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Blog VOM : Géopolitique - Mondialisation - Société- Religions - Spiritualité - Actualité...
12 juin 2015

Conclusions



1- Les védas
L’hindouisme tient pour sacrés les Védas, pour eux ils furent écrits dans la langue des dieux qui est le sanskrit :
« [1]Ils existaient avant toute chose, avant l’homme et avant la terre... Dieu omniscient ne fait que les prononcer au début de chaque cycle. Il les répète exactement sous la forme sous laquelle ils ont existé dans le cycle précédent. Ainsi il n’est pas leur auteur, il n’est que le « récitant »…Les Védas sont ainsi vrais aussi bien qu’éternels. L’Hindouisme, qui repose sur les Védas, est ainsi vrai aussi bien qu’éternel ».
Si les Védas sont la parole de Dieu, écrit dans une langue parfaite, répétée lors de l’inauguration de chaque cycle et si tout ce qui concerne l’homme y est contenu, comment les sages osèrent-ils en changer ne serait-ce qu’un seul iota ? Ce serait pur sacrilège de leur part ! Pourtant, ils réformèrent les dieux, supprimèrent les sacrifices sanglants, remanièrent le culte. Ils les complétèrent en concevant de nouvelles doctrines : celle de l’atman et du Brahmam impersonnel, celle de la réincarnation, celui du karma, et de la libération. Ces doctrines manquantes prouvent que les Védas ne répondaient pas à toutes les questions-clés de la vie.Ils écrivirent à partir d’eux d’autres livres qui les remplacèrent en importance : Upanishads, la Bhagavad-gita. Bien sûr on dira d’eux, qu’ils furent le fruit d’une interprétation approfondie, intellectuelle plutôt que littérale. Comme si la parole de Dieu pouvait être interprétée par les hommes au risque de la dénaturer. Le docteur Albert Schweitzer écrivait : « Ce que le Nouveau Testament subit, en fait de violences de la part de ses commentateurs, n’égale pas ce que les hymnes védiques et les Upanishads ont à souffrir des leurs ».
Premier point : Le contenu des Védas et le traitement qu’il a subi par les hommes montrent qu’ils ne sont pas ce que l’Hindouisme prétend. Les mentions de sacrifices humains, ne prouveraient-ils pas que la religion védique n’était pas la religion originelle, mais plutôt une religion ayant dégénéré ?


[1] Spiritualité hindoue Jean Herbert





2_ L’histoire politique, sociale et religieuse de l’Inde
L’histoire de l’Inde démontre encore la mainmise de l’homme dans sa religion. On s’aperçoit que le politique, le social, le religieux sont intimement liés. L’exercice et la conservation du pouvoir exigent des compromissions. On ne peut servir Dieu et Mammon. L’histoire de l’hindouisme montre une entente intelligente mais forcée car nécessaire entre les prêtres et les guerriers au détriment du peuple. Les prêtres védiques, pour conserver leur autorité, furent obligés d’abonder habilement dans le sens des croyances du peuple. La réincarnation absente des Védas, devient un concept pratique et efficace pour :
_ Répondre à toutes les questions concernant la vie.
_ Discipliner les individus dans leurs castes respectives.
_ Rendre chacun responsable et apte à tout accepter de l’existence : « On imagine l’extraordinaire stabilité d’une société où chacun sait qu’il lui faut attendre la mort pour améliorer sa situation. »
Deuxième point : L’histoire politique, sociale et religieuse de l’Inde, démontrent des concepts et des intérêts humains au cœur de sa religion.
Extraits « Candide et l’Hindouisme » de Victor OJEDA



3_Mysticisme syncrétique
Nous avons vu à partir de l’histoire de l’Inde, que contrairement aux religions révélées : Judaïsme, Christianisme, Islam, la religion de l’Inde est une religion mystique. Bien que les livres sacrés soient primordiaux, paradoxalement, l’expérience personnelle l’est encore davantage car se serait par elle que le sage intègre en lui la substance même des livres sacrés, devenant une expression vivante des Védas.De ce fait, la religion hindoue, repose principalement sur l’expérience des sages et dispose de multiples facettes propres à chaque maître. Les expérimentations des gourous sont intégrées pouvant se compléter mais aussi se contredire. C’est le risque du syncrétisme : tout concept religieux ou philosophique est bon à incorporer car chacun peut y trouver sa voie. À chaque homme sa religion ; telle est l’idée-force. Cette conception séduit car elle donne à l’homme l’impression de disposer d’une grande liberté. Mais n’est telle pas trompeuse et dangereuse ? Ne démontre-t-elle pas finalement une grande faiblesse ? Ne va-t-elle pas à l’encontre de la destinée divine de l’homme et en définitive le leurrer en le détournant définitivement ?
Les lois physiques sont les mêmes pour tout le monde, elles ne s’adaptent pas à chacun selon leurs désirs. La Vérité n’est-elle pas la Loi universelle par excellence ?
L’homme détient l’intellect qui le fait penser et créer ; mais également une étincelle divine. Le sage recherche une ascèse pour avoir accès au divin qui est en lui, par lequel il cherche à connaître l’infiniment petit comme l’infiniment grand. Alors la vraie question se pose : la doctrine du sage, provient-elle du divin en lui ou de son intellect ? Comment faire la différence ? Le sage enseigne t-il de son propre chef, ou comme le prophète des religions révélées, annonce-t-il la voie de Dieu, en déclarant avec autorité : « Ainsi parle l’Eternel… ? »
Toute la crédibilité des religions mystiques est là ! Et nous lorsque nous jugeons l’enseignement d’un Maître, le faisons-nous par notre intellect ou par l’esprit de Dieu qui est en nous ? Comment être sûr de juger par l’Esprit ? Ce qui est certain, c’est que lorsque deux concepts se contredisent, ils ne peuvent pas être vrais tous les deux à la fois. Si l’un est vrai, l’autre est faux ; bien que les hindous diraient que l’un peut glisser vers l’autre.
Troisième point : La religion hindoue est un mysticisme syncrétique souvent contradictoire démontrant qu’elle professe aussi bien des vérités que des contrevérités.





4_ Le Védanta
Le Vedânta, considéré comme le couronnement des Védas, devint le système philosophique de référence des grands-maîtres de l’Inde avec les Upanishad, Bhagavad-gita et autres livres reléguant au second rôle les Védas.Il connut, comme nous l’avons vu dans les pages précédentes, trois grandes époques : La première est impersonnaliste, la seconde personnaliste et la troisième de nouveau impersonnaliste.
Ainsi, à partir des mêmes textes sacrés deux doctrines complètement différentes se conçoivent. C’est la preuve flagrante que chacun des deux maîtres principaux Sankara et Madhva utilisèrent en grande partie leur intellect pour construire leur doctrine sur Dieu, le monde, les âmes, le but de la vie et autres concepts doctrinaux. Quelle est la doctrine qui se rapproche le plus de la Vérité ? S’ils avaient reçu tous les deux l’illumination du divin en eux, n’auraient-ils pas parlé d’une même voix, émis les mêmes ou du moins des théologies complémentaires ? Si l’un détient la vérité, l’autre est dans l’erreur. Ou alors les deux se trompent !Ou encore, chacun possède à la fois, intimement confondues vérités et erreurs. Il est vrai que l’hindou, par principe, n’accepte pas cette logique. Cependant la vie de tous les jours, approuve ce raisonnement. Si on dispose d’eau pure à 100 % et que l’on ajoute une infime quantité d’impureté, cette eau bien qu’elle semble aussi limpide qu’auparavant, n’est plus inaltérée.Une analyse poussée le prouverait et déterminerait son degré exact d’impureté. Il en est de même pour la vérité, dès que l’on apporte un soupçon d’erreur volontairement ou non la vérité n’est plus la vérité. Elle n’a plus sa blancheur immaculée, mais un ton de gris plus ou moins accentué. Dans les doctrines des personnalistes et impersonnalistes, qui des deux tons de gris, se rapprochent le plus de la blancheur parfaite ?
C'est aussi sans compter les différences qui existent entre les écoles ou sectes appartenant à ces deux grands groupes principaux de la pensée hindoue.
Quatrième point : Le Védanta est une l’interprétation intellectuelle des Védas, auquel les maîtres ont :
_ajouté des doctrines nouvelles,
_ changé le statut des dieux existants,
_supprimé ou créé d’autres.
Dans ce système philosophique cohabitent des doctrines opposées démontrant l’intellect au détriment du divin.
Extraits « Candide et l’Hindouisme » de Victor OJEDA





5- De l’unité à la multiplicité et de la multiplicité à l’unité
Tout, c’est-à-dire, règne minéral, végétal, animal et humain provient de l'Un. Tout est une expression, une représentation, une étincelle, un germe, une infime partie de Lui. L'Un s’exprime à travers toutes les créations, dans le ciel, la terre et les océans ; à travers tout ce qui se voit et tout ce qui ne se voit pas ;ce qui ne se voit pas est plus réel que ce qui se voit. Ce qui ne se voit pas est l’essence de l'Un qui est en toute chose, qui traverse et fait vivre toute chose. L’accomplissement le plus intégral de Dieu s’exprime dans l’homme : « Le Brahman suprême, l’âme de tout, le principe de l’univers, plus ténu que la chose la plus ténue, tu les, tu l’es. » « Je me prosterne, devant toi, je me prosterne devant moi, je me prosterne devant toi et moi. Car en vérité je suis toi et tu es moi. ».
L’homme est donc l’expression de Dieu la plus belle et la plus accomplie, la seule qui peut parvenir à la libération.
Dieu procède de l’un au multiple et du multiple vers l’un par cycles ou Kalpa qui dure 4 310 millions d’années (il faut dire que cette durée varie en fonction des écoles). Au début d’un cycle, il est seul dans son unité ; on pourrait dire dans un supe-nirvana. Puis l'Un passe de l’un au multiple et va créer toutes les formes de vies dans tous les univers et sur notre terre : règne minéral, végétal, animal, humain. Puis à la fin du cycle, il y a destruction de la multiplicité : Dieu, réintègre son unité originelle passant du multiple à l’un.
Le but de Dieu est de faire évoluer toute la multiplicité vers un stade supérieur : le minéral vers le végétal, le végétal vers l’animal, l’animal vers l’humain, l’humain vers la libération qui est la cessation des renaissances par le retour à l’unité originelle. Il existe l’évolution ascendante vers l’homme, et l’évolution descendante du règne humain vers le règne minéral. Tout ce que voyons, touchons, sentons, gouttons, entendons est illusion, douleur et appartient au multiple. Par conséquent le but de l’homme va être d’œuvrer pour retourner à l’unité originelle. Comment ? Cette évolution procède par la réincarnation qui est le cycle des renaissances, qui lui-même est conditionné par le karma, loi de causes à effets. Ainsi si on reste dans le cadre de l’homme : lorsqu’il meurt, son corps reste dans la terre. Son âme séjourne dans des paradis et enfers où ils récoltent les bons et mauvais fruits.Après ces séjours, le karma de chaque être vivant, qui est le solde du bien et du mal accompli durant ses précédentes existences, décide automatiquement de sa prochaine renaissance. L’âme par son karma individuel renaît sur terre avec un nouveau corps. Dans ce nouveau véhicule, l’âme progresse jusqu’à atteindre la libération ou régresse dans les règnes inférieurs. Il est à noter qu’il y a le karma individuel, mais aussi le karma familial, national, celui de la terre et pourquoi pas celui de l’univers. Donc, nous ne sommes pas responsables uniquement de nous-même, mais également de notre famille, de notre pays, de la terre et du cosmos.
Cette conception de la vie et de son but à première vue, paraît fabuleuse, parce que cohérente. Par la réincarnation et loi du karma, on peut répondre à toutes les questions de la vie : D’où l’on vient ? quel est le but de notre vie sur terre ? Où allons-nous après la mort ? Pourquoi les injustices, la souffrance, le malheur ?Beaucoup de religions, d’Eglises n’ont pas le mérite d’apporter des réponses aussi claires et acceptables à ces questions. D’une part, donner des réponses logiques à toutes questions, est-ce donner les vraies réponses ? Non, certainement pas !D’autre part, l’Hindouisme répond-il à toutes les questions ? Non, loin de là !
Quelques questions fondamentales : Pourquoi Dieu est-il passé de l’un au multiple ? Cette tragédie, cette vallée de larmes qu’est la vie pour les religions mystiques, qui l’a voulu sinon Dieu ? Par conséquent, cette chute de l’Un au multiple, puisque lui seul existe, ne lui est-elle pas imputable ?Dieu était bien dans son unité, pourquoi tout ce gâchis ? Pourquoi se multiplier à l’infini, prendre toutes les formes et souffrir à travers elles ?Pourquoi et dans quel but créer tant de souffrances, tant de malheurs, tant d’injustices ?
Voici une manière de répondre ou plutôt de ne pas répondre à ces questions :« Pour un occidental, l’une des premières questions qui se posent est évidemment la suivante : pour quelles raisons, «Dieu », dans sa perfection et sa pureté originelle et nouménale, peut-il avoir voulu descendre dans la relativité phénoménale, ou accepté d’y descendre ? Se plaçant sur un terrain purement logique, les hindous répondent : La question « pourquoi ? » ne peut se soulever que dans le domaine où règne la causalité, c’est-à-dire dans l’état de conscience de la multiplicité nécessaire à cette causalité. Hors des dualités, elle ne peut se poser. C’est donc un non-sens, une lourde faute de logique, que de demander : « Pourquoi les dualités ont-elles pris naissance ».
Voici maintenant deux réponses. La première venant des Upanishads disant que Dieu s’ennuyait, ne prenait pas plaisir en lui-même créa la multiplicité. La deuxième provenant de la Bhagavad-Gita où Krishna expose que le monde est un jeu que Dieu s’offre pour son propre divertissement et qui est confirmé par des maîtres de l’Inde : « [1]C’est la joie d’un Dieu amoureux de lui-même, le jeu d’un enfant, l’inépuisable multiplication de soi d’un poète enivré par l’extase de son propre pouvoir de création sans fin ». « Dieu sort d’une forme seulement pour entrer dans une autre. Après tout, qu’est ce Dieu ? Un enfant éternel jouant à un jeu éternel dans un éternel jardin ».
La première réponse est une absence de réponse. Les deux autres entraînent encore plus de questions restant sans réponses :
Comment Dieu peut-il s’ennuyer et ne pas prendre plaisir en lui-même ? Si tel était le cas, cela veut dire que cet état que l’on appelle la libération est ennuyeux ou à la longue le devient. Alors pourquoi rechercher dans cette vie la libération qui mutera finalement en ennui ? Comment Dieu peut-il s’ennuyer ? Comment peut-on concevoir un Dieu qui s’ennuie ?Si Dieu quitta son unité par ennui pour aller au multiple, ce serait par intérêt personnel ; donc Dieu serait égoïste ! Est-ce concevable ? L'Un pour échapper à l’ennui en lui-même aurait plongé l’homme dans la conscience des dualités, l’aurait chassé du « Paradis de la vérité absolue » pour le précipiter dans cette vallée de larmes où il doit rechercher par la souffrance, de nouveau la voie de l’unité ? Quand on considère l’histoire du monde avec son long cortège de guerres, injustices, iniquités, malheurs, chagrins, détresses, cela paraît absurde et irresponsable !
Comment Dieu peut-il être un enfant éternel, amoureux de lui-même jouant à un jeu éternel dans un jardin éternel ? Dieu dans un état de paix, de bonheur et de béatitude, ne prenant plus de plaisir s’ennuya. Il décida donc de jouer à un jeu éternel ; consistant à souffrir le cauchemar de l’illusion, à prendre une enveloppe minérale, végétale, animale, humaine, à subir toutes les douleurs, physiques, mentales spirituelles. Ainsi Dieu se chasse d’un état de béatitude pour une condition de souffrance et dans sa nouvelle situation doit retourner à son premier état.Dieu aime-t-il sa propre souffrance pour agir de la sorte ? Dans un tel but, il n’y a pas de finalité, pas de progression, ni pour Dieu, ni pour nous qui sommes une individualité temporaire destinée à retourner à l’unité originelle. Comment peut-on appeler jeu éternel un tel aboutissement ?Dieu est un Être parfait, un Père qui nous aime et veille sur nous ! Il ne peut nous préparer qu’un merveilleux avenir. Mais quel est ce plan divin ?
Un Dieu immanent, peut-il être un Dieu d’amour ? Selon la doctrine hindoue, nous sommes tous une parcelle de Dieu, individualisés, fragmentés, prisonniers de notre corps et aliénée dans un monde d’illusions. Mais lorsque nous souffrons, c’est Dieu qui souffre puisque nous sommes une partie de lui-même. Pour nous libérer de notre corps et retrouver l’unité, nous devons l’oublier en pratiquant la compassion. Par conséquent si Dieu nous demande par l’enseignement des maîtres, de pratiquer l’amour, ce n’est pas pour nous, c’est pour lui-même puisque tout est lui et tout retourne à lui. Ce n’est donc pas un Dieu compatissant, mais c’est un Dieu égoïste. Un tel Dieu ne peut pas être un Dieu. Si Dieu n’est pas distinct de sa création et notamment de l’homme, il ne peut être un Dieu d’amour et il ne peut que s’aimer lui-même. S’il souffre, il ne peut souffrir que pour lui-même.
Nous ne pouvons pas parler de justice de l'Un non plus ; car c’est lui qui voulut la multiplicité, le schisme de son unité originelle. C’est lui par conséquent le responsable de cette vie d’illusion et de souffrance. C’est nous, ses propres enfants ou prolongements qui sommes ses victimes !
Cinquième point :  Le passage de l’Un au multiple et du Multiple est un concept fondamental de l’Hindouisme. Pourtant il n’y a pas de véritables réponses quant à son but ! Pourquoi une telle mise en œuvre pour aboutir à une absence d’aboutissement ?
Extraits « Candide et l’Hindouisme » de Victor OJEDA



6- Justice
À chaque fin de cycle, toute la création est détruite et retourne à l’unité : règne minéral, végétal, animal et humain. Tout sans exception. À la fin d’un cycle, quoi que nous ayons fait pendant nos innombrables vies nous serions tous rétribués de la même manière. Ce qui restera minéral, qui n’aura pas progressé d’un iota, méritera aussi à la fin du kalpa la libération autant que le sage le plus vertueux ! Est-ce cela la justice de Dieu ? La loi du karma qui est une loi de juste rétribution ne voudrait rien dire si elle s’accomplissait dans un cycle uniquement. Elle devrait se perpétrer à travers tous les cycles en gardant le souvenir de nos vies cycle après cycle. Mais tel n’est pas le cas, puisque nous perdrions toute individualité lors du retour à l’unité originelle qui serait une complète absorption en l'Un. Pourquoi s’escrimer à obtenir la libération si de toute manière à la fin du cycle tout sera résorbé dans le Brahman impersonnel.
Sixième point : Dans le cycle des kalpas, il n’y a pas de justice divine. Que nous fassions le bien ou le mal, nous sommes tous « condamnés » à retourner à l’unité originelle en Brahman.
Extraits « Candide et l’Hindouisme » de Victor OJEDA



7- Progression
Dieu possède en lui trois fonctions :
_ Créateur.
_ Conservateur.
_ Destructeur.
Ainsi Dieu par sa fonction créatrice, crée la multiplicité de sa personne et sa propre souffrance à travers toute sa création ; par son aspect conservateur se guérit de sa souffrance, et par son aspect destructeur, détruit sa création qui est la multiplicité en retournant au point de départ. Ceci est un cycle ou kalpa. Puis Dieu se repose en lui-même. Après une période de repos, il inaugure un nouveau cycle et ceci depuis toujours et à jamais.
Quel est le projet de Dieu pour sa création ?Pourquoi cette succession de cycles infinis et identiques sans véritable but ni progression ?
Septième point : Cette incroyable mise en œuvre de cycles infinis n’aboutit à aucun résultat, à aucune progression, ni pour Dieu, ni pour ses créatures. La montagne qui accouche d’une souris fait de loin beaucoup mieux.
Extraits « Candide et l’Hindouisme » de Victor OJEDA



8- La multiplicité est illusion
La découverte de la structure de l’atome serait conforme à ce concept des religions d’orient comme quoi tout est illusion. Là où nos yeux voient le plein, il y a le vide. Tout le monde sait aujourd’hui que chaque atome est rempli de vide, semblable aux distances considérables qui sépare les univers.Là encore nous constatons cette vérité : ce qui est en bas est à l’image de ce qui est en haut, ce qui est petit est à l’image de ce qui est grand, l’atome étant la réplique de l’univers. Alors que nous donnons l’impression d’être du plein nous sommes finalement du vide. Nous serions donc une illusion et la doctrine orientale vieille de milliers d’années serait pleinement justifiée. Mais ce n’est pas parce que nous sommes surtout du vide que nous sommes illusion ! Il est dit que s’il était possible de rassembler uniquement les noyaux d’atome constituant chaque être, l’humanité entière représenterait le volume de quelques grains de riz. Même si aujourd’hui, l’humanité tout entière se réduit à quelques grains de riz complètement pleins, elle est une réalité ! Dieu nous a donné la réalité qui convient le mieux à notre réalisation divine. Par conséquent, nous sommes une réalité ;tout est réalité aussi bien le matériel que le spirituel ; tout détient en soi, un but, une consistance ; rien n’est l’objet du hasard ; rien n’est illusion ; le vide n'existe pas ; le vide, c'est du plein car le vide est plein de Dieu ; plein de sa puissance, de sa lumière qui imprègne tout et vivifie tout.
Huitième point : Comment peut-on affirmer que tout ce qui n’est pas l’unité originelle est illusion ? Quelles preuves apportent l’Hindouisme ?
Extraits « Candide et l’Hindouisme » de Victor OJEDA



9- Dieu est inconnaissable
Les sages disent en substance que Dieu est inconnaissable : du Brahman on ne peut rien dire. N’est-ce pas avouer leur ignorance ? Aucun ne connaît véritablement son but, puisque aucun ne donne une explication suffisamment compréhensible de son passage de l’un au multiple, puis du multiple vers l’un. Personne ne sait ce qu’est la libération car tous les sages en parlent en termes élogieux, mais aucun ne connaît exactement. Combien ce passage me paraît clair par contre :
« Pourquoi la Divinité nous laisserait-elle commettre de nombreuses erreurs, et plus encore de fautes, qui nous condamnent à renaître encore et encore, pour en subir les conséquences ? Et pourquoi, après avoir souffert ces dures existences, les hommes devraient-ils disparaître dans le Brahman _autrement dit Dieu _ aussitôt qu’ils auraient perçu expérimentalement leur nature divine ? Quel en serait l’intérêt pour la Divinité ? Celui d’observer comment nous allons faire, au cours de multiples et pénibles incarnations, pour nous dépêtrer de cette matière qui nous masque notre nature divine et nous empêche de réintégrer au plus vite le sein du Père ? Jeu pervers, expérience de laboratoire, inconcevable chez un Etre, par essence, infiniment supérieur à l’homme ! »
Neuvième point : Dire que Dieu est inconnaissable, n’est-ce pas reconnaître ouvertement ne pas connaître Dieu ? Le Christ n’a-t-il pas dit : Or la vie éternelle est qu’ils Te connaissent Toi le seul vrai Dieu et Celui que tu as envoyé Jésus-Christ ?
Extraits « Candide et l’Hindouisme » de Victor OJEDA



10- Conception des dieux
L’hindouisme aurait une conception de la religion à plusieurs vitesses :
Pour l’hindou avancé spirituellement :
Il n’y a qu’un seul Dieu, c’est le Brahman impersonnel. Chaque humain en possède une partie. L’idéal suprême est de se fondre en Lui. Ce Brahman impersonnel manifeste trois fonctions : celle de créateur, de conservateur et de destructeur.
Pour l’hindou moins avancé spirituellement :
Pour rendre plus compréhensible cet enseignement à l’hindou moins éclairé, le sage l’explique d’une manière plus personnelle et surtout moins abstraite. Le Brahman impersonnel lorsqu’il inaugure un nouveau cycle crée d’abord Brahma le dieu créateur, puis Vishnu le dieu conservateur, puis Shiva le dieu destructeur. Mais ces dieux ne sont pas suffisants.Pour rendre plus proche le seul vrai Dieu et l’adorer, une multitude d’autres dieux vont être créés. Alors quelle est la réalité de ces dieux innombrables ?
_ Premièrement : sont-ils des inventions purement humaines ?
_ Deuxièmement :sont-ils des dieux réels ?
_ Ou alors, troisièmement : l’homme pense à un dieu, et Dieu, de bonne grâce le crée dans les cieux et le rend disponible à l’adoration de ses fidèles ?
Apparemment, d’après les diverses théories, ce serait la troisième supposition qu’il faudrait retenir. Mais est-elle vraie ? Essayons de la résumer. L’homme crée par son imagination une infinité de dieux personnels auquel il apporte toute sa dévotion. Ces dieux sont créés dans les cieux avec leurs paradis respectifs. Ainsi l’homme qui meurt ayant adoré un dieu de son choix ira dans son paradis respectif.Cette théorie, va encore plus loin. L’adorateur de ce dieu imaginé au départ, peut se réincarner en lui. Cependant, cet adorateur, s’il veut obtenir la libération devra abandonner son statut de dieu et se réincarner en homme ! Un dieu inventé peut devenir le véhicule de ses adorateurs !!!
Dixième point : Si les maîtres au départ ont voulu rendre plus accessible et compréhensible le Brahmam : C’est raté ! Dans cette masse de théories, et de dieux, tout se mélange et souvent tout se contredit.La conception des dieux hindous ne peut être qu’imagination humaine.
Extraits « Candide et l’Hindouisme » de Victor OJEDA



11- Ce qui transmigre
Il y a différentes doctrines dans ce qui transmigre réellement d’une vie à l’autre.
_ Pour les Impersonnalistes, c’est le « soi » (atman) principe impersonnel de la personnalité. Cet atman est reconnu identique au brahman universel. Pour d’autres écoles brahmaniques, il s’agit d’un élément désigné sous des noms divers « homme » (purusa), « principe vital » (jiva) etc.Cet élément est conçu également de façon variée comme pourvu de connaissance, de volition et même de sensation, parfois aussi sous l’aspect d’un homuncule invisible en raison de sa taille exiguë.
_ Pour les personnalistes, c’est l’âme partie individuelle et distincte ayant sa personnalité.
En ce qui concerne l’état de libération il y a différentes thèses :
_ Pour les Impersonnalistes, la libération, c’est : l’union du « soi » (atman) avec le Brahman universel.
_ Pour les personnalistes, l’âme ou atman garde toujours et à tout jamais sa personnalité et vit en communion avec Dieu ou le Seigneur Vishnu-Krishna.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les avis restent partagés et aucune réponse précise n’est donnée. Il faut dire que ces conceptions représentent seulement deux tendances, mais il y en d’autres dans chacune des nombreuses subdivisions.
Onzième point : Qu’est-ce qui transmigre réellement ? Que devient l’âme ou l’atman lorsque la libération est atteinte ? Encore des questions sans de véritables réponses.
Extraits « Candide et l’Hindouisme » de Victor OJEDA




12- Le bien et le mal
« .. Les hindous font tout remonter à Dieu, aussi bien ce qui du point de vue humain nous paraît redoutable, destructeur, funeste, que ce qui du même point de vue nous semble désirable, constructeur, bon. En effet ils n’admettent pas que cette dualité du bien et du mal, de la création et de la destruction, ait une valeur autre qu’humaine et subjective. D’un point de vue divin, ce ne sont que des forces semblables et complémentaires dont le déséquilibre et le jeu donnent naissance à la multiplicité du nom et de la forme. »
Comment croire que le mal puisse venir de Dieu. De Lui, ne peut venir que ce qui est bon et juste. La lumière et les ténèbres ne peuvent coexister ensemble. Une source ne peut donner de l’eau pure et douce et en même temps amère et corrompue. Si le bien comme le mal remonte à Dieu, cela voudrait dire que le mal vient de Lui ! Alors, comment le karma pourrait-il accomplir sa fonction de justice ? Le karma serait-il supérieur à Dieu pour juger ce qui vient de Dieu ? Si le bien et le mal proviennent de Dieu, alors Il est divisé contre lui-même et tout ce qui est divisé s’autodétruit. Dieu par définition est éternel, indestructible ; par conséquent, Dieu ne peut être que le bien et le mal ne peut pas venir de Lui ou subsister en Lui.
Douzième point : Comment peut-on oser attribuer le mal à Dieu ?
Extraits « Candide et l’Hindouisme » de Victor OJEDA



13- Augmentation de la population
Considérant qu’au cours des millénaires des hommes ont atteint la libération, on peut imaginer plusieurs possibilités en fonction des différents concepts réincarnationnistes :
_Selon certaines conceptions occidentales : À savoir seul l’homme peut se réincarner pour atteindre la perfection ou libération : La population mondiale au cours des millénaires devrait constamment diminuer or c’est le contraire qui se produit !
_ Selonla majorité des conceptions orientales : La réincarnation étant ascendante, si la population augmente ce serait grâce à la réincarnation d’animaux en humains. On pourrait même dire que la disparition des espèces tant végétales qu’animales serait l’explication d’une telle augmentation de la population humaine mondiale ! Autrement dit les dérèglements, les erreurs, la folie de l’homme plus que la réincarnation en serait la cause essentielle !?
Globalement : Pourquoi la population sur terre augmente exponentiellement alors que logiquement la réincarnation devrait la faire décroître ?
Treizième point : Le fait de l’augmentation considérable de la population contredit la doctrine de la réincarnation (ou tout au moins démontre son inefficacité).


14 -Transmigration du minéral à l’humain
Au commencement, tout était règne minéral, le karma agissait tout comme aujourd’hui et détenait le même rôle de justice aveugle à l’égard du bien et du mal. Le rôle du Karma est concevable pour l’homme ! Mais peut-il l’être pour le règne minéral ?Quelle notion du bien ou du mal un caillou peut-il avoir ?Une plante détient la vie et possède une individualité. On pourrait imaginer possible la réincarnation d’une plante en animal. Mais la plante, pense-t-elle ?Qu’est le bien ou le mal pour elle ?
L’animal, encore plus que la plante possède individualité et vie, mais possède-t-il un libre-arbitre suffisant pour distinguer le bien du mal et le rendre responsable de ses pensées, paroles et actes ?Un chien peut mordre ou lécher la main de l’homme, mais ce n’est pas cela qui le condamnera à devenir arbre ou homme. Certains chiens sont plus intelligents que d’autres c’est vrai ; mais cette intelligence reste toujours enfermée dans un certain cadre dont l’animal ne peut en sortir.
Quatorzième point : Par quels critères, le karma a-t-il décidé du passage d’un caillou à un pissenlit ? D’un pissenlit à un lapin ? D’un lapin à un homme ?
Extraits « Candide et l’Hindouisme » de Victor OJEDA



15- Finalement Création instantanée ou par évolution ?
Selon les théories des Impersonnalistes, le passage de l'Un au multiple se ferait par évolution progressive du règne minéral vers le règne humain. Rappelons que les personnalistes rejettent le passage du minéral vers les règnes supérieurs.
Personnalistes et Impersonnalistes seraient donc en accord dans les grandes lignes avec les théories de Darwin en ce qui concerne l’évolution des espèces.Pour Darwin, l’homme d’aujourd’hui aurait comme ancêtre celui de Cro-magnon, qui descendrait du singe ; ce dernier selon certains savants proviendrait d’un petit rongeur qui lui-même aurait comme ancêtre une cellule commune, matrice de tout ce qui vit et créée par la matière, le temps et le hasard.
Pourtant cette théorie décrivant les cycles de chaque Kalpa ou période cosmique du brahmanisme contredit toutes les précédentes :
« La durée de l’univers matériel est limitée. Elle se manifeste par cycles de kalpas. Chaque kalpa constitue un jour de la vie de Brahma et compte mille cycles de quatre âges, ou yugas : le satya-yuga, le treta-yuga, le dvapara-yuga et le kali-yuga. La Satya-yugae, création parfaite où les hommes vivent longtemps et où règnent la vertu, la sagesse et la spiritualité, sans la moindre trace d’ignorance ou vice, dure 1 728 000 ans. Le Treta-yuga, où commence d’apparaître le vice, dure 1 296 000 ans et où la vie des hommes est raccourcie. Le Dvapara-yuga, durant lequel la vertu et la spiritualité déclinent encore tandis que le vice grandit dure 864 000 ans. Et le Kali-yuga (commencé depuis 5 000 ans), qui voit abonder les conflits, l’ignorance, l’irréligion et le vice, où la vraie vertu est pratiquement disparue, dure.
432 000 ans. En cet âge, l’immoralité s’accroît à tel point qu’à sa fin, le Seigneur Suprême apparaît en Personne, sous la forme de l’avatar Kalki, pour vaincre les asuras, sauver ses dévots et inaugurer un nouveau satya-yuga. Puis le cycle reprend. Ces quatre yugas répétés mille fois forment une journée de la vie de Brahma, Premier être crée dans l’univers, qui reçoit du Seigneur Suprême le pouvoir de tout créer dans l’univers, dont il est le régent principal. Chacune de ses nuits dure autant. Brahma vit cent ans ce qui correspond à 311 040 000 000 000 de nos années terrestres, puis meurt. Toutefois, cette longévité formidable, pour nous presque infinie, ne représente qu’un bref éclair dans le flot de l’éternité. L’Océan Causal contient d’innombrables Brahmas qui disparaissent et apparaissent comme des bulles dans l’Atlantique. Appartenant à l’Univers matériel, comme leur monde respectif, ils sont en incessant devenir. »
Cette description des cycles, montre qu’à l’inauguration d’un nouveau cycle, la création était parfaite. C’est l’âge d’or où règne la vertu, la sagesse, la spiritualité sans la moindre trace d’ignorance et où les hommes vivent longtemps. Ce cycle dure 1 728 000 ans.
On pourrait penser à une création instantanée, avec l’apparition d’hommes parfaits et par conséquent chaque règne mis en place séparément dès le départ.
Le deuxième cycle où commence d’apparaître le vice dure 1 296 000 ans et où la vie des hommes est raccourcie.
Le troisième cycle durant lequel la vertu et la spiritualité déclinent encore tandis que le vice grandit dure 864 000 ans.
Le quatrième cycle : le Kali-yuga (commencé depuis 5 000 ans), qui voit abonder les conflits, l’ignorance, l’irréligion et le vice, où la vraie vertu est pratiquement disparue, dure 432 000 ans.
Ainsi, on assiste progressivement, depuis le début qui est une création parfaite, jusqu’au moment où tout doit à nouveau disparaître à une régression du monde et des êtres. Cette théorie rappelle la Création de la Bible avec le Paradis, Adam et Eve. Puis la corruption du genre humain…
C’est en totale contradiction avec l’évolution du règne minéral jusqu’au règne humain par le processus de la réincarnation qui est au contraire une progression constante et générale ( si on exclue les cas de régression par reincarnation dans les règnes inférieurs). Alors que penser ? Quoi et qui croire ?
Quinzième point :
ll est impossible d’étudier tous les textes de l’Hindouisme : plusieurs vies se révèleraient insuffisantes. Pourtant plus on les étudie, plus les contradictions sont flagrantes.
Extraits « Candide et l’Hindouisme » de Victor OJEDA


16- La réincarnation sur mesure
La réincarnation est le dénominateur commun auquel se rattache les religions ou philosophies orientales. Il y a la reincarnation hindouiste, mais aussi bouddhiste et dans chacune de ces religions des sectes ou écoles différentes avec des concepts différents. Cette croyance a conquis l’Occident qui l’a adaptée à sa culture. Cette citation pourrait résumer le concept occidental ( bien qu’il y en ait d’autres). Il a la particularité de concilier la réincarnation avec l’évolution des espèces de Darwin :
« [1] La réincarnation est la théorie selon laquelle l’âme humaine évolue lentement à travers une longue succession de vies. À ceux qui estiment raisonnable la théorie de l’Evolution, la réincarnation n’apparaît pas non plus comme déraisonnable. Cette théorie reprend l’idée évolutionniste et l’enrichit énormément, à deux points de vue. En premier lieu, elle affirme que l’évolution se fait non seulement par la forme physique, mais aussi par la conscience du vivant. En second lieu, elle estime que chaque vie, non seulement contribue à l’amélioration de l’espèce en général, mais encore à sa propre évolution. Il ne s’agit plus seulement d’un progrès structurel, physique, mais encore d’un épanouissement spirituel ». La réincarnation n’a d’intérêt que dans la mesure où elle décrit une série de cycles évolutifs, dont la spirale ascendante monterait vers le haut.L’idée d’une sempiternelle répétition mécanique, sans aucun progrès, est un cauchemar. Et à mon sens, elle ne tient pas debout ; elle peut même dégoûter ceux qui seraient prêts à accepter comme utile et plausible l’idée d’un retour sur la Terre. Il est donc clair qu’il ne faut pas confondre la réincarnation avec la métempsycose à l’Indienne par exemple. Il s’agit d’une théorie logique, cohérente, qu’il faut accepter avec une confiance raisonnée. Elle doit être utilisée sans obsession et avec bon sens. Elle obéit à des lois précises qu’il importe d’étudier. »
La réincarnation pour les religions orientales représente une triste situation dont il faut se libérer alors que, pour l’occidental, elle indique le chemin obligé de l’évolution spirituelle et physique. Pour l’Oriental l’âme est la réalité ultime. Elle n’est ni augmentée, ni diminuée au cours de ses pérégrinations par les actes bons ou mauvais accomplis dans les corps qu’elle habite. Pour l’Occidental en général l’âme évolue d’une manière ascendante jusqu’au stade divin. Ainsi, chaque peuple ou individu peut choisir la réincarnation qui lui convient le mieux. Toutes à la fois ne peuvent être vraies. Cette facilité d’adaptation paradoxalement fait sa faiblesse :
« [2]« Une des raisons souvent invoquée pour persuader de la réincarnation est la valeur explicative de la loi des actes ou du karma. La réincarnation devient l’explication la plus économique de toutes les difficultés de l’existence. On exalte à longueur de pages la logique de la loi du karma, la rigueur des conséquences qu’on peut en déduire et la puissance thérapeutique de l’identification des maux des vies passées. Dans l’enthousiasme de la découverte, il arrive cependant aux auteurs réincarnationnistes d’abuser de la crédibilité des lecteurs. À vouloir trop prouver, on ne se rend pas toujours compte que l’on affaiblit sa propre position. Quand la réincarnation sert à tout expliquer, de la pauvreté au suicide en passant par l’homosexualité et les infirmités de naissance, elle manifeste paradoxalement une grande faiblesse. »
Au nom de la réincarnation, on peut arriver à des d’extrémités quelquefois dangereuses et malhonnêtes :
« [3]Léonard Francœur, qui dix ans plus tôt expérimentait la régression dans les vies antérieures pour satisfaire la curiosité des gens, s’est recyclé depuis dans la transe thérapeutique : « Ce que je soigne, c’est la mémoire des gens. J’efface les expériences négatives qu’ils ont pu vivre dans d’autres vies et je les remplace par d’autres, imaginaires, mais avec un dénouement heureux. Lorsque les sujets se réveillent de leurs transes hypnotique, ils sont « guéris » de leurs peurs inexplicables. » Un exemple comme celui-ci fait peut-être davantage comprendre pourquoi certains praticiens de ces techniques nouvelles prêchent la prudence. »
C’est pourquoi, lorsqu’on lit tous les livres sur la régression dans les vies antérieures, la raison commande d’être prudent et objectif :
« [4] Selon lui ( Jonathan Venn), les publications souffriraient des défauts suivants :
Leurs auteurs ne sont jamais soumis à la critique de leurs pairs dans les revues spécialisées ; s’ils l’avaient fait, ils auraient probablement dû revoir des affirmations trop rapides ou des analyses trop simples.
Ces auteurs semblent souvent bien ignorants des théories et des recherches contemporaines sur l’hypnose ; dans leurs explications, ils négligent des éléments importants comme la suggestibilité, la dissociation, le jeu de rôle, la perte d’inhibition, le désir de plaire à l’hypnotiseur.
Ils supposent également sans vérification historique adéquate que ces régressions rendent compte de faits réels.
Plusieurs de ces auteurs sont des thérapeutes qui cherchent tout simplement la guérison de leurs patients. Ils utilisent à cet effet les vies antérieures de leurs clients, mais devraient savoir que des facteurs comme la relaxation physique, le rapport avec l’hypnotiseur, l’expression d ‘émotions fortes, l’effet placebo que constitue le simple fait d’avoir enfin une explication à ses difficultés, sont autant d’éléments puissants qui peuvent contribuer à soulager. Des auteurs sérieux soutiennent en effet que la régression dans les vies antérieures a un effet salutaire justement parce qu’elle est de l’ordre de la fantaisie : elle permet alors au patient de prendre une distance suffisante vis-à-vis de lui-même pour vaincre ses propres tabous.
Même quand ces auteurs essaient de vérifier l’identité d’un personnage du passé, ils se limitent à quelques données qui confirment leur hypothèse, et laissent tomber tous les éléments qui s’y opposent.
Depuis les travaux de R. A.Baker, de Ernest Hilgard, on sait l’importance du composant de suggestion dans la découverte des vies antérieures. L’hypnotiseur habile arrive facilement à présenter de façon positive la découverte des vies antérieures et à suggérer des images propices au travail de l’imagination. Le poids de la suggestion est particulièrement évident... »
Un article : « Les 144 vies de Shirley Maclaine », paru dans l’Express ( 30/01/97 ) est très édifiantes et montre combien lorsqu’on en fait trop, on dessert la cause que l’on veut servir :
« Shirley MacLaine profite gaillardement de sa 144 è existence. Son destin d’artiste est finalement pâlichon comparé à son passé de moine bouddhiste, de nomade mongol immolé dans le désert, d’enfant incas ou de soldat romain... L’une de ses meilleures vies demeure celle qu‘elle a passée en Atlantide, cette civilisation ébouriffante où l’on allait à la pêche en vaisseau spatial, entre deux parties de cartes avec des copains saturniens. La star américaine s’adonne depuis quinze ans à l’ésotérisme le plus débridé, faisant appel à des médiums qui lui révèlent les derniers potins de la vie d’outre-tombe. Ces hommes ou ces femmes se mettent en transe sur commande et prêtent leur corps à des entités astrales bigrement pipelettes : un copain de Jésus-Christ, un général atlante (encore un !)un archange extraterrestre ou Merlin l’enchanteur réincarné en ... Paco Rabanne. Shirley MacLaine a raconté ses expériences spirituelles dans une demi-douzaine de livres, qui se sont réincarnés en milliers de dollars... »
Seizième point : Si la réincarnation est une Loi spirituelle, elle ne peut être qu’unique et valable pour toute l’humanité. Il est déraisonnable de croire que chacun en fonction de sa religion, pays, aspirations puisse disposer de plusieurs types de réincarnations et choisir celui qui lui convienne le mieux.
Extraits « Candide et l’Hindouisme » de Victor OJEDA

[1] André Couture La réincarnation
[2] André Couture La réincarnation
[3] André Couture La réincarnation
[4]Andre Couture La réincarnation



RECAPITULATIF
Premier point : Le contenu des Védas et le traitement qu’il a subi par les hommes montrent qu’ils ne sont pas ce que l’Hindouisme prétend. Les mentions de sacrifices humains, ne prouveraient-ils pas que la religion védique n’était pas la religion originelle, mais plutôt une religion ayant dégénéré ?
Deuxième point : L’histoire politique, sociale et religieuse de l’Inde, démontrent des concepts et des intérêts humains au cœur de sa religion.
Troisième point :La religion hindoue est un mysticisme syncrétique souvent contradictoire démontrant qu’elle professe aussi bien des vérités que des contrevérités.
Quatrième point : Le Védanta est une l’interprétation intellectuelle des Védas, auquel les maîtres ont :
_ajouté des doctrines nouvelles,
_ changé le statut des dieux existants,
_supprimé ou créé d’autres.
Dans ce système philosophique cohabitent des doctrines opposées démontrant l’intellect au détriment du divin.
Cinquième point : Le passage de l’Un au multiple et du Multiple est un concept fondamental de l’Hindouisme. Pourtant il n’y a pas de véritables réponses quant à son but ! Pourquoi une telle mise en œuvre pour aboutir à une absence d’aboutissement ?
Sixième point : Dans le cycle des kalpas, il n’y a pas de justice divine. Que nous fassions le bien ou le mal, nous sommes tous « condamnés » à retourner à l’unité originelle en Brahman.
Septième point : Cette incroyable mise en œuvre de cycles infinis n’aboutit à aucun résultat, à aucune progression, ni pour Dieu, ni pour ses créatures.La montagne qui accouche d’une souris fait de loin beaucoup mieux.
Huitième point : Comment peut-on affirmer que tout ce qui n’est pas l’unité originelle est illusion ? Quelles preuves apportent l’Hindouisme ?
Neuvième point :Dire que Dieu est inconnaissable, n’est-ce pas reconnaître ouvertement ne pas connaître Dieu ? Le Christ n’a-t-il pas dit : Or la vie éternelle est qu’ils Te connaissent Toi le seul vrai Dieu et Celui que tu as envoyé Jésus-Christ ?
Dixième point :Si les maîtres au départ ont voulu rendre plus accessible et compréhensible le Brahmam : C’est raté ! Dans cette masse de théories, et de dieux, tout se mélange et souvent tout se contredit.La conception des dieux hindous ne peut être qu’imagination humaine.
Onzième point :Qu’est-ce qui transmigre réellement ? Que devient l’âme ou l’atman lorsque la libération est atteinte ? Encore des questions sans de véritables réponses
Douzième point :Comment peut-on oser attribuer le mal à Dieu ?
Treizième point : Le fait de l’augmentation considérable de la population contredit la doctrine de la réincarnation (ou tout au moins démontre son inefficacité).
Quatorzième point : Par quels critères, le karma a-t-il décidé du passage d’un caillou à un pissenlit ? D’un pissenlit à un lapin ? D’un lapin à un homme ?
Quinzième point : Il est impossible d’étudier tous les textes de l’Hindouisme : plusieurs vies se révèleraient insuffisantes. Pourtant plus on les étudie, plus les contradictions sont flagrantes.
Seizième point : Si la réincarnation est une Loi spirituelle, elle ne peut être qu’unique et valable pour toute l’humanité. Il est déraisonnable de croire que chacun en fonction de sa religion, pays, aspirations puisse disposer de plusieurs types de réincarnations et choisir celui qui lui convienne le mieux.
Dix septième point :D’une part, la croyance en la réincarnation est souvent fondée par des idées fausses et l’on constate que d’autres croyances répondent logiquement aux questions existentielles de l’être, de Dieu et du monde. D’autre part, donner une réponse logique ou satisfaisante en aucun cas ne signifie donner obligatoirement la vraie réponse.
Extraits « Candide et l’Hindouisme » de Victor OJEDA
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