie afin d'échapper à la mort qui avait pris cette apparence féminine. Avant d'entrer dans la salle d'opération, j'avais embrassé Simone, mon épouse. Maintenant, son fantôme venait m'aider à sortir de cet enfer et à revenir à l'existence terrestre.
Lorsque Simone apparut, la femme au voile noir s'évanouit sans un bruit, un sourire terrible sur son visage sans lèvres. La mort ne pouvait rien contre elle, pétulante de jeunesse et de vie. Je ne ressentais plus que tendresse et fraîcheur alors que me tenant par la main elle me faisait parcourir en sens inverse ce chemin fait précédemment sous l'envoûtement de la dame sombre. Lentement nous quittions l'effrayant royaume des ombres pour nous rapprocher de la grande lumière. Cette luminosité nous guidait et devint finalement si brillante qu'elle m'aveugla et que je dus fermer les yeux.
Puis, brusquement, une douleur lourde et forte déchira ma poitrine. Je pressais la main de Simone de plus en plus fort depuis ma soudaine reprise de conscience. Je trouvai ma femme assise sur mon lit portant un uniforme blanc d'infirmière. Je n'eus que la force d'esquisser un faible sourire. C'était tout ce que je pouvais faire et j'articulai : " Merci ". Par ce mot, je mis fin à un voyage effrayant mais fascinant dans la vie future, un voyage que je n'oublierai jamais tant que je vivrai.




Témoins célèbres - Philippe Labro

 
 http://www.outre-vie.com/vieapresvie/ndesceptique.htm
Philippe Labro
Philippe Labro est un homme de médias qui n'avait nul besoin d'exhiber une expérience de mort imminente pour s'assurer une notoriété à laquelle son talent de journaliste, de cinéaste et d'écrivain l'avait depuis longtemps accoutumé. Les répercussions de son EMI, consécutive à un oedème du larynx, l'ont conduit à apprécier des aspects de la vie auxquels jusqu'alors il n'avait pas vraiment prêté grande attention. Son récit est lui aussi d'une très grande qualité émotionnelle, sans fausse pudeur, vrai tout simplement. Voici quelques passages qui évoquent des éléments typiques d'une NDE :
Je me sens sortir de mon corps. J'ai l'impression que je me vois sur le lit, entouré des hommes en blanc et en vert, avec, derrière ce rideau d'hommes, les assistantes et les infirmières. Je vois toute la pièce, les objets, les murs, la machine et les écrans. Je peux les décrire avec une précision de laser : cheveux -- ailes du nez -- manchettes de chemises sous les blouses -- boucles blondes -- gants en plastique -- masques et tissu piqueté des masques.Et puis, je me vois étendu sur le lit ; je suis très maigre, très jaune, les tubes et les bandelettes de coton encombrent mon visage et le dessinent comme en plusieurs morceaux. Je ne suis pas rasé. Il y a beaucoup de gris sur mes joues. Du gris et de la cendre. La vérité, c'est que je ne suis pas très beau à voir. Je prends un peu d'altitude et je flotte au-dessus de la pièce et au-dessus de mon corps et j'entends, plus précisément que tout à l'heure, tout ce qui se dit, les consignes données, les questions posées sur la suite de mon traitement, les rendez-vous pour l'extubation -- ce sera le matin, dans quarante-huit heures. Dans le vocabulaire du cinéma, on pourrait dire que j'ai une vue en "plongée" de toute la scène.(...) Je suis devenu une caméra qui se promène autour de moi-même. Je suis une caméra, l'expression est un peu trop facile -- mais que recouvre-t-elle ? Ce ne sont pas mes yeux qui ont vu mon corps sur le lit, entouré des médecins. C'est mon esprit, c'est ce qu'il y a dans mon cerveau -- ou bien est-ce autre chose, à quoi aucun d'entre nous ne peut trouver un nom ?(...) Or, le tunnel n'a plus rien d'effrayant. Non seulement il n'est pas en pente, il ne descend pas, mais il semble monter doucement, dans une ascension bienveillante. En outre, il est clair, de plus en plus clair, il devient même tellement lumineux que je suis aveuglé par cette lumière et je ne vois plus que cela : de la lumière.(...) Ici, maintenant, il n'y a aucune souffrance. La lumière vient m'apporter une sensation de paix comme je n'en ai pas connu depuis mon entrée en réa, depuis que je me suis retrouvé subissant la machine et les prises de sang, les étouffements et le chaos. Je n'éprouve qu'une consolante et surprenante sensation de paix et encore plus d'amour que je n'en ai ressenti récemment, à l'égard des miens ou des autres. Cet amour est indéfinissable. Je voudrais pouvoir le donner et l'offrir autour de moi comme du miel, mais je ne suis entouré que de lumière. Comme des voiles de lumière, des passages et des courants de blancheur, quelque chose de diaphane, quelque chose de cristallin. Il n'y a personne vers qui je puisse dispenser l'abondance d'amour qui me submerge. Il n'y a personne jusqu'à ce que, fugacement, apparaissent des formes.

(...) C'est comme si je vivais ma première traversée à l'envers. Au cours du premier voyage, je m'étais trouvé de façon vertigineuse dans un trou noir au bout duquel je ne devinais que l'horreur et dont il fallait que je m'échappe. Au cours de ce voyage-ci, aucune voix ne me pousse à quitter cet espace blanc, illuminé, doux et fraternel. J'aurais même la tentation de vouloir m'installer dans cette nébuleuse de lumière, de pousser plus loin mon voyage, tant il est bienfaisant."
" La Traversée ", Ed. Gallimard, 1996




Témoignages docteurs - Pasteur

 
 http://www.nderf.org/French/minister's_emi.htm
EMI d'un PASTEUR
EXPERIENCE :
Au long des années, j’ai été confronté à de très intéressantes expériences. Je sais qu’en tant que Chrétien, il ne faudrait pas se baser sur les expériences pour construire sa foi, mais j’avoue qu’après avoir parlé à un ange gardien, à d’innombrables entités démoniaques, et une agression physique par l’une d’elle qui ne s’est soldée par rien, ces choses peuvent forger la confiance dans les vérités des Ecritures, ces évènements ont forgé la mienne. Au fait, les entités démoniaques n’ont d’autre pouvoir sur nous que celui que nous leurs donnons.
Je dois vous avouer que ma foi n’est pas aussi grande que celle d’autres personnes. Moi aussi, j’ai fait une expérience de la MORT en 1986. Un jour je prendrai le temps et j’écrirai plus en détail au sujet de cette situation. Il m’a fallu 5 années pour parler de ce qui s’est vraiment passé et j’ai finalement partagé cette histoire au moment d’aller dormir, dans ma cabane avec environ 30 collégiens, j’étais pour mon église, cet été là, conseiller de la colonie et responsable de la discipline. C’est à ce moment que je me suis rendu compte de certaines choses sur ce qui s’était passé ce 8 octobre 1986.
Quand cet incident s’est produit, j’étais directeur de la programmation et technicien dans une station radio de l’Utah. L’émetteur FM sur lequel j’intervenais m’a électrocuté. J’étais assis sur le sol et je faisais une inspection visuelle, suivant le circuit depuis le transformateur élévateur jusqu’au pont redresseur. C’est alors qu’un arc de 4500 volts et un demi ampère s’est formé, passant par ma torche métallique, puis la main droite, sortant à l’arrière de l’avant-bras gauche. J’ai proféré un hurlement incontrôlable, le micro était ouvert (ou On) à ce moment là dans le studio qui se trouvait dans la pièce à côté, donc tous ceux qui écoutaient la station radio dans l’ouest du Wyoming et du Montana, le sud de l’Idaho et tout le nord de l’Utah, m’ont entendu hurler. Je n’ai pas eu conscience de crier avant que tout ne soit terminé.
Je ne peux pas vraiment vous dire combien de temps a duré la situation que je décris, pour moi cela a semblé long mais, en fait, cela a pu n’être que quelques minutes. C’était presque une parodie. J’ai pensé à ces dessins animés quand le personnage est électrocuté, ses bras sont écartelés et on peut voir son squelette et les contours de son corps. J’ai eu la sensation immédiate d’être écartelé, aux limites de ce que mes bras pouvaient atteindre. Je me souviens avoir regardé mon bras gauche, tendu. Puis je me suis rendu compte qu’il ne s’agissait que des contours de mon corps. J’ai tourné la tête pour regarder droit devant, c’est à dire vers l’émetteur. La taille d’un émetteur FM de grande puissance peut aller d’une petite armoire à une très grand pièce. C’était un émetteur de 5000 Watts de la taille d’une petite armoire, il était placé au centre d’une pièce.
Au lieu de voir l’émetteur, je voyais l’arrière de ma tête. Je me suis avancé un peu, j’ai alors regardé par mes propres yeux. J’ai regardé vers le bas et j’ai vu mon bras qui pendait sur mon flanc. J’étais toujours en position assise. J’ai essayé de m’appuyer sur le bras gauche, j’ai alors été quasiment sûr qu’il s’agissait d’une illusion d’optique : l’avant-bras gauche a plié. J’ai été un peu effrayé et du coup, j’ai involontairement sursauté en arrière, c’est alors que j’ai vu mon corps assis de dos.
J’ai regardé tout autour de la pièce, puis mon bras et ma main. Pour autant que je pouvais comprendre, je voyais les contours précis de mon corps. Comme si j’avais été invisible mais que les contours soient suffisamment apparents grâce à une légère distorsion. Je ne voyais rien d’inhabituel dans la salle de l’émetteur. Il n’y avait pas de lumière brillante, pas d’autre être de quelque genre que ce soit. Il y avait juste la pièce et moi en l’état. Je n’ai pas regardé derrière moi. Je me souviens d’un sentiment de Paix et de contentement, quelque chose que je ne ressens pratiquement jamais, particulièrement à l’époque. Je m’amusais à tester mon nouvel environnement, à me glisser dans et hors de mon corps. La pensée profonde que j’ai éprouvée à ce moment, c’est que la mort est sans douleur.
Cela n’a pas duré très longtemps. J’ai senti une pression dans le dos, comme une main qui me poussait. Tandis que la pression augmentait, j’ai senti mon corps à nouveau. La sensation était semblable à une fermeture à glissière. Cette sensation est remontée dans les bras jusqu’au bout des doigts. J’ai senti mes jambes, puis la taille et j’ai été progressivement enfermé dans mon corps, les bras et le bout des doigts en dernier. Je ne pouvais plus me séparer de mon corps.
Pendant qu’on me repoussait dans mon corps, je n’ai entendu aucune parole, mais je les ais ressenties. Simples et directes : « Tu n’as pas encore terminé. » J’aimerais me souvenir exactement ce que ces paroles exprimaient, mais c’en était l’essentiel.
Ce n’est pas avant ce soir là, 5 ans plus tard en colonie de vacances, que j’ai raconté pour la première fois cette histoire. Quand je suis arrivé au moment où j’ai été enfermé dans mon corps, je me suis arrêté et j’ai revu toute la situation, sauf que cette fois on m’a montré qui m’avait repoussé et m’avait parlé. C’était Yeshua Hamashia, ce qui signifie Jésus Christ en Hébreux. Les gamins dans la cabane se sont demandés ce qui n’allait pas, je me tenais là, comme un mannequin fixant l’espace, revoyant tout cela et le revivant. Pour la première fois, je voyais les évènements du point de vue d’un tiers, regardant Jésus la main sur mon dos me repoussant dans mon corps, le voyant parler. J’ai alors communiqué aux enfants ce que je voyais et ce qui se passait.
Après que j’aie été enfermé dans mon corps, le directeur général de la station, Gary Girard, est arrivé avec son haleine nicotinique à réveiller les morts. Il a demandé : « Tu vas bien ? Qu’est-ce qui s’est passé, on t’a entendu hurler ! »
J’ai levé les yeux vers lui et j’ai répondu : « Je crois que j’ai pris un choc. »
« Bon, je pense qu’il vaut mieux t’emmener à l’hôpital. » J’étais d’accord et Gary m’a aidé à me relever. Je suis allé à l’accueil, me suis assis au bureau et j’ai appelé ma fiancée de l’époque, sa sœur a répondu. Pendant que j’attendais que ma fiancée réponde au téléphone, je me suis rendu compte que je sentais le brûlé. J’ai suivi l’odeur, depuis la main gauche qui tenait le combiné jusqu’au milieu de l’avant-bras gauche. J’ai regardé ma veste. Quand j’étais directeur de la programmation, je m’habillais en conséquence. Je portais des cravates fines, de belles chemises et des vestes noires de classe. J’ai regardé ma veste et j’ai vu un trou parfait, à peu près de la taille d’un fil de téléphone. J’ai enlevé ma veste et j’ai regardé ma manche de chemise, il y avait un autre trou parfait dans le tissu. J’ai enroulé ma chemise et j’ai vu une très grande plaie de sortie.
La plaie de sortie couvrait la plupart de la face externe de l’avant-bras gauche, plus proche de la zone du coude, cela avait la même texture et aussi la même taille qu’un filet de dinde bien cuit le jour de Thanksgiving. Il y avait un point noir au centre et plusieurs anneaux noirs. Ma fiancée a finalement répondu au téléphone et je lui ai dit ce qui s’était passé et qu’elle me retrouve à l’hôpital de Bear River à Tremonton. Quand je suis arrivé à l’hôpital, j’ai été examiné immédiatement et j’ai entendu parler d’une sonde. J’ai eu une sonde une fois quand on m’a reconstruit les oreilles en 1981. L’expérience a été douloureuse et terrifiante jusqu’à ce que ma vessie soit atteinte, j’en ai alors loué l’ invention. Néanmoins, à ce moment de ma vie, je n’en voulais pas.
L’infirmière m’a expliqué que lorsque quelqu’un est électrisé, le chemin des électrons à travers le corps se transforme en tissus morts. Cette quantité de tissus morts éliminés par le corps via les urines peut entraîner une défaillance rénale par excès d’activité. Je leur ai dit que je n’en aurai pas besoin mais ils ont insisté. Je leur ai demandé ce qu’il fallait que je fasse pour prouver que je n’en avais pas besoin. Ils m’ont donné un récipient et m’ont dit : « PIPI. » Je leur ai répondu que je remplirais un seau s’ils le désiraient. Après tout cela, on m’a mis dans une ambulance et j’ai voyagé 110 km jusqu’à Salt Lake City ou on m’a déposé à la clinique pour brûlés de l’université de l’Utah.
J’estime qu’environ 6 à 8 internes travaillaient autour de moi, avec un médecin pour l’encadrement. Après environ 30 minutes à me piquer et m’aiguillonner, un autre vieil homme est arrivé, apparemment un médecin chef ou médecin surveillant et/ou instructeur. Il est entré et il a commencé à palper mes pieds et mes orteils, pour pratiquer un examen. Il a levé les yeux vers l’autre médecin et a demandé : « Où est la plaie de sortie, je ne vois pas de plaie de sortie ? »
Tandis que le médecin chef effectuait l’examen des pieds, l’autre médecin encadrant a répondu que la plaie de sortie était sur l’avant bras gauche. Le médecin chef est venu sur mon côté gauche et a vu la grande plaie évidente. Le médecin chef a ensuite abaissé mon bras gauche vers la main gauche et les doigts. Il a ensuite examiné de manière approfondie la main gauche et les doigts. A ce moment, certains des internes avaient cessé de travailler et suivaient le dialogue. Le médecin chef a levé les yeux et a dit : « Je ne vois pas de plaie d’entrée ici, où est la plaie d’entrée ? »
A cette question, tous les internes se sont arrêtés au beau milieu de leurs tâches et la pièce est devenue silencieuse. Tous les yeux étaient braqués sur le médecin encadrant, lui aussi a cessé ce qu’il était en train de faire et il a levé les yeux vers le médecin chef. « La plaie d’entrée est sur la main gauche entre le pouce et l’index. »
Un regard d’incrédulité s’est affiché sur le visage du médecin chef et il s’est déplacé vers le côté droit de la table sur laquelle j’étais allongé. Il a commencé a inspecter la main droite et il a trouvé la brûlure au premier degré entre le pouce et l’index de la main droite. Il a regardé les autres médecins dans la salle, puis de nouveau la plaie d’entrée sur la main droite, puis la plaie de sortie sur le bras gauche. Il a fait cela plusieurs fois comme pour se convaincre que ce qu’il voyait était vrai. Tous les internes ainsi que l’autre médecin étaient immobiles, silencieux et regardaient. Avec un grand soupir, le médecin chef m’a ensuite regardé et a dit : « Eh bien, je n’ai aucune idée de la manière dont vous vous en êtes sorti, ou même comment je peux vous parler. Mon garçon, vous devriez être mort. C’est même un miracle que vous soyez là. »
J’étais là, simplement en train de m’imprégner de tout cela. J’étais plus motivé par ma sortie et un hamburger. Les choses se sont arrangées peu après. On m’a appliqué une crème antibiotique et des pansements, on m’a dit que la plaie se résorberait d’elle même et de garder les pansements propres. Il a fallu quelques mois pour que la plaie guérisse et que le centre disparaisse enfin. Maintenant, tout ce qu’il en reste, c’est une cicatrice ronde d’environ 9 cm sur l’avant-bras qui souvent me démange terriblement. Occasionnellement j’ai des spasmes dans le bras gauche. Indubitablement, il y a des dommages permanents sur certains de mes nerfs. Aujourd’hui cela semble plus un rêve que la réalité. C’est la cicatrice qui me rappelle quotidiennement cet événement et sa réalité.
Maintenant, peut-être comprenez-vous pourquoi ma foi n’est pas plus grande que celle du Chrétien moyen. J’ai vu qu’il y a une après-vie. J’ai senti la main du Seigneur sur moi. J’ai regardé la situation comme si j’étais un tiers, j’ai donc la perspective complète de ce que j’ai subi. Jean 20 :29 « (…)Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru ! » Etant donné que j’étais Chrétien bien avant cela, mais que ma foi est hésitante et que j’ai des doutes sur ce que je suis et ce pourquoi je suis là, je n’ai aucune excuse car je suis allé dans l’au-delà.
Rhettman A. Mullis, Jr.
President – Church In Action Ministries
www.church-in-action.org
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