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Blog VOM : Géopolitique - Mondialisation - Société- Religions - Spiritualité - Actualité...
12 juin 2015

ETUDE VOM (2)

ETUDE VOM (2)

 

EXTRAiTS LA VIE APRES LA VIE DU DOCTEUR R. MOODY CARACTERISTIQUES D'UNE NDE ou EMI ou EMA ou EFM

Voici : « ... Les études et travaux célèbres du Docteur Élisabeth Kübler-Ross, portant sur le comportement psychologique des agonisants, avaient révélé entre autres, et contre toute attente, que des sujets ramenés à la vie grâce à des techniques nouvelles après avoir passé un certain temps (jusqu’à une douzaine d’heures) en état de mort clinique _ respiration interrompue, cœur arrêté, activité cérébrale nulle_ relataient parfois des aventures étranges qui leur seraient advenues pendant le bref passage dans l’au-delà. Bien plus, ils se révélaient capables de fournir le compte rendu fidèle de ce qui s’était passé dans leur chambre d’hôpital pendant qu’ils gisaient sans connaissance et sans signe de vie : ils précisaient le nombre des membres du personnel hospitalier qui avaient pris part aux efforts de réanimation, répétaient mot pour mot les répliques qui avaient été échangées, décrivaient enfin les méthodes employées par les équipes de secours, méthodes qui leur avaient été jusqu’à ce jour-là totalement inconnues. L’exactitude de leurs recensions montrait qu’il ne pouvait s’agir de rêves ni d’hallucinations. Cette permanence d’une haute forme de conscience chez un individu dont le corps ne remplit plus aucune fonction vitale pourrait bien constituer_auxdires du Dr Kübler-Ross _ une première preuve de la survie après a mort.
Est-il besoin de dire, pareille déclaration émanent d’un médecin revêtu d’une certaine autorité devait provoquer un tollé parmi les psychologues, voire parmi les théologiens, ces derniers estimant que la survivance de l’âme (si elle existe) doit rester une affaire de foi. Néanmoins, l’attention générale avait été éveillée dans les milieux médicaux des États-Unis, où l’on guettait l’apparition éventuelle de faits nouveaux.
C’est ici qu’intervient l’étude du Dr Raymond Moody, rapportant une cinquantaine de témoignages sélectionnés parmi un nombre bien supérieurs de récits, émanent soit de sujets arrachés à une mort temporaire, soit de personnes ayant affronté la mort de très près, et rapportant des impressions remarquablement concordantes. Plus prudent que son confrère, le Dr Moody refuse de considérer qu’il puisse y avoir une preuve (au sens scientifique de ce terme) de la vie après la mort. Toutefois, dans la deuxième partie de son exposé _ à mes yeux la plus importante _ il s’efforce en vain de trouver au phénomènes relatés des explications naturelles ; par exemple, l’effet de drogues anesthésiantes, ou l’influence d’un conditionnement psychologique dû au milieu culturel ou religieux du patient. Or, aucune de ces interprétations ne résiste finalement à un examen approfondi. Si bien que l’hypothèse de la permanence d’une certaine forme de conscience après la mort physique du corps ne saurait plus être systématiquement écartées ; elle doit, d’un point de vue objectif, prendre place parmi les possibilités. Voilà où nous en sommes actuellement parvenu, en attendant une nouvelle évolution des connaissances humaines » Préface de Paul Misraki.
page 35
« Voici donc un homme qui meurt, et, tandis qu’il atteint le paroxysme de la détresse physique, il entend le médecin constater son décès. Il commence alors à percevoir un bruit désagréable, comme un fort timbre de sonnerie ou un bourdonnement, et dans le même temps il se sent emporté avec une grande rapidité à travers un obscur et long tunnel. Après quoi il se retrouve soudain hors de son corps physique, sans quitter toutefois son environnement immédiat ; il aperçoit son propre corps à distance, comme en spectateur. Il observe de ce point de vue privilégié les tentatives de réanimation dont son corps fait l’objet ; il se trouve dans un état de forte tension émotionnelle.
Au bout de quelques instants, il se reprend et s’accoutume peu à peu à l’étrangeté de sa nouvelle condition. Il s’aperçoit qu’il continue à posséder un « corps », mais ce corps est d’une nature particulière et jouit de facultés très différentes de celles dont faisait preuve la dépouille qu’il vient d’abandonner. Bientôt, d’autres événements se produisent : d’autres êtres s’avancent à sa rencontre, paraissant vouloir lui venir en aide ; il entrevoit les « esprits » de parents et d’amis décédés avant lui. Et soudain une entité spirituelle, d’une espèce inconnue, un esprit de chaude tendresse, tout vibrant d’amour _ un « êtrede lumière » _ se montre à lui. Cet « être » fait surgir en lui une interrogation, qui n’est pas verbalement prononcée, et qui le porte à effectuer le bilan de sa vie passée. L’entité le seconde dans sa tâche en lui procurant une vision panoramique, instantanée, de tous les événements qui ont marqué son destin. Le moment vient ensuite où le défunt semble rencontrer une sorte de barrière, ou de frontière, symbolisant l’ultime limite entre la vie terrestre et la vie à venir. Mais il constate alors qu’il lui faut revenir en arrière, que son temps de mourir n’est pas encore venu pour lui. A cet instant, il résiste, car il est désormais subjugué par le flux des événements de l’après-vie et ne souhaite pas ce retour. Il est envahi d’intenses sentiments de joie, d’amour et de paix. En dépit de quoi il se retrouve uni à son corps physique : il renaît à la vie.
Par la suite, lorsqu’il tente d’expliquer à son entourage ce qu’il a éprouvé entre-temps, il se heurte à différents obstacles. En premier lieu, il ne parvient pas à trouver des paroles humaines capables de décrire de façon adéquate cet épisode supraterrestre. De plus, il voit bien que ceux qui l’écoutent ne le prennent pas au sérieux, si bien qu’il renonce à se confier à d’autres. Pourtant cette expérience marque profondément sa vie et bouleverse notamment toutes les idées qu’il s’étaient faites jusqu’à-làà propos de la mort et de ses rapports avec la vie. ».
Il est bien entendu que c’est un schéma général et complet, et que malgré les similitudes présentéespar les divers témoignages, chacun garde son originalité propre. Certains sujets ont vécu toutes les étapes présentées dans le modèle type,d’autres n’ont parcouru que certainesd’entre elles.

[1] La vie après la mort du Docteur Raymond Moody


Extrait livre "La vie après la vie" du Docteur R.MoodyETAPES D'UNE NDE

Etapes ou phases parcourues, au cours d’expérience d’approche de la mort ou encoreNDE (Near-Death Experience)
La première étape : l’audition du verdit, page 43 Les personnes concernées affirment avoir entendu du médecin ou d’autres personnes présente qu’ils sont « mort » et qu’il n’y a plus rien à faire ou à espérer.
« Je me trouvais à l’hôpital, mais personne ne savais exactement ce que j’avais. Le Dr James, mon médecin, m’a fait transporter au service de radiologie pour me faire examiner le foie dans l’espoir d’y trouver quelque chose. Mais d’abord il a fallu essayer sur mon bras une certaine drogue qu’on allait m’injecter, parce que j’étais allergique à beaucoup de médicaments. Comme aucune réaction n’apparaissait, ils y sont allés carrément ; et tout ce qu’ils ont gagné c’est que mon cœur s’est arrêté de battre. J’ai entendu le radiologue se précipiter sur le téléphone, et je l’ai très clairement entendu former un numéro, puis dire « Docteur James, je viens de tuer votre cliente, Mrs Martin. » Mais je savais bien que je n’étais pas morte. J’ai voulu bouger pour les prévenir, mais je ne pouvais pas. Pendant qu’ils s’efforçaient de me ranimer, je les ai entendus dire combien de centimètres cubes de je ne sais quoi ils allaient m’injecter, mais je n’ai pas senti la piqûre. Je ne sentais absolument rien quand ils me touchaient. »
Deuxième étape : sentiments de calme et de paix page 45
Bien des gens décrivent des pensées et des sensations extrêmement agréables survenant dans les premiers moments. A la suite d’une grave blessure à la tête, tout signe de vie était devenu indécelable chez un homme, qui raconte :
« A l’instant de la blessure, j’ai momentanément ressenti une très vive douleur, puis la souffrance a disparu. J’eus la sensation de flotter dans un espace obscur. Il faisait ce jour-là un froid intense, mais tandis que je me trouvais dans le noir, tout ce que je ressentais était une douce chaleur, un immense bien-être, tel que je n’en avais jamais éprouvé auparavant... Je me rappelle avoir pensé : « Je dois être mort. »
Troisième étape : les bruits page 47
Beaucoup de témoignages font allusions à d’étranges sensations auditives survenant au moment de la mort, ou aux approches de celle-ci. Ces sensations sont parfois extrêmement désagréables. Un homme dont la « mort » se prolongea pendant vingt minutes au cours d’une intervention chirurgicale à l’abdomen décrit « une sorte de vrombissement franchement pénible provenant de l’intérieur de ma tête. Cela me mit très mal à l’aise... Je n’oublierai jamais ce son ».
Quatrième étape : le tunnel obscur page 49
Souvent, conjointement au surgissement des bruits, les mourants éprouvent la sensation d’être emportés très rapidement à travers une sorte d’espace obscur. Ils se servent de termes très divers pour décrire cet espace. Je l’ai entendu nommer caverne, puits, cuve, enclos, tunnel, cheminée, vacuité, vide , cloaque, vallée ou cylindre. Mais en dépit d’une terminologie différente, il est bien évident que ces vocables s’efforcent d’exprimer une réalité unique. Examinons 3 témoignages ».
« Cela m’arriva quand j’étais un petit garçon ; j’avais neuf ans. Il y a cela vingt-sept ans, mais cela m’a tellement frappé que je ne l’ai jamais oublié. Un après-midi, je tombai soudain gravement malade et je fus vite dirigé vers l’hôpital le plus proche. Dès mon arrivée, onpris la décision de m’anesthésier ; pourquoi ? je n’en sais rien, j’étais trop jeune. En ce temps-là, on endormait à l’éther. On me l’administra en me mettant un linge sur le nez, et dès ce moment, d’après ce qu’on m’a raconté plus tard, mon cœur s’arrêta de battre. Je ne comprenais pas alors ce qui c’était cela qui se passait en moi, mais sur le moment, il m’est arrivé quelque chose de bizarre. Tout d’abord _ je vais décrire exactement ce que j’ai ressenti _j’entendis ce bruit de sonnerie, du genre brrrrrrnnnnrrg-brrrrrrrnnng,brrrrrrrrnnng, très rytmé. Très rythmé. Après, me voilà comme entraîné dans ce .... _ ça va vous paraître dément _ dans ce long couloir sombre ; quelque chose comme un égout, si vous voulez. Je ne peux pas vous le décrire. Toujours est-il que je m’enfonçais, avec ce bruit continu de sonnerie...
Un autre sujet déclare :
« J’ai fait une mauvaise réaction allergique à une anesthésie locale et j’en ai eu la respiration coupée, un arrêt respiratoire. La première chose qui se produisit _ tout a été très rapide _ fut que je m’en allai à travers ce grand vide noir à une vitesse folle. On pourrait comparer cela, à un tunnel. Je me sentais comme emportée dans une de ces attractions foraines genre montagnes russes à une allure vertigineuse."
Un homme qui vit la mort de très près utilise une analogie quelque peu différente, tirée de son éducation religieuse :
« Brusquement, je me vis dans une vallée très profonde et très sombre. Il y avait comme un chemin, disons une route, qui longeait cette vallée ; et moi, je parcourais ce chemin... Beaucoup plus tard, après ma guérison, il m’est venu cette pensée : maintenant, je sais ce que la Bible entend par « la vallée de l’ombre de la mort » ; j’y suis allé. »
Cinquième étape : décorporation page 53
« ..... après un passage rapide par le tunnel obscur, un mourant éprouve souvent une écrasante surprise. Car, à cet instant, il peut fort bien se retrouver en train de contempler son propre corps vu de l’extérieur, comme s’il était « un spectateur » ou « une tierce personne dans la chambre », observant les personnages et les événements. « comme sur la scène d’un théâtre », ou encore « comme au cinéma »
Voici quelques extraits de témoignages où sont décrits ces mystérieux épisodes de « décorporation ».
Une femme raconte :
« Il y a à peu près un an, j’ai été admise à l’hôpital à la suite de troubles cardiaques : le lendemain matin, étendue dans mon lit, je commençai à ressentir une très forte douleur dans ma poitrine. J’appuyai sur une sonnette près de mon lit pour appeler les infirmières ; elles accoururent et s’empressèrent autour de moi. Me sentant très mal à l’aise couchée sur le dos, je voulus me tourner sur le côté ; mais ce faisant je perdis mon souffle et mon cœur s’arrêta. J’entendis les infirmières donner l’alerte dans le langage de l’hôpital, et en même temps je me sentais sortir de mon corps et glisser vers le bas entre le matelas et la barre de côté du lit _ très exactement, il me semblait que je passais au travers de cette barre _ jusqu’au sol. Puis je m’élevai doucement en l’air, et pendant que je montais, je vis d’autres infirmières pénétrer dans la chambre en courant _ il y en avait une douzaine. Par hasard mon médecin se trouvait dans l’hôpital en train de faire une ronde ; elles l’appelèrent, et je le vis entrer lui aussi. J’ai pensé : « Tiens ! qu’est ce qu’il peut bien faire ici ? » Je continuai à m’élever jusqu’au-dessus du plafonnier (que je pus voir de côté, et très distinctement). Et m’arrêtai, flottant au-dessus du plafond, le regard tourné vers le bas. J’avais l’impression d’être un morceau de papier sur lequel on aurait soufflé pour le faire voler en l’air.
De là-haut, j’ai assiste à tout le travail de réanimation. Mon corps gisait là, en bas, étendu sur le lit, bien en vue, et on l’entourait ; j’entendis une infirmière s’écrier : « Ah ! mon Dieu, elle a passé », tandis qu’une autre se couchait pour le bouche-à-bouche
J’apercevais le dos de sa tête tandis qu’elle s’y adonnait ; je n’oublierai jamais la forme de sa coiffure, elle avait les cheveux coupés court sur la nuque. Tout de suite après, j’observai cet appareil qu’on roulait dans la chambre, on fixait des électrodes sur ma poitrine. Aussitôt, je vis mon corps tout entier bondir au-dessus du litet j’en entendis craquer tous les os, c’était horrible.
Et pendant que je les regardais frapper ma poitrine et frictionner mes bras mes jambes, je me disais : « Mais pourquoi se donnent-elles tant de mal ? Je me sens très bien maintenant. »
Il semblerait que les mourants commencent à prendre conscience de leur corps spirituel lorsqu’ils en constatent les limitations. En effet, ils découvrent, après avoir quitté leur corps physique, qu’ils ont beau s’évertuer en efforts désespérés pour avertir les personnes présentes de la situation ainsi créée, ils n’y parviennent pas : personne ne les entend. Circonstance bien illustrée par cet extrait dû à une femme qui avait succombé à un blocage de la respiration et que l’on avait transportée dans une salle de réanimation :
« Je les voyais en train de me ressusciter. C’était très curieux, comme si je me trouvais sur un piédestal, pas très haut par rapport à eux, plutôt comme si je regardais par-dessus leurs épaules. J’essayais de leur parler, mais personne ne m’attendait, personne ne songeait à m’écouter. »
Comme pour aggraver le fait que sa voix demeure inaudible, celui qui occupe un corps spirituel ne tarde pas à s’apercevoir qu’il est également devenu invisible. Le personnel médical, et tous ceux qui se pressent autour du corps physique, peuvent bien concentrer leur regard vers le lieu où se situe le corps spirituel, ils ne paraissent aucunement apercevoir quoi que ce soit. Le corps spirituel ne présente en outre aucune solidité : les objets matériels placés à proximité le traversent sans rencontrer le moindre obstacle ; il ne peut ni saisir ces objets ni toucher quelqu’un.
« Les médecins et les infirmières frictionnaient vigoureusementmon corps pour rétablir ma circulation et me ramener à la vie, ; et moi, je n’arrêtais pas de leur crier : »Mais laissez-moi tranquille ! Tout ce que je demande, c’est qu’on me laisse tranquille. Cessez de me taper dessus ! » Mais ils n’entendaient pas. Alors j’ai voulu leur attraper les mains pour les empêcher de me triturer, mais en vain. Je ne pouvais rien faire. C’était comme si ... à vrai dire, je ne sais pas ce qui se passait, mais je n’arrivais pas à saisir leurs mains. J’avais pourtant l’impression de les atteindre, et je faisais des efforts pour les éloigner de moi, mais même quand je croyais les avoir repoussées, ces mains étaient toujours là. Je ne sais pas si les miennes leur passaient au travers, ou les contournaient. Je ne sentais pas le contact de ces mains que j’essayais d’empoigner..."
Sixième étape : contact avec d’autrespage 74
Plusieurs sujets m’ont relaté comment, à un moment donné _ pour les uns dès le début de leur expérience, pour d’autres à la suite d’événements ayant déjà eu lieu _ ils avaient pris conscience de la présence, dans leur environnement, d’autres entités spirituelles dont le rôle paraissait consister à leur faciliter le passage vers la mort ; ou bien, comme ce fut deux fois le cas, à leur faire savoir que l’heure de mourir n’avait pas encore sonné pour eux et qu’il fallait réintégrer leur corps physique.
« Ca m’est arrivé à la naissance d’un de mes enfants. L’accouchement avait été difficile, j’avais perdu beaucoup de sang. Le médecin avait renoncé à me sauver et il a annoncé à ma famille que j’allai mourir. Mais moi, pendant ce temps, je me sentais très lucide, et même, quand j’ai entendu le médecin parler de ma mort, j’ai cru que j’allais reprendre connaissance. C’est à ce moment que je me suis aperçue de la présence d’un tas de monde, presque une foule, planant à la hauteur du plafond de ma chambre. Tous les gens que j’avais connus autrefois et qui étaient passés dans l’autre. Je reconnaissais ma grand-mère, et une ancienne camarade de classe, et aussi d’autres parents ou amis. Je voyais surtout leur visage et je les sentais là. Ils avaient tous l’air content, c’était une circonstance heureuse, et je savais qu’ils étaient venus pour me protéger ou pour me guider. C’était comme si je revenais chez moi et que l’on soit venu m’accueillir sur le seuil pou me souhaiter la bienvenue. Tout me paraissait beau et léger. Ce fut une minute magnifique, toute de splendeur. »
Un homme se souvient :
« Peu de temps avant ma prétendue mort, un de mes très bon amis, Bob, avait été tué. Au moment où je suis sorti de mon corps, j’ai eu le sentiment très vif que Bob se tenait tout près de moi. Je le voyais mentalement, et je le sentais là, mais c’était une sensation curieuse : je ne le voyais pas physiquement ; je distinguais des choses, mais pas sous une forme physique ; et pourtant de façon très claire, ses traits, tout. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre. Il était là, mais il n’avait pas de corps terrestre. C’était un corps un peu diaphane, il me faisait l’effet d’avoir tous des membres _ bras, jambes, etc. _ mais je ne peux pas dire que je le voyais physiquement. Dans l’instant, ça ne m’a pas semblé bizarre parce que je ressentais aucun besoin de le voir de mes yeux. D’ailleurs, je n’avais pas d’yeux. Je lui demandais sans arrêt : « Bob, où faut-il que j’aille maintenant ? Qu’est ce qui m’est arrivé ? Est-ce que je suis mort, oui ou non ? » Mais il ne me répondait pas, il demeurait sans dire un mot. Par la suite, durant mon séjour à l’hôpital, il revenait souvent et je l’interrogeais de nouveau : « Qu’est ce qui se passe ? », mais pas de réponse. Et puis le jour où les médecins ont déclaré que j’étais sauvé, il est parti. Je ne l’ai pas revu, je n’ai plus senti sa présence. C’était presque comme s’il avait attendu que je franchisse la frontière finale, et alors seulement il m’aurait par é, donné les détails sur ce qu’il fallait faire. »
Septième étape : l’Être de lumièrepage 78
p 78 De tous les éléments communs figurant dans les témoignages que j’ai analysés, le plus difficilement croyable, et en même temps celui qui produit sur le témoin l’impression la plus intense, c’est la rencontre avec une très brillante lumière. Détail typique : lors de sa première manifestation, cette lumière est pâle, mais elle devient vite de plus en plus éclatante jusqu’à atteindre une brillance supraterrestre. Et bien que cette lumière (généralement qualifiée de « blanche » ou de « claire ») soit d’un rayonnement indescriptible, beaucoup insistent sur le fait caractéristique qu’elle ne brûle pas les yeux, qu’elle n’éblouit pas, qu’elle n’empêche pas de voir distinctement les objets environnants ( peut-être parce que, dans ce moment, les témoins ne sont pas physiquement dotés d’yeux, ce qui exclut l’éblouissement).
Malgré l’aspect extraordinaire de cette apparition, pas un seul d’entre mes sujets n’a exprimé le moindre doute quand au fait qu’il s’agissait d’un être, d’un être de lumière. Et qui plus est, cet être est une Personne, il possède une personnalité nettement définie. La chaleur et l’amour qui émanent de cet être à l’adresse du mourant dépassent de loin toutes possibilité d’expression. L’homme se sent comme envahit et transporté par cet amour ; il s’abandonne en toute sérénité au bienveillant accueil qui lui est fait. Un attrait magnétique, irrésistible émane de cette lumière, vers laquelle il se sent inéluctablement entraîné.
Page 83 « Je savais que j’allais mourir et que je n’y pouvais plus rien, parce que personne ne pouvait plus m’entendre... J’étais sorti de mon corps, j’en suis sûr, puisque je voyais ce corps étendu, là, sur la table d’opération. Mon âme l’avait quitté ! J’ai été d’abord très bouleversé, mais c’est alors qu’est intervenu cette lumière brillante. Au début, elle m’a paru un peu pâle, mais tout à coup il y a eu ce rayon intense. La luminosité était prodigieuse, rien à voir avec un éclair d’orage, une lumière insoutenable, voilà tout. Et cela dégageait de la chaleur, je me suis senti tout chaud.
C’était d’un blanc étincelant, tirant un peu sur le jaune _ mais surtout blanc. Cela brillait formidablement. Je n’arrive pas bien à le décrire. Cela éclairait tout alentour, mais cela m’empêchait absolument pas devoir tout le reste, la salle d’opération, le docteur et les infirmiers, tout. J’y voyais très distinctement sans être aveuglé.
Au commencement, quand la lumière est arrivée, je ne me rendais pas très bien compte de ce qu’il se passait : mais après, la lumière m’a demandé _ enfin, c’était comme si elle me demandait _ si j’étais prêt à mourir. C’était comme quand on parle à quelqu’un, seulement il n’y avait personne. C était la lumière qui me parlait, elle avait une voix.
J’imagine maintenant que cette voix qui me parlait a dû constater que je n’étais pas du tout prêt à mourir. Elle voulait simplement me mettre à l’épreuve, sans plus. Et cependant, à partir du moment où elle a commencé à me parler, je me suis senti délicieusement bien ,protégé et aimé. L’amour qui émanait de la lumière est inimaginable, indescriptible. Et par-dessus le marché, elle dégageait de la gaieté ! Elle avait le sens de l’humour, je vous assure ! »
Un autre témoignage : p 82
« ..... une lumière très belle , très brillante, irradiante. Mais elle ne faisait pas mal aux yeux. On ne peux comparer cette lumière à rien de ce qui existe sur terre. Je ne peux pas dire que j’ai vu une personne dans cette lumière, mais il m’a paru certain qu’elle possède une identité, c’est indéniable. Imaginez une lumière faite de totale compréhension et de parfait amour.
Une pensée a été dirigée vers moi : « M’aimes-tu ? » Cela ne m’est pas venu sous forme d’une question, mais je crois bien que ce que la lumière voulait me dire était ceci : « Si tu m’aimes, retourne sur tes pas, achève ce que tu as commencé. » Et pendant ce temps, je me sentais tout enveloppée de compassion, et comme écrasée d’amour.... »
Huitième étape : le panorama de la vie page 84
L’apparition initiale de l’être de lumière et ses interrogations muettes constituent le prélude d’un épisode d’une extrême densité, pendant lequel, l’entité présente au mourant une vision panoramique embrassant toute sa vie passée. Il ressort de façon évidente que l’entité possède déjà la connaissance de tous les détails de cette vie et n’a nul besoin d’en recevoir l’information. Son but est d’éveiller la réflexion.... page 85 .. Plusieurs de mes narrateurs ont voulu voir l’effet d’une volonté éducative de la par de l’être de lumière. Car, tout au long de cette rétrospective, l’être ne cesse de souligner l’importance de deux devoirs fondamentaux : apprendre à aimer le prochain et acquérir la connaissance.
« Tout arriva très brusquement. J’avais eu un peu de fièvre et je ne me sentais pas très bien depuis une quinzaine de jours ; mais cette nuit-là mon état s’aggrava rapidement et je me sentis de plus en plus mal. J’étais dans mon lit, et je me rappelle avoir essayé d’atteindre ma femme pour lui dire que j’étais très malade, mais il me fus impossible de faire un mouvement. Qui plus est , je me trouvais dans une sorte de vide complètement noir, et toute ma vie se mit à défiler devant moi comme en un éclair. Cela a commencé quand j’avais six ou sept ans et je me suis souvenu d’un de mes bons camarades d’école ; puis j’ai passé des petites aux grandes classes, de là à l’institut dentaire, et enfin j’exerçais mon métier de dentiste.
Je savais que j’allais mourir, et je me souviens d’avoir pensé qu’il me fallait subvenir aux besoins de ma famille. J’étais dans l’angoisse à l’idée de mourir, en pensant à certaines fautes que je regrettais d’avoir commises dans ma vie, et à d’autres choses que je regrettais de n’avoir pas faites.
Ce retour en arrière prenait la forme d’images mentales, disons, mais c’étaient des images beaucoup plus vives qu’en temps normal. Je ne revoyais que les moments importants, mais cela se passait à toute vitesse ; comme si je feuilletais le livre de ma vie entière en quelques secondes. Cela se déroulait devant moi comme un film prodigieusement accéléré, tout en me permettant de tout voir et de tout comprendre. Mais les émotions n’accompagnaient pas les images, elles n’en avaient pas le temps
Je n’ai rien vu d’autres au cours de cette expérience. Tout était noir, à part les images. Pourtant, j’ai nettement perçu près de moi une sorte de présence très puissante, et très aimante, qui ne m’a pas quitté un seul instant.
C’est vraiment très curieux. A mon réveil, j’aurais pu raconter à n’importe qui les moindres étapes de ma vie avec tous ses détails, grâce à ce qui venait de m’arriver. C’est une aventure extraordinaire, mais j’ai beaucoup de peine à traduire en mots, tant elle s’est déroulée rapidement, et cependant avec une parfaite netteté. »
Un autre : page 85
« Dès qu’il m’est apparu, l’être de lumière m’a tout de suite demandé : « Montre-moi ce que tu as fait de ta vie », ou quelque chose d’approchant. Et aussitôt les retours en arrière ont commencé. Je me demandais ce qu’il m’arrivait, parce que d’un seul coup je me retrouvais toute petite, et à partir de là je me suis mise à avancer à travers les premiers temps de mon existence, année par année, jusqu’au moment présent.... Pendant le défilé des images, je ne voyais plus l’être de lumière ; il avait disparu tout de suite après m’avoir demandé ce que j’avais fait, dès les retours en arrière avaient commencé ; néanmoins je n’ai pas cessé de le savoir à mes côtés, je savais aussi que c’était lui qui m’entraînait à travers mon passé ; d’abord parce que je sentais sa présence, et en plus il lui arrivait de faire des commentaires de temps à autres.....Et durant tout ce temps, il ne manquait pas une occasion de me faire remarquer l’importance de l’amour....Il insistait aussi beaucoup sur l’importance de la connaissance. Il me signalait sans arrêt tout ce qui a rapport avec « apprendre ». Il m’a dit que j’allais devoir continuer à apprendre, et que même lorsqu’il reviendra un jour me chercher (parce que, entre-temps, il m’avait révélé que j’allais revivre), il y aurait toujours en moi un besoin de savoir.. Il m’a dit que c’est un besoin permanent, d’où j’ai conclu que cela dois continuer après la mort. Je crois bien que son but, en me faisant assister à tout mon passé, était de m’instruire.... »
Neuvième étape : Frontière ou limite page 92
Plusieurs témoignages rapportent la façon dont certaines personnes, au cours de leur passage aux abords de la mort, on rencontré ce que l’on pourrait appeler une frontière, ou quelque autre sorte de limite.
« Cela m’est arrivé au moment de la naissance de mon premier enfant . J’étais enceinte depuis huit mois quand j’ai fait ce que le médecin a appelé une grave intoxication ; il m’a conseillé de me faire admettre à l’hôpital, où il pourrait provoquer un accouchement prématuré. Tout de suite après la délivrance, j’ai eu une très forte hémorragie que le docteur a eu beaucoup de peine à juguler. J’étais très consciente de ce qui se passait ayant moi-même été infirmière, et je me savais en danger. C’est alors que j’ai perdu connaissance, et j’ai commencé à percevoir un bourdonnement désagréable comme une sonnerie. Puis je me suis vue transportée à bord d’un bateau, d’un petit navire voguant vers l’autre rive d’une grande étendue d’eau. Là-bas, de l’autre côté, j’apercevais tous ceux que j’avais aimés et qui étaient morts, _ ma mère, mon père, ma sœur et d’autres. Je les voyais, je voyais leur visage, exactement comme ils avaient été sur la terre. Ils me faisaient signe de venir les rejoindre, et moi je me répétais : « Non, non, je ne suis pas prête, je ne veux pas mourir, je ne suis pas prête à partir... »
Tout cela constituait une expérience des plus étranges parce que pendant tout ce temps je n’avais pas cessé de voir les médecins et les infirmières qui me donnaient des soins, mais c’était plutôt comme si j’étais une spectatrice et non pas cette personne, ce corps, dont ils s’occupaient. J’essayais de toutes mes forces d’avertir le docteur : « Je ne vais pas mourir ! » Mais personne ne m’entendait. Tout, les médecins, les infirmières, la chambre de travail, le bateau, l’eau et le rivage au loin, tout cela se mélangeait étroitement, comme si es images se superposaient les unes aux autres.
Enfin mon embarcation était sur le pont d’atteindre l’autre rive quand brusquement, elle fit demi-tour et rebroussa chemin. Je parvins à attirer l’attention du médecin, à qui je disais :« Je ne vais pas mourir », et c’est alors, je crois que j’ai repris conscience. Le docteur m’a expliqué que je venais de faire une hémorragie consécutive à mon accouchement, que j’avais failli y rester, mais que dorénavant tout irait bien. »
Un autre témoignage intéressant : p 94
«A la suite d’une crise cardiaque, je suis tombée dans un grand trou noir. J’avais abandonné mon corps physique et, certaine que j’allais mourir, j’ai pensé : « Mon Dieu, j’ai toujours agi du mieux que j’ai pu ; je t’en prie, aide-moi. » Tout de suite, l’obscurité s’est dissipée, remplacée par une lueur gris pâle, et j’ai continué à avancer en me laissant glisser rapidement. Devant moi, au loin, il y avait un brouillard grisâtre vers lequel je me hâtais, mais il me semblait que je n’y arriverais jamais assez vite à mon gré ; parvenue tout près, j’ai commencé à entrevoir qu’au delà du brouillard, il y avait des gens, leur apparence était exactement comme sur terre ; et je discernais aussi quelque chose qui ressemblait à des immeubles. Le tout était imprégné d’une lumière splendide, d’une luminosité d’un jaune d’or très vif, mais plus claire, pas comme la couleur crue de l’or que nous connaissons ici-bas.
A mesure que je m’approchais encore d’avantage, j’eus la certitude que j’allais traverser ce brouillard. C’était une sensation de joie formidable ; je ne peux pas trouver de mots pour l’exprimer. Pourtant, mon heure n’était pas encore venue, probablement, puisque tout à coup, comme sortant de la brume, voilà que j’ai vu surgir mon oncle Charles, mort depuis des années. Il m’a barré le passage en disant : « Il faut t’en retourner, tu n’as pas achevé ton ouvrage sur la terre ; retourne sur tes pas maintenant. » Je n’avais aucune envie de repartir, mais je n’avais pas le choix : dans l’instant même, j’avais retrouvé mon corps, avec cette douleur affreuse dans la poitrine. Et j’entendis mon petit garçon qui pleurait en disant : « Mon Dieu, fais que maman revienne ! »
Dixième étapes : le retour page 97
Est-il besoin de le dire, toutes les personnes que j’ai pu interroger avaient été, à un moment quelconque de leur expérience, obligées de « s’en retouner ». Je rappelle que, au cours des tout premiers moments qui suivent la mort, les sentiments les plus communément éprouvés sont un violent désir de réintégrer l’enveloppe corporelle et l’amer regret de se voir décédé ; néanmoins, dès que le mourant atteint un certain stade de son aventure, il n’a plus envie de revenir et va parfois jusqu’à opposer une résistance à ce retour au corps physique.Cette dernière attitude est surtout fréquente chez les sujets qui ont poussé l’expérience jusqu’à la rencontre avec l’être de lumière. Comme l’exprime un homme avec une certaine instance : « Jamais je n’aurais voulu quitter la présence de cet être. » Les exceptions à cette règle ne sont souvent qu’apparente. Des femmes qui , à l’époque de leur expérience, étaient mères de très jeunes enfants m’ont dit que malgré leur intense désir de demeurer là où elles étaient parvenues, le sentiments d’un devoir les obligeait à revivre afin de pouvoir veiller à l’éducation de ces enfants.
« Je me demandais si j’allais rester là définitivement ; mais en même temps, je me suis souvenue de ma famille, de mes trois enfants, de mon mari. Je sais que c’est assez difficile à admettre : tant que j’avais ressenti cette délicieuse impression de bonheur auprès de la lumière, je n’avais vraiment aucune envie de m’en retourner. Mais je prends toujours mes responsabilités très à cœur, et je me sentais un devoir envers les miens ; alors j’ai pris la décision de revenir. »
Un homme se rappelle :
« J’affirme que Dieu a été très bon pour moi, parce que j’étais mort et qu’ila permis aux médecins de me ranimer, dans un but bien précis. Ce but était je pense, de venir en aide à ma femme : elle avait une propension à boire, et je suis sûr qu’elle n’aurait pas eu le courage de lutter sans moi. Elle va beaucoup mieux maintenant, et rien ne m’ôtera de l’idée que son amélioration est en grande partie liée à mon aventure. »
Onzième étape : le problème du témoignagepage 104
Il convient d’insister sur le fait que quiconque a passé par une expérience de cet ordre ne peut concevoir le moindre doute quant à sa réalité et à son importance. Les confidences que j’ai reçues sont généralement parsemées de remarques précises à ce sujet. Par exemple :
« Pendant que j’étais sorti de mon corps, j’étais littéralement stupéfait de ce qui m’arrivait ; je n’y comprenais rien. Mais c’était réel. Je voyais mon corps si distinctement, et de si loin ! Je n’étais pas du tout dans cet état d’esprit de quelqu’un qui s’attend à voir arriver des choses extraordinaires, ou qui ferait travailler son imagination. Je ne fabriquais pas des idées. Ce n’était pas du tout mon état d’esprit à cet instant-là. »
« Cela n’avait rien d’une hallucination. Il m’est arrivé d’avoir des hallucinations un jour où on m’avait administré de la codéine à l’hôpital ; mais cela avait eu lieu longtemps avant mon accident qui m’a pratiquement tué. Et ce que je vous décris maintenant n’avait rien . »
De telles remarques proviennent de gens qui sont tout à fait capables de distinguer un rêve ou un fantasme de la réalité. Les témoignages que j’ai recueillis proviennent de personnes sérieuses et bien équilibrées. Or, elles ne relatent pas leurs expériences comme elles l’eussent fait d’un rêve, mais bien comme on retrace des faits réels qui ont effectivement eu lieu.
Pourtant, malgré leur propre certitude touchant la réalité et l’importance de leur aventure, ces personnes se rendent bien compte que notre société contemporaine n’est pas un milieu particulièrement disposé à accueillir des récits de cette nature avec indulgence et compréhension. De fait, plusieurs d’entrée elles ont pris soin de noter qu’elles s’étaient rendu compte dès le début que, si elles avaient entrepris de narrer de telles péripéties, leurs interlocuteurs auraient eu vite fait de les taxer d’instabilité mentale. En sorte qu’elles ont résolu de garder le silence à ce sujet, ou tout au moins de s’en confier qu’à des intimes.
Des témoignages à ce sujet :
« Tout ça m’a paru très intéressant, seulement, je n’aime pas en parler à d’autres : les gens vous regardent tout de suite comme si vous étiez fou. »
« La seule personne a qui j’ai essayé d’en parler a été ma mère ; au bout d’un certain temps, je lui ai raconté ce que j’avais ressenti. Mais je n’étais qu’un petit garçon et elle n(y a prêté aucune attention. Alors je n’en ai plus parlé à personne. »
« J’ai voulu tout raconter à mon confesseur. Mais il m’a répondu que j’avais eu des hallucination. Du coup, je n’ai plus rien dit. »
« ... lorsque cela m’est arrivé et que j’ai essayé d’en parler à mes camarades de collège, j’ai été automatiquement cataloguée comme folle. Je racontais mon histoire, on m’écoutais d’un air intéressé, et puis je découvrais un peu plus tard qu’on disait de moi : « La pauvre, elle déraille complètement ! » Quand je me suis aperçue qu’on se payait ma tête, j’ai renoncé à communiquer. D’ailleurs mon but n’était pas de me faire valoir en clamant : »Ah ! comme c’est étrange, ce qui m’est arrivé ! » Non, ce que je tentais de faire passer, c’est que nous avons encore plus de choses à apprendre de la vie que je ne l’aurais jamais supposé ; et je suis bien sûre qu’ils n’y auraient jamais pensé, eux non plus. »
« A mon réveil, j’ai voulu tout raconter aux infirmières, mais elles m’ont conseillé de n’en parler à personne ; tout ça n’était que de l’imagination. »
Par suite du scepticisme et de l’incompréhension auxquels se heurtent les gens qui tentent de faire part de leur expérience de « mort temporaire », on ne s’étonnera pas si presque tous ceux qui se sont trouvés dans cette situation s’imaginent qu’ils constituent un cas unique, et que personne d’autre n’a jamais éprouvé ce par quoi ils sont passés. L’un d’entre eux, par exemple, m’a dit : « je suis allé là où personne n’était jamais allé. »
C’est pourquoi, à la fin de l’interview au cours de laquelle un sujet vient de me livrer son récit détaillé, lorsque j’en arrive à lui dire que d’autres ont déjà rapporté les mêmes faits et décrit les mêmes perceptions, j’ai souvent pu constater que cette révélation apporte à l’intéressé un profond soulagement.
« C’est vraiment très important de découvrir que d’autres ont eu la même expérience, parce que je ne m’en rendais pas compte... Je suis franchement heureux de l’apprendre et de pouvoir me dire que d’autres ont passé par là eux aussi ; maintenant, au moins, je sais que je ne suis pas fou.
J’avais toujours considéré cela comme tout à fait réel, mais je préférais ne pas en parler, par crainte qu’on me regarde en pensant : » Celui-là, quand il a perdu connaissance, il a également perdu l’esprit !
J’avais beau me dire que d’autres devaient avoir vécu la même expérience, il y avait peu de chance pour que je puisse tomber sur quelqu’un qui aurait entendu parler d’un cas semblable ; ce sont des choses dont on ne va pas se vanrer. Si cela ne m’était arrivé à moi-même et que quelqu’un d’autre soit venu me raconter cette histoire, je me serais probablement demandé quel genre de blague on voulait me faire. Le monde d’aujourd’hui est comme ça. »
Douzième étape : répercussions sur la conduite de la vie
page 109
Les répercussions de leur expérience sur la conduite de leur vie ont généralement assumé des formes plus calmes, plus subtiles. Beaucoup m’ont assuré qu’à la suite de ces événements leur vie avait gagné en profondeur et en largeur de vues ; ils se sont mis depuis lors à réfléchir et à s’interroger davantage sur des problèmes philosophiques fondamentaux....
Une unanimité remarquable se manifeste quant aux « leçons », si je puis dire, rapportées de ces voyages aux abords de la mort. Presque tous les témoignages mettent l’accent sur l’importance, en cette vie, de l’amour du prochain, un amour d’une qualité unique et profonde. Un homme, à sa rencontre avec l’être de lumière, s’est senti totalement aimé et accepté, alors même que toute sa vie se déroulait en un panorama destiné à être vu de l’entité. Il lui semblait que la « question » posée par celle-ci équivalait à lui demander s’il se sentait capable d’aimer les autres avec la même intensité. Il pense maintenant que sa mission sur terre consiste à s’efforcer d’apprendre à aimer ainsi.
« Un don que je crois avoir reçu à la suite de ma « mort » est que j’arrive à deviner les besoins des autres, souvent, par exemple, quand je me trouve avec d’autres personnes dans l’ascenseur de l’immeuble où je travaille, j’ai presque le sentiment de pouvoir lire leurs pensées sur leur visage, je sens qu’ils ont besoin d’aide, et quelle sorte d’aide.Il m’est souvent arrivé de parler à des gens dans ces conditions, et de les amener avec moi dans mon bureau afin de leur proposer mes conseils. »
En outre, bien d’autres insistent sur l’importance de la recherche de la connaissance. Pendant leur expérience, il leur a été suggéré que l’acquisition de la connaissance se poursuit même dans l’après-vie. Une femme, entre autres, à la suite de sa « mort » ;, n’a plus laissé échapper la moindre occasion de s’instruire. Un homme transmet ce conseil : « Quel que soit votre âge, continuer à apprendre ; car c’est, je crois bien, une activité qui ne cesse jamais, même dans l’éternité. »
« En ce temps là _ je n’avais pas encore entamé mes études supérieures _ j’avais grandi dans une toute petite ville parmi des gens assez étroits d’esprit ; d’ailleurs, je n’étais pas différente d’eux. J’étais le type de la chipie en plein âge ingrat, un rien snob par dessus le marché.
Mais après ce qui m’est arrivé, j’ai commencé à avoir envie d’en savoir plus long. Pourtant, à cette époque, jen’imaginais pas qu’il puisse y avoir des gens ayant des connaissances là-dessus ; je n’étais jamais sortie de mon petit monde clos. Je n’avais aucune notion de psychologie ni de quoi que ce soit de ce genre. Tout ce que je savais, c’est que, à la suite de cette affaire, j’avais brusquement mûri ; un monde tout nouveau pour moi venait de s’ouvrir, dont je ne savais même pas qu’il put exister. Je me répétais sans arrêt : « Il y a donc tant de choses à découvrir encore ! » En d’autres termes, la vie ne se borne pas au cinéma du vendredi soir et aux matches de football ; il y a , dans ma propre vie beaucoup plus que ce que j’en connais moi-même. Et j’ai commencé à me poser des questions sur les limites de l’humain et de la conscience. Tout un univers inconnu s’offrait à mes recherches. »
Treizième étape : Nouvelles perspectives de la mort page 114
Comme on peut aisément s’y attendre, cette expérience affecte profondément les idées que l’on a pu se forger sur la mort physique, et singulièrement dans le cas de ceux qui ne s’attendaient nullement à ce que la mort comporte une suite quelconque. Que ce soit sous une forme ou sous une autre, pratiquement tous les sujets m’ont donné à entendre qu’ils n’avaient désormais plus aucune peur de la mort. Toutefois, quelques précisions sont ici nécessaires. D’abord, certaines façons de mourir sont de toute évidence, absolument indésirables ; et ensuite, aucune de ces personnes ne recherche activement la mort. Ils sont tous convaincus qu’ils ont des tâches à remplir aussi longtemps qu’ils seront physiquement vivants, et contresigneraient les paroles de cet homme qui m’a dit : « Il va falloir que je change beaucoup de choses avant de m’en aller d’ici. » De même, ils seraient tous prêts à condamner le suicide en tant que méthode visant à retrouver les lieux qu’ils ont entrevus pendant leur « voyage ».
Voici un témoignage :
« Je crois bien que cette expérience a introduit un élément nouveau dans ma vie. Je n’étais qu’un enfant quand cela est arrivé, j’avais à peine dix ans ; mais depuis, et durant toute ma vie, j’ai gardé la conviction que la vie continue après la mort ; cela ne fait pas l’ombre d’un doute pour moi, et je n’ai pas peur de mourir. Pas une seconde. J’ai vu des gens qui ont cette peur, cette terreur. J’ai toujours envie de sourire quand j’entends des gens douter qu’il y a un au-delà, ou décréter : »Après la mort, il n’y a rien. » Je pense alors intérieurement : « Ils ne savent pas. ».
J’ai connu pas mal d’épreuves dans ma vie. Il m’est arrivé, dans mon travail, d’avoir le canon d’un revolver braqué sur moi et appuyé sur ma tempe ; je n’en ai pas été très effrayé parce que je pensais : » Bon, si je meurs, s’ils me tuent vraiment, je sais que je continuerai à vivre quelque part ailleurs. »
« Ce que l’être de lumière m’a dit en dernier avant que je retourne à mon corps et à la vie, c’était _ ou plutôt cela signifiait à peu près : « Je reviendrai » Il m’a fait comprendre que, pour cette fois, j’allais continuer à vivre, mais qu’un jour arriverait où il se mettrait de nouveau en rapport avec moi, et qu’alors je mourrais pour de bon.
Je sais donc que l’être de lumière reviendra, avec cette voix, mais pour ce qui est de la date, je n’en ai aucune idée. Je pense que je repasserai par une expérience semblable, mais j’imagine qu’elle se trouvera plutôt améliorée du fait que je suis maintenant prévenu de ce qui m’attend et que j’en serai moins désorienté que la première fois. Je ne suis pourtant pas du tout presséde m’en aller là-bas ; j’estime qu’il me reste beaucoup à faire de ce côté-ci ».
Ce qui contribue à effacer la crainte de la mort, à en juger, par ces extraits, c’est qu’à la suite de son épreuve le sujet n’entretient plus aucun doute sur la survie après la mort corporelle. Il ne s’agit plus pour lui d’une possibilité abstraite, c’est devenu un fait d’expérience.
Quatorzième étape : incommunicabilité de l’expérience
Voici une caractéristique qui à divers degrés est commune à tous ceux qui ont vécu de telles expériences. Ils sont incapables souvent de trouver les mots, les termes, les phrases pour exprimer ce qu’ils ont vécu. Car pour eux il n’y a aucun doute, ils n’ont pas rêvé , ils ne sont pas fous. Ils craignent simplement et surtout qu’on les prennent pour des fous. Ils ont vraiment vécu ce qu’ils essaient d’expliquer et ce qu’ils essaient de communiquer est incommunicable. Voici un témoignage d’une femme:
Page 42 « Voyez-vous, c’est pour moi tout un problème, d’essayer d’exprimer ça, parce que tous les mots que j’emploie s’appliquent à trois dimensions. Pendant mon aventure, je n’arrêtais pas de penser : « Mes cours de géométrie enseignent qu’il y a en tout et pour tout trois dimensions, ce que je tenais pour acquis. Mais c’est une erreur : il y en a davantage. ». Bien sûr, le monde dans lequel nous vivons maintenant est tridimensionnel, mais dans l’autre monde, pas du tout. C’est pour ça que j’ai tant de mal à vous expliquer. Je suis obligée d’employer des mots à trois dimensions. J’essaye de coller autant que possible à la réalité, mais ce n’est jamais tout à fait ça. Je n’arrive pas à vous dépeindre un tableau. »

[1] La vie après la mort du Docteur Raymond Moody

CONCLUSION ETUDE

http://www.outre-vie.com/vieapresvie/

ConclusionL' après-vie apparaît comme un nouvel espace à explorer. 

Les questions posées par les NDE nécessitent une investigation poussée dans les domaines scientifique, physique, métaphysique et philosophique.

Dans ce débat, la science apporte sa contribution jusqu'à un certain point. L'anoxie (diminution de la quantité d’oxygène que le sang distribue aux tissus), les drogues et les endorphines peuvent expliquer beaucoup de choses, mais éludent certains phénomènes.
Comment le cerveau peut-il traiter, stocker et rappeler des souvenirs aussi inhabituels pour lui ? Comment peut-on dans certains cas percevoir un environnement avec tous ses détails, et s'en souvenir alors que les structures cérébrales responsables de ces facultés sont inopérantes? Pourquoi toujours cette ressemblance dans les témoignages ?
Beaucoup de NDEs sont survenues lors d’arrêts cardio-vasculaires, parfois en plus sous anesthésie, ou lors de noyades, c’est-à-dire à un moment ou le cerveau souffre d’un manque d’oxygène, ainsi que de glucose dans le cas d’un arrêt cardiaque, qui sont tous deux essentiels pour que les neurones fonctionnent. Tout se passe donc comme si l’expérience était indépendante de l’état fonctionnel du cerveau ou comme s’il existait une zone du cerveau qui soit insensible au manque d’oxygène, de glucose et à l’anesthésie !
Le passage vers la mort

On ne peut pas savoir si les morts réels sont bien passés par ces phases de N.D.E. avant de mourir. Si la conscience subsiste après l’arrêt du coeur puis celui du cerveau, s’agit-il d’une ultime activité - désespérée - de celui-ci ou d’un vrai passage vers autre chose ?
Le passage vers la mort est progressif. Les fonctions physiologiques s'arrêtent les unes après les autres mais le cerveau continue de fonctionner. C'est dans ce laps de temps que s'inscrivent les NDE. La réanimation du sujet interrompt le processus avant le point de non-retour. Un arrêt cardiaque ne dure que quelques minutes (guère plus de cinq sans conséquences sérieuses pour le cerveau non irrigué, hors certains cas particuliers associés à une hypothermie) mais un encéphalogramme plat beaucoup plus longtemps. Certains phénomènes, différents de l'approche de la mort, comme le coma barbiturique ou une réfrigération brutale, peuvent donner lieu à un encéphalogramme plat prolongé. La limite précise entre la vie et la mort reste difficile à cerner. Un des critères médicaux de la mort officielle est le relevé de deux encéphalogrammes plats dans un intervalle de 36 à 72 heures.
Les effets de l'anoxie 

Bon nombre de NDE peuvent s'expliquer par les effets de l'anoxie, c'est-à-dire l'insuffisante oxygénation du cerveau.
Le phénomène comporte plusieurs facteurs qui influent sur le fonctionnement du cerveau : variations de la pression sanguine, arrêt de la vue et des contractions musculaires. Il se retrouve en hypovigilance et perd le contact sensoriel avec le corps. Les informations ne lui parviennent plus. L'angoisse qui en résulte fait réagir le psychisme. Cette déconnexion du corps, qui n'est pas tout à fait complète (l'ouïe semble être le dernier des sens à 'décrocher') est ressentie comme une 'décorporation'. Une perception auditive subliminale (à la limite de la conscience) persiste. Cette explication de la sensation de 'sortie' du corps se justifie par la disparition des impressions douloureuses qui va de pair.
La NDE nait dans des structures du cerveau et du système nerveux.
Hypothèses biologiques

Les EMI peuvent également être présentées comme une hallucination déclenchée par la réaction du cerveau à certains produits pharmaceutiques administrés pour soulager la douleur d'un mourant.
noesysLe cerveau est un organe excessivement complexe avec ses dix milliards de neurones et ses innombrables connexions où interfèrent des processus chimiques et électriques multiples.
Le cerveau fabrique ses propres morphines (les endorphines), emploie des neuromédiateurs, molécules à actions hormonales, telles les catécholamines (dopamine, adrénaline, noradrénaline) aux fonctions spécifiques variées.
Anesthésie à la Kétamine

La kétamine (qui n'est plus utilisée depuis la fin des années 80) est un anesthésique hallucinogène à courte durée d'action provoquant une anesthésie dite "dissociative" car les patient déconnectés de tous stimuli extérieurs se sentaient à tel point séparés de leur corps qu'ils ne percevaient plus la douleur de l'opération avec l' impression de mourir, de quitter son corps, de traverser un tunnel;
La kétamine provoquant des dissociations de personnalité, fut pour ces raisons supprimée. L'état altéré de conscience qui en résulte se rapproche semblerait-il beaucoup de celui associé à une NDE,
L'étude de l' action de la Kétamine (Karl Jansen) montre qu'elle se fixe sur les récepteurs neuronaux NMDA: N-méthyl-D-aspartate et les bloque. Les récepteurs NMDA sont normalement activés par une molécule naturelle: le glutamate.
Le glutamate
Le glutamate joue un rôle vital dans tous les processus cognitif auquel participe le cortex : la pensée, la mémoire et la perception. Les neurones à glutamate sont essentiellement situés dans le cortex et dans l'hippocampe, formation cérébrale impliquée dans les processus de mémoire et dans les émotions, qui intègre les signaux en provenance de nombreuses parties du cerveau. Lorsque survient un manque d'oxygène, une réduction du flux sanguin ou du taux de sucre dans le sang ou encore une crise d'épilepsie, le glutamate est libéré en quantité excessive. A forte dose cette molécule est toxique pour les neurones, il y a donc de fortes chances pour qu'en cas de surproduction de glutamate , le cerveau dispose de moyens de protection naturels qui viennent également bloquer le récepteur afin d'éviter une surexcitation fatale aux neurones.
Cela pourrait être une explication des NDE non médicamenteuses.
Cependant ce modèle ne s'applique qu'aux cas où il y a anoxie et s’accorde mal avec l'exceptionnelle mémorisation associée à ce type d'expérience.
Les endorphines
Substances proches de la morphine, naturellement sécrétées par le cerveau en période de stress, les endorphines masquent la douleur immédiate dans, par exemple, un accident corporel important.
Les visions naîtraient d'une dernière décharge d'endorphines émise par le cerveau dans la transe mortelle. En effet, au seuil de la mort, les endorphines, molécules proches de l'opium, sont sécrétées en abondance dans les états de mort imminente sans provoquer aucune hallucination. Sans être directement à l'origine des NDE, les endorphines sont certainement responsable de la sérénité décrites par les témoignages. En génant l'activité de l'hippocampe (rôle fondamental dans les processus de mémorisation) , la réactivation simultanée de nombreux souvenirs s'expliquerait également.

L'explication fondée sur les endorphines comporte des failles. Si le cerveau cherchait à nous protéger de la douleur, il le ferait avec des images agréables. Or toutes les EMI ne sont pas agréables: certaines de ces expériences sont en effet associées à d'affreuses visions.
On pourrait reproduire les effets des NDE à l'aide de molécules appropriées. Paul Minaki donne des exemples de ce genre d'effets, dus à certains anesthésiques, dans l'introduction du second livre de R. Moody Lumières nouvelles sur 'la vie après la vie'(Robert Laffont, 1978).
Hypothèses neurologiques

Les neurologues soulignent que les désordres consécutifs à des attaques cérébrales présentent des analogies avec les N.D.E. :
Le Dr Michael Persinger, professeur de neurosciences au Canada, estime que les forces électromagnétiques sont à la source d'un grand nombre d'expériences dites paranormales. Persinger effectua plusieurs expériences au cours desquelles, en soumettant le cerveau de sujets à des impulsions électromagnétiques, il parvenait à déclencher chez eux des expériences de mort imminente. Il prétend ainsi pouvoir provoquer «n'importe quelle expérience d'un genre similaire». Selon l'avis de Persinger, la totalité des phénomènes dits parapsychologiques trouveraient leur explication dans l'activité des lobes temporaux: « Toute expérience provient du cerveau ; il nous faut donc simplement déterminer à quel type d'activité électrique correspond telle ou telle expérience. »
Le lobe temporal : 
Les lésions du lobe temporal provoquent un " bruit " annonciateur du début de la crise. De plus, si on admet que le lobe temporal puisse jouer un rôle dans la mémorisation, il peut être à l’origine de la vision panoramique de la vie passée. En fait, dans les attaques cérébrales, il arrive effectivement que le passé défile rapidement dans la mémoire, mais de façon non sélective, sans ordre logique, sous la forme de flashs successifs non cohérents.... alors que dans les N.D.E., le passé est panoramique, ordonné, lié à un jugement moral de l’existence. Au " réveil ", le souvenir résiduel après une attaque cérébrale est généralement confus, alors que celui lié à une N.D.E. est précis et net.
En 1955, le neurochirurgien W. Penfield a mené des expériences de stimulation électrique directe sur certaines zones du lobe temporal qui ont provoqué chez les patients des sensations diverses fréquemment associées aux NDEs, comme la sensation de décorporation, l'impression de traverser un tunnel ou des visions mystiques (Penfield, 1975). Les zones du cerveau qui assurent le traitement et la redistribution de l'information (hippocampe, amygdale et système limbique) sont directement reliées au lobe temporal, en particulier par des neurones dont le neurotransmetteur est la sérotonine. Cependant, la grande majorité des neurones du cortex cérébral utilisent le glutamate comme neurotransmetteur et seulement très peu de cellules utilisent la sérotonine.
Les lobes occipitaux :
Les lobes occipitaux sont le siège de la vision. Il est possible qu’une anoxie de ces lobes puisse donner une impression de lumière. Toutefois, les neurologues n’arrivent pas à comprendre comment les sujets ayant une N.D.E. (comme lors de voyages hors du corps d’ailleurs) sont capables d’assister aux événements qui se passent autour d’eux - considéres comme morts ou tout au moins inertes -(gestes des équipes médicales, conversations, appareillages utilisés...) aussi bien dans la salle que dans d’autres lieux voisins... avec une netteté et une précision absolues, alors que les membres de l’équipe médicale gardent beaucoup moins de souvenirs.
E. Kubler Ross cite le cas d’un aveugle, en état de mort clinique, qui ramené à la vie, fut capable de raconter l’agitation de l’équipe médicale autour de son corps, avec les couleurs des blouses, les gestes, les cheveux... qui lui étaient inaccessibles à l’état normal !
Selon Bruno Duroux, neurochirurgien, " l'hypothèse neurophysiologique la plus probable à propos des N.D.E. est celle d'une libération finale de neuropeptides, molécules servant à la circulation des informations dans le cerveau. sorte de réaction programmée du cerveau face â l'ultime épreuve. " Mais cette hypothèse n'a pu être vérifiée car " aucune équipe scientifique n'accepterait de poser des capteurs d'électro-encéphalogramme sur le crâne d'une personne à l'agonie.
Une protection : 
Selon certains, la NDE serait un phénomène pathologique de dépersonnalisation, voisin de la schizophrénie. En quelque sorte, une réponse de l'organisme à la peur de la mort par un phénomène de neuroprotection qui serait à l'origine d'une "déconnexion" de la conscience et du besoin de se protéger face à l'imminence de sa propre mort en se réfugiant dans un monde de fantasmes construit à partir de croyances conscientes et/ou inconscientes.
Hypothèse psychanalytique
La thèse psychanalytique, défendue en particulier par R. Noyes (Université de Iowa - U.S.A.) suppose que l’inconscient, gravement menacé à la mort, cherche une issue dans le souvenir de l’utérus maternel protecteur. Le souvenir de l’accouchement pourrait aussi réapparaître : tunnel obscur, lumière... Sur 104 cas examinés par lui, la vision de la vie passée ou le sentiment de paix sont confirmés, mais Noyes pense que l’esprit rejette la réalité de la mort à l’aide d’un processus complexe associant le sentiment de dépersonnalisation (détachement du corps) à une extrême vigilance de l’attention (sens aiguisées, notion perturbée du temps, pensées exaltées...), et que ce processus permet alors de faire face au traumatisme énorme de la mort.
Etats altérés de la conscience et phénomènes paranormaux
Il ne fait aucun doute que ces expériences sont réelles, mais sont-elles dues au fait que l'esprit se détache du corps à l'approche de la mort ? Cet état de perception accrue correspondrait-il alors à des capacités psychiques inexploitées?
Les travaux de K. Ring, psychologue, spécialiste des états altérés de conscience (Université Connecticut - U.S.A. - 1980), ont confirmé ceux du Docteur R.Moody : existence des N.D.E., absence de l’influence culturelle ou religieuse... Ils ont aussi confirmé l’existence de processus physiologiques particuliers : métabolisme plus lent, tension artérielle abaissée, augmentation importante de la sensibilité électrique (pouvant même provoquer des dysfonctionnements des appareillages électriques : on rejoint les phénomènes paranormaux !).

Le cardiologue B. Sabom (Université Atlanta - U.S.A. - 1982), d’abord opposé et sceptique attribuait les phénomènes décrits soit à l’anoxie modifiant les réactions neuronales, soit à l’action de drogues médicamenteuses administrées aux mourants. Après l’étude de 116 cas, il admit la réalité des phénomènes, ce qui, compte tenu de la diversité des personnes et de la concordance de leurs témoignages, conduit à supposer l’existence d’un état de conscience très particulier " à la limité de la vie et de la mort ". Il " se passe quelque chose ".
Les expériences de mort imminente pourraient être générées par des circonstances particulières au cours desquelles se produirait plus facilement la libération d’un formidable potentiel de l’esprit humain, insoupçonné mais à la portée de tout un chacun à n’importe quel moment de sa vie. Cet état de perception accrue correspondrait-il alors à des capacités psychiques inexploitées?
Drogues psychédéliques
Certaines substances hallucinogènes, comme le fameux LSD, surexcitent l'activité cérébrale et la perturbent, induisent un état mental très différent de celui associé aux NDEs et impliquent en général un accroissement énorme de l'entrée de stimuli sensoriels en provenance de l’environnement qui contraste avec la perte de contact avec le monde extérieur qui accompagne une NDE.
Extases religieuses
Les grandes traditions religieuses préconisent le jeûne, l’ascèse, la solitude pour accéder aux plans supérieurs de conscience. Ce qui obligent à se poser des questions sur les rapports entre conscience et cerveau, certaines caractéristiques récurrentes obligent aussi à envisager une réflexion sur notre conception de l'univers, certaines implications des NDE rejoignant parfois des conceptions millénaires plus ou moins universelles , en particulier dans les mystiques orientales.
Le père Patrick Verspieren , conseiller scientifique à l'Episcopat et directeur du département d'éthique biomédicale du centre de Sèvres, ainsi que rédacteur à la revue Etudes, considére que les N.D.E.ne doit être assimilée à la mort, celle-ci étant un phénomène total, définitif et irréversible.
Inconscient collectif
Les travaux statistiques du Docteur K. Osis (1959-1960) sur les visions des mourants, ont montré qu’il ne s’agissait pas d’un mauvais fonctionnement cérébral, car les rescapés ne présentent pas de lésions irréversibles. Ces visions sont différentes des hallucinations typiques caractéristiques des troubles mentaux. Elles ne peuvent pas être attribuées aux médicaments ou à la fièvre. K. Osis et E. Haraldsohn , examinent 1708 cas de N.D.E. aux U.S.A. et aux Indes, pays culturellement différents, ont mis en évidence la similitude des visions, donc leur objectivité. Ces visions sont ressenties par les sujets comme une aide extérieure provenant de l’Au-Delà.
Les NDEs se déroulent toujours selon un schéma constant et tous les récits contiennent un grand nombre de symboles universels (le passage, la lumière, Dieu etc.) ce qui pourrait suggérer un rôle important de la psyché dans le phénomène. La plupart du temps, ces symboles sont sans aucun rapport avec les croyances des témoins et ceci n’est pas sans rappeler la notion d’archétypes développée par Carl Jung (1971) qui représenteraient des images primordiales appartenant à un inconscient collectif.
D’après Jung, il existerait autant d’archétypes que de situations typiques dans la vie. Il ne serait donc pas surprenant de trouver des archétypes liés à la mort. Bien que Jung lui-même ait vécu une NDE et ne l’interprétât pas par rapport à l’inconscient collectif, certains de ses adeptes ont vu dans la NDE une imagerie archétypale déclenchée par l’approche de la mort. Cette théorie est intéressante et contient probablement une part de vérité, bien qu’elle ne puisse pas rendre compte de tous les aspects de l’expérience.
Reconstruction de la réalité
Lorsque le cerveau se meurt, dit Susan Blackmore, il continue à modéliser des environnements, mais en utilisant la mémoire et l'imagination -et non les sens. S'apparentant aux rêves ou aux souvenirs, ces perceptions peuvent très bien être effectuées "à vol d'oiseau".
Le cerveau est constamment en train de construire un modèle de la réalité qui nous entoure à partir de l’ensemble des signaux sensoriels qui lui parviennent. Le modèle de Blackmore spécule que lorsque ces signaux cessent, nous nous servons de notre mémoire et de fragments de perceptions pour reconstruire un modèle de notre réalité. Ainsi, l’expérience de décorporation résulterait de la tentative d’un cerveau agonisant de reconstruire un modèle de l’univers à partir de signaux sensoriels limités.
La conscience hors du cerveau
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Physique quantique
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Et si l'Au-delà existait ?
La science reste modeste devant l' analyse de ce phénomène accidentel qu'on ne peut reproduire à volonté en laboratoire. En effet, les recherches en neurophysiologie retirent à ces expériences tout caractère surnaturel dont certains voudraient les parer. Rien ne permet de dire aujourd'hui qu'il y a dans les NDE quelque chose de paranormal qui défierait la connaissance humaine.
Cependant, la possibilité d’une survie, sous une forme différente de celle de la vie terrestre, ne peut être écartée. En effet, les descriptions des patients rejoignent celles des mystiques. La N.D.E. semble donc non spécifique de cette transition vie-mort, mais une étape de l’évolution humaine, plus facile à faire à l’approche de la mort, libérant le potentiel spirituel bloqué : c’est un chemin vers une autre réalité que les religions

 


 

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