Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Blog VOM : Géopolitique - Mondialisation - Société- Religions - Spiritualité - Actualité...
12 juin 2015

Sciences et Linceul (2)


Sciences et Linceul - Etude anthropométrique

 
http://gira.cadouarn.pagesperso-orange.fr/france/table_matieres.htm
ETUDE ANTHROPOMETRIQUE
MEMBRES SUPERIEURS:




Nous possédons 5 sources de dimensions :
  • La main droite aplatie sur laquelle nous distinguons nettement les doigts et pouvons calculer leur longueur
  • La main droite dont on peut mesurer la largeur
  • La main gauche, sur laquelle apparaît l'articulation métacarpo-phalangienne
  • La main gauche dont on peut mesurer la largeur
  • Le poignet gauche sur lequel apparaît une plaie ronde de 8 à 12 mm de diamètre.
                    L'exploitation de ces différentes longueurs en comparaison des données issues des mesures prises sur des patients a permis de calculer les longueurs suivantes :
  • Main (articulation radio-carpienne - extrémité du majeur) : 21,9 cm
  • Avant-bras (olécrane - articulation radio-carpienne) : 32,4 cm
  • Bras (acromion - interligne huméro-radiale) : 38,7 cm
  • Membre supérieur (acromion - extrémité du majeur) : 90,7 cm
Il s'agit là de données brutes issues du tableur (d'où les décimales… qui n'ont aucune valeur autre que mathématique, le centimètre reste un ordre de grandeur satisfaisant).
                    Sur le Suaire, ces différents segments sont orientés selon les 3 dimensions et la projection orthorhombique de l'image sur le plan du Linceul en fait apparaître certains comme plus courts qu'ils ne sont en réalité. Ce concept est celui qu'on applique à l'idée des distances au sol dans les montagnes, où tout ce dont on dispose est une carte montrant une image sur un plan en deux dimensions. Pour calculer la longueur réelle des pentes il nous faut nous servir de la trigonométrie. Dans une certaine mesure, c'est la même chose avec le Linceul, mais en pratique, c'est infiniment plus compliqué parce que, même si le Linceul est un plan en deux dimensions quand il est posé sur une table, en revanche, lorsque l'image a été "gravée" dessus, il devait épouser les formes du corps. Il faut donc faire toutes sortes de calculs supplémentaires...). Partons des estimations suivantes, calculées à partir du plan du Suaire :
  • Hauteur du pubis : 23 cm
  • Epaisseur du poignet : 5 cm
  • Epaisseur du pouce dans la paume : 2 cm
  • Hauteur de l'axe de l’articulation scapulo-humérale : 7 cm
                    Sur le Suaire, les deux coudes ne semblent pas situés à la même distance des épaules, le gauche paraissant nettement plus haut ; on a tenté de justifier cette anomalie par des luxations, déboîtements, étirements ou autres pathologies contre lesquels Barbet s'était élevé en raison d’impossibilités médicales évidentes. Cette anomalie apparente  vient de ce que le coude gauche n’est pas situé dans le même plan que le coude droit, mais plus haut (par rapport au plan du Suaire), ce qui provoque des différences apparentes de longueurs de segments entre les deux membres supérieurs.
                    Ainsi, en partant des estimations suivantes calculées par rapport au plan du Suaire :
  • Hauteur de l’axe du coude gauche : 27 cm
  • Hauteur de l’axe du poignet gauche : 34,5 cm
  • Hauteur de l’axe du coude droit : 14 cm
  • Hauteur de l’axe du poignet droit : 27,5 cm
                    Les longueurs apparentes des segments de membres deviennent :
  • Longueur apparente du bras gauche : 33,2 cm
  • Longueur apparente de l'avant-bras gauche : 31,4 cm
  • Longueur apparente du bras droit : 38,1 cm
  • Longueur apparente de l'avant-bras droit : 30,3 cm
                    En reportant ces différentes longueurs sur la face antérieure du Suaire, on obtient la représentation ci-jointe ; on s’aperçoit que ces dimensions coïncident avec les parties visibles de l’image du Suaire.




Pour les hauteurs des poignets, il s'agit d'une estimation basée sur les éléments suivants :
  • L'avant-bras droit est posé en oblique ascendante sur l'abdomen ; l'axe du poignet droit se trouvera donc à 23 cm (hauteur de l'abdomen) + 2 cm (dus à l'inclinaison de l'avant-bras) + 2,5 cm (demi-épaisseur du poignet droit).
  • La main gauche repose sur le poignet droit avec le pouce rétracté à l'intérieur de la paume (voir plus loin). La hauteur de l’axe de la main gauche est donc de 23 cm + 2 cm + 5 cm (épaisseur du poignet droit) + 2 cm (épaisseur du pouce gauche) + 2,5 cm (demi-épaisseur du poignet gauche), soit 34,5 cm
                    La détermination de la hauteur des coudes a été déterminée par tâtonnements.
                    Il semble évident que le pouce gauche est situé entre la paume gauche et le poignet droit pour au moins 3 raisons :
  • il aurait été difficile de l'écarter suffisamment pour glisser le poignet droit, compte tenu de la raideur des muscles
  • cela aurait provoqué une abduction de la base du premier métacarpien qui serait devenu visible sur le Suaire ; or on ne la voit pas.
  • on distingue très bien l'empreinte de la face dorsale de la main droite le long du bord cubital de la main gauche, mais il n'y a aucune empreinte visible de l'extrémité inférieure de l'avant-bras droit ; si nous nous en tenons à ce que nous savons de la tridimensionnalité de l'image, cela revient à dire qu'il y a davantage d'espace entre le 2° métacarpien gauche et l'avant-bras droit qu'entre le 5° métacarpien gauche et la face dorsale de la main droite. Cette différence de hauteur est due au pouce.
                    On peut déduire de cela que la crucifixion s'est faite dans les deux espaces de Destot (car il s'agit bien de l'emplacement exact de l'espace de Destot, dans le prolongement du 3° espace interdigital, à une distance de l'extrémité du majeur égale à 93% de la longueur de la
MEMBRES INFERIEURS




Nous possédons 5 sources de dimensions :
  • La main droite aplatie sur laquelle nous distinguons nettement les doigts et pouvons calculer leur longueur
  • La main droite dont on peut mesurer la largeur
  • La main gauche, sur laquelle apparaît l'articulation métacarpo-phalangienne
  • La main gauche dont on peut mesurer la largeur
  • Le poignet gauche sur lequel apparaît une plaie ronde de 8 à 12 mm de diamètre.
                    L'exploitation de ces différentes longueurs en comparaison des données issues des mesures prises sur des patients a permis de calculer les longueurs suivantes :
  • Main (articulation radio-carpienne - extrémité du majeur) : 21,9 cm
  • Avant-bras (olécrane - articulation radio-carpienne) : 32,4 cm
  • Bras (acromion - interligne huméro-radiale) : 38,7 cm
  • Membre supérieur (acromion - extrémité du majeur) : 90,7 cm
Il s'agit là de données brutes issues du tableur (d'où les décimales… qui n'ont aucune valeur autre que mathématique, le centimètre reste un ordre de grandeur satisfaisant).
                    Sur le Suaire, ces différents segments sont orientés selon les 3 dimensions et la projection orthorhombique de l'image sur le plan du Linceul en fait apparaître certains comme plus courts qu'ils ne sont en réalité. Ce concept est celui qu'on applique à l'idée des distances au sol dans les montagnes, où tout ce dont on dispose est une carte montrant une image sur un plan en deux dimensions. Pour calculer la longueur réelle des pentes il nous faut nous servir de la trigonométrie. Dans une certaine mesure, c'est la même chose avec le Linceul, mais en pratique, c'est infiniment plus compliqué parce que, même si le Linceul est un plan en deux dimensions quand il est posé sur une table, en revanche, lorsque l'image a été "gravée" dessus, il devait épouser les formes du corps. Il faut donc faire toutes sortes de calculs supplémentaires...). Partons des estimations suivantes, calculées à partir du plan du Suaire :
  • Hauteur du pubis : 23 cm
  • Epaisseur du poignet : 5 cm
  • Epaisseur du pouce dans la paume : 2 cm
  • Hauteur de l'axe de l’articulation scapulo-humérale : 7 cm
                    Sur le Suaire, les deux coudes ne semblent pas situés à la même distance des épaules, le gauche paraissant nettement plus haut ; on a tenté de justifier cette anomalie par des luxations, déboîtements, étirements ou autres pathologies contre lesquels Barbet s'était élevé en raison d’impossibilités médicales évidentes. Cette anomalie apparente  vient de ce que le coude gauche n’est pas situé dans le même plan que le coude droit, mais plus haut (par rapport au plan du Suaire), ce qui provoque des différences apparentes de longueurs de segments entre les deux membres supérieurs.
                    Ainsi, en partant des estimations suivantes calculées par rapport au plan du Suaire :
  • Hauteur de l’axe du coude gauche : 27 cm
  • Hauteur de l’axe du poignet gauche : 34,5 cm
  • Hauteur de l’axe du coude droit : 14 cm
  • Hauteur de l’axe du poignet droit : 27,5 cm
                    Les longueurs apparentes des segments de membres deviennent :
  • Longueur apparente du bras gauche : 33,2 cm
  • Longueur apparente de l'avant-bras gauche : 31,4 cm
  • Longueur apparente du bras droit : 38,1 cm
  • Longueur apparente de l'avant-bras droit : 30,3 cm
                    En reportant ces différentes longueurs sur la face antérieure du Suaire, on obtient la représentation ci-jointe ; on s’aperçoit que ces dimensions coïncident avec les parties visibles de l’image du Suaire.




Pour les hauteurs des poignets, il s'agit d'une estimation basée sur les éléments suivants :
  • L'avant-bras droit est posé en oblique ascendante sur l'abdomen ; l'axe du poignet droit se trouvera donc à 23 cm (hauteur de l'abdomen) + 2 cm (dus à l'inclinaison de l'avant-bras) + 2,5 cm (demi-épaisseur du poignet droit).
  • La main gauche repose sur le poignet droit avec le pouce rétracté à l'intérieur de la paume (voir plus loin). La hauteur de l’axe de la main gauche est donc de 23 cm + 2 cm + 5 cm (épaisseur du poignet droit) + 2 cm (épaisseur du pouce gauche) + 2,5 cm (demi-épaisseur du poignet gauche), soit 34,5 cm
                    La détermination de la hauteur des coudes a été déterminée par tâtonnements.
                    Il semble évident que le pouce gauche est situé entre la paume gauche et le poignet droit pour au moins 3 raisons :
  • il aurait été difficile de l'écarter suffisamment pour glisser le poignet droit, compte tenu de la raideur des muscles
  • cela aurait provoqué une abduction de la base du premier métacarpien qui serait devenu visible sur le Suaire ; or on ne la voit pas.
  • on distingue très bien l'empreinte de la face dorsale de la main droite le long du bord cubital de la main gauche, mais il n'y a aucune empreinte visible de l'extrémité inférieure de l'avant-bras droit ; si nous nous en tenons à ce que nous savons de la tridimensionnalité de l'image, cela revient à dire qu'il y a davantage d'espace entre le 2° métacarpien gauche et l'avant-bras droit qu'entre le 5° métacarpien gauche et la face dorsale de la main droite. Cette différence de hauteur est due au pouce.
                    On peut déduire de cela que la crucifixion s'est faite dans les deux espaces de Destot (car il s'agit bien de l'emplacement exact de l'espace de Destot, dans le prolongement du 3° espace interdigital, à une distance de l'extrémité du majeur égale à 93% de la longueur de la
PIEDS :
Contraintes préalables à respecter
               La surface des deux empreintes doit être sensiblement la même, sachant que le pied droit est posé presque à plat et que le gauche est peut-être incliné ; mais, sur une si petite longueur et pour des angles faibles, la différence ne sera pas significative.
corps postérieur.jpg (10779 octets)
corps antérieur.jpg (10257 octets)
en vue postérieure
               L'image de la jambe gauche, est plus atténuée que la droite, le creux poplité est plus marqué, les marques de flagellation descendent un peu moins bas, toutefois, elles sont visibles sur le mollet, ce qui implique un contact direct entre le mollet et le Suaire.
              La fesse gauche est un peu plus haut située que la droite (1,4 cm environ).
En vue antérieure
               Les images de la jambe et de la cuisse gauches sont plus marquées que celles de la droite
               La rotule gauche est plus haut située par rapport aux fesses que la droite d'environ 2,5 cm.
               Il faut en conclure que la cuisse gauche est plus fléchie sur le bassin que la droite et que la jambe gauche est légèrement plus fléchie sur la cuisse que la droite. Logiquement, le talon gauche devrait donc être un peu plus rapproché des fesses que le droit.
               Il n'existe à l'évidence qu'une seule plaie dans la plante du pied droit ; donc, ou bien les deux pieds ont été cloués au moyen d'un seul clou, ou bien le clou qui a fixé le pied gauche ne traversait pas le pied droit.
photo plantes pieds.jpg (21156 octets) Pieds post + décalque Barbet.jpg (52057 octets)

Examen des empreintes visibles sur la face postérieure du Suaire
Pied droit
               L'empreinte est complète, elle est composée à la fois de décalque de caillots de sang (plaie du talon, plaie du milieu de la plante, caillot qui réunit ces deux plaies), d'écoulements sanguins non coagulés (à l'extérieur du talon) et d'image du pied lui même.
               On distingue parfaitement la plante avec 2 taches rouges, l'une à l'endroit du talon, probablement causée par la marche pieds nus sur un sol rocailleux, l'autre un peu plus bas que le milieu de la plante, centrée en largeur ; par rapport à la longueur du pied, cette tache correspond à l'espace de Mérat, mais cet espace est normalement situé plus sur le bord interne du pied.
               On distingue nettement les 4 premiers orteils, plus difficilement le 5°, ainsi que la base du 5° métatarsien avec son décrochement caractéristique. Le bord externe du pied est plus marqué que le bord interne, ce qui permet de conclure que le pied était posé en légère supination ; la pente naturelle de la plante du pied vers l'extérieur était ainsi majorée, ce qui explique que le sang qui sourdait du point de sortie de l'espace de Mérat (situé dans le creux de la plante et ne touchant donc pas le Suaire) ait glissé un peu vers le bord externe avant de goutter sur le Suaire, provoquant le décalage constaté.
               Il est possible de calculer précisément la longueur de cette empreinte : du bord postérieur du talon à l'extrémité du 2° orteil, elle mesure 25,4 cm. Cette longueur représente l'empreinte plantaire du pied, mais pas la longueur totale du pied.
Pied gauche
               L'empreinte est beaucoup plus petite et dessine une forme de "E" majuscule avec une sorte de cédille. La partie postérieure de cette tache correspond peut-être à une image de l'extrémité du talon, mais ce n'est pas certain. On distingue, sur le bord interne de cette tache et de façon beaucoup plus atténuée, une image très arrondie du massif tarsien ; à l'extrémité de la cédille, il existe une petite tache ronde à centre clair.
               Les images sanguines visibles ne sont pas limitées par une bordure nette, mais ressemblent beaucoup, en plus foncé, à celle de l'écoulement sanguin situé à l'extérieur du talon droit. Il s'agit donc pas de décalque de caillots mais de sang qui est tombé goutte à goutte sur le suaire.
               Le talon gauche semble situé plus près des genoux que le droit ; la différence est d'environ 2 cm.
Interprétation des observations
               Le fait que la marque du pied gauche soit moins accentuée que celle du droit laisse à penser, compte tenu de ce que nous savons de la tridimensionnalité de l'image, que le pied gauche était plus éloigné du Suaire que le droit. Il n'y avait donc pas de contact entre le pied droit et le Suaire, sauf peut-être l'extrême pointe du talon.
          La distance (18 cm) qui sépare, sur l'empreinte postérieure, le talon gauche de la plaie du pied droit ne permet pas un enclouage simultané des deux pieds passant par la plaie du pied droit, sauf à traverser le pied gauche juste entre les deux premières phalanges, ce qui n'aurait aucune solidité. Il faut donc conclure que chaque pied a été encloué séparément. Pour chercher le point d'enclouage du pied gauche, invisible sur l'empreinte postérieure, il faut se pencher sur les empreintes sanguines antérieures.
 

Examen des empreintes des pieds visibles sur la face antérieure du Suaire
               Leur analyse est nettement plus difficile, toutefois on peut voir : 
  • Une partie supérieure à dominante rouge (représentée sur les deux photos ci-dessous), formée de deux taches :
    • l'une supérieure (colorée en vert clair sur la photo ci-dessous) grossièrement ronde, d'environ 4 cm de diamètre, située dans le prolongement de la jambe droite, portant dans sa partie supérieure une tache plus foncée de 6 mm de diamètre environ (cercle rouge)
    • l'autre inférieure (colorée en bleu) grossièrement rectangulaire, de 7 x 2,5 cm, marqué en son centre par une petite tache ronde de 6 mm (cercle rouge) et prolongée sur son bord gauche par un croissant descendant de 8 cm (dont on ne voit ici que les 3 premiers cm). La partie gauche de la tache rectangulaire et le croissant sont situés dans le prolongement de la ligne séparant les deux jambes.
  • Une partie inférieure faite de deux lignes horizontales de 1 cm d'épaisseur, de coloration rappelant celle des images corporelles, séparées par un espace plus clair de 1 cm.
empreinte antérieure pieds.jpg (17690 octets)
image anterieure pieds.jpg (17385 octets)
Vue de détail de la partie supérieure de l'empreinte dorsale des pieds
empreinte antérieure pieds.jpg (6718 octets)
Vue de la totalité de l'empreinte antérieure des pieds. Sur cette photo sépia, il est plus difficile de faire la différence entre ce qui est du sang et ce qui est une image corporelle. On retrouve, à la partie haute l'image détaillée ci-dessus et, à la partie plus basse le reste de l'empreinte correspondant aux deux rangées d'orteils, les orteils gauches en haut, les droits en bas.
La partie gauche de l'image correspond à la partie gauche du corps.
                La compacité de cette empreinte laisse supposer que les deux pieds étaient réunis au point de se chevaucher ; l'empreinte parfaitement visible du pied droit appuyé sur la face postérieure du Suaire ne permet qu'une hypothèse : le pied gauche croisait devant le pied droit et était situé légèrement plus haut que lui en direction des genoux. A la lumière de cette hypothèse, et en sachant qu'un enclouage simultané des deux pieds est fortement improbable, nous pouvons faire correspondre chaque image avec la structure anatomique probable.
Interprétation des observations
               La petite tache ronde située dans la partie supérieure (verte) peut correspondre à l'orifice d'entrée de l'espace de Mérat du pied droit. Le sang, en s'écoulant, se serait dirigé vers le bas, aurait rencontré le 1° métatarsien du pied gauche et se serait infiltré dessous.
               La petite tache ronde située au milieu de la tache rectangulaire (bleue) peut correspondre à la partie supérieure du 1° espace interdigital, 1 cm environ en-dessous de la réunion des deux premiers métatarsiens.
               Le pied gauche étant incliné fortement sur son bord externe, le sang coulant de cette plaie après la mise au tombeau, aurait suivi la ligne de plus grande pente et se serait dirigé en bas et en dehors vers la tête du 5° métatarsien, ce qui aurait donné l'image en croissant
               La petite bande claire légèrement oblique séparant la tache ronde supérieure de la tache rectangulaire correspondrait au bord externe du 1° métatarsien du pied gauche, que le sang n'a pas pu franchir.
               La première bande horizontale correspondrait aux phalanges du pied gauche, tandis que la 2° bande horizontale correspondrait aux phalanges du pied droit.
               Entre la petite tache ronde présumée être l'orifice de l'espace de Mérat du pied droit et la rotule droite, la distance (48,4 cm) correspond à la distance théorique ; il en va de même pour la distance séparant la petite tache ronde du pied gauche de la rotule gauche (52,4 cm), ces deux longueurs correspondant à un pied en hyper-extension sur la jambe avec un angle pied - jambe de 14°.
Jambes antérieures + décalques pieds.jpg (21510 octets)
jambes postérieures + décalques pieds.jpg (22834 octets)
 

Vérification de la cohérence avec l'empreinte postérieure
               Tout ceci semblant cohérent sur la face antérieure, reprenons l'empreinte postérieure pour vérifier la correspondance des images avec leur emplacement présumé ;
               Si le clou planté dans le pied gauche a été placé en oblique ascendant, son orifice de sortie se trouve au-dessus et en dedans du petit rond clair situé à l'extrémité de la cédille.
               Il et possible que cette petite tache claire corresponde à une ou plusieurs gouttes de sérosités ayant suinté de cet orifice, par exemple après coagulation du sang et rétraction du caillot.
               A partir de cet orifice plantaire, le sang a coulé sur la plante du pied droit en suivant la ligne de plus grande pente en suivant le ligament de Lisfranc ; parvenue à la base du cuboïde, une partie s'est dirigée vers la base du 5° métatarsien et a goutté verticalement donnant la partie externe de la branche inférieure du "E"
               Une autre partie a poursuivi son chemin vers le bord interne du cacanéum, en perdant quelques gouttes au passage, puis elle a contourné le calcanéum par l'avant (donnant la branche interne du "E") et par l'arrière (donnant la branche supérieure du "E") ; a chaque fois le sang a goutté sur le suaire, donnant cette juxtaposition de petites taches rondes formant le "E" et sa cédille.
Conclusions
               La vraisemblance de cet écoulement, sa cohérence avec l'image antérieure ainsi que la correspondance entre les distances mesurées sur le Suaire et les longueurs théoriques des segments de membres amènent à conclure, jusqu'à preuve contraire :
  • que les deux pieds ont été encloués séparément
  • que le pied droit reposait presque à plat sur le Suaire, en appui préférentiel sur son bord externe, le pied en hyper-extension sur la jambe et en légère rotation interne (10 ° environ) ; il a été cloué dans l'espace de Mérat.
  • que le bord interne du pied gauche reposait sur le bord interne du pied droit, les deux 1° métatarsiens se croisant presque à leur base selon un angle de 30° environ.
  • que le pied gauche ne touchait pas le suaire, sauf peut-être par l'extrémité de son talon ; il a été fixé par un clou planté dans le 1° espace interdigital, à 1 cm environ de sa base, légèrement incliné en haut et en dehors.
Réserves
               Compte tenu de la mauvaise qualité des clichés, notamment celui de l'empreint antérieure, il va de soi que l'emplacement des pieds, qui n'a été représenté ici qu'à travers le schéma grossier de leur empreinte plantaire, n'est pas positionné au mm près. Une étude plus approfondie en 3D est en cours, mais elle ne devrait pas modifier sensiblement les résultats actuels.
CONCLUSION :
  De tout ceci, on peut conclure que lors de son transport du calvaire au tombeau, le corps n'a pas subi de déformations angulaires, les angles observés sont proches de ceux calculés et vérifiés par Barbet et correspondent à la position la plus relevée sur la croix : si l'angle des genoux s'était ouvert au cours du transport, l'empreinte du pied aurait été oblique par rapport au Suaire et l'image de l'extrémité des orteils aurait disparu. L'hypothèse d'une rigidité cadavérique totale et immédiate semble donc pouvoir être retenue et les mécanismes physiopathologiques qui la sous-tendent aussi.
                    La différence de hauteur des coudes provient probablement de ce que les deux membres supérieurs n’ont pas été ramenés près du corps de la même manière : le membre supérieur droit a été ramené de sa position d’élévation jusque le long du corps en restant dans le plan du corps, puis le coude a été fléchi et l’avant-bras mis en pronation ; le membre supérieur gauche a été amené vers le corps dans un plan orienté à 45° puis le coude fléchi, etc.
                    L'emplacement donné par P Mérat pour la crucifixion des pieds (jonction scaphoïde – 2° et 3° cunéiformes) correspond parfaitement à mes calculs.
                    Toutes ces mesures, cohérentes entre elles et concordantes avec les images du Suaire, nous obligent à conclure que la taille de Jésus était plus proche de 1,90 m que de 1,80 m comme affirmé jusqu'ici. Sur quels éléments était basée cette longueur de 1,80 m ?
                    Il serait intéressant de confronter les valeurs contenues dans la base de données avec les valeurs trouvées par les archéologues et anthropologues ainsi qu'avec des mesures effectuées sur des sémites actuels ; Jésus était-il exceptionnellement grand ou simplement un peu plus que la moyenne de ses contemporains ?
                    Il faut remarquer que l'image du Suaire ne nous semble harmonieuse que parce que nous ne voyons pas les bras ; en effet, avant 1532, l'image du corps devait paraître difforme avec un bras gauche plus court que le droit d'environ 5 cm (de plus, le coude gauche étant plus près de la surface du Suaire, son image devait être bien plus apparente, ce qui devait encore accroître l’impression d’asymétrie) ; ceci est un argument de plus en faveur de l'authenticité car on voit mal un artiste (médiéval ou antérieur) fabriquer un objet difforme et apparemment incohérent (seule la rigidité immédiate de la crucifixion autorise à surélever le coude gauche alors que les coudes de tous les morts " souples " sont à la même hauteur )
                    Tous les calculs reposent sur la parfaite horizontalité du plan du Suaire au moment de la formation de l'image du corps (mais pas de la formation des traces de sang !) ; le résultat cohérent de ces calculs incite à penser qu'il en fut bien ainsi ; il faudrait donc pousser un peu plus loin les travaux en ce sens et étudier notamment l'emplacement réel des images sanguines sur les avant-bras (et celle, en forme d’étoile, proche du coude droit) car il est vraisemblable que nous aurions les mêmes déformations que pour celles du visage.
                    Au passage, on peut relever certains détails :
  • la longueur de l'index est supérieure à celle de l'annulaire, ce qui n'est pas fréquent chez nous.
  • le 2° orteil est plus long que le premier.
  • les doigts des deux mains sont très serrés, alors que les orteils sont plutôt écartés ; on retrouve là des données habituelles observées en pathologie ; au décours d’une hémiplégie, la spasticité des muscles s’installe et la prééminence de certains groupes musculaires provoque des attitudes vicieuses dont le résultat est :
    • une flexion du membre supérieur : avant-bras complètement fléchi sur le bras, main en pronation forcée, poignet fléchi au maximum, doigts fléchis et complètement serrés les uns contre les autres. Pour Jésus, il est très probable que l’avant-bras était aussi fléchi que le permettait la crucifixion (c’est à dire peu), idem pour le poignet, mais les doigts auraient dû être en flexion complète dans la paume. Seule une lésion de la branche motrice du médian peut expliquer les doigts en hyper extension ; les interosseux (muscles responsables du rapprochement des doigts) sont innervés non par le médian mais par le cubital, il est normal que les doigts soient serrés.
    • une extension du membre inférieur : jambe en hyper extension, pied en équin et rotation interne, orteils " en éventail " ; pour Jésus, l’extension forcée de la jambe était limitée par le clou dans le pied, mais il convient de noter que l’angle du cou de pied mesuré est légèrement inférieur à celui estimé par Barbet, ce qui va bien dans le sens d’une extension la plus complète possible.
  • La combinaison de cette très forte attitude en flexion des membres supérieurs et en extension des membres inférieurs correspond avec ce que dit l’évangile : " et Jésus, poussant un grand cri, expira " ; pour crier, il a dû vider sa cage thoracique, donc tirer sur ses bras et pousser sur ses jambes. Il est resté définitivement dans cette position.
                    Un autre point mérite d'être souligné : les deux témoignages cités par Barbet sur les prisonniers parlent d'une sudation abondante précédant la mort. En ce qui concerne Jésus, il  paraît évident aussi que le travail musculaire fourni, l'hypercapnie, l'hypovolémie étaient à l'origine d'une transpiration intense ; cette transpiration a coulé tout le long du corps et a certainement "lavé" les plaies de la flagellation, expliquant leur étonnante propreté et peut-être aussi leur couleur inhabituelle ; en tous cas, cela mériterait probablement une étude plus approfondie.
                    Jusqu'à présent, l'hypthèse communément admise était qu'on avait utilisé la patibulum pour transporter Jésus jusqu'au tombeau.  Il est tout à fait possible qu'il ait été décloué au calvaire et que deux personnes aient soutenu le haut du corps en se plaçant de chaque côté de la tête et en prenant les bras très près de l'épaule ; la rigidité était suffisante pour que cela ne pose aucune difficulté.
                    Un autre point concerne les plaies de la couronne d'épines ; celle-ci a été enlevée après la déposition de la croix et elles ont dû se remettre à saigner à ce moment ; une étude plus approfondie de ces plaies permettrait peut-être de vérifier ce point.
                    L’angle de la tête avec le corps sera certainement très faible, les distances bouche - nombril et bouche - pubis étant très proches de la normale pour un corps étendu ; la courte distance menton - sternum est due pour sa plus grande part à la distension du thorax : au cours d'une inspiration forcée, il y a horizontalisation et élévation des côtes qui entraînent bien évidemment le sternum.
                    Enfin, compte tenu de tout ce que nous connaissons de la tridimensionnalité de l'image et de la formation très probable de l'image sur un plan horizontal, il est vraisemblablement possible de déterminer la loi mathématique de décroissance de l’intensité de l’image : le point le plus élevé au-dessus du Suaire est probablement la métacarpo-phalangienne gauche, puis l’extrémité du nez et la rotule droite ; par ailleurs il est facile de déterminer "l’altitude" des pectoraux, de l’abdomen… S’il était possible de connaître l’intensité de la couleur du corps (en dehors de toute trace sanguine bien entendu) en quelques endroits bien précis, sur une surface de 1 mm² par exemple, un mathématicien devrait pouvoir déterminer cette loi.

+++++++
Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Blog VOM : Géopolitique - Mondialisation - Société- Religions - Spiritualité - Actualité...
Blog VOM : Géopolitique  - Mondialisation - Société- Religions  - Spiritualité - Actualité...
Archives
Derniers commentaires
Publicité